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Tu arriveras d’abord jusqu’aux Sirènes, celles qui charment tous les mortels lorsque quiconque arrive près d’elles, s’approche par ignorance et entend leur timbre de voix.
Et les Sirènes, de leur chant mélodieux, te charmeront, entourées dans leur pré d’ossements d’hommes putréfiés, où les chairs se consument...
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@Parthemise33 Merci infiniment pour votre sympathique commentaire. En ces temps incertains de covid et autres joyeusetés virales annoncées, acceptons l’augure de la pourriture du pot, au risque qu’Evangeline le confonde avec celui de confiture. Maïwenn sera à coup sûr ravie de se retrouver enfin dans une entreprise de taille !
@Hubert
Merci pour votre commentaire. Votre interrogation est tout à fait légitime et je la comprends. La question que je me suis posé était la suivante : si je termine ce conte comme vous l’attendez, c’est-à-dire avec une fin logique et sans surprise (ils se marient et ont beaucoup d’enfants – enfin de tout petits enfants…), j’aurais en gros écrit un pastiche – sans doute maladroit – de l’histoire de Cendrillon. Est-ce utile, ou même souhaitable ?
Il m’ a semblé plus intéressant d’adopter – en toute modestie – une démarche lacanienne où, dans son « séminaire sur la lettre volée », le psychanalyste pose la question de la détermination de l’homme à partir – et en réinterprétant – la nouvelle d’Edgar Poe « la lettre volée ». Dans ma nouvelle, vous aviez les yeux fixés sur cette question de différence de taille, qui semblait être le nœud de l’affaire. Et finalement, vous apprenez à la fin que ce n’était pas cela. Il fallait se souvenir de ce qu’Homère nous avait dit du chant des sirènes…
Quant à la conclusion liée à la fuite onirique qui vous a laissé sur votre faim, je dirais : lisez-vous les fables de La Fontaine pour la morale qui conclut chaque fable et surtout La Fontaine se voulait-il moraliste, comme on essaie de nous le faire croire naïvement à l’école ? Suivez les enfants et vous verrez qu’ils font presque toujours le contraire du prêche de l’auteur. Dans "Le corbeau et le renard", les enfants se moquent du corbeau, mais aiment bien le renard. Au moins est-il malin, lui ! Et que dire de la « morale » de la cigale et la fourmi, Quelle horrible leçon pour l’enfance ! La fourmi triomphante apprendrait à l’enfant à être avare et à railler cette pauvre cigale ! Non, non, cher ami, venez casser avec moi ces foutues leçons de morale hypocrite que ces contes, fables et autres fabliaux sont censés nous inculquer ! -)
Je reste un peu dubitatif.
Tout une première partie, orientée comme un conte. Très bien écrit prenant.
Puis après tu sembles vouloir t'amuser et on change de registre,
jusqu'à une fin un peu brève.
Le rêve se brise sur du contemporain.
Mais ce n'est que mon avis, et je suis loin d'avoir ton talent de "raconteur"
merci pour le partage
Merci @LAURIER JEAN-PIERRE pour ces généreuses étoiles. Et tu as mille fois raison : mieux vaut songer à enfermer tes muses dans un plumier que de vouloir mettre tes plumes dans un musée !
Bon, je ne suis pas sûr, chère @Zoé Florent, que tu aies tort, mais je ne suis pas sûr non plus d’avoir raison. Mais affirmer comme cela, sans preuves, que Maïwenn a été conçue sans coït, je m’en garderai bien. Parce que les anges, là-haut, je ne sais pas trop ce qu’ils fabriquent. Rappelons-nous que leur genre a été de tout temps matière à discussion ! Alors ne parlons pas de leur sexualité !
De toute façon, nous sommes toi et moi, chère Michèle, bien au-dessus de ces contingences. Car je te rappelle que Michel (auquel, dans ma grande bonté, j’associerai sa déclinaison féminine) n’était pas un vulgaire ange de basse extraction, mais un archange. Nous sommes donc, l’un et l’autre, ces purs esprits revêtus de lumière, immergés dans l'étreinte béatifique de la clarté trinitaire…