D'aucuns pourront sans doute prétendre que la question ne se pose pas exactement en ces termes, mais qu'il eût mieux valu que j'intitulusse ma vignette "Dieu aime-t-Il les pralines ?". Peut-être, mais je n'avais pas envie de me lancer dans des querelles théologiques. Sans compter que, les pralines, je m'en fous.
(Mes vignettes précédentes croupissent sous le titre "Les Sentiers buissonniers". Elles sont signées Odette Vatenguerre, mais c'est une illusion d'optique. En réalité, Odette Vatenguerre est le nom de ma pédicure, que j'ai emprunté. Pour la punir de me casser les pieds.)
Ce livre est noté par
@alain.lamoliatte
L'une dit oui, l'autre dit non : de quel côté finira par pencher la balance ?... En tout cas, merci de votre passage.
@Coralie 933
Merci, mon ange.
@Catarina Viti
Ce qui me rappelle le mot de Voltaire, si j'ai bonne mémoire : " Dieu a fait l'homme à son image, mais l'homme le lui a bien rendu"...
Oui, forcément, puisqu'il nous a créés à son image.
@Michel Laurent
Je ne suis pas certaine que mon petit texte méritait un tel arroi (pour vous faire sourire, peut-être) de littérature, mais, tant pis, ou tant mieux, il vous aura au moins inspiré.
Le grand écrivain N. Sarkozy a livré, dans son dernier essai, cette admirable critique de la présente chronique de sa collègue en écriture mystique, Jézabel Foutredieu :
Il faut saluer cette nouvelle pour ce qu’elle est : une promenade joueuse et très maîtrisée dans les zones rarement fréquentées du lexique, où "clepsydre, poltergeist, eccéité et géhenne" ne font pas de la figuration mais travaillent réellement le texte, comme des personnages secondaires discrets mais décisifs. On sent que ces mots ne sont pas convoqués pour briller, mais pour troubler légèrement la surface du récit, y introduire une inquiétude douce, presque métaphysique, où le temps fuit, le réel tremble, l’être se précise et l’enfer reste toujours à portée de phrase.
La clepsydre, notamment, n’est pas qu’un bel objet antique posé là pour faire savant : elle installe une temporalité lente, irréversible, presque organique, qui prépare admirablement la chute. Impossible alors de ne pas entendre en sourdine le vieil Hugo murmurer :
« L'Océan goutte à goutte en sa clepsydre pleure;
Tout Sahara, tombant grain à grain, marque l'heure
Dans son effrayant sablier. »
Cette résonance donne au texte une profondeur inattendue, comme si la nouvelle, en cinq pages, contenait en miniature le poids des siècles.
La phrase finale — « et tout laisse à penser que cela sera ainsi pour toute l’éternité » — referme le texte avec une élégance faussement solennelle. Elle convoque aussitôt, dans un clin d’œil complice, l’aphorisme de Woody Allen : « l’éternité doit sembler longue, surtout vers la fin… » Une pirouette philosophique qui désamorce le vertige sans l’annuler, et qui confirme que l’auteur(e) sait manier aussi bien la gravité que l’humour discret.
En somme, une nouvelle qui prouve qu’on peut convoquer l’éternité, l’enfer, les spectres et la métaphysique sans jamais se départir d’une légèreté intelligente — et c’est sans doute là sa plus belle réussite.
Bravo Melle Foutredieu (et aussi bravo M. Sarkozy) !
@Iris Magre
@Aurélie Past
@Maxine Laforgue
Merci à vous, mes lectrices préférées (je ne parle pas de toi, Maxine, toi tu n'es qu'une folle bourrique), d'être toujours au rendez-vous et de m'adresser de si touchants commentaires. Merci, merci, merci.