L'intransigeance est de mise quand il s'agit d'écriture.
On a toujours une indulgence voire une empathie pour celui qui débute : une petite fille qui ébauche ses premiers pas dans un cours de danse classique, une jeune femme qui s’essaie aux premières vocalises, un homme qui rate ses premiers "drive" au golf, la représentation hésitante d’une pièce de théâtre en fin de collège…et même les dessins baroques, de vieux retraités.
Alors pourquoi sommes nous si sévères avec l’écrit ? D'ou vient notre tolérance zéro ?
La littérature est elle la seule discipline ou le talent doit être formé et inné dés la première ligne. Se doit on de la rendre parfaite avant de la montrer ?
Sans doute le lien exclusif et solitaire entre l’auteur et le lecteur y est pour beaucoup. Sans doute le lien social à l’écriture est plus distendu : personne à qui parler pendant la lecture, personne avec qui vibrer dans les instants concentrés d’un récit palpitant, personne avec qui rire à l’humour d’un auteur décalé ?
Mais surtout personne avec qui partager les imperfections d’une intrigue mal nouée, d’un style maladroit ou d'une déscription qui n'en finit pas. Aucune échappatoire ! L'enfer sans les autres...
Cela répond-il à votre question ? Vous avez le droit de prendre un club de golf sans vous appeller Tiger Woods, de prendre une raquette de tennis si vous vous appellez Federer.
Mais avez vous le droit de prendre une plume si vous ne vous appellez pas Proust?
Christophe Lucius.
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