Philippe RIBAGNAC

@St-Bleyras Superbe et saisissante description de l'Enfer ! Mais j'observe que comme tout enfer, celui-ci est pavé de bonnes intentions : en l'occurrence des bonnes intentions clairement marquées à gauche, avec toutes les illusions que cela a pu véhiculer... Où est passé le pouvoir de la volonté individuelle ? Sans la spéculation, nous en serions toujours à l'âge des cavernes, avec une espérance de vie de 25 ans... Spéculer, c'est oser, assumer les risques : pour moi, c'est là toute la noblesse de l'humain. Ça ne m'empêche pas de saluer la splendeur de l'écriture.

@A.P. Gounon Bonjour Anne (quid du "P" qui suit le "A" de Anne ?), J'avais déjà pu apprécier votre don pour créer certaines formules "magiques" et en premier lieu cette idée à mes yeux géniale d'une cinquième dimension de l'univers constituée par l'HARMONIE. Hélas, j'avais été assez vite rebuté par l'extrême profusion de descriptions chatoyantes malgré leur doux bercement quasi sensuel... Cette fois, j'ai résisté à l'indigestion d'or, d'argent et de pierres précieuses grâce à la dynamiques du récit de cet extrait, fait de fulgurances oniriques du meilleur effet. Vous réussissez à allier rapidité et continuité. Signe de cette puissance d'imagination : les images perdurent dans l'esprit du lecteur tels des flashs indélébiles. Bravo donc ! J'ai particulièrement apprécié des formulations telles que "voix musique" (p.23), ou cette jolie prémonition de "skype" avant la lettre sous forme de reflet dans l'eau. Seul tout petit souci : je n'ai pas capté exactement à quel moment le sinistre Gochtial se retrouve en prison à la page 14... Merci pour ce texte remarquable. Philippe

@Ernest Cangabir Enfin un livre de cul qui sort des sentiers battus, par le brutal contraste entre le romantisme passionnel éprouvé par le narrateur et la violence érotique vécue par la belle nymphomane devenue la femme de sa vie. Mais aussi pour l’originalité du thème : normalement, le CANDAULISME est l’excitation sexuelle ressentie en exposant ou en partageant son conjoint avec une ou plusieurs autres personnes. Mais ici, le voyeurisme se fait uniquement à posteriori (sans mauvais jeu de mots !). Le héros assume à 100 % sa fidélité absolue à son épouse, tout en s'adonnant à 100% à sa turpitude libidineuse ! C’est le PASSÉ amoureux de l’héroïne qui suffit à rendre le héros fou de désir ... Je l’avoue, cette lecture m’a interpellé, et passablement excité.

je m'interroge sur le phénomène extraordinaire par lequel cet ouvrage affiche depuis un an, avec une régularité de métronome, un score mensuel à peu près CONSTANT d'un peu plus de 6000 lectures !? Comment admettre que l'exacte récurrence de ce chiffre sur une si longue période puisse n'être que fortuite ?

Ça se dévore, même quand on est surbooké (au sens littéral du terme). Bravo!