Conseil
19 nov 2020

Comment devenir écrivain ? Conseils pour écrire un livre

Écrire un livre c’est d’abord un besoin avant d’être une envie. Un besoin viscéral : une nécessité de dire, de raconter, de se raconter. Plus qu’un métier, écrivain est souvent une vocation. Mais ce n’est pas un don inné car devenir écrivain, écrire un roman est réellement fastidieux et intense, et requiert une discipline de fer.

Comment devenir écrivain ? Conseils pour écrire un livrePour devenir écrivain, il faut aussi être lecteur.

On écrit d’abord pour soi même, ensuite pour ses lecteurs. Écrire, c’est révéler le plus souvent sa vie privée, sa vie intime. Il faut être prêt à s’exposer. 
Dans  les deux cas, comme pour toute activité, l’écrivain a besoin d’information voire de formation, d’entraînement, de conseils, pour progresser. Contrairement aux idées reçues, avec le digital, la commercialisation d’un livre est facile. Toutes les plateformes l’accueillent que vous soyez célèbre ou non. Reste la promotion, l’élément clé de la réussite.

 

Comment devenir écrivain ? Les 3 questions clés à se poser.

Etes-vous prêts à vous consacrer à l’écriture ? Même comme amateur averti ? Il faut savoir que vous allez être seul, qu’il va falloir écarter toute forme de distraction : éloigner le téléphone, se priver du spectacle de la rue ou de la campagne pour contempler un mur neutre et infini. Télévision et musique sont à bannir aussi, surtout au début.
Elles font vivre le monde extérieur et sollicitent votre attention.

            Écrire, c’est s’abstraire du monde parce que l’on crée son propre monde.
 

  • 1. Il faut découvrir ses propres motivations : écrit-on pour publier ou éditer un livre ?
    Écrit-on pour gagner sa vie, gagner les faveurs des médias ? Écrit-on pour réaliser une étude documentaire ou partager un savoir dans une communauté ? Écrit-on pour soi ? Pour guérir ? Selon les objectifs, le parcours est différent. On peut s’autoéditer (presque) gratuitement ou attaquer le parcours du combattant pour approcher les maisons d’édition. Quoiqu’il en soit, il faut être exigeant avec soi-même, comme le lecteur le sera.
  • 2. Pour devenir écrivain, il faut être lecteur. C'est le seul moyen de s'auto-évaluer objectivement
    Et surtout ne pas s’arrêter pendant le processus d’écriture. Lire, c’est l’outil pour écrire. C’est avoir une référence permanente des standards exigés. C'est aussi en lisant et en écrivant qu'on devient écrivain. Les leçons les plus précieuses sont celles qu’on s’enseigne soi-même.
  • 3. Aurai-je l'inspiration ?
    L’inspiration vient le plus souvent d'une résilience. Les souffrances sont la matière de l’écriture, c’est en elles que se forge le vivier de la force émotionnelle, donc de l’énergie créative. Écrire, c’est une manière de prendre le monde à témoin, de régler un compte, de partager sa douleur. Les gens heureux n'ont pas d'histoire, dit-on. C’est sans doute vrai.

Les 6 règles clés du travail de l’écrivain.

