La fin du hasard

19 pages de Michel LAURENT
La fin du hasard Michel LAURENT
Synopsis

Nous sommes en 2037. Effet secondaire du vaccin contre le covid 19, l’espérance de vie a augmenté de 25 ans. Pas étonnant donc de retrouver aux responsabilités des personnalités qui, en des temps reculés, auraient rejoint l’atelier de coloriage d’un EPHAD. Hanouna, Morandini, la fine fleur de la culture est là.
Le Ministre des Concepts Houellebecq a organisé un débat télévisé sur le hasard, avec comme principal invité Nikos Aliagas, dépositaire de la culture classique. Descendant en ligne directe d’Aristote sans changement à la station Pyramides, Aliagas focalisa son propos sur les rencontres de chaînes de causalité indépendantes, fondements selon lui du hasard. Sachant que la plupart des téléspectateurs ne parlaient pas le grec ancien, Nikos s’appliqua à illustrer le concept.

Publié le 02 Janvier 2024

Les statistiques du livre

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15 commentaires , 5 notes
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@lereverdy
Merci pour votre commentaire encourageant.
Mai pas d'inquiétude pour le futur. On trouvera toujours quelques hurluberlus en quête d'assemblages hasardeux. Jusqu'à nous proposer un jour une tarte tatin au camembert fourrée aux champignons, au Penicillium bien entendu !

Publié le 06 Mars 2024

@Michel Laurent
J'espère que le titre de votre texte n'est pas prémonitoire. Sinon, qu'en serait-il de notre tarte Tatin, du camembert et autres découvertes inopinées, pénicilline, etc? Quoiqu'il en soit, ça m'a été un réel plaisir de goûter le fruit de votre imagination mariné d'humour.
Bravo à vous.

Publié le 05 Mars 2024

@Sharewood, vous me faites marer (et j'apprécie !). Hanouna Président... Il y a pire, ou au moins à la hauteur. Hélas pour certains peuples. Mais je m'arrête là. Restons dans le léger... tant qu'on peut.
Et vous avez raison, on peut se lâcher, manquerait plus que ça !

Publié le 27 Février 2024

@catarina Viti
J'ai re-adoré Mais il est vrai que la question se repose, écrit-on pour soi ou pour les autres?
Je rejoint la critique de Catarine Viti sauf que ! on a aussi le droit de se lâcher et de partir dans des méandres, juste pour s'amuser. Ca fait perdre du confort au lecteur et tant pis, quand on imagine Hanouna Président, on n'est pénalement plus responsable de rien.

Publié le 27 Février 2024

@Pierre Ganchegui
Merci à vous pour cette flatteuse appréciation. Ben oui, le hasard dessert ceux qui ne s'en servent pas. Et l'on ne va tout de même pas se priver de dessert !

Publié le 10 Janvier 2024
5
Le hasard a guidé mes pas jusqu'à ce texte, et je m'en réjouis sincèrement. La plume est vraiment agréable. Le texte est captivant dès les premiers mots.
Publié le 09 Janvier 2024

@Michel LAURENT @SALVADOR Ricardo Juste un petit mot pour vous dire que j'apprécie votre humour, disséminé çà et là, au gré de vos commentaires. Dénué d'ironie et de tendance potache, il me régale... Merci pour cela. Amicalement,
Michèle

Publié le 08 Janvier 2024

Merci @Hubert pour ces généreuses étoiles. Sans que l'on sache quel était le degré d'improbabilité de ce fichu hasard !

Publié le 08 Janvier 2024
5
je me suis réellement amusé pendant ma lecture.... et c'est par un pur hasard que j'ai découvert ta nouvelle
Publié le 08 Janvier 2024

@SALVADOR Ricardo
Oui, tu as raison, Ricardo, des provac's ou peut-être même des provoc's. Et puis Raoult, finalement, ce n'est pas le premier druide à proposer sa potion magique ! Sauf que là, elle est livrée en bouteilles de Pulco, de sorte qu'à la fin, une fois la bouteille vide, il peut s'écrier : Pu l'covid !

Publié le 06 Janvier 2024
5
C'est étrange que le nom de Raoult soit accolé à celui de Hanunna, encore un coup des pro-vac's...comme par hasard..
Publié le 06 Janvier 2024

@Ludovic Privat
Merci infiniment à vous d’avoir ‘repéré’ et de m’avoir signalé cette faute indigne.
J’ai dû relire plus d’une dizaine de fois le texte sans qu’elle me saute aux yeux. Faut dire qu’en tant que scientifique, je suis davantage habitué aux repères orthonormés. Encore que l’on peut imaginer des bandits de grand chemin se baladant de repaire en repaire, dans un repère orthonormé.

