Triple chance

81 pages de Armelle Guégant
Triple chance Armelle Guégant
Synopsis

Été 1976. Sous le soleil brûlant, la plaine desséchée vibre, la terre se craquelle, le bourg se pétrifie.
Le bourg, on s'y ennuie tant qu'on peut, il ne s'y passe jamais grand chose... Pourtant, les esprits s'échauffent quand le Ferlu, marginal brutal qui vit à l'écart du hameau avec sa famille, est découvert égorgé et pendu par les pieds à un arbre dans sa parcelle de bois. Mais lorsque quelques jours plus tard, une jeune monitrice est retrouvée violée et étranglée non loin de la colonie de vacances, les passions se déchaînent, les langues se délient au comptoir du Rendez-vous-des-Chasseurs ou dans les petits commerces.
Célénie Tribouillard, secrétaire de mairie, épouse du garde champêtre, ménagère sans histoires, est entraînée malgré elle au cœur de ces drames.

Publié le 25 Octobre 2023

Les statistiques du livre

  432 Classement
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"Triple chance" est le "Livre le +" du 10 novembre. Retrouvez l’article qui vous donnera envie de le lire. N'oubliez pas de laisser un commentaire à Armelle Guégant, c’est pour cela qu'elle publie son roman sur monBestSeller.

Publié le 10 Novembre 2023

Ce livre est noté par

21 commentaires , 9 notes
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@ Loïc Chan Bonjour Loïc, merci d'avoir pris le temps de lire ce texte et de m'avoir fait part de vos remarques. Oui, ce village existe, même si j'ai assez librement tiré parti des lieux pour écrire ce roman...

Publié le 26 Février 2024

@SANDRINE FERNANDES Merci Sandrine pour ce commentaire bref mais efficace ! Je le reçois avec grand plaisir !

Publié le 26 Février 2024

@Regis Wallon Merci Régis pour votre commentaire chaleureux, j'en suis touchée.

Publié le 26 Février 2024

@COCHE Fanny Bonjour Fanny, un grand merci pour votre commentaire qui résonne juste avec ce que j'ai souhaité exprimer. Les années 70 sont souvent présentées comme des années festives et libératrices sous les paillettes des débuts de la grande consommation et les images véhiculées par la télévision.... la réalité était souvent moins brillante. Je suis touchée par vos encouragements et contente si je vous ai offert un agréable détour par cette année où vous êtes née.

Publié le 26 Février 2024
5
Incroyable plongée dans l'univers intérieur d'une femme soumise des années 1970. Ses sentiments sont décrits avec une telle finesse et l'écriture est d'une telle justesse, qu'on s'introduit sans peine dans sa peau, au coeur de l'été caniculaire de 1976. 1976, c''est l'année de ma naissance et j'ai peine à réaliser tout le chemin qui a été parcouru en terme d'émancipation féminine depuis lors, même si ce chemin n'est que partiel et très loin d'être abouti, bien sûr. A la lecture de ce roman, on prend de plein fouet toute la charge de ce que pouvait représenter alors le quotidien d'une femme mariée, dans un monde presque clos sur lui-même. Bravo aussi à vous pour cette enquête qui nous tient en haleine jusqu'au bout, et constitue une belle mise en perspective de ce qu'ont été les affres de l'après-guerre d'Algérie, dans notre pays. Pourquoi ce roman n'est-il pas encore en vente chez tous les libraires ?
Publié le 22 Février 2024

La vie des campgnards nous apparait ici avec ses viĺlenies ses secrets honteux . La haine pour tout ce n’est pas du village est taxe d’etranger a forciori s’il vient d’un autre pays. L’heroine si sa conscience la tourmente choisira le silence . Un beau tableau bien peint qui nous invite a partager. Regis Wallon

Publié le 10 Février 2024

Bravo

Publié le 07 Février 2024
4
Quand on vous lit, on s'immerge dans le bourg, les personnages sont vivants et vous racontez avec pointillosité. Ce village où a lieu l'histoire existe-t-il par hasard ? Car les détails de l'environnement, des villageois, des places et des évènements sont bien disposés. J'ai pris beaucoup de plaisir à vous lire !
Publié le 30 Janvier 2024

@Armelle Guégant Bonjour Armelle, toutes mes excuses si mon propos prête à confusion, je me suis mal exprimée. C’est bien en me plaçant au niveau des personnages (des villageois notamment) que j’évoquais les mystères persistants autour de la résolution. Et c’est bien ce point qui a piqué (un petit peu) ma frustration de lectrice (peut être trop habituée au format des policiers conventionnels). Mais il y a évidement une résolution pour le « lecteur » dans votre récit, encore une fois je suis désolée si mon manque de clarté a laissé sous-entendre le contraire. Dans tout les cas, j’ai pris un grand plaisir à vous lire, sur le fond comme sur la forme. Vous avez une très belle plume, très « Duras » je trouve. J’y suis plus que sensible.