  • 1. Le commencement : la décision du lecteur d’entrer dans un roman se fait dès les premières  pages.
    > L’accroche pour se lancer est essentielle. Une phrase simple qui inclut les éléments d’un contexte. Dès le premier paragraphe, il faut trouver une dynamique, expliquer beaucoup mais pas trop, créer un rythme mais pas trop intense (pour pouvoir le soutenir).
    > Généralement, le dialogue est à éviter en attaque car les éléments de contexte sont importants pour camper l’histoire et créer un climat. Il est néanmoins bon à la fin du premier jet, de revoir son début ; il se révèle bon ou mauvais selon la direction de votre intrigue car l’ouverture de roman doit être représentative de son contenu.
    > L’idée de personnage ou de lieu est un bon point de départ : partez d’un détail ou d’un point de vue global pour lancer votre histoire. Une citation ou une contrainte d’écriture. Souvent les règles imposées déclenchent l’imagination et la créativité.
  • 2. Le travail : respecter des règles, une « discipline d’enfer ! »
    >
    Écrire tous les jours, à son rythme, ne pas reporter, persister quel que soit ce que vous produisez, beaucoup ou peu, bon ou mauvais.
    > Trouver son style est aussi un travail préalable important. Pour trouver son style, il faut s’appuyer sur soi, non pas emprunter des styles d’écriture, mais créer sa propre empreinte, écarter ce qui est facile, ce qui paraît évident. Supprimer les mots inutiles (les adverbes souvent), choisir ses verbes, se battre avec la langue, la tordre, l’apprivoiser.
    > Testez, faites lire, relisez vous-même, créez des temps de pauses pour évaluer avec le recul nécessaire.
  • 3. La concentration : écrivez un premier jet en trois ou quatre mois.
    > Plus, c’est qu’il y a un manque de détermination, ou un cap mal défini. C’est pourquoi il est préférable de ne mener qu'un seul projet à la fois qu’il s’agisse d’une nouvelle ou d’un remake de la Comédie Humaine. N'hésitez pas à faire des pauses, la relecture de son propre texte réserve des surprises, le sentiment de lire un livre que vous n’avez pas écrit.
    > Tout ce qui est documentation est utile mais ne doit pas être chronophage. Elle doit vous servir à créer un contexte, et surtout ne pas prendre le pas sur les personnages et sur l’histoire.
  • 4. L’exigence : sacrifiez, enlevez tout ce qui est inutile, faites disparaître des  personnages.
    > Il s’agit de trouver un rythme. Il faut pratiquer des coupures pour accélérer le rythme. Toute scène doit avoir une raison d'être. L’inutile est de la mauvaise décoration. La patience de lire a des limites et le temps du lecteur n’est pas infini. Des descriptions de paysages sans fin, de longs dialogues stériles doivent être proscrits. La forme n’est pas un but en soi, il faut d'abord avoir une bonne intrigue, tout ce qui est en plus doit la servir.
  • 5. L’originalité : il faut toujours tendre à étonner à chaque page.
    > Il faut surprendre le lecteur, qu’il se dise : «  je n’y aurai jamais pensé ». Surprendre son lecteur est une politesse. La conclusion d’un livre aussi est essentielle. Pour être sûr d'avoir une fin en fanfare, il vaut mieux commencer par écrire la fin, puis le cheminement qui empêchera de la trouver. Le style doit être neuf.
  • 6. Les personnages : Katherine Pancol écrit la biographie de ses personnages avant de les mettre en scène.
    > Elle les met en fiche avec leurs caractéristiques physiques, leurs habitudes, leur passé, leurs faiblesses. Elle sait ainsi comment les faire réagir et les confronter à toutes les situations. Elle n’a plus qu’à inventer les situations, ils s’animent.
    > Prenez, pour construire un personnage, des traits de caractère de vos proches. Des gens que vous connaissez. Il faut les rendre attachants et crédibles, et surtout vrais. D’autant plus facile, s’ils le sont.

Pour devenir écrivain, il n’y a pas de recettes miracles. Il faut aussi du talent.

Votre famille et vos amis ne sont pas les bons arbitres. Ils auront du mal à être objectifs : trouvez des personnes capables de vous dire réellement ce qu’elles pensent de vos textes. Les seuls capables de vous dire objectivement si vous leur avez donné du plaisir, ce sont les lecteurs ou plutôt les bêta-lecteurs.
Vous pouvez avoir du talent, innover, écrire parfaitement, travailler des jours durant sans relâche… et ne pas réussir. Le public est roi, c’est lui qui choisit et ses motivations sont parfois difficilement compréhensibles, et la chance y joue parfois un rôle.

Vous n'êtes pas obligé(e) de vous soumettre au verdict de votre public, mais écoutez les, surtout ceux qui ne vous flattent pas.

Nait-on ou devient-on écrivain ? On le devient, c’est ce que nous croyons chez monBestSeller.com. Le site vous donne astuces et conseils pour y parvenir. Y compris des lecteurs.

Pour en savoir plus sur monBestSeller.com

Un article fort intéressant pour ceux qui veulent s'y mettre.

