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Du 22 déc 2020
au 22 déc 2020

Instinct de protection

L'instinct de protection se faufile partout. Même dans les salons et les cocktails. Un récit qui pourrait bien arriver dans quelques réveillons de Noël. Une réponse à l'appel à l'écriture monBestSeller : Je ne me suis pas reconnue
Secourir et protégerSecourir et protéger

Ce jour-là mon mari et moi avions invité nos amis chez nous pour un apéritif comme nous avions l’habitude de le faire pour fêter l’arrivée du Week end. Les conversations allaient bon train et les rires résonnaient dans l’air donnant à notre appartement une ambiance joyeuse. Tandis que mon mari discutait tranquillement avec nos hôtes de sujets simples comme leur travail ou les fêtes de Noël qui approchaient j’apportais des boissons et des petits fours que j’avais préparé plus tôt dans la journée heureuse de voir que tout le monde semblait détendu. Je ne participais pas beaucoup à la conversation car j’ai toujours été d’une nature plutôt discrète mais je faisais tout pour que mes invités ne manquent de rien.

Alors que tout allait pour le mieux, je me suis retirée dans la cuisine pour commencer à préparer le dîner. Je confectionnais le plat préféré de mon mari quand j’entendis des éclats de voix venant du salon. Habituellement je reste à l’écart des cris car je déteste la violence mais j’ai rapidement compris que mon mari était en difficulté alors je suis allée dans le salon pour voir ce qu’il se passait et mon cœur s’est arrêté. Le meilleur ami de mon compagnon avait beaucoup bu, plus que d’habitude et il était évident qu’il était ivre. Jamais encore je ne l’avais vu dans cet état, il était en colère et même violent. L’inquiétude me comprima la poitrine car s’il y a une chose qui me fait encore plus peur que les cris ce sont les hommes ivres qui ne tolèrent pas bien l’alcool. Si j’avais pu je me serais éloignée mais mon mari était là et il essayait de le calmer avec des paroles réconfortantes et pendant un instant je me suis sentie rassurée car j’étais sûre qu’il allait arranger la situation. Mais soudain l’impensable se produisit et j’ai cessé de respirer. Cet homme qui prétendait être l’ami de mon mari, venait de le frapper en plein visage alors que celui-ci bienveillant et incapable de violence n’avait rien fait d’autre que d’essayer de l’aider. J’ai dans ses yeux la douleur et l’incrédulité. Il ne comprenait pas pourquoi son ami l’avait frappé. Cela n’était jamais arrivé auparavant. J’ai crié et je me suis précipitée vers lui pour examiner son visage. Son agresseur m’a regardée d’un air menaçant mais je m’en fichais car seul mon mari m’importait. S’en apercevant celui-ci s’est placé devant moi et l’a averti de ne pas m’approcher. L’homme furieux et lâche a attrapé mon compagnon et lui a donné un violent coup de genoux dans l’entrejambe le faisant tomber au sol en hurlant de douleur. Je n’ai pas crié car je n’avais pas assez de souffle pour cela. Aucun mot ne peut exprimer ce que j’ai ressenti en voyant des larmes de douleur sur le visage de l’homme que j’aimais plus que tout. J’ai fait alors une chose que je n’aurais jamais pensé être capable de faire, moi qui déteste la violence. Je me suis jetée sur le monstre qui avait osé blesser mon compagnon de vie ignorant le fait que je ne faisais pas le poids contre lui. J’ai mis toute ma force dans le coup de poing que je lui ai donné et sans lui laisser le temps de se ressaisir j’ai frappé son entrejambe avec une force que je ne me connaissais même pas et qui l’a fait s’effondrer sur le sol souhaitant ardemment le faire souffrir plus encore que mon mari. Pour la première fois de ma vie j’ai ressenti l’envie de faire mal et même de tuer l’homme qui s’en était pris à l’amour de ma vie. Ignorant les regards des autres qui ne m’avaient jamais vu comme cela j’allais continuer à le frapper pour venger mon compagnon quand celui-ci me serra dans ses bras et m’éloigna de l’homme au sol en me parlant de sa voix douce pour me réconforter. Je me suis tout de suite calmée et oubliant ma colère j’ai pris soin de mon mari en soignant son visage avec la douceur qui a toujours été la mienne. J’aurais dû me sentir coupable pour avoir frappé son agresseur mais je m’en fichais car il le méritait et j’étais satisfaite de savoir que je l’avais blessé. En voyant de l’amour et de la fierté dans ses yeux pendant que je le soignais j’ai su que j’avais fait ce qu’il fallait.

De Julie Bonnasse

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En revanche, il faut convenir que la morale de l'histoire est un peu surranée

Publié le 23 Décembre 2020

@la miss 5 : Tssst, tsssttt, tssstttt ! Voyons... Diantre ! Sortez du XIXème siècle. Perec, Ponthus et qui encore ? C'est fini, ça, la poponctuation. Rôôôôôôôarhhhhhhhhhh ! Nan di Diou.

Publié le 23 Décembre 2020