Actualité
Le 26 avr 2016

Le roman-feuilleton fait son grand retour en exclusivité sur monBestSeller

Le public adore les séries et ça ne date pas d’hier ! Ça a commencé au 19ème avec d'Artagnan, Rocambole, Pardaillan, Rouletabille, Fantômas… Leurs aventures étaient découpées en épisodes et publiées dans la presse. Le roman-feuilleton est né avec eux. Et il a fait fureur. Les feuilletonistes de l’époque s’appellent Balzac, Alexandre Dumas, Eugène Sue… Aujourd’hui, la télé et le web ont repris le flambeau. Et le genre retrouve aussi une belle vitalité côté littéraire. Deux auteurs à succès s’en emparent, Alice Quinn et Audrey Alwett, et se lancent dans une vraie expérience d’écriture 2.0. En exclusivité, monBestSeller accueille leurs deux séries.
Grand retour des séries littéraires sur monBestSeller.comExclusif ! Après Eugène Sue, Balzac, Dumas au 19ème, la série littéraire fait son grand retour en version moderne avec Alice Quinn et Audrey Alwett sur monBestSeller

Un genre littéraire multiple lié à l’émergence de la presse.

Au centre de l’actualité, de l’imaginaire mais aussi du fait divers, le feuilleton est centré sur l’efficacité et la fécondité. Lié à l’explosion de la presse quotidienne au XIXème et à l’alphabétisation galopante, il se fait la première forme de récit populaire.
Mauvaise et trop prolixe ? Celle-ci a pourtant donné naissance à de la bonne littérature ou l’a tout au moins influencée. Les feuilletons prennent souvent la forme d’un roman dramatique où les retournements de situations sont nombreux, les amours dévorantes, avec comme pivot central un héros marginal, justicier ou malfaisant.
Tour à tour romantique, exotique, social, sentimental, policier, historique, fantastique, les romans-feuilletons de l'époque font l’objet de la critique de l’élite intellectuelle, qui les méprise. Et pourtant de grands auteurs comme Balzac, Dumas en sont les parents. Ils laissent, la plupart du temps, un témoignage sociologique de leur époque plus palpable que la littérature dite « élitiste ».

Le feuilleton : un rythme infernal pour l’auteur.

Le rythme devait être soutenu, et il n’était pas rare de voir un groupe se former pour tenir la cadence de parution. Les auteurs se regroupent et ou se distribuent des rôles : relation à l’éditeur, écriture, relecture, négociations. Le plus célèbre : Auguste Maquet, l’acolyte d’Alexandre Dumas, notamment pour Les Trois Mousquetaires.
Ce rythme amenait bien des erreurs, des maladresses et des anachronismes. Car les auteurs devaient « fournir » et résoudre l’équation de la satisfaction des attentes des lecteurs, la préservation des sources d’inspiration et la morale de l’époque.

Le feuilleton, la série : un genre qui doit « tenir » le lecteur.

Le parti pris d'une narration qui va sans cesse de l'avant, sans s'encombrer de digressions, avec coups de théâtre, crée souvent des récits haletants qui tiennent le lecteur sous tension. Suspense avant l’heure, les auteurs de talents savent l’exploiter. Les personnages, correspondent souvent à des stéréotypes pour faciliter la projection. Les interrogations sont universelles : sur le sens de l’existence, la mort, la fatalité, le mystère ou la nature humaine.

Deux auteurs à succès remettent le genre du roman-feuilleton au goût du jour

Alice Quinn et Audrey Alwett sont deux auteurs à succès qui publient à la fois chez des éditeurs traditionnels et en auto-édition, en format papier et en numérique. Toutes les deux enchantées de se lancer dans cette expérience et de publier leurs prochains romans respectifs d’abord sous forme de feuilleton sur monBestSeller, nous leur avons demandé ce qui les motivait et les amusait dans ce principe de la série.

> Alice Quinn : « le roman-feuilleton "Les Pardaillan" de Michel Zévaco a donné le virus de la lecture à ma mère »

Dans la famille de ma mère, émigrés pauvres ayant fui le régime de Mussolini dans les années 30, il n’y avait pas de livres. Elle a cependant pu attraper le virus de la lecture grâce à la publication des Pardaillan, roman-feuilleton pour la lecture duquel ses parents se sont abonnés au journal, en français !
Toute la famille se battait pour être le premier à intercepter l’arrivée du facteur.
C’est avec émotion que j’ai découvert plus tard que ma mère et sa famille lisaient Les Pardaillan avec la même délectation que Jean-Paul Sartre, qui a écrit plus tard : « Surtout, je lisais tous les jours dans Le Matin, le feuilleton de Michel Zévaco : cet auteur de génie, sous l’influence de Hugo, avait inventé le roman de cape et d’épée républicain. »
Le journaliste et auteur turque Ahmet Altan a également dit un jour : « Il existe deux sortes d’hommes : ceux qui ont lu Les Pardaillan et ceux qui ne l’ont pas lu. »

C’est donc pour moi une joie particulière de renouer avec cette tradition du feuilleton. Et la publication numérique s’y prête particulièrement bien.
Je ne sais pas combien de temps durera l’expérience, mais pour ma part, j’ai l’intention de la faire durer jusqu’à la fin de la saga. Quand monBestSeller.com ne voudra plus de moi, je continuerai sur mon blog !

> Audrey Alwett : Ponson du Terrail et son personnage Rocambole… « la plus grande leçon de scénario jamais donnée » 

J’adore le principe de la série. Aujourd’hui, avec les séries TV très qualitatives qui nous parviennent, le feuilleton a pris une dimension moderne.
À l’époque où je faisais mes classes auprès de collègues plus expérimentés, il était une anecdote historique qui passait de lèvres en lèvres : celle de Ponson du Terrail et de son personnage Rocambole.
Alors que le feuilleton avait déjà un immense succès, l’auteur voulut négocier une augmentation auprès du directeur du journal. Celui-ci le renvoya illico, se promettant de confier le personnage à une plume moins insolente (à l’époque, le droit moral, c’était pas ça). Problème : dans son dernier épisode, Rocambole était ficelé dans un coffre et jeté à l’eau. Aucun successeur ne trouvant comment sauver le personnage, le rédacteur dût supplier à genoux Ponson du Terrail de revenir et accepta toutes ses conditions financières.
Avec quelle curiosité il se jeta sur l’épisode suivant... qui commençait par ces lignes : « Se sortant de ce mauvais pas, Rocambole remonta à la surface… ». C’est, à ce jour, la plus grande leçon de scénario jamais donnée : show must go on, et peu importe les détails s’ils gênent l’action !

Et bien sûr, c’est aussi l’invention du cliffhanger [le fameux suspense de bas de page ou de fin d'épisode, fin ouverte destinée à créer une forte attente. ndr]. Un copain réalisateur, Loïc Nicoloff a récemment tourné un sublime court-métrage sur ce thème, Rocambolesque, je vous le recommande !

Je trouve magnifique de remettre le feuilleton au goût du jour, avec cet outil qu’est Internet. Je suis très excitée par la contrainte littéraire que cela va représenter, car bien sûr, je suis loin d’avoir fini d’écrire mon roman et il y aura des dates à respecter ! Je suis aussi très curieuse de l’interaction que j’espère mettre en place avec mes lecteurs, qui, sur monBestSeller, sont par-dessus le marché des collègues ! Ce sera vraiment de l’écriture 2.0, puisque je réagirai très certainement en fonction des remarques qui me seront faites. Bref, j’ai hâte !

Les deux séries vous donnent rendez-vous avec trois mois de suspense !

Vous saurez tout des genres littéraires, des pitchs et des jours de rendez-vous de publication des deux séries dans cet article ! Publication des premiers épisodes dès la semaine prochaine : lundi 2 mai.
 

Isabelle de Gueltzl et Christophe Lucius

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Ha ha ! Moi non plus, je n'ai pas mis de cliffhanger à chaque fois, Alice.
Enfin, j'ai essayé à l'occasion, mais de là à balancer mon héroïne à la bâille, faut pas pousser ;)
Allez, y'a plus qu'à, comme on dit...

Publié le 28 Avril 2016

C'est super vos réactions.
mais ça fout aussi les choquottes.
Je ne me suis pas rendue compte au moment de me lancer dans le jeu, maintenant, je panique un peu.
Je me demande si j'ai fait des cliffhangers à chaque fois? ça m'étonnerait!
je ne pense pas à ça quand je termine un chapitre. C'est comme un morceau de jazz, je sens que c'est là que ça doit s'arrêter...
Je vais découvrir le roman d'Audrey au fur et à mesure, c'est génial aussi!
Bref, ça faisait longtemps que je ne m'étais pas amusée autant!

Publié le 28 Avril 2016

Ah, eh bien en fait, les auteurs parisiens qui veulent assister à la première projection du film pourront le faire, voici l'annonce officielle :
"Les films d'Avalon et Fastprod sont particulièrement heureux et fiers de vous présenter leur dernière production, la comédie historique Rocambolesque, à l'occasion de son avant-première.

Lundi 2 mai à 20h, au Cinéma Gaumont Opéra, 2 bd des Capucines - Paris 9e

Un film écrit et réalisé par Loïc Nicoloff
Dialoguée par Philippe Monot et Loïc Nicoloff
produit par Audrey David, Philippe Braunstein et Jean-François Moussié
Avec Amaury de Crayencour, Nicolas Marié, Emilie Piponnier
durée 19 minutes

Réservation impérative à accueil@lesfilmsdavalon.fr"

Publié le 28 Avril 2016

@Alain Kolb, il s'agit de ce court-métrage de 19 minutes : http://www.loicnicoloff.com/?portfolio=rocambolesque-the-amazing-rocambole
Il devait être diffusé ces jours-ci sur France 3, mais j'ai réclamé la date exacte au réalisateur.
J'ai eu la chance de le voir en avant-première : il est vraiment sublime, avec de très beaux costumes et lumières.
Merci à tous pour votre enthousiasme, à présent, on a un peu la pression, ha ha !

Publié le 28 Avril 2016

@Alice Quinn Je mettrais l'histoire de l'arrivée du journal au Pardaillan dans une famille italienne ayant fui la dictature en exergue du feuilleton. Merci Alice pour cette tranche de vie. Comme quoi les époques passent et les exils se ressemblent. Bon vent pour le feuilleton.
Bon cliffhanger Audrey, que je remercie pour le lien du court-métrage.

Publié le 27 Avril 2016

C'est une idée vraiment originale. Je suis impatiente de voir comment chaque fin de chapitre entretiendra le suspense...

Publié le 27 Avril 2016

C'est super excitant comme projet. Bravo, j'ai vraiment hâte de vous lire toutes les deux. Fan de séries et des rythmes haletants, je serai au rendez-vous la semaine prochaine. C'est sûr !
Merci pour l'anecdote sur Ponson du Terrail, Belle leçon et drôle en plus :-)

Publié le 26 Avril 2016