Séries
Le 29 juin 2016

TANAGA d'Alice Quinn - Saison 2 - Chap 3 : Le Livre

Nouvel épisode de TANAGA, la série d'héroïc fantasy d'Alice Quinn à retrouver et à lire en ligne gratuitement tous les mercredis et samedis sur le site. Saison 2 : TORFED - Chapitre 3 : LE LIVRE.
Tanaga. Série héroïc fantasy d'Alice Quinn à lire gratuitement et en exclusivité sur monBestSeller.comTanaga. Série héroïc fantasy d'Alice Quinn à lire gratuitement et en exclusivité sur monBestSeller.com

Chapitre 3

Le Livre

La journée s'annonçait morose pour Théo. Certes, elle avait la bibliothèque à organiser, mais le cœur n'y était plus. Peut-être parce qu'elle n'avait plus la perspective d'un rendez-vous avec les autres. L'impression de n'avoir aucun but.
Tout à coup, son père lui manquait cruellement et elle prenait conscience qu'elle n'était plus chez elle, dans ce cocon rythmé d'habitudes rassurantes.
Elle se promit d'aller tester l'histoire de la source avec les mots incantatoires, mais elle s'était réveillée trop tard pour le faire avant d'aller en cours.
Rien ne pouvait effacer son vague à l'âme et elle s'acquitta de sa tâche sans enthousiasme durant le cours d'anglais qu'elle ne suivit que d'une oreille distraite.
Plutôt que d'aller déjeuner, elle décida de partir se promener et de chercher une source. Elle se souvint avoir entendu de l'eau couler lors de la promenade qu'ils avaient faite avec leur prof le deuxième jour de son arrivée, à Bonchurch.
Un bruit cristallin guida ses pas et elle découvrit, au croisement de deux ravines, un mince filet d'eau qui sourdait d'un orifice pierreux.
Elle se pencha avec scepticisme et récita avec une ferveur feinte les mots sulfureux, la main sous le filet d'eau, persuadée qu'il n'allait rien se passer.
« Aman, Imin, Imma, Ma ».
Au début, il ne se produisit rien du tout. Elle mit d'ailleurs un petit moment à comprendre que c'était justement dans ce rien du tout que résidait l'anomalie.
Plus aucun bruit, plus de vent, plus de mouvement de feuillage, tout était suspendu. Sauf l'eau. L'eau qui coulait de plus en plus vite, de plus en plus fort et qui lentement se métamorphosait dans sa main en silhouettes transparentes.
Cinq. Il y en avait cinq. Petites, gracieuses, évanescentes, montées sur des petits chevaux de feu qui hennissaient avec bonheur.
Et tout ce petit monde tenait miraculeusement dans sa main.
Stupéfaite, elle comprit qu'elle soupesait ainsi, jaillissant des éclaboussures aquatiques, les cinq Pèlerins des Lumières. Dont elle-même. Elle se reconnut à son chèche noir et amarante et à son étendard arborant fièrement l'effigie d'un fennec.
Elle énonça son nom, doucement. Mais rien ne bougea. Elle essaya d'abord Théodora, sans succès. Mais quand elle prononça Fennec des Sables, tous les Pèlerins se figèrent tandis que sa propre représentation avança d'un pas sur son cheval, descendit de sa monture et entreprit de se présenter.
