KABYLIE MON AMOUR

Cher ami,
Pour les pieds-noirs, j'ai effectivement entendu dire qu'ils ne faisaient pas leur service en Algérie. Le faisaient-ils en France ? Je n'en connais pas la raison... Peut-être le gvnmt ne voulait-il pas qu'ils aient des armes et apprennent à se battre ?
Les événements, torture, terrorisme, exécutions, cruauté, barbouzes, attentats ne sont pas fictifs, ils se sont produits... Les héros sont fictifs, la vengeance aussi...
La fin est assez dure aussi...
Merci d'avoir lu et j'attends la suite de votre commentaire...

@Denis Bichet Y
La lecture de votre livre " Kabylie mon amour", dont je n'ai pu connaître la fin faute d'inscription à l'écran à partir du retour des héros en France, a vivement suscité intérêt et interrogations diverses à l'octogénaire que je suis et qui a traversé cette période agitée en tant qu'appelé en Algérie en1 1960.
Qu'elle est la part romancée de votre roman? Pour ma part, je la situe du début jusqu'au désir de vengeance de Nathan âgé de 15 ans. A 15 ans est-on sérieux, se demande le poète.
Vous traitez ensuite la mise en place de la vengeance et son exécution. Sans complaisance. Les échanges verbaux entre les protagonistes sont plus que crus, proférés tant par un homme d'âge mûr (aussi grossier qu'ignoble) que par un jeune sorti de l'ado qui hausse le ton..
Je passe sur le milieu ambiant de l'époque que vous évoquez où FLN, OAS, Armée française entre autres prennent part à des degrés divers.
Ouf! Une question, cher Denis. Lors de cette longue période Pacification-Maintien de l'ordre, les Pieds-Noirs étaient-ils appelés sous les drapeaux comme les jeunes de Métropole?
Après m'être une fois de plus vidé la tête à ce souvenir...
Je vous souhaite le meilleur à venir.

@Agostini Francois-Xavier Triste pour votre papa, François-Xavier... (PS : Appelez-moi Denis)

@bichetdenis 1G
Bonsoir Monsieur, pour répondre à votre question, je vais vous faire une réponse qui va vous surprendre, vous et d'autres, même, si mon père, "hors sol" était, avec son métier, chargé de transmettre, il ne m'a jamais parlé pendant 21 ans !? Vers l'âge de 21 ans il commence à communiquer avec moi, je m'en étonne d'abord. Puis il reçoit la mutation de ses rêves à Toulon, au soleil ( il était Corse ) ça le changeait de la Picardie et ses pluies... Pour fêter l'événement il demande à son frère qui était directeur de l'AFPA à MARSEILLE, d'aller sur la plage à Bormes les Mimosas, le 4 septembre donc quelques jours AVANT la rentrée scolaire, et meurt subitement, en quelques instants en jouant aux cartes sur la plage devant son frère, au soleil à 55 ans. Il n'aura pas eu le temps de prendre sa retraite, j'étais à PARIS quand on m'a téléphoné ! Par conséquent il ne m'aura jamais parlé ni de lui, ni du monde ni de l'Algérie, Il faut donc retenir cette phrase de Sénèque sur le chapitre ( de la brièveté de la vie ) je cite Sénèque : "Presque tous les hommes meurent au moment même ils commencent à vivre" c'est-à-dire NE PERDONS PAS DE TEMPS;
Bien à vous

@Agostini Francois-Xavier Merci François-Xavier… Mon récit, correspond-il à ce que vous en a dit votre papa… La maman, de mon héros, est aussi directeur d'école...

Bonjour 5 étoiles bien sûr, né en Algérie ( mon père y était directeur d'école ) j'étais trop jeune ( 2 ans ) pour comprendre alors ce qu'il se passait, c'est, seulement bien plus tard, que l'on comprend que les guerres ne servent à rien. Mais, les guerres massives recommencent et se rapprochent... Vous dites que l'Algérie aurait pu être le plus beau pays du monde, c'est déjà le cas pour ceux qui y vivent, le problème c'est une jeunesse nombreuse et sans emploi et surtout sans perspectives. L'Algérie doit être plus souple avec l'Europe et elle pourrait gagner des fortunes avec le tourisme... Prendre exemple avec le Maroc, l'Espagne la Grèce etc En ATTENTDANT BONNE LECTURE à tous les auteurs libres comme vous et moi sur monbestseller. BIEN à vous.

@Michel CANAL Michel je viens de reporter tes corrections qui sont excellentes, et suivre pluiseurs de tes conseils... je salue ton efficacité professionnelle...Un grand grand merci ! (PS : choisis tu 12 ou 13 pour la police ? )

@Jean+Pierre LAURIER Merci Jean-Pierre pour ton commentaire et ton appreciation, nous n'avons qu'un seul different litteraires : vers libres versus vers en pieds comptés...

Un roman historique sur un sujet délicat, très bien documenté, très bien écrit, touchant, et sans parti pris. L'ambiance est parfaitement retranscrite et les personnages sont attachants. Ce roman nous rappelle que les relations tendues entre la France et le Maghreb, et les traces laissées par ce conflit, ne s'effaceront qu'à la gomme du temps...

Je remercie @mBS pour la récompense attribuée à ce livre...

Je remercie @Marie-Amélie Laporte et @Michel Canal qui ont su comprendre et transcrire l'infinie profondeur, la complexité de ce drame humain...
Sans oublier la tragédie et les souffrances sans nom qu'il a engendrées...
Parce qu'ils ont, je crois, ce cœur, cette sensibilité et l'intelligence du cœur qui sied aux lecteurs et aux écrivains engagés et sincères...

