Nous y voilà ! On ne dit plus «silence on tourne», mais bien plutôt «silence on retourne» à la maison. La valse de la plupart des activités humaines à l'échelle planétaire est suspendue pour un temps indéterminé. La majorité de la communauté mondiale est confinée à résidence. Non, il ne s'agit pas de malins envahisseurs extraterrestres, mais seulement un microscopique visiteur imprévisible du nom scientifique de «COVID-19» et communément appelé Coronavirus, pour les intimes. Ce visiteur, qu'on ne peut voir à l'oeil nu, possède une force de frappe quasi comparable à une puissance nucléaire et ses retombées radioactives. De plus, il peut déployer ses tentacules dans toutes les régions du globe et faire des ravages incroyables tout en semant la mort sur son passage.
Ce visiteur inattendu ne laisse personne indifférent. Pour ma part, je m'interroge sur l' attitude que je devrais avoir devant ce visiteur inattendu. À 77 ans, on dit que je suis à haut risque. Qu'à cela ne tienne, j'ai toujours été aventurier et j'adore prendre des risques. Alors j'ai décidé que Covid serait mon ami. Ayant été un grand solitaire toute ma vie, je ne peux refuser la visite éventuelle d'un nouveau copain tel que Covid, si virulent soit-il. En supposant toutefois qu'il veuille bien de moi pour ami. Même s'il ne m'a pas encore rendu visite personnellement, je suis à sa disposition. Présentement, Covid tournoie partout dans mon environnement physique et dans toutes les directions. Toutes les portes de mon système vital sont grandes ouvertes pour l'accueillir comme il se doit, nul besoin non plus de frapper aux portes, si bien sûr il me choisit comme lieu de refuge pour quelque temps de sa vie active.
Mais, ce que Covid ne sait pas, c'est que des amis, comme toujours, peuvent parfois user de petites trahisons à l'occasion. Pour le moment, je n'ai pas peur pour moi, mais je m'inquiète un peu pour le copain Covid. Dans le cadre d'une légitimité partagée, même si tout comme moi, ce petit être ne cherche qu'à vivre ou à survivre, il n'en demeure pas moins qu'il peut s'exposer à des situations fatales qui lui sont inconnues. Sans vouloir le trahir vraiment, Covid, s'il entre sans avertir dans mon système vital, il peut être reçu, sans que je puisse vraiment lui venir en aide, par une armée de petits soldats pas très accueillants, ceux-là mêmes qui ont pour tâches de protéger mon système immunitaire. L'affrontement serait loyal, ce sera lui ou moi. Si mon système de défense l'emporte, c'est mon ami Covid qui lèvera les feutres. Si c'est Covid le vainqueur, nous ne seront plus là ni l'un ni l'autre. C'est la loi de la nature qui se serait appliqué sans condition.
Alors, bienvenu chez moi l'ami Covid !
Vous avez écrit un livre : un roman, un essai, des poèmes… Il traine dans un tiroir.
Publiez-le sans frais, partagez-le, faites le lire et profitez des avis et des commentaires de lecteurs objectifs…
Je te reconnais bien mon cher oncle Benoit. Tu me fais bien rire avec ton petit côté moqueur au sujet de la covid-19. Reste quand même prudent car nous tenons à toi et je ne voudrais pas qu'il s'en prenne a toi ;-)
Je t'aime et a bientôt
@Benoīt Otis
L'humour est un bon remède contre l'angoisse certes, je perçois un certain fatalisme aussi, j'admire ce détachement mais surtout ne vous laissez pas faire! Prenez soin de vous!
@Benoît Otis
Quelle réactivité Benoît! Nul doute que, pour le moment, votre ami Covid n'a pas encore diminué vos facultés, loin s'en faut.
Quand je vois la poltronnerie et l’égoïsme dont font preuve nombre de citoyens, je me réjouis au vu de votre stoïcisme et de votre philosophie.
Puissiez vous être pris pour exemple par tous les collectionneurs de papier hygiénique et autres stockeurs de pâtes alimentaires.
Si vous êtes tentés par un peu d'évasion, je me permettrais de vous conseiller la lecture de "Les Admos". J'en ai recorrigé le texte, suite au commentaire pertinent de Iamish et je pourrais, peut-être progresser encore avec le vôtre...
Une version humaniste d'aborder le sujet, @Benoît Otis. La meilleure manière d'inciter à se méfier des amis. Mais bravo pour l'idée. MC
Ce virus est très populaire et met tout le monde au pied du mur, l'ennemi public numéro un qui met toutes nos préoccupations au second plan. Cela s'appelle l'instinct de survie. Solidarité lorsque l'on s'aperçoit que l'on peut y passer. Si seulement cela pouvait faire comprendre à la population que notre survie dépend avant tout de nous même . Ce n'est pas nos armes modernes qui peuvent quelque chose cotre Covid, il est possible que le prochain soit plus dangereux. Mais n'y a t-il pas un juste retour des choses, ne sommes nous pas les virus de la terre ?