Pour le passé composé, sans être totalement sûr de moi, il me semble que son emploi se justifie par le fait que l’action (l’oubli en question) est antérieur à celui de l’action principale qui est racontée, à savoir la cuisson de la tarte. J’ai l’impression que le conditionnel passé ‘aurait oublié’ conviendrait également, mais que l’emploi de ce même mode dans les verbes qui suivent, abolirait le décalage temporel des actions. Mais tout cela se fait pour moi ‘à l’oreille’, non dans la réflexion, d’où mon incertitude sur la réponse.

Merci encore à vous pour votre lecture si attentive.

Publié le 05 Janvier 2024

Hello Michel, whaou ! quelle suberbe réponse. Je précise que je ne me moque pas (un, ce n'est pas mon genre, et ensuite, j'ai d'autres sangliers sur le feu). Non, je vous le dis du fond du coeur : voilà ce que j'appelle un (début de) dialogue autour d'un texte. Merci ! Mille mercis, Michel.
Je vais vous faire une réponse brève pour ne pas plomber la page : ce qui m'a freinée, puis arrêtée, ce n'est certainement pas l'humour, ni la fantaisie, ni la dérision : surtout pas, c'est même ce que j'ai le plus apprécié.
Pause : ce que je vous dis ne concerne que ma lecture, et je n'ai pas de leçon à donner, car moi-même, je cherche. Mais, avec le temps, une certaine habitude des textes s'installe, on y relève des aspects qui ne sont pas toujours essentiels pour un lectorat plus détendu.
Fin de la Pause.
Un facteur m'a freinée : le style plus proche de la rédaction que de l'écriture (et, cela est tout à fait personnel, trop éloigné de la littérature).
Le facteur qui m'a stoppée : j'ai eu le sentiment qu'au lieu de vous suivre dans une histoire que vous aviez construite pour mon plaisir, je me dispersais dans les méandres de votre raisonnement.
Si vous n'aviez pas fait mouche deux fois avec deux autres textes, je ne me permettrais pas de vous dire cela.
Merci pour votre réponse. Et merci d'accepter mon retour de lectrice.

Publié le 05 Janvier 2024

@Catarina Viti
Merci Catarina pour votre commentaire qui m’intéresse énormément et qui me pose des questions, pour moi souvent sans réponses. Ce sont les questions les plus intéressantes.

Ai-je été séduit par le sujet ? Si le sujet est la question du hasard, la réponse est incontestablement oui. Cela fait déjà plusieurs années que la question m’interpelle, et j’y ai longuement réfléchi. Je travaille d’ailleurs actuellement un texte sérieux sur le sujet que j’aimerais bientôt publier sur mBS. Dans sa forme actuelle, il me paraît trop peu accessible, je le laisse donc reposer. Néanmoins, bien caché à la fin de la présente nouvelle, se trouve déjà un élément sérieux concernant cette passionnante question, avec la mention de la distinction entre le déterminisme et la rencontre des chaînes de causalité indépendantes. On peut discuter du sujet de manière savante, voire pédante. Il m’a semblé qu’on pouvait aussi le faire en s’amusant, et en se moquant gentiment de quelques personnages publics. Le lecteur pourra ne rien avoir à faire d’une réflexion sur le hasard et néanmoins se distraire à cette lecture. Ou bien ne pas s’amuser du tout, auquel cas il aura décroché depuis longtemps. Ce qui a été votre cas, et c’est tout à fait respectable.

Peut-être la véritable question – et la raison de votre décrochage - concerne-t-elle le style de la nouvelle. J’ai en effet essayé d’y glisser une certaine forme de fantaisie, oserais-je dire d’humour ! Et je sais combien cela est risqué. On ne partage pas tous les mêmes formes d’humour et l’on a souvent tendance a être très sarcastique – il en est en tout cas ainsi en ce qui me concerne – avec les formes qui nous sont étrangères. Ce qu’un laudateur prendra pour de la subtilité sera taxé de légèreté et facilité par un autre, en toute bonne foi. Un trait d’humour qui fera éclater de rire un lecteur, en désespérera un autre qui n’y verra que vulgarité et abaissement (il y a sur les avis littéraires contradictoires une savoureuse tirade dans le film de Giannoli « Illusions perdues »). Je sais combien un ton auquel on est insensible peut être irritant C’est ainsi, et je crois que nous n’y pouvons rien. Naturellement, l’humour est une forme de dissimulation, c’est une manière de se cacher et de fuir sa désespérance et peut-être le lecteur se trouve-t-il parfois gêné d’avoir à partager ses secrets avec un auteur qui l’a approché d’un peu trop près...

Mon style d’écriture naturel est celui de la dérision, probablement là encore afin de ne pas trop me dévoiler. J’essaie d’en éliminer toute trace lorsque le sujet ne s’y prête pas ou même l’interdit, ce qui peut-être le cas dans un roman. J’essaie alors de faire en sorte de m’effacer derrière l’histoire que je raconte et derrière mes personnages. J’ai la faiblesse de croire que j’y réussi plutôt bien, puisqu’il m’est arrivé à plusieurs reprises d’être loué pour une certaine fluidité d’écriture. Au contraire, si un auteur glisse un trait d’humour dans son récit, il y a toute chance pour que le lecteur l’attribue à l’auteur, plutôt qu’à son personnage. Et l’on revient alors à la question précédente, celui de la subjectivité du jugement et de la diversité des formes d’humour.

