GARANCE ou le Mystère du Phalanstère

21 pages de François Thimotée
GARANCE ou le Mystère du Phalanstère François Thimotée
Synopsis

Mini-roman épistolaire: 8 lettres et vous voilà emportés dans une étonnante aventure, enracinée dans le quotidien et utopie à portée universelle.

Publié le 15 Mai 2018

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4 commentaires , 2 notes
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Merci @Lys Jean-Luc pour le commentaire que je découvre avec beaucoup de retard, à propos de Garance ou le Mystère du Phalanstère.
Oui le fait de ne "sauver" que les femmes n'offrait pas la certitude d'atteindre justice et harmonie, au moins de rêver. Margaret Thatcher était vraiment une femme? Il faudrait vérifier... Les utopies égalitaires ont, effectivement, la mauvaise habitude de mal finir. Mais vivre sans utopie, est-ce vivable? Que le désastre annoncé ne soit pas une certitude. Les hommes (et les femmes!) sont capables de tout, et pas toujours du pire espérons-le. Amicalement. François Thimotée

Publié le 08 Février 2020
3
Bonjour @François Thimotée . Ce roman épistolaire est bien mené, et me rappelle évidemment, par sa forme, « Les liaisons dangereuses ». Sur le fond, il rend bien compte de ce que fut l’utopie des Phalanstères : la création d’une société idéale, qui se fracassa bien sûr, sur ce qu’est la nature humaine. L’idée de ne garder que des femmes, outre qu’elle ne permet pas d’assurer la perpétuation de l’espèce, puisque nous ne sommes pas capables de parthénogénèse, n’assure pas non plus la certitude d’accéder à la société idéale, car certaines de ces dames ont, elles aussi, des volontés de puissance et de domination. Il suffit de se souvenir de ce que fut pour le Royaume-Uni la période de Margaret Thatcher, mais aussi, plus loin de nous, Indira Gandhi en Inde, Benazir Bhutto au Pakistan et Golda Meir en Israël. Elles étaient des femmes de pouvoir à forte personnalité. On peut faire un parallèle avec « La ferme des animaux » de Georges Orwell, où la volonté de créer une société purement égalitaire (il dénonçait le communisme.) conduit presque immanquablement à une dictature. Je pense aussi à « Ravage » de Barjavel où c’est plutôt la technologie qui aboutit, in fine, à la soumission de l’homme à ses démons que sont la volonté de puissance et le désir de domination. « Sa majesté des mouches », merveilleux livre de William Golding s’inscrit aussi dans cette veine : on débute avec de belles idées égalitaires, et l’on fini dans un monde où c’est la loi du plus fort qui s’applique. D’une certaine façon, mais je dirais en « filigrane », vous faites aussi référence au roman d’Italo Calvino : « Le vicomte pourfendu ». Celui-ci est coupé, de haut en bas, en deux exactement, un côté sombre et mauvais, l’autre blanc et bon. À la fin de livre, le bon côté est tellement insupportable, qu’il se fait haïr. Vous voyez, ce court roman de 20 pages ouvre à la réflexion, et c’est ce qui fait sa qualité. Au début, on ne sait pas trop où l’on va, et puis le thème principal se précise, avec, à la fin, la seule issue qu’il était possible d’attendre si l’on fait preuve d’un peu de réalisme. Amicalement. J2L
Publié le 20 Juillet 2019

@Anne Loréal
Merci pour votre lecture bienveillante. J'ai eu l'occasion de travailler une vingtaine d'années dans ce qui aurait dû être un phalanstère. Je pensais parfois à ces anciens qui avait rêvé d'un monde harmonieux; ce lieu étrange portait la nostalgie de ce qu'il n'avait pas pu être, un paradis mort-né. Peu de gens s'en souvenaient. A sa façon cette petite histoire rend hommage à ce rêve inabouti. Très cordialement. François Thimotée

Publié le 01 Juin 2018

@François Thimotée
J'ai souri plus d'une fois à la lecture de vos lettres. Les références à un passé aujourd'hui perçu comme insouciant (les enfants du Paradis, Tino Rossi..) sont touchantes et il est vrai que ce prénom, Garance, allait si bien à Arletty! Quant à cette utopie, elle est amusante et sans prétention, et donc très agréable à lire.
Bien à vous,
Anne.

Publié le 26 Mai 2018

@René Sauvage
Espérons quand même qu'hommes et femmes gardent une petite chance de vivre en harmonie.. Quoiqu'un de mes amis affirme: "dans un couple, il y a toujours une personne de trop." Restons optimistes. La fin du monde n'est peut être pas pour demain. François Dirson

Publié le 23 Mai 2018
3
Délicieux, raffiné, subtile, suranné et TERRIFIANT ! Ca m’a rappelé cette histoire arrivée dans un club à Londres il y a 30 ans. Club, c’est à dire, men only. Leurs femmes n’eurent de cesse de pouvoir elles aussi être membres du club. De guerre lasse, les hommes finalement leur cédèrent de pouvoir venir un jour par semaine. Le jeudi. Ce premier jeudi, elles sont des dizaines à faire la queue devant la porte, la porte finit par s’ouvrir, elles rentrent mi excitées mi intimidées… et découvrent un club déserté par leurs maris. Et ainsi tous les autres jeudis. 1 ou 2 mois plus tard, elles abandonnèrent leur prérogative !!
Publié le 21 Mai 2018