« Je voulais voler, moi, brûler comme Icare, me rapprocher du soleil. Et me voilà échoué dans une baignoire, comme une méduse sur la plage...»
Un homme s’enferme dans une salle de bain. Dans la blancheur d’une cuve glacée, il affronte ses voix intérieures, ses souvenirs, ses absences. Tout l’accuse : le père, la mère, l’amante, Dieu lui-même. Dans ce procès sans fin, chaque mot devient blessure, chaque silence un gouffre.
Icare est le récit d’une chute, physique et métaphysique, où l’amour devient croix, où la mémoire se fait tribunal, où la vérité n’est plus qu’un vertige. C’est l’histoire d’un homme qui voulait s’élever, brûler au contact du soleil, et qui se découvre prisonnier de son propre abîme.
Ce livre est noté par
Bonjour @Catarina Viti ,
C'est une excellente analyse que vous m'offrez et je saurai en faire bon usage. Je retourne à ma table, ma plume et mon encre et Dieu sait ce qu'il en sortira.
Merci beaucoup de votre conseil,
Des bises en retour
Bonsoir,
Je partage l’avis de Catarina, sauf quand elle parle de Jésus, bien sûr :-)
Le 19e siècle russe a donné de très grands romans, évidemment inimitables.
À notre niveau, je pense qu’il vaut mieux considérer que les auteurs du 19e étaient de leur temps et essayer d’être de son temps : langue du 21e siècle et histoire qui se passe au 21e siècle. Sauf si on veut faire un roman historique. En plus, vous êtes né en 2007, donc vous connaissez bien mieux ce siècle que nous (Catarina et moi).
A part ça, je souhaite être franc avec vous : je me suis demandé si vous aviez utilisé chatGPT pour écrire votre texte. Cela ne change rien au fait qu’il soit très bien écrit. Mais c’est pour que vous sachiez que cette question m’a plus qu’effleurer.
Bonjour A.,
Alors, ça va et ça ne va pas.
Commençons par ce qui va. Tout le début va très bien, jusqu’à l’intervention de la logeuse. Vous me direz que ça fait peu. Je vous réponds : qu’importe. Ce peu est (de mon point de vue, il va sans dire) excellent.
Mais pourquoi raconter ce récit au 19e siècle, en Russie ?
Tout cela a déjà été fait et tellement bien fait.
Je ne vois pas l’intérêt (à moins que vous ne soyez paresseux) de reraconter une histoire que nous connaissons déjà. D’autant que vous avez le matériel pour en raconter une, d’histoire, que jamais personne n’a entendue.
Tout est là, cher A.
Je vais vous raconter ma vie (oh, pas par plaisir. Disons que je paie de ma personne). Votre scène dans la baignoire : je l’ai vécue à l’identique (et je ne suis ni russe ni du 19e siècle — du 20e seulement). Dans une HLM où je co-louais. Nous avions une salle de bain dont le plafond était peint en noir, les murs en rouge sang, et au-dessus de la robinetterie : une affiche de Karl Marx. J’y suis restée dans cette baignoire, des heures, à calculer de quelle manière j’allais mettre un point final à cette comédie de merde. J’étais cette étudiante désargentée et désenchantée, et je sais ce qu’il y a dans la tête de votre personnage à cet instant : le feu du volcan et la glace des pôles.
Partez de là : inventez-lui une histoire qui se passe en 2025. On a tout : la misère, la pourriture, l’égoïsme, le vide sidéral, les infos truquées, les enfoirés qui s’en mettent plein les fouilles et après eux le déluge, les curés pédophiles, les messes en visio, les hosties Mac Do, on a tout, je vous dis. Et rien à envier à la Russie du 19e siècle.
Je vous le dis du fond du cœur. Laissez tomber les Russes, de toute manière, ils ont bien changé. Laissez tomber les Popes, et même Jésus. Notre époque n’a plus besoin de dieux... elle a seulement besoin de l’Homme. Mais l’Homme est mort. Voilà où commence votre bouquin (le potentiel de votre livre).
Des bises.
Merci beaucoup @Sansberro , je suis en effet grand consommateur de Dostoïevski, mais également de Lautréamont. Je suis ravi que cette lecture vous ait plu.
Merci.
Merci @Catarina Viti pour votre recommandation. J'ai suivi votre conseil et offre désormais une plus grande vue sur mon roman, de quoi ravir également notre ami @Bruno Bonheur .
Bonjour @alepelerin.
Votre livre annonçant 142 pages, il ne serait pas inutile de proposer un extrait plus conséquent.
Je partage l’avis de Bruno : votre écriture flamboie, mais nous restons à la fin sans savoir ce que vous êtes en mesure de réserver à vos lecteurs au-delà de l’écriture.
Proposer votre texte, ici, en entier est aussi une solution pour vous faire connaître.
Merci en tout cas.
Merci beaucoup @Bruno Bonheur pour vos mots et votre lecture attentive.
Vous avez raison : ce premier chapitre pose surtout les fondations, avant que la suite ne s’aventure vers des terrains plus inattendus.
J’adhère pleinement à votre vision : il faut connaître les codes avant de pouvoir les bousculer. Après tout, Picasso n’a-t-il pas d’abord maîtrisé les classiques avant de réinventer la peinture ?
Votre retour me touche et m’encourage à continuer d’apprendre et d’évoluer. Merci pour cela.