Ayant remarqué ce roman dans les lectures de l'auteure des Silences de Juliette, il se trouve que j'ai passé du temps, trop pour mes capacités, à le lire puis à partager mes réflexions..
Je n'ai pas lu intégralement le dernier tiers, pour sauter à la conclusion dont j'avais l'intuition.
Belle écriture, un peu de Zola là-dedans.
Le fond maintenant.
Si j'ai lu, bien qu'à l'antipode de la sexualité hétéro, c'est parce que je reconnaissais une dynamique connue entre les deux personnages principaux.
Manipulatrice et froide beauté d'un côté qui séduira un homme amoureux et soumis.
Très belle autopsie de la relation.
Qui inévitablement débouchera sur l'histoire de l'abus sexuel dans sa petite enfance de la jeune femme par un pédophile.
Alors non, elle n'est pas devenue nymphomane et l'excitation sexuelle qu'elle fait naître chez son amoureux à mesure qu'elle lui dévoile ses frasques et abus n'est que la projection de tels abus et l'internalisation du plaisir pervers qu'ont eu des violeurs.
La personnalité de la femme s'est construite en dominance, en froideur y compris dans son métier de médecin, en étant effectivement dénuée de confiance réelle en elle, en étant au fond qu'un être non grandi, se pelotonnant et ronronnant comme un petit animal, ayant besoin de protection et d'affection simple.
Tout a sûrement commencé avec la violence du père, son envie de soumettre et la perversité de la mère, jalouse de sa fille, énervée par sa résistance au dur cadre parental de départ, puis complice des viols commis sur l'héroïne, y compris dans sa petite enfance car on ne confie pas une ado à un vieux vicieux ,connu pour l'être, la mère ne voyant que l'aspect débauche qu'elle aurait souhaité avoir et je
peux même deviner que cette mère fut violentée par son époux et qu'elle ne l'a pas choisi, qu'elle-même est dans une posture de victime qui s'approprie la violence.
Non l'héroïne Candice, ne fait pas que confier ce qu'elle avait du mal à faire au début, s'accrochant à la candeur et à la façade pure qu'elle a au fond et à laquelle elle s'accroche, elle ne fait pzs qu'exciter Henri son amoureux puis époux, elle lui partage l'excitation perverse de ses agresseurs qu'elle a absorbée comme une éponge, elle projette, elle le violente, le transforme, le rend complice des abus, en jouant sur la sexualité de son amoureux, tout en lui laissant et en se laissant à elle-même, ô subtilité d'importance, une voie de fuite, de fuite des abus, une voie d'analyse, celle émanant de sa réelle personnalité et sûrement grâce à l'amour qui émerge dans la mince faille analytique, où l'abus ne se reproduit plus, où elle et son amoureux ne repassent pas dans le même endroit d'origine des viols si je puis dire, une mince voie de réparation.
Si Henri avait été plus intelligent, plus humain, il aurait conduit de suite sa compagne chez des psychologues spécialisés en victimes de viols et d'abus pédophiles.
Ceci dit j'ai peut-être loupé un passage, ayant fait des lacunes sur le dernier tiers.
Ensuite tout ça résonne en moi car j'ai grandi dans une famille avec au moins deux perverses narcissiques, de type vulnérable et on dit que c'est génétique.
Les tout bons, tout cons, naissant d'un côté, avec quelques troubles associés (TDAH, autisme par exemple), soumis, aidants et réparant, ceux victimes de leurs contreparties dans la fratrie ou dans les parents, voire les enfants, ces fameux PN, sans conscience, à l'empathie feinte, des paranoïaques, ayant peur d'être lésés, peur de manquer, formidablement jaloux, haineux, manipulateurs, cruels et en jouissant, projetant tous leurs travers sur l'autre, er sinon souffrants et vides d'énergie vitale et de joie
intérieure.
Est-ce génétique ou dépendant d'un abus sexuel subi tôt, versus non subi, dépendant aussi du rôle de soignant de telles blessures chez l'alter PN, endossé très tôt ?
En tous cas, je constate que les violeurs et pédophiles sont des hommes dans leur écrasante majorité.
Ma dernière relation ressemble un peu à Candice, non pas médecin mais pharmacienne.
Une perverse narcissique, par contre elle n'avait pas accumulé les relations, ce fut le contraire, et elle n'a pas couché pour obtenir son diplôme mais s'est torturée physiquement, ne dormant que peu, s'imposant un travail et des relations avec la clientèle alors qu'elle déteste les gens et est extrêmement timide et sur la défensive, convaincue d'être lesbienne depuis longtemps mais aucune relation antérieure, à priori, ceci jusqu'à l'âge de 53 ans...