Publié le 19 Janvier 2024

@Monbuvard.com Bonjour, je découvre votre long commentaire avec grand plaisir et vous remercie de me faire partager les impressions que vous a inspiré la lecture de ce texte. Une remarque toutefois me surprend. Vous laissez entendre que l'identité des coupables ainsi que leurs motivations restent une énigme non résolue. Si elle est peut-être moins explicitée que dans certains romans policiers classiques, la solution n'en est pas moins donnée aux lecteurs. Deux faux coupables pour satisfaire la communauté villageoise et sauver les apparences, mais trois véritables meurtriers dissimulés par des mensonges et silences complices pour des intérêts privés, que ce soit pour préserver l'équilibre précaire d'un ménage, pour la réputation des uns ou des autres, par intérêt pécuniaire ou au nom de l'amitié. Une vengeance qui repose sur les racontars d'une jeune fille et deux meurtres à la suite d'un viol pour échapper à la justice et à l'opprobre... Mais il est vrai que chaque protagoniste tente de fuir, chacun à sa manière et pour différentes raisons, la réalité et ne livre qu'une part de ses secrets.

Publié le 19 Janvier 2024
5
"Triple Chance," est une histoire captivante et complexe centrée autour du meurtre mystérieux d'un homme connu sous le nom du "Ferlu" (j'ai adoré, ça fonctionne !). Ce récit, riche en détails, explore les dynamiques sociales d'un petit village, les enquêtes de meurtre, et l'impact psychologique d'un crime violent sur une communauté. Le narrateur, vivant dans un petit village français, est tourmenté par le meurtre brutal du Ferlu, un marginal du village. Le récit commence par la découverte du corps du Ferlu, pendu par les pieds et égorgé, une scène qui choque et perturbe profondément le narrateur et la communauté (et le lecteur ! Effet garanti !). L'histoire détaille les événements du jour de la découverte du corps, y compris les interactions du narrateur avec d'autres villageois et les rumeurs circulant sur les circonstances entourant la mort du Ferlu. Les réflexions du narrateur révèlent une tension sous-jacente dans le village, exacerbée par le crime. Divers personnages sont introduits, chacun avec ses propres histoires et secrets, ajoutant à la complexité du récit. La narration dévoile également les préjugés et les attitudes des villageois envers le Ferlu et d'autres personnages marginaux. Au fur et à mesure que l'histoire se déroule, les détails de l'enquête sur le meurtre du Ferlu émergent, mais aucun suspect clair n'est identifié. Le récit explore les conséquences psychologiques du meurtre sur le narrateur et la communauté, soulignant les thèmes de la méfiance, de l'isolement, et de la peur. La fin laisse le mystère non résolu, laissant le lecteur avec une impression de malaise et de questions sans réponse. Principaux points forts, selon moi : - ***Richesse des Détails*** : Le récit est remarquablement détaillé, offrant une immersion profonde dans l'environnement du village et les dynamiques sociales qui y prévalent. Ces détails contribuent à créer une atmosphère vivante et crédible. - ***Complexité des Personnages*** : Les personnages sont bien développés, chacun avec ses propres nuances, motivations et défauts. Cette complexité rend les personnages réalistes et intéressants. - ***Exploration des Thématiques Sociales*** : Le texte aborde des thèmes tels que la marginalisation, les préjugés, et les dynamiques de pouvoir au sein d'une petite communauté, offrant ainsi une réflexion profonde sur la nature humaine et les interactions sociales. - ***Suspense et Intrigue*** : Le mystère non résolu du meurtre du Ferlu crée un suspense qui maintient l'intérêt du lecteur tout au long de l'histoire. - ***Style Narratif*** : Le style de narration est engageant, avec une voix narrative qui guide le lecteur à travers les événements et les réflexions de manière fluide et captivante. La narratrice, tout en étant au cœur des événements, semble par moments distante, reflétant ainsi la complexité des sentiments humains face à des événements tragiques et troublants. Elle s'interroge sur la nature humaine et l’impact des rumeurs dans les communautés sociales. Axes d’amélioration éventuels (c’est subjectif): - ***Résolution*** : Le narrateur et les villageois sont laissés à spéculer sur les motifs et l'identité du meurtrier, sans parvenir à une conclusion définitive. L'absence de résolution quant à l'identité du meurtrier peut laisser certains lecteurs insatisfaits, surtout ceux qui préfèrent une conclusion claire et définie (c’est mon cas, je l’avoue ;)). - ***Complexité potentiellement excessive*** : Pour certains lecteurs, le nombre élevé de personnages et de sous-intrigues peut rendre le récit difficile à suivre au regard de son calibre : plus d’une douzaine de personnages pour un récit de 80 pages. Peut-être gagnerait-on à recentrer les choses et à se focaliser sur les quelques personnages qui « font » l’intrigue. Cela pourrait contribuer à augmenter l’intensité du récit. - ***Ton potentiellement Sombre*** : L'atmosphère générale du récit peut être perçue comme sombre ou oppressante, ce qui peut ne pas convenir à tous les lecteurs, mais qui en séduira certainement beaucoup d’autres ! En résumé, "Triple Chance" est un récit riche et révélant les grandes qualités d’analyse psychologique de l’autrice, avec des personnages complexes et une intrigue captivante, bien que son manque de résolution claire puissent ne pas plaire à tous les lecteurs.
Publié le 18 Janvier 2024

