Actualité
Le 05 sep 2013

Les rituels d'écriture des grands auteurs

Beaucoup de grands auteurs ont leurs manières d’écrire un roman. Ces manières virent parfois aux habitudes voire aux manies pour devenir des rituels presque sacrés. Méthodologie ou tocs ?
 Tics et Tocs des grands écrivains Tics et Tocs des grands écrivains

Avant d'écrire, un auteur se plie souvent à des rituels.

Colette luttait contre la page blanche en n’utilisant que du papier bleu, Edmonde Charles-roux ne pouvait commencer à écrire qu’avec des grosses chaussettes en laine toujours du même modèle, Camille Laurens démarre toujours ses romans par les deux dernières pages… Chaque écrivain a ses « trucs » pour défier la médiocrité, écrire mieux ou tout simplement trouver l’inspiration.
Il y a autant de rituels que de doutes. Création, phobies et habitudes font  décidément bon ménage. Avec l’organisation de conditions de travail fixes et reconductibles encadrant le temps de l'écriture, souvent les écrivains se créent un cadre qui va de la simple méthodologie aux manies.

Katherine Pancol, avant d’écrire ses romans, prend des notes sur des cahiers : noir pour les personnages, rouge pour les généralités. Pas de plan ni de chronologie mais elle maitrise parfaitement ses héros. Ce sont eux qui la dirigent, le temps les affine, mais leur vérité est inscrite dans le marbre. C’est quand elle allume son MacBook que le puzzle peut se mettre en place, les pièces sont toutes là.

L'ordinateur va trop vite pour ma pensée, je préfère écrire à la main..

« Je préfère écrire à la main » déclare John Irving, « car je suis trop rapide au clavier : avec la machine à écrire ou l’ordinateur portable je vais beaucoup plus vite que je ne le veux vraiment, et surtout beaucoup plus vite qu’il ne le faut pour écrire quelque chose de vraiment bon. ». L’auteur  pense ainsi que l’écriture à la main impose un rythme, le bon, celui qui lui confère la maitrise du style. Amélie Nothomb, elle aussi écrit à la main, sur des cahiers d'écolier ordinaires. « Il n'y a aucune rature. Les ratures, je les fais dans mon cerveau, avant d'écrire », déclare t’elle.
Le même auteur se lève tous les jours à 4 heures du matin (ou presque, peut on supposer) pour écrire jusqu’à 9 heures à l’instar de Thierry Hesse, auteur du Cimetière américain (Champ Vallon) : "Si on veut écrire, il faut, dans la vie ordinaire, instaurer un temps qui n'est plus tout à fait celui de la vie ordinaire", explique t’il.

D’autres comme Dominique Fabre, auteur de Pour une femme de son âge (Fayard), confie ne pouvoir écrire de roman chez lui. Il lui faut un lieu anonyme, "un atelier, une chambre de bonne, la maison d'une collègue partie en vacances". Tout sauf chez lui.

Organiser son confort, un espace d'écriture propice, cela peut être essentiel pour trouver l'inspiration.

Derrière tous les rituels, il y a une organisation de l’espace d’écriture qui trouve souvent des fondements rationnels. Parfois plus que des manies, ce sont des manières d’écrire. Mais si l’on peut encore comprendre Catherine Cusset, auteur de Confessions d'une radine (Gallimard), qui avant de commencer un nouveau livre nettoie son "appartement de façon maniaque et dans tous les recoins", Il est plus difficile d’accompagner Marie Darrieussecq qui  rédigeait impérativement avec le même stylo (elle est guérie !) ou Philippe Djian qui écrit sur ordinateur avec une police de caractères unique : New York, « Si vous me mettez de l'Helvetica, je suis incapable d'écrire ».

Sont-ce des pathologies de l'hypersensibilité, des caprices d’artistes, ou les étapes préalables indispensables au travail d’écriture?

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Les étapes préalables indispensables... une façon de travailler le terrain de la pensée...
Publié le 05 Septembre 2013