Publié le 04 Juin 2022

Merci pour vos conseils qui m'ont bel et bien édifiés !
Merci aussi d'exister...

Stéphane

Publié le 28 Avril 2019

Merci @Michel CANAL pour votre réponse. Vous avez du remarquer que les tribunes d'auteurs attirent toujours plus l'attention des membres que les articles de fond comme celui-ci. C'est normal, car ils ne sont pas construits de la même manière et visent plus à l'exhaustivité des réponses aux questions que se posent les auteurs/écrivains. L'écriture en est aussi plus factuelle. C'est sans doute ce qui explique le fait qu'il a suscité moins de commentaires. En revanche, les tribunes sont plus personnelles et les membres de la communauté connaissent celui ou celle qui écrit, et elles appellent justement à l'échange de points de vue. Sur ce sujet, ou sur un autre qui vous tient à cœur, nous serons heureux de votre participation !

Publié le 25 Janvier 2017

Merci @monBestSeller pour votre aimable réponse à mon commentaire. Je suis toutefois sceptique sur l'intérêt d'une rubrique sur le sujet écrivain / auteur au vu du faible nombre de commentaires que " Comment devenir écrivain ? Conseils pour écrire un livre. " avait généré (alors que le thème développé était vraiment au cœur du sujet sur cette plate-forme). Même mon commentaire du 28 novembre, pourtant un appel du pied à tous les apprentis auteurs, n'avait suscité aucune réaction. Je suis conscient qu'une piqûre de rappel serait utile... mais réaliste. J'interviens modestement et avec parcimonie auprès de collègues auteurs (res) pour leur signaler les services proposés par mBS, j'en corrige même certains(nes) quand ils (elles) me sont sympathiques. J'essaie, toujours modestement, d'appeler l'attention sur la différence entre auteur et écrivain à travers des commentaires ou des notifications lorsque ça me paraît nécessaire. Je me rappelle avoir eu une fois un échange sur Facebook avec une très jeune " écrivaine " de 14 ans qui faisait la promotion de ses écrits. Après les encouragements de bon aloi j'ai amené la réflexion sur la différence, motivée par l'humilité, à se qualifier auteur plutôt qu'écrivain. Que croyez-vous qu'elle répondit ? " J'écris, donc je suis écrivaine. " ... sans commentaire ! J'ai eu aussi un bref échange sur mBS avec une certaine Coralie Quinet dont l'écrit était une " catastrophe sur le plan de l'écriture et un mauvais exemple pour le genre ". Sa réponse, édifiante, a justifié la mienne. Naturellement, son écrit (s'il est toujours sur mBS) était passé il y a peu dans la zone grise de l'audience, à son rang normal de classement. Je réfléchirai cependant à un article utile sur le sujet, à la condition qu'il nourrisse un minimum de polémique (comme celui de ma collègue et amie Lamish en octobre : érotisme / pornographie). Je suis d'ailleurs en ce moment même en train de lire un récit autobiographique (pourtant déjà publié sur Amazon) dont j'apprécie l'auteur à qui j'ai suggéré des corrections et que je vais orienter vers les services de mBS car je trouve regrettable que son ouvrage souffre de tant de corrections nécessaires eu égard à son intérêt.

Publié le 25 Janvier 2017

Merci @Michel CANAL pour votre commentaire très intéressant. monBestSeller a effectivement cela d'original, entre autres ;-), de rassembler des passionnés d'écriture qui ont évidemment chacun leur rythme, leurs habitudes, leur contexte favorable... mais aussi leur motivation : envie, besoin, plaisir comme vous le dites si bien.

Votre point de vue sur la différence entre auteur et écrivain est aussi tout à fait intéressante. Pourquoi n'écririez-vous pas une tribune sur ce sujet ? Nous pourrions la publier dans la rubrique "du côté des auteurs" que vous connaissez. Nous sommes sûrs qu'elle intéresserait les membres de la communauté et pourra susciter des échanges riches.

Nous en profitons pour vous remercier de votre participation constante, dynamique et généreuse à la vie de la communauté monBestSeller. @bientôt ! Bien à vous.