En quelques secondes, tout son matricule y passa : nom, âge, adresse, description rapide du milieu familial. Puis, comme un disque rayé, la silhouette recommença à réciter sa leçon, sempiternellement.
Théo prononça alors les autres pseudos et elle vit ainsi se décliner devant elle les identités terrestres contemporaines des cinq Pèlerins.
Ce fut ainsi qu'elle apprit que Glaive d'Or s'appelait Fatou de son vrai nom. Elle vivait au Sénégal avec sa mère, d'origine massai, et elle était l'aînée de huit frères et sœurs. Elle travaillait comme aide-comptable dans un grand hôtel de Dakar. Elle ne connaissait pas son père qui avait quitté sa mère longtemps auparavant. Ses frères et sœurs étaient le fruit de plusieurs autres amours de sa mère. Aucun père n'était resté avec eux.
Ciel qui Gronde, elle, se prénommait Feng. De père chinois et de mère malaise, plus exactement Senoï, ce qui ne représentait rien pour Théo (Feng avait l'air de tenir à cette distinction), elle vivait actuellement avec son grand-père maternel dans un village de la Chine du Nord. Elle partageait son temps entre l’Université, située dans la ville voisine et son travail dans un restaurant d'État dans son village, accédant à Internet sur l'ordinateur de la bibliothèque du quartier.
Œil de Faucon se présenta comme Ruben, un guerrier indien pure souche, qui avait suivi un rituel précis Yana pour choisir son pseudo. C'était après un jeûne de plusieurs jours et des rêves tumultueux que le faucon, son animal « médecine », lui était apparu.
Avec un peu moins de vigueur, il déclara que du côté de sa mère, il était d'origine juive italienne. Ses parents avaient divorcé et il rêvait de vivre avec son père qu'il considérait comme un vrai guerrier indien. Mais pour l'instant, il habitait avec sa mère sur le campus de Berkeley, à San Francisco, car sa mère était enseignante d'italien. Il passait le bac cette année.
Le dernier que Théo invoqua fut Dream Song. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle sentait qu'il était plus important que les autres. Peut-être que son costume préhistorique l'avait toujours impressionnée, sans qu'elle ose se l'avouer. Ce qu'elle apprit de lui fut à la hauteur de son attente.
Dream Song était australien, Owen de son vrai nom. Il vivait en plein cœur du bush, dans une région très peu peuplée en terre d'Arnhem.
Son histoire était particulière, car l'une de ses ancêtres avait fait partie d'un programme gouvernemental où l'on avait décidé de séparer les enfants aborigènes de leurs parents sous le prétexte de leur permettre de mieux s'intégrer. La vraie raison des colons blancs était de disperser les dernières souches de tribus aborigènes. Malheureusement, même après la suppression de ce programme inique, les femmes de sa famille avaient semblé reproduire le schéma de la séparation et de l'abandon et sa propre mère, qui l'avait eu à l'âge de seize ans, l'avait confié, comme elle l'avait été en son temps, à l'adoption.

Le couple d'artistes qui l'avait adopté l'aimait passionnément et c'était eux qui avaient tout raconté à Owen, en lui expliquant avec une grande honnêteté la situation.
En entrant en seconde, Owen avait filé un mauvais coton, refusant de travailler, fuguant plusieurs fois et s'opposant violemment à ses parents.
Ils avaient alors tout quitté, la grande ville, les amis de longue date, pour s'installer sur un terrain au cœur de l'Outback et vivre une vie marginale dans le grand bush.
Owen avait rencontré des vrais aborigènes, vivant encore en communion avec la nature. Ceux-ci, dont un certain Bruce, un ancien, voulaient à tout prix l'initier aux rituels, mais pour l'instant il ne se sentait pas prêt à se rapprocher de ses origines.
Il gagnait sa vie en monnayant des blogs qu’il créait sur des thèmes aborigènes.
Il terminait timidement sa présentation en racontant qu'un rêve lui avait un jour appris qu'il était le chef... Il pensait qu'il s'agissait d'être le chef des Guerriers, dans le Jeu. Mais ce n'était qu'une supposition.
Lorsque Théo ne prononça plus aucun nom, la source se tarit et tout disparut comme par enchantement.
Pourtant, en examinant sa main de plus près, elle décela, étroite comme un fil de soie, une bague tressée scintillant discrètement. Une bague d'eau cristallisée, souple et joueuse, qu'elle ne parvint pas à enlever.
Était-ce l'effet de la bague ? Mais le fait est que, bien que n'ayant pas déjeuné, elle se sentit emplie d'une force et d'une énergie qu'elle n'avait jamais ressenties auparavant.
Et ce fut d'un pas vif qu'elle rejoignit la bibliothèque pour reprendre ses recherches et ses rangements.
Au bout d'une demi-heure, elle entendit la porte s'ouvrir dans un fracas épouvantable. C'était Nalyd, qui avait dégotté une immense échelle, comme elle le lui avait demandé la veille.
Elle ne lui adressa pas la parole, toujours fâchée contre lui, mais elle s'empressa néanmoins de grimper pour attraper le manuscrit qui lui semblait être le plus vieux de toute la bibliothèque.
Il était lourd, volumineux et comme poudreux. Malgré l'épaisse couche de poussière sablonneuse qui le recouvrait, il émanait de lui une lumière fluorescente bleuâtre qui se reflétait par moments sur le visage de Théo.
Nalyd avait paru tout d'abord ne pas comprendre ce que Théo cherchait à faire, comme s'il ne parvenait pas, en effet, à voir le livre. Mais dès qu'elle commença à redescendre les barreaux de l'échelle avec dans ses bras l'impressionnant volume, il se précipita pour l'aider.
Ils déposèrent l'ouvrage sur la grande table avec énormément de précautions.
Là, ils purent enfin l'admirer.
Devant la beauté de l'objet, fascinée par le relief et la patine de la reliure, par les signes incompréhensibles tracés dans tous les sens, par la douceur incomparable de la peau couchée sur la couverture, par le doré étincelant de la tranche des pages, Théo ne put garder longtemps sa colère envers Nalyd et elle le regarda avec une excitation complice.
– Marvellous, murmura Nalyd, sous l'enchantement de la découverte.
Des reflets bleutés sur son visage signalaient la présence de parcelles lumineuses à l'intérieur même du livre.
– You find it. You find it. You are the one of five. Tu l'as trouvé. Tu es l'un des cinq.
Et il fut repris par ce que Théo ne pouvait s'empêcher d'appeler sa manie : il s'agenouilla devant elle et pencha la tête en avant, en signe de soumission, comme s'il attendait d'elle qu'elle le bénisse ou quelque chose comme ça. Cette fois, c'était sa fine bague irisée qu'il regardait fixement.
Théo ne put retenir un ricanement nerveux.
– Arrête, Nalyd, à quoi tu joues ?
– I'm like you. I'm from the Lost World. Je suis comme toi. Je viens du Monde Perdu.
Devant l'expression d'incompréhension qui envahissait les traits de Théo, il se mit à écrire sur un papier les quelques mots qu'il venait de prononcer. Ils étaient simples et Théo comprit immédiatement ce qu'ils voulaient dire.
– Non, Nalyd, tu te trompes. Je ne suis pas du Monde Perdu. Je suis née à Paris. Je suis bien d'ici. Mais je sais de quoi tu parles. Car je connais les Écorcheurs. Je connais l'Armée de l'Obscur. Je connais une Inspirée.
Par écrit, elle tentait de traduire en anglais les mots-clés de son discours. Nalyd sourit mystérieusement et il lui répondit.
– You don't know yet, but you are from there. Tu ne le sais pas encore, mais tu viens de là.
– Mais qui es-tu exactement ?
– I'm learning. My duty is being near you. I'm yours for ever. J'apprends. Ma mission est de rester à tes côtés. Je suis à toi pour toujours.
Rougissante, Théo se demandait ce que les autres filles penseraient si elles voyaient le beau Nalyd à genoux devant elle, lui jurant qu'il était à elle pour toujours. En elle une petite voix moqueuse riait carrément de la situation. Mais un autre sentiment s’immisçait subrepticement en elle. Un trouble, un émoi, un léger embrasement. Elle lutta contre l’envie de tendre la main et de le toucher, de caresser ses cheveux.
– Si on s'occupait du livre ? dit-elle brusquement.
Nalyd se releva et, comme elle, se retourna vers le livre miroitant.
Elle saisit le bord de la couverture et le souleva doucement, mais son geste s'interrompit. Elle ne soulevait rien du tout. Elle n'arrivait pas à soulever quoi que ce soit. Le livre lui résistait. Il ne voulait pas s'ouvrir.
Nalyd avait l'air aussi étonné qu'elle.
– I don't understand...
Il tentait de soulever, d'entrouvrir, lui aussi. Il l'examinait de tous les côtés, perplexe.
Théo devait bien reconnaître qu’en apparence, le livre avait l'air en assez bon état. Les pages n'étaient pas collées entre elles, tout aurait dû fonctionner normalