Michel LAURENT

Biographie

Je serai un grand écrivain posthume. Si, si, pourquoi faîtes-vous mine d’en douter ? Certes, je me suis mis tard à l’écriture, d’où la difficulté à me faire éditer. A vrai dire, ai-je vraiment essayé ? Mais mon talent est grand, d’aucuns ici me l’ont dit ! Faites le pas, venez goûter par anticipation (avant ma postérité annoncée) ma finesse et mon sens du récit. Qui ne s’est pas aventuré dans « La prière d’Enora » ne peut savoir ce qu’est le romantisme contemporain. Lire « Les gens de rien… ou de si peu », c’est plonger dans les abîmes de la misère humaine et de l’incommunicabilité de l’Amour. L’humour ? Ah non, trop commun ! L’humilité ? A votre avis ? Bon, on est limité en place. La suite se trouvera sur ma pierre tombale, sur la lande bretonne. Et pourquoi pas le Panthéon ?

Michel LAURENT a noté ces livres

3
@Catarina Viti Très belle nouvelle, profonde et d’une écriture chirurgicale par sa précision. Mais, curieusement, je ne suis pas sûr d’avoir vécu, avec cette lecture, la même aventure que celle dont parle plusieurs commentateurs. Je n’y ai vu nul fantastique, ni vision terrifiante ou angoissante. J’y ai vécu une séance d’hypnose : je regardais se tisser habilement les fils d’une intrigue symbolique, entre un exercice d’exorcisme et de psychanalyse freudienne, en dépit de l’antinomie apparente entre ces deux disciplines, la première visant à chasser des forces extérieures maléfiques tandis que l’autre cherche à faire émerger l’inconscient refoulé. La figure d’autorité de la thérapeute qui guide le couple dans la dynamique de transfert, relie pour moi, dans le récit, les deux approches, le surnaturel venant ainsi se mêler à l'exploration des profondeurs de l'inconscient. Je ne vais pas spoiler la chute, chacun pouvant avoir son interprétation, si interprétation il doit y avoir, de la figure du Charbonnier... Bravo pour ce très bel exercice, d’une grande originalité et qui stimule aussi l'imagination du lecteur.
Publié le 01 Juillet 2024
3
Dans sa petite échoppe, Michel, le boucher au tablier taché de sang, tranchait un filet mignon avec la précision d’un horloger. « Dites, docteur, vous croyez que vos scalpels sont aussi affûtés que mes couteaux de découpe ? » lança-t-il à son client chirurgien, spécialisé dans la réassignation sexuelle, et simplement venu à la boucherie chercher des côtes d’agneau pour son dîner. Souriant, celui-ci répondit : « Il n’existe plus fines lames que mes scalpels ! Et, je vous l’assure, la viande que je manipule a toujours fière allure. » Michel répliqua, l’œil malicieux : « Vous, vous transformez les genres ! Moi, je transforme des côtes en chefs-d'œuvre culinaires. À chacun sa cuisine !» Cette nuit, Michel à rêvé qu’il tranchait son dernier steak… avant de laisser place à Micheline. 
Publié le 29 Juin 2024
3
@Chrisko Belle écriture à l’ancienne, par moments presque naturaliste avec ces longues descriptions précises et fouillées, comme si le détail des tenues vestimentaires était destiné à masquer l'absence d'expression des sentiments. Pudeur paysanne des grands-parents. On ne s’épanche pas, on ne s'étreint pas. Mais ce sera pire encore par le suite, avec les parents, les Lalanne. Elle modiste, lui militaire, c’est sûr, il vont se plaire. Enfin un moment. Puis se déchirer. Avant tout pour des histoires de fesses, supposées ou réelles. Elle frivole ? Lui jaloux ? Malgré leurs dos tournés, ils feront plusieurs enfants. Dont l’auteure, qui nous délivre ici les fruits de son enquête sur ce que furent vraiment ses aïeux. Une forme de catharsis, peut-être.
Publié le 20 Juin 2024
3
@Flora Chazan Bravo ! Très joli style, juste, précis, serré, cinglant, avec qu’il faut de distance et d’humour. J’aime beaucoup le sentiment d’Emma d’être « attablée avec un groupe de notes de bas de pages », superbe trouvaille ! Le fond est jubilatoire. Quand le gauchisme germanopratin fait alliance avec le féminisme différentialiste et moléculaire, on ne s’amuse plus guère dans les ruelles de l’île de Ré, on s’y désole ! En se gardant toujours des gueux, derrière les portes bien fermées, à l’abri de hauts murs. Sur un parking d’Ars, on pourrait entendre un nobliau s’exclamer : «J'aimerais qu'une litière me transporte jusqu'à mon logis, portée par six esclaves à ceinturés de régimes de bananes.» Avant d’aller dîner chez lui d'un croûton de pain, ayant mal digéré le homard servi dans ce restaurant d'autoroute.
Publié le 17 Juin 2024
3
@Cristina Leg Dans les toutes premières lignes, on se dit qu’il faudra que les feuilles voltigent à l'extérieur pour que celles de cette nouvelle se mettent à frémir. Puis la simplicité éclatante de votre texte éclot alors sous nos yeux. Passe la nostalgie d’un morne quotidien. Avant que n’entre en scène la banalité de l’extraordinaire, un tas de ferraille qui disparaît en fumée. Mais c’est pour laisser place au merveilleux, au sentiment amoureux. La fin est très subtile, vous avez une très jolie plume, un vrai talent d’écriture.
Publié le 17 Juin 2024

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Quelques nouvelles : Place des Fêtes La prière d'Enora La fin du hasard et quelques romans moins nouveaux (c'est pour ça que ce sont des romans et non des nouvelles...)

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