Pas de désir sexuel. Puis l'ouverture par les livres. Puis moi.
Et j'ai cru aussi à une nymphomane, le kamasutra dès les premières minutes de notre rencontre, après un baiser ventouse inédit qui a bien duré 20 minutes, l'aspect immature et bébé je pense, puis être dévorée par des relations sexuelles que j'aurais voulu retarder pour mieux savoir où je mettais les pieds, des postures et positions plutôt typiques du porno hétéro que du lesbianisme, surtout balbutiant.
Elle était pluri-orgasmique, et moi, cela ne m'a pas excitée mais rendue complètement anorgasmique, pendant des mois.
Elle avait des doudous tout sales et puants, des mouchoirs où elle avait pleuré puis avait caressé jusqu'à ce qu'ils deviennent des lambeaux de dentelle, gris et sales, qu'elle conservait sous son oreiller, et elle m'a même demandé des vêtements pour en faire ses doudous... Ceci alors que sa maison était d'une propreté impeccable, qu'elle s'usait à repasser tout vêtement et linge de lit et qu'étant propriétaire de quatre chiennes, qui dormaient avec elle, c'était sans cesse à recommencer.
Le matin, ses yeux étaient embués de larmes, je sentais une souffrance excruciatrice, comme si elle assistait à sa propre agonie.
Ce n'était rien, ses angoisses matinales, disait-elle.
A l'horizontale, elle était tendre et dès qu'elle se levait, le changement pour l'ombre devenait perceptible, la dureté réapparaissait, y compris envers elle-même, en y ajoutant la manipulation et la cruauté, les projections à mon encontre.
J'ai énormément souffert, combien de poudre aux yeux, pour notre futur ou avec ses petits mots doux mais toujours par SMS, de privation de sommeil, de fausses alarmes, y compris des silences et des fausses tentatives de suicide, de déni de ses propres dires et actes avec rages à la clef, de radinerie, et carrément profiter de moi, sans aucune reconnaissance, un orgueil démesuré, une absence d'attentions et de gestes tendres, des crises de mal-être au moment de profiter un peu ensemble, des vacances gâchées, le jeu de me faire tourner en bourrique, la cruauté de tourner exprès le couteau dans des plaies encore béantes pour me provoquer.
accumulé les preuves que j'ai notées puis je l'ai quittée.
Que dire, à part également cette histoire de viol pat un oncle, connu pour être pédophile, quand elle n'avait que 5 ans grâce à la traîtrise de sa mère l'ayant confiée à l'oncle en question...
Souvenirs enfuis jusqu'à tard et pas complétement à jour.
Moi je l'ai poussée à consulter des psys spécialisés dans la mémoire traumatique et les abus graves dont pédophiles, mais elle n'y est pas allée et m'a encore une fois manipulée.
Mais j'ai aussi été là pour entendre, soutenir son amour-propre, ressentir et souffrir pour elle, et elle utilisait cet abus potentiel (mémoire partielle) et mes questions à ce sujet qui n'avaient pour but que de l'aider, comme une arme pour me faire la gueule, pour avoir un comportement chaotique et injuste, c'est normal, elle souffrait tellement n'est-ce pas et décidément il n'y avait plus que ça, sans pour autant aller consulter gratuitement d'ailleurs, enfin si, elle mentait en disant avoir pris RDV...
J'avais déjà bien étudié les PN.
La relation était un non-sens et elle me détruisait inconsciemment et parfois consciemment.
Poussée à bout pour la guérir, j'arrivais à son délire sans aucune catharsis de sa part lui permettant d'affronter la réalité.
Alors je l'ai quittée.
Je suis restée dans la médiocrité de ma situation de naïveté et de sauveuse impénitente, m'ayant
conduite à un cul-de-sac relationnel. à la solitude, à l'abandon.
Vivre dans une ruine froide et isolée, escroquée par une marchande de biens très manipulatrice, avec des chats de sauvetage, ayant tout perdu, ceci après moultes sacrifices, dont pour une autre
compagne qui m'a trahie et pour mon père très malade, dont j'ai hérité. De ses mêmes misères et mêmes pièges de vie, plutôt que de son argent vite dilapidé pour les chats.
Et elle est restée une froide pharmacienne à l'allure de frustrée, tout en se faisant du mal au travail, cachant une sexualité dévorante et malade, elle a investi son argent, elle a continué à se chercher
d'autres victimes, dépressives de préférence, et n'y parvenant pas, elle a acheté une chienne de plus...
J'espère quand même m'en sortir et si j'y parviens, je remonterai de très loin...
PS : Quelques coquilles sans beaucoup d'importance, dans les 2/3 lus, mais je n'ai pas le temps de vous les indiquer.
Publié le 12 Août 2025