@Annabelle Markarian Bonjour Annabelle, un grand merci à vous pour ce commentaire chaleureux, il est encourageant ! Je suis contente si ce récit vous a entraînée et fait découvrir une facette de cette époque révolue où vous n'étiez pas née. Je vous souhaite bonne chance pour la suite !

Publié le 12 Janvier 2024

@Chris Korman Bonjour Chris, un grand merci pour votre commentaire riche et sensible qui me touche beaucoup. Oui, j'ai voulu écrire un roman rude, brutal, à l'image de cette plaine aride accablée de chaleur pendant l'été 1976. Les lieux influencent les vies et je crois que la proximité de la terre, immuable, dure et souveraine pour ceux qui la travaillent, invite à ce fatalisme que vous avez relevé. J'ai écrit ce roman comme une sorte de road movie immobile, avorté, mort dans l'œuf avant que d'éclore, où partir, s'échapper, fuir n'est plus qu'un songe vain qui accompagne le naufrage. Et puis, dans la société particulièrement bavarde qu'est la nôtre, où chacun peut s'exprimer (voire s'exhiber) à tort ou à raison, où tout doit être dit, analysé, décortiqué, j'ai souhaité interroger la place du silence. Silences coupables, silences meurtriers, mais aussi silences pudiques, peut-être salvateurs.... Reste l'amitié, victorieuse à sa manière....
Encore merci, Chris! Ici, c'est l'hiver, chemins boueux, forêts dénudées et semelles de gadoue!

Publié le 03 Janvier 2024
5
J'ai dévoré votre roman sur mon île par une chaleur accablante de circonstance. Je me souviens de l'été 76 et vous l'évoquez avec une précision implacable: on transpire avec Célénie, on a soif comme Bacchus. Votre narratrice est étourdissante de justesse, d'humanité. Ce mélange de lucidité et de fatalisme dont vous la parez rend l'histoire très poignante. Mais elle nous laisse un goût amer, on se révolte devant les choix de Célénie à la fin du livre, on brûle d'envie de révéler tous ses secrets, de régler son compte à son mari. Vous menez votre récit de main de maître. Il y a du Faulkner dans vos descriptions de la vie rurale, dans la noirceur de vos personnages, dans la cruauté du sort, dans l'humour aussi (il fallait oser appeler son fils Claude François!). Des relents d' Été meurtrier et de Dupont Lajoie aussi. Un très grand livre comme on aimerait en lire plus souvent.
Publié le 02 Janvier 2024

