La philosophie se propose d’aller à l’essentiel en posant des questions et en esquissant ou proposant des réponses.
« Quelle est la finalité de la Science », « Qu’est ce qu’une loi scientifique » « Qu’est ce qu’une méthode scientifique » Toutes ces questions sont une manière de questionner le fondement des choses.
Les chercheurs, les scientifiques n’ont souvent pas une clairvoyance absolue sur la portée ce qu’ils produisent.
Focalisés sur leurs travaux, ils considèrent comme acquis les concepts-postulats, les finalités sur lesquelles ils travaillent. Ils les remettent peu en question.
Ils abandonnent aux « philosophes » le soin de mettre en place des explications sur ces fondements scientifiques.
Au même titre : l’art, la religion, le langage relève du même procédé. Pour chaque sujet, il y a une philosophie qui étudie les fondements du sujet.
Pourquoi le faire alors qu’apparemment le débat est infini, que les postulats de chacun sont différents, que les méthodes de raisonnement diffèrent.
Mais c’est le processus même de l’opération qui stimule, la quête de réponses qui excite, et l’approfondissement des recherches qui exalte.
La fameuse citation de Cioran sur les livres est noire : plaie pour l’auteur et le lecteur. Delphine Robin la tempère. Pour elle, la littérature, c’est surtout une porte qui s’ouvre sur ce que nous ne maitrisons pas consciemment. Si ce peut être une souffrance, ce n’est pas un réel danger. Ecoutons la.
A 50 ans, ma vie est faite de lectures et de musiques. J’écris et je compose depuis toujours, avec une ouverture d’esprit qui me permet de me positionner nulle part, dans aucun carcan.
Cela est valable pour l’écriture des mots comme pour celle des sons.
Ainsi j’aime voyager au sein des langages comme à travers tous les autres bruits qui peuplent la planète.
Je ne veux jamais me donner de limites.
