Oh là là, , on a oublié le printemps, lui qu’on attend chaque année désespérément en rêvant de voir l’hiver nous quitter en se hâtant. C’est bien la première fois que nous t’oublions ainsi.
Le silence soudain nous a surpris et figé sur place. Ce grand silence terrestre qui vient dessiner dans nos têtes, les notes de la vie, orchestrée d’une gamme d’émotions profondes et authentiques.
Qu’importe l’inutile, je m’en déshabille pour ne vêtir que l’essentiel. Ce virus qui nous paralyse est venu réinitialiser nos vies, transformant nos gestes et confinant nos êtres dans des espaces parfois réduits. Il nous rapproche de nous-mêmes pour mieux nous connaître. C’est par cette rencontre que nous devenons capables de rencontrer l’autre sans le voir ni le toucher. Oui, nous nous réinitialisons pour mieux s’aimer et se le dire. Il nous apprend à être.
Dans le tourment général de peurs et d’angoisses, nos cœurs se réveillent et se veulent utiles. Cet inconnu nous glace et nous avons besoin de chaleur. Alors, à 20 h, nos mains applaudiront ceux qui n’hésitent pas à sauver nos vies aux dépens de la leur, nos héros.
Et soudain, nous nous surprenons à connaître le nom de notre voisin à qui on adressait à peine un sourire.
C’est bien la première fois que nous sommes tous égaux, sans masques, tous nus face à nous-mêmes et aux autres. Nous palpons à travers nos écrans l’authenticité qui décuple notre sensibilité, nos ressentis. Et puis, dans cette utilité qu’on se veut offrir, pour se sentir vivant et ne pas mourir le cœur sec, on voit fleurir sur la toile des élans de générosité, de solidarité, de gratuité et de partage, comme jamais auparavant. Quelle émotion ! mais oui, nous avions bien planté les graines du changement en nous et voilà qu’elles poussent et grandissent en se déployant d’amour.
Oh ! magnifiques âmes, n’attendez plus de virus pour vous dévoiler, c’est toute l’année que nous avons besoin de nous nourrir de votre beauté.
Oh ! âmes enchanteresses, continuer de nous enivrer et de rallumer la Terre de vos lumières ;
Oh ! mes âmes chéries, que plus rien n’entrave vos esprits, je vous aime ainsi.
Oh vous tous, n’attendez plus que la Terre soit essoufflée pour venir nous parler.
Bientôt ce virus disparaîtra, ne le suivez pas mais restez avec moi.
Vous avez écrit un livre : un roman, un essai, des poèmes… Il traine dans un tiroir.
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