Publié le 24 Janvier 2017

@monBestSeller Il y a beaucoup de vrai (à prendre à la lettre) dans ces conseils pour écrire un livre, mais n'est-ce pas parfois un peu excessif ? Un besoin, qui plus est "viscéral" avant d'être une envie !? Ecrire un roman est-ce réellement fastidieux ? Si c'était le cas, nombre d'auteurs ne se seraient jamais lancés dans l'aventure.
Mais oui, écrire un roman, c'est intense. Comme pour toute activité, l'écrivain a besoin de formation, d'entraînement, de conseils pour progresser. Cela va de soi, mais il était utile de le préciser. Pour le reste, chacun à ses règles, son rythme, sans forcément s'abstraire du monde pour créer "son" monde. Ecrire peut aussi être un loisir, une détente.
Si on commençait par donner une (il y en a plusieurs) définition du terme "écrivain" pour le situer par rapport à "auteur". Auteur/Ecrivain www.studyrama.com : L'écrivain est un manieur de mots, un spécialiste du langage. Au gré de son imagination ou à partir d'une commande, il écrit une oeuvre littéraire (roman, critique, guide pratique, pièce de théâtre, poésie, nouvelle, etc.). En tant qu'auteur, il se doit de maîtriser les différentes pratiques d'écriture et de connaître les règles élémentaires de la rédaction (structure, style, grammaire, syntaxe, etc.). Un écrivain est forcément un auteur, mais la réciproque n'est pas forcément vraie.
Chez les auteurs d'une plate-forme telle que mBS, de mon point de vue, il y a plus d'auteurs que d'écrivains, c'est mon cas, pour une raison toute simple. Je considère que "écrivain" est un métier. Bien que j'aie écrit beaucoup professionnellement et que j'écrive encore, en particulier des écrits faisant l'objet de publications dans un domaine particulier, la viticulture en Languedoc (publications dans un réseau fermé), je ne m'autorise pas, à tort ou à raison, parce que j'ai publié deux ouvrages, de m'intituler "écrivain", me nommant plus modestement "auteur".
Cette précision étant apportée, je suis d'accord pour tout le reste, surtout les 6 règles clés de la réussite du travail de l'écrivain.
Merci d'avoir publié cet article, qui sera très utile aux écrivains en herbe que nous sommes majoritairement chez les auto-publiés de monBestSeller.com, quelle que soit notre motivation : envie ? besoin ? loisir ?

Publié le 28 Novembre 2016

@yannlaure, au vu de votre commentaire, je ne peux vous dire en préalable que lorsqu'on veut écrire pour des lecteurs, il faut déjà connaître les rudiments de la langue dans laquelle on s'exprime. Il n'est pas nécessaire d'être agrégé de grammaire, d'être licencié ou bachelier. Un niveau de certificat d'études primaires suffit pour savoir écrire correctement. Ces bases, manifestement vous ne les avez pas. Vous devriez commencer par rattraper le loupé scolaire du primaire et lire, abondamment. Demandez à quelqu'un en qui vous avez confiance de vous dire quelles sont les fautes d'orthographe dans ce texte de quelques lignes. Un conseil d'ami : si vous faites le choix d'écrire, c'est louable et courageux, il faut commencer par apprendre ce que l'école aurait dû vous enseigner et combler ces lacunes. Pardonnez-moi si je vous ai blessé, mais je parle vrai et il fallait oser vous alerter. J'espère l'avoir fait en toute objectivité.

Publié le 28 Novembre 2016
Bonjour , je pense que l'écriture n'est pas un fait de chaque instant , on ne va pas sur son clavier comme à l'usine , si les idées manques , pas la peine de passer des jours devant , il m'arrive souvent d'écrire deux ou trois heures et de me sauver pour faire une partie de jeu video histoire de ce débourrer un peut la tête , je peux très bien ne pas écrire durant trois jours et revenir frais et plein d'idée et être beaucoup plus productif et inventif , pour écrire je pense qu'il faut d'abord être soit même , on ne peut pas ce forcer à écrire lorsque rien ne vient , même si en écriture la pensé vient souvent dans l'écris .
Publié le 08 Février 2016
Bonjour S'il vous plait aidez moi à choisir mon genre littéraire. Merci
Publié le 03 Mai 2015
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