@DUREZ Pierre Bonjour Pierre,
tout d'abord, je souhaite vous remercier pour le temps que vous avez consacré à la lecture de ce texte et pour vos commentaires.
Si des événements liés à l'été 1976 ainsi que la description de certains lieux sont bel et bien réels, ce roman n'en est pas moins une fiction. Une fiction nourrie d'observations et de souvenirs personnels mais aussi de témoignages recueillis et de recherches diverses.
Bien que n'étant pas d'un tempérament porté à la morosité, j'ai opté effectivement pour un roman assez sombre mais la lumière n'y est pas absente bien que pudique et tamisée.... Personnellement, je pense que la vie est faite de choix et par là même de renoncements petits ou grands, puisqu'il nous faut trancher entre plusieurs possibilités. Chacun de nous, me semble-t-il, est amené à faire le deuil de rêves, d'idéaux qui s'avèrent parfois illusoires, d'espoirs... C'est une réalité plus ou moins douloureuse selon les circonstances avec laquelle il nous faut composer. Refuser ? Regretter ? Ou accepter ? La résignation est-elle une faiblesse ou une forme de sagesse ? Réclame-t-elle du courage, est-elle une force? Nous apprend-elle quelque chose sur nous-mêmes ou sur les autres ? Aucune certitude, juste une proposition...

Publié le 29 Décembre 2023
5
Quel renoncement! Quelle résignation ! Est ce romancé? Y a t'il, de votre part, une façon de voir les choses plutôt grises? Y aura t'il une suite? 5/5
Publié le 28 Décembre 2023

@Martine Elisabeth Merci pour ce message encourageant et enchantée si j'ai pu vous offrir un agréable moment de lecture.

Publié le 19 Novembre 2023
5
un récit captivant que j'ai lu avec plaisir .
Publié le 19 Novembre 2023

@Albert H. Laul Bonsoir cher lecteur de passage, et merci pour votre détour par mon texte et pour votre sympathique commentaire. Et oui, c'est un fait, j'ai la manie des phrases à rallonge... Figurez-vous qu'une étude relativement récente en neurosciences a mis en évidence une corrélation étroite et assez inattendue entre gestes fins et langage. La manipulation d'outils développerait notamment une aptitude particulière à la compréhension des syntaxes complexes. Maître artisan depuis une trentaine d'années, serais-je victime d'une sorte de déformation professionnelle ? Diantre ! Bonne soirée à vous !

Publié le 15 Novembre 2023

@Armelle Guégant
Un début accrocheur, une écriture intéressante et des personnages bien décrits.
Vous avez une manière toute à vous de manipuler les longues phrases sans perdre en clarté. Bravo !
Mais sur la longueur ?
L'intérêt du lecteur n'y tiendra qu'à l'aide d'une histoire en béton. Ce qui semble être le cas.
Merci pour ce partage.
Cordialement
Albert H. Laul

Publié le 15 Novembre 2023

@Boneur Richard Un commentaire concis mais bien sympathique à lire ! Merci !

Publié le 14 Novembre 2023

@iseut Aaah, la Beauce...! Déjà peuplée de "mangeux d'terre" à l'époque de Gaston Couté! Dans la catégorie morne plaine, je pense qu'elle remporte la palme!

Publié le 14 Novembre 2023

Belle narration en continu !

Publié le 13 Novembre 2023

@iseut Bonjour Iseut! Merci pour votre appréciation et vos remarques intéressantes ! Je suis assez étonnée par les deux romans que vous citez, en parallèle avec mon texte. Bien qu'ils dépeignent, en effet, un monde rural où se déroulent des drames sordides, je n'aurais pas fait de moi-même le rapprochement.
J'admire beaucoup la belle écriture de Giono, riche et inspirée, qui retranscrit un univers pastoral teinté de lyrisme poétique ( même si "Un roi sans divertissement " est un roman plutôt noir, enveloppé dans un décor de monts et de vaux, de forêts sombres, de neige silencieuse, de ciel bas et de brouillards épais, très éloigné, je vous assure, de la plaine gâtinaise en plein été!).
Quant à Zola, il est, pour ma part, un auteur qui s'est attaché à dénoncer la misère aiguë qui s'est abattue au XIXe siècle sur l'Angleterre et la France notamment, suite à une industrialisation brutale qui a bousculé les sociétés ( dans leur économie, bien sûr, mais aussi leurs repères culturels, leurs structures sociales etc...).
Dans les années 70, la grande misère n'affecte plus vraiment les campagnes où s'invite la société de consommation. Dans les foyers, on regarde la télévision (même dans les fermes), on écoute la radio, on prend sa voiture pour aller faire un tour et des courses à la ville. Outre l'ambiance particulière liée à la sécheresse et à la canicule de l'été 76, si j'ai choisi cette date c'est parce qu'avec le recul, ces années 70 m'apparaissent comme une période charnière pour le monde rural. De ce point de vue, les ouvrages de Jeanne Favret-Saada, ethnologue (que j'ai lus après), sont des témoignages parlants de cette époque où cohabitent deux discours en apparence antagonistes. Un monde rural où pénètrent "le progrès ", "la modernité", mais où l'on cultive aussi les silences, les vieilles rancunes assorties de préjugés, les croyances ancestrales...
Par ailleurs, je me suis aussi intéressée aux archives de l'INA concernant le viol, encore considéré comme un délit (voire la faute des femmes pour certains esprits obtus!) et non comme un crime dans ces années 70.

