Sélection Nouvel Observateur - monBestSeller.com de la quinzaine, ce roman offre une immersion dans la nature, là où les questions d’aujourd’hui rejoignent celles de toujours sur l’éternité. Vous l’aimerez si vous vous demandez dans quelle ville de fous vous vivez et si vous avez un penchant pour la botanique. Son auteur nous parle du difficile parcours de l’écriture et révèle une ténacité qui a fini par avoir raison de tous ses tourments.
Comment tout a commencé ?
Pendant des décennies, j’avais noté des histoires que je voulais conter, mais quand vint le moment de m’y mettre, en 2009, j’en écrivis une autre, spontanément, sans savoir d’où elle venait ni où elle me menait. Je laissais mon esprit aller et je voyais à l’écran un récit se créer. Après un an d’écriture irrégulière et chaotique, je n’avais accouché que de trente cinq pages sans aboutissement, et je n’avais aucune idée de la suite.
Ça vous a agacé ?
Oui et je décidai d’écrire de manière efficace : un plan, un synopsis, enfermé et tapotant des journées durant. C’était en 2010. En quelques mois, je sortis 180 pages. Satisfait, je laissai reposer en 2011.
Et vous dites qu’en 2012, vous relisez et vous jetez tout à la poubelle…
J’avais pensé qu’on pouvait écrire comme on fait du business. Ce n’est pas le cas ! Il faut faire parler son cœur, son émotion et sa sensibilité.
Après quelques mois de cogitation, je me suis remis à la tâche. Mes doigts tapaient sur le clavier ce que mes sentiments dictaient, guidés je crois par mon inconscient. Je m’astreignais à des plages de solitude, à la campagne, m’accrochant à ma table de 6 à 23 heures. En l’espace de trois mois, j’écrivis George et les particules.
Pendant 2013, je l’exposai à la critique de mes proches et le corrigeai. Puis en mars 2014, je l’ai mis en ligne sur monBestSeller.com avec anxiété et un rien de fierté d’y être arrivé.
Aujourd’hui, j’ai commencé un autre livre. J’espère que son parcours sera plus aisé.
Fort de ce premier accouchement difficile, comment procédez-vous désormais pour écrire ?
J’aime avoir une plage de liberté devant moi, sans dérangement. Quelques heures suffisent. Cela me permet de bien me (re)plonger dans l’histoire. Alors je ne décolle pas de mon siège. Parfois, rien ne sort pendant des heures, puis à la dernière minute, l’inspiration d’un coup se présente, comme si elle avait eu besoin de couver, de s’apprêter.
La persévérance est une des clés de la réussite, quel que soit le domaine. A l’aune de l’accouchement de ce premier livre, je constate à quel point cette notion de ténacité est importante pour aller au bout d’un livre. Récemment d’ailleurs, un écrivain connu, prix Goucourt, m’a confié qu’il avait écrit son dernier roman en quatre ans, et en avait fait neuf versions avant d’aboutir à la bonne…
La lecture de grands auteurs est, à mon humble niveau, une source d’apprentissage indispensable.
George et les particules. Patrick Jacquemin. Sur monBestSeller.com
Vous avez écrit un livre : un roman, un essai, des poèmes… Il traine dans un tiroir.
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