J’ai bien aimé votre expression « comme si la fantaisie vous avait conduit par le bout du nez ». Parce qu’elle correspond à la réalité. Dans mon écriture (décidément, que de ‘je’ et de ’moi’ dans cette réponse!), je me laisse guider sinon par le bout du nez, du moins par ma plume. L’histoire que je veux raconter, qu’il s’agisse d’un roman ou d’une nouvelle, tient généralement en une ou deux phrases, les personnages ne sont pour la plupart que des ombres. La construction se fait au fil de l’eau, avec peu de retours en arrière dans l’écriture. Peut-être mes textes gagneraient-ils à être davantage mûris et élaborés. J’ai malgré tout l’impression que je ne saurais faire, une idée semblant, chez moi, en amener une autre à mesure que la narration progresse.

Naturellement, c’est un grand plaisir, motivant et très enrichissant, d’échanger avec vous, Catarina, et n’hésitez surtout pas à me faire part de vos désaccords, de vos interrogations. Si j’ai d’une certaine manière un peu régressé avec cette nouvelle, je peux dès lors espérer davantage progresser dans mes futurs écrits. Tout en sachant, en tant que scientifique, que le moindre petit progrès ne fait que révéler le gouffre de notre ignorance.
Merci encore à vous.

Amicalement.
Michel

Publié le 05 Janvier 2024

Bonjour Michel, j'aimerais connaître votre appréciation personnelle à propos de ce texte.
Connaissant vos ressources en écriture, je me dis que cela est un projet, et non un texte publiable par Michel Laurent. Un peu comme si vous aviez été séduit par le sujet, comme si la fantaisie vous avait conduit par le bout du nez. J'ai décroché à la page 6 alors que j'avais une furieuse envie de lire la totalité. Si vous souhaitez qu'on en parle en détail, je suis à votre disposition ici, ou en privé. (Au cas ou un vilain doute viendrait assombrir votre ciel pur, je ne me permets ce genre de commentaire qu'après avoir apprécié d'autres textes du même auteur, et j'abandonne définitivement les auteurs qui se sentent insultés pour des raisons qui sont les leurs et que je respecte.)

Publié le 05 Janvier 2024

2eme ligne repère au lieu de repaire. Du coup, ça m'a coupé l'appétit !
Non, je rigole, je continuerai au delà, mais il est presque minuit, donc ce sera pour plus tard.
Sinon… "a oublié", aurait ajouté. Pourquoi ce changement de temps, de mode ?
(c'est une question car il m'arrive de me la poser)

Publié le 04 Janvier 2024

@ Zoé Florent
Merci Michèle pour votre bienveillance renouvelée. Et tous mes vœux de bonheur à vous pour cette nouvelle année. Moi qui suis d’une abyssale nullité en cuisine, j’ai cru entendre dire que la difficulté avec une persillade était de ne pas en faire des tartines, ni un fromage d’ailleurs, de ne pas se prendre, si elle est réussie, pour un gros légume et de faire en sorte que l’histoire soit suffisamment crédible pour que toutes et tous la crussent assez !

Publié le 04 Janvier 2024

@ J-P LAURIER
Merci à vous pour cette constellation d’étoiles, sans doute bien généreuses. Le hasard est le maître de l’humour, disait le grand Max Ernst. Puisque ces galéjades à propos du hasard vous ont plu, peut-être serez vous intéressé par une réflexion plus sérieuse (mais ludique) sur le sujet que j’ai bon espoir de très vite achever (si je ne le suis pas moi-même avant) et qui devrait s’intituler « Quand l’improbable devient certain ». Une histoire courte qui aura pour sous-titre « Quand l’impossible a été éliminé, que le vraisemblable a été écarté, alors... ».

Publié le 04 Janvier 2024
5
@Michel LAURENT Excellent, imaginatif et délirant à souhait ! Merci pour cette goûteuse tranche d'humour finement épicée, persillée de délicieux tacles... et fort bien écrite au demeurant. Bonne fin de journée. Amicalement, Michèle
Publié le 03 Janvier 2024
5
Non, pas cinq, mais dix, vingt étoiles... Quel humour subtil, j'adore. Le texte coule avec facilité, l'imagination déborde, un vrai régal ! Et s'il manque quelques ministres, il y a encore des stocks. Drucker et Nagui attendent désespérément leur nomination... Bon, je vous pardonne d'avoir esquinté le hasard ! Le hasard, moi je l'adore ! Et la tarte Tatin alors ? Jean-Pierre
Publié le 03 Janvier 2024