
Je suis si haut
Milieu des nues
Tant que l'oiseau
N'a jamais pu
Me rejoignant
Où que je fus
Et lors laissant
À l'Est, en moi
À l'intérieur
De chaque endroit
Où bat mon cœur
Quelques clameurs
Je suis si loin
Centre univers
Tant que vos soins
Ne vont plus vers
Ma tête et moi
Qui au-delà
S'en vont parfois
En un éclat
Et cet empire
Que je bâtis
Sous tous les rires
À la folie
Qui me remplit
me modifie
Quelques secondes
Oh si fécondes
Je ne vois plus
À cet instant
Ceux qui me huent
Je suis devant
On ne perçoit
Plus rien de moi
Qu'un corps penché
Vers mes pensées
Malgré mon âge
Et mes histoires
Être bien sage
Je n'y peux croire
Brève étincelle
À mes prunelles
Chantent ma force
Et les entorses
Que je refais
Tous les méfaits
Que je commets
Tout simplement
Pour dégager
Quelques instants
Quelques nuées
Oui c'est bien moi
C'est mon physique
Quoique je sois
Bien excentrique
Mais qui suis-je donc
Je ne vois pas
Ce qu'on raconte
Alors sur moi
Ne comprend plus
D'où je reviens
Ce que je fus
Hors de mes liens
Et la lumière
Se lie se teint
Brève mais fière
Dans mon maintien
J'étais folie
Je n'eus plus cure
De leurs murmures
Là-bas, ici
Me revoilà
Parmi les gens
Mais je les vois
Si transparents.
Neige Barry
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Eh ben, moi je l'apprécie ce poème, étrange au premier abord, tant pour sa forme, scandée en 4 syllabes qui me ferait presque penser à un Haïku et, surtout, pour son fond qui dit tant de mal-être et de rédemption devenant vivants sur le papier. Cordialement. Fanny