@Michel CANAL Merci Michel pour ces commentaires extrememenet interessants et detaillés, je crois que vous avez parfaitement compris la situation de l'epoque... qui n'est effectivement percue que d'une facon manichéenne, binaire... et dont nous subissons tjrs les consequences dans les relations franco algeriennes, justement parce que si la France a des torts, personne n'ose dire son fait au FLN...

@DENIS BICHET Y, c'était très courageux de traiter de ce sujet qui reste une plaie ouverte — les relations entre nos deux pays plus de 60 ans après en sont la confirmation — ; mais aussi dans les coeurs de celles et ceux qui ont dû choisir entre la valise ou le cercueil et qui ont tout laissé de l'autre côté de la Méditerranée. Évoquer cette période à travers les relations de quatre adolescents d'origines et de cultures différentes, mais liés par l'amitié et des relations amoureuses croisées permet de sortir des aspects les plus sordides. Malgré l'évocation inévitable de la monstruosité des faits qui sont le drame de cette période, on est surtout avec Nathan le juif qui est le conteur de son histoire, mais aussi avec le sergent Simon le para métropolitain, Lucia Figari, la pied-noir espagnole dont il est amoureux, Zahia la Kabyle qu'il va réussir à sauver, José Figari le justicier qui va adhérer naturellement à l'OAS, amoureux de Zahia, Myriam Zelderstein, sa mère sauvée des rafles pendant la guerre par une famille qui l'a cachée dans le grenier d'une ferme en Dordogne. Merci pour ce plaisir de lecture. MC

Cher @DENIS BICHET Y, ce qu'a déjà évoqué @Marie-Amélie Laporte : « Votre livre m'a tenue en haleine de la première à la dernière page (…) » pourrait être décliné à l'infini.
En raison de la longueur du commentaire et de la nécessité de retours à la ligne, "Je note ce livre" sera mis en ligne séparément.
Évoquer cette période à travers les relations de quatre adolescents d'origines et de cultures différentes, mais liés par l'amitié et des relations amoureuses croisées permet de sortir des aspects les plus sordides — nombreux en huit ans d'une guerre qui ne disait pas son nom —. Qu'il y ait eu des prolongements après l'indépendance n'a donc rien de surprenant.
Le panel des personnages qui donnent vie à ce roman sont un rappel astucieux de l'Histoire, la preuve qu'il peut y avoir cohabitation pacifique, tolérance, solidarité, amitié et même amour entre personnes de cultures et de religions différentes… mais aussi d'opinions politiques opposées.
Ce roman bien articulé ne laisse de côté aucun pan de l'Histoire qui a façonné le pays au fil des siècles et des occupations successives, justifiant la conquête progressive par la France à partir de 1830, sans laquelle il ne se serait pas appelé "l'Algérie" depuis 1848. Un territoire grand comme quatre fois la France hexagonale, qui a été assaini, valorisé, bâti, développé, modernisé, sous administration déconcentrée.
Vous avez su éviter l'écueil de l'anti-colonialisme primaire qui voudrait qu'il y ait d'un côté un peuple exproprié, asservi, en partie exterminé, et de l'autre les méchants, des colonisateurs avides de richesses et de pouvoir. Les vagues successives de colons Européens (Français, mais aussi Espagnols, Italiens, Anglo-Maltais, Allemands, Suisses, Anglais) ont contribué à l'essor du pays unifié par la France. Ceux qui ont contribué à l'assainissement des marécages et à la mise en culture de leurs petites parcelles de départ (4 à 10 hectares attribués) ont sué sang et eau.
La population indigène comprenait en 1849 un peu plus de 2,5 millions de musulmans et de juifs, et seulement 117.360 Européens. L'application du double droit du sol de la loi de 1889 a permis à beaucoup "d'étrangers" dont les ancêtres étaient présents depuis deux générations, d'acquérir la citoyenneté française. La population totale avait atteint 9.370.000 habitants en 1954, dont 8.681.000 musulmans pour seulement un peu plus de 957.000 Européens et 130.000 Israélites.
Le talent de l'auteur, par la voix de Nathan, a été de toujours ramener le lecteur au titre choisi : « Kabylie, mon amour » et à ses personnages pour lui faire oublier l'évocation brute et factuelle des tortures, des assassinats et des vengeances, du drame final des exactions à Oran, de l'exode précipité, de la trahison des dirigeants et du commandement, du massacre des harkis lâchement abandonnés à leur sort, des conditions déplorables de regroupement de ceux qui ont pu être sauvés, de l'accueil malveillant à Marseille, d'une nouvelle vie à inventer et à organiser… dans un pays d'appartenance que beaucoup ne connaissaient pas et dans lequel ils n'avaient plus d'attaches.
C'est une réussite. Merci pour ce partage. MC

Merci @Michel Canal surtout pour m'avoir lu et signalé des erreurs de distraction dont je suis coutumier... Et que je peux relire sans m'en apercevoir... J'imagine qu'il y a en encore d'autres et si vous en trouvez je prends avec plaisir... Pour "un million de pieds-noirs ..." je n ai jamais sais su si le pluriel "pieds-noirs" l'emportait sur le singulier "un million".... Portez-vous bien et merci encore pour votre aide et vos excellentes remarques...

@Marie-Amélie Laporte merci Marie Amélie pour votre commentaire qui me fait vraiment chaud au cœur parce que j'ai mis beaucoup de choses. de sentiments et de souvenirs de la souffrance des hommes et des femmes dans cette histoire des choses difficiles et sincères au risque de ne pas être compris, mais je crois que vous avez parfaitement compris le sens de ma démarche et ma sincérité et je vous en remercie. Portez-vous bien.