J’ai lu votre ouvrage d’une traite, lors d’un long voyage en Flixbus à travers l’Europe. J’ai beaucoup aimé votre histoire : c’est mené de bout en bout avec maîtrise, et l’on se surprend à attendre, presque fébrile, les nouvelles révélations de Candice. Jusqu’où est-elle allée ? Et surtout, on découvre enfin les abus sexuels dont elle a été victime enfant, ce qui éclaire tout le récit et permet de comprendre.
Il est troublant, voire dérangeant, de constater comment une seule petite fille a pu attirer autant de prédateurs, « comme les mouches sur de la confiture ». Mais c’est malheureusement une vérité trop proche de la réalité, une vérité que l’on préfère souvent ne pas voir.
Il faut aussi se replacer dans la psychologie et les mentalités des années 1980. Certaines réactions d’Henry peuvent aujourd’hui paraitre trop patriarcales, mais elles prennent sens si on les replace dans ce contexte.
Un autre aspect qui m’a interpelé, c’est la passivité de Candice lors de certaines de ses frasques sexuelles. On en vient à se demander si elle était réellement toujours consentante, comme elle l’affirme, ou si elle n’était pas parfois en état de sidération.
Enfin, un détail m’a intrigué : Avoir une femme portée sur l'anal et ne pas en profiter dans la relation m’a semblé surprenant, mais j’imagine que cela relève de la psychologie particulière du personnage d’Henry.
Au-delà de ces points, ce livre offre aussi une critique percutante des relations de pouvoir dans le milieu médical et de ses dérives.
Merci pour ce récit puissant et courageux, surtout s’il a une part autobiographique.
Publié le 27 Août 2025