Publié le 13 Novembre 2023

@Pointurier Quel enthousiasme, quelle vigueur, quelle énergie dans le propos! Un jugement aussi coupant qu'une lame, presque un rappel à l'ordre.... Je suis impressionnée mais j'apprécie votre soutien. Remerciements.

Publié le 11 Novembre 2023
5
pointurier Waooouw ! C'est pas les trucs branchouilles à la con que publient les prétendues grandes maisons d'édition ! Là il y a du fond, du vrai, de la sensibilité. Moi qui suis garde champêtre et qui n'apprécie que très peu les romans policiers, là je me suis régalé. La grande classe.
Publié le 10 Novembre 2023

@Muriel Nonette Bonsoir Muriel,
un grand merci pour votre lecture attentive et pour votre commentaire si positif. En effet, malgré les élans libérateurs des années 70, l'émancipation des femmes n'a pas été une évidence dans l'immédiat pour toutes les représentantes du "deuxième sexe".... S'échapper du quotidien, quitter une vie devenue trop pesante et étriquée, c'est aussi pour Célénie prendre le risque de l'inconnu...

Publié le 07 Novembre 2023
5
C’est un roman comme je les aime, très prenant, qu’on ne quitte pas facilement. Vous avez fait des portraits de personnages très convaincants, elle bien sûr dans sa discrétion, en arrière toujours, des autres, de ses rêves, de ses fantasmes, sur la retenue, même avec son amie d’enfance, et tous ceux qui gravitent autour également. Et il y a cette enquête, à la fois majeure dans votre livre, et en filigrane, dans un équilibre incertain. Comme une fine fresque du désenchantement.
Publié le 07 Novembre 2023

@lila Bonsoir Lila,
tout d'abord, je vous adresse un grand merci pour votre commentaire si encourageant et pour le temps que vous m'avez accordé. Votre attention me touche beaucoup. Et je suis très sensible à la manière dont vous avez reçu ce texte, ses silences, ses non-dits.... Juste la vie, avec ses rencontres parfois ratées, ses regrets, ses malentendus, ses rancœurs, ses espoirs avortés...et sa poésie étrange qui surgit malgré tout. Encore merci à vous et enchantée si j'ai réussi à vous faire passer un agréable moment.

Publié le 03 Novembre 2023
5
Je suis saisie, je viens de terminer votre incroyable roman. Votre écriture est belle, et paradoxale, elle est généreuse, pas avare de détails, et sobre tout en même temps. C’est un équilibre très addictif à lire. Vous nous emmenez dans les pensées intérieures de cette femme d’il y a 50 ans, presqu’un monologue avec cette narration à peine interrompue, avec ses réflexions puissantes, frappées de bon sens, avec une langue totalement polie (du verbe polir !), discrète, posée. Et puis on comprend peu à peu le double enjeu, le vrai sujet, le prétexte à cette histoire de faits divers, on se perd, on ne cherche même plus à savoir, on accepte ce que vous voulez bien nous dire des secrets d’un village, de ses secrets, on garde ses étonnements pour soi. C’est assez vertigineux. Le rapport entre les différents personnages, la justesse des psychologies, la véracité des dialogues, la chute. Et ce qui n’est pas dit et qu’on ne peut s’empêcher de prolonger. Bluffant.
Publié le 03 Novembre 2023