Un joli brun, un peu beige. Une couleur très douce. C’est la teinte que monBestSeller se propose de donner à la couverture virtuelle de votre livre, lorsque, en tant qu’auteur, vous envisagez du publier un ouvrage dans la classe ‘Jeunesse’. Pourquoi ai-je choisi cette couleur ?
Il y a quelques mois de cela, quand j’ai voulu faire paraître mon livre sur le site, (un grand moment !), je savais que je le destinais à se ranger ici, dans le coin des ados et des enfants. Et pourtant, je me rappelle fort bien qu’au moment de sauter le pas, j’ai hésité, un bref instant.
Pourquoi cela ? J’avais écrit un premier tome dont j’étais très fière. J’en avais vérifié chaque mot, chaque accent ; je l’avais repassé au fil de ma conviction, je l’avais peaufiné… À la rigueur, je pouvais y déplorer quelques longueurs, mais tout était prêt. Ce que je voulais ? Qu’on s’y sente chez soi ! Que les Lecteurs y soient accueillis, s’embarquent dans une histoire palpitante, soient émus par le destin de l’héroïne, restent intrigués par sa personnalité et par ses aventures. Je voulais que tout le monde puisse faire sienne cette histoire. Les jeunes de moins de vingt ans… et ceux de plus de vingt ans ! Pour ce faire, je n’avais qu’une solution : classer mon manuscrit dans le style ‘Jeunesse’, pour bien faire sentir que tous les Lecteurs y ont accès. Mais alors, pourquoi donc ai-je hésité ?
Il y a certains livres au monde, lorsque vous les ouvrez, qui agissent comme des enchantements. Beaucoup d’entre nous (Auteurs et/ou Lecteurs), doivent en connaître de tels, que nous ouvrons délicatement, car nous savons bien ce qui va se produire si nous le faisons. Ils vont jouer leur mélodie de boîte à musique, déployer des merveilles de mondes et de paysages, tels ces ouvrages cartonnés qu’on donne aux tout-petits, ils vont diffuser des odeurs et répandre des ambiances comme le font les fleurs embaumées et les flacons de parfum. Ces livres sont ceux qui ont bercé notre enfance. On ne les oubliera jamais. On a grandi avec eux, une part de nous-mêmes s’est formée grâce à eux… Ce qui nous fait dire qu’il n’y a pas de meilleure ‘Madeleine de Proust’ qu’un livre d’enfance !
Parfois, assis au coin d’un lit d’enfant, caché par un rayon de bibliothèque, seul dans le salon d’un ami, on les revoit, -ces livres-là-, et pudiquement, on en effleure la couverture du bout du doigt. À moins que, bien sûr !, calé le dos dans un fauteuil, on ne les dévore à nouveau, à présent qu’on a grandi, avec le même plaisir immaculé, la même saveur inoubliée !
Cependant, si on regarde bien, la littérature, s’adressant à des adultes, se classe en genres (car les adultes classent toujours, et encore et toujours !), bien dissociés ; en sous-genres également, nous avons les romans, les romans policiers, le fantastique, la fantasy, les nouvelles et la poésie… Chaque genre est garant d’un style, d’une qualité, d’une ambiance, annonciateur de surprises, aussi. Mais la ‘Jeunesse’ ? Qu’est-ce que le genre ‘Jeunesse’ ? Écrit-on des ouvrages pour les trentenaires ? Des ouvrages pour les quinquagénaires ? Pas vraiment !, à moins bien sûr que l’on ne touche à des thèmes spécifiques. On en écrit, cependant, spécialement pour les enfants.
Quels seront les ingrédients qui entreront dans une histoire qu’un auteur aura écrite en pensant, par exemple, à des adolescents ? Il y aura de l’amour. De l’amitié. Des épreuves de vie, des défis aussi. Des apprentissages. Des simili défaites, et des victoires éclatantes. On trouvera de l’humour, du bonheur, de la poésie, des chagrins, du suspense aussi ! Rien que du bon ! Dès lors, quelle est la différence entre un roman pour adultes et un roman pour enfants ? Moins de cynisme ? Plus de magie ? Sûrement. Ça peut être cela qui dérange, ça peut être cela qui attire, aussi.
Quand un écrivain s’adresse à de jeunes lecteurs, il sait que, potentiellement, il œuvre à remplir des heures, encore bien longues, pleines de promesse et pleines de possibilités. Il prend un risque cru, se mêlant d’accompagner des parcours où la découverte et l’apprentissage sont encore l’air que l’on respire ; il fait un pari aussi. Celui de devenir, peut-être, au travers d’un personnage, au travers d’une histoire, l’ange caché qui suivra, dans le secret d’un cœur et d’un souvenir, le tracé de toute une vie en déploiement. Jusqu’à ce qu’un jour, un adulte pensif effleure du doigt la couverture jaunie de ce même livre, et en murmure à voix basse le titre évocateur…
Pour ceux d’entre nous qui ont tant aimé lire dans leur enfance, imaginons un peu ce qu’il en serait si nos auteurs favoris ne s’étaient pas occupés de nous ! Et s’ils ne s’étaient pas penchés sur leur riche inspiration, en quête de nous offrir, à nous, les merveilles et les perles de leurs coffres au trésor ! Pourquoi alors, -à moins bien sûr de s’appeler J.K. Rowling !-, ces écrivains-là sont-ils toujours un peu délaissés ? Toujours un peu mis de côté ? Comme si, travaillant pour la jeunesse, ils n’étaient pas tout à fait des écrivains ? Comme si leur inspiration était un peu moindre, un peu moins géniale et un peu moins riche ? Étonnant de penser qu’au tout départ, ‘Le Hobbit’ et ‘Le Petit Prince’ étaient des ouvrages destinés à l’enfance !
Les livres destinés à la jeunesse ne sont pas nécessairement les plus candides. Qu’on le veuille ou non, l’histoire, dans son concept, est toujours liée à l’enfance, parce que c’est enfant, souvent, que nous avons aimé nos premières histoires.
J’ai lu des dizaines et des dizaines de livres merveilleux, -appartenant à (presque) tous les genres-, aucun d’eux ne m’a laissée insensible ; tous, ils m’ont touchée, accompagnée, édifiée, étonnée aussi. Tous, ils ont laissé en moi une trace indélébile, comme une voix qui parle encore, que je reconnaîtrais sans faute. Sur monBestSeller également, j’ai découvert des œuvres qui m’ont profondément émue, des œuvres belles, et franches, et poignantes. Et les livres destinés à la Jeunesse ne sont pas les moindres d’entre eux. Car voici ce que j’ai appris : les Auteurs de ces livres ne rangent pas leurs ouvrages dans la catégorie ‘Jeunesse’ pour exclure les adultes, pour les dissuader, ou pour les faire fuir. S’ils espèrent que des enfants, avec engouement, reprennent le soir leur lecture interrompue, blottis dans leur lit, et repensent avec chaleur à leurs héros pendant la journée ; n’espèrent-ils pas que les adultes aussi, malmenés dans le métro, assis sur un coin de banc à la cantine, bâillant en se brossant les dents, voyagent et chevauchent où s’évadent leurs enfants ? Qu’ils se rappellent que découvrir, et s’émerveiller, apprendre aussi, ça fait encore partie de leur quotidien.
Pour que, cependant que les enfants apprennent à grandir et à s’épanouir, les adultes qui les entourent retrouvent leur cœur d’enfant.
Avec tous mes remerciements pour les grands enfants qui se sont penchés avec engouement sur mon livre ‘Jeunesse’, et avec toute mon amitié aux Auteurs de tous les genres !
Vous avez écrit un livre : un roman, un essai, des poèmes… Il traine dans un tiroir.
Publiez-le sans frais, partagez-le, faites le lire et profitez des avis et des commentaires de lecteurs objectifs…
Il est parfois difficile de classer un livre "pour enfant", je pense qu'il est question de son age mental.
mais cela reste dans l'idéale, en réalité, l'enfant le lira tôt ou tard !
Dans sa dedicace du Petit Prince, St Exupéry commence par "Je demande pardon aux enfants d'avoir dédié ce livre à une grande personne."
Pourtant depuis plus de 70 ans maintenant cette erreur qui ferait du Petit Prince un livre pour enfants persiste. Je ne connais pourtant pas beaucoup d'enfants de 8-10 ans au QI normal qui liraient ce livre en pensant qu'effectivement c'est un livre pour eux :)
En ce qui me concerne, et comme @Élizabeth M.AÎNÉ-DUROC l'ecrit, j'ai toujours prefere ecrire pour le plus jeunes parce que si on ne lit pas Oui Oui ou Fantomette (ma generation) Harry Potter ou Artemis Fowl (nouvelles genrations) a 8-10 ans il est probable qu'on ne lira pas les auteurs pour "adultes" plus tard. Bien sur il y a des exceptions, mais mieux vaut contracter le virus de la lecture pendant qu'on est jeune. Comme toutes les maladies enfantines, mieux vaut etre atteint quand on est encore assez inconscient pour oublier rapidement et en faire une histoire plus tard en grossissant le trait et en exagerant son courage :)
C'est ainsi que j'ai commence par ecrire Martin Contremage et puis Hivernatien Minimus (deux romans clairement destines aux plus jeunes mais lisibles par tous) avant d'ecrire Mariage a Demi clairement destines aux adultes et a eux seuls! :)
Chers Lecteurs, si, après avoir lu ce texte, vous décidiez d'allez faire un tour du côté de la classe 'Jeunesse', -où se trouvent des pépites !-, je vous glisse un petit mot : mon livre est justement en plein chamboulement ! Des esprits bienveillants m'ayant fait remarquer que mes descriptions, abondantes et fournies, cassaient le rythme d'un récit qu'ils aiment cependant (et d'ores et déjà j'étais d'accord avec eux !), j'ai entrepris de l'aérer, de l'éclairer, pour le rendre brillant, juste comme je le voulais... Dans quelques jours ce sera fait !
Merci mBS pour cette nouvelle publication, et merci à tous les Lecteurs, petits et grands.
Élizabeth.