Obsédée textuelle entre deux eaux, poisson sans ailes, déglingée de la bafouille, scribouilleuse de vélin, sniffeuse d'encre de chine et d'eau delà, tricoteuse de fautes d'orthographe, exilée du bulbe, Peronnelle indécrottable, animal à poils durs, matière grise en apnée, bouffeuse de prose, nomade du quatrain, fragment perdu, mouette farouche, je suis définitivement rétive à toute tentative de me faire coller une étiquette.
je viens de finir mon roman : "Les contes de l'imposteuse" et dieu sait que j'ai bien du mal à prononcer le mot fin et à poser le point, et déjà le correcteur surligne en rouge la faute sur le mot imposteuse ! J'essaie impostrice mais vlan, rebelotte ! Voilà c'est l'histoire de ma vie d'auteure : écorchure de vocable et faute d'orthographe m'ont toujours renvoyé à ce manque de légitimité que l'on nomme imposture. L'imposture chez moi, va bien au delà de la définition du dictionnaire. C'est bien plus profond, c'est bien plus sournois et depuis si longtemps... Est-ce parce que je suis dyslexique ? ou bien est-ce parce que j'étais artiste peintre avant d'écrire des romans qui ne sont peut-être même pas des romans, tout compte fait. Alors j'ai décidé de ne plus la cacher cette imposture, mais au contraire, de créer un personnage pour l'incarner : Thamila Bagdadi. De lui offrir des aventures burlesques, de sombres doutes, ainsi que les stratégies et les ruses pour réussir dans son entreprise utopique : créer sa vie en même temps que son récit, avec l'écriture comme oxygène. Si vous avez toujours voulu connaitre les coulisses de l'inspiration, sans jamais osé demander, vous allez adorer suivre Thamila dans son apprentissage anti académique de la littérature ou bien comme elle le dit elle même de la "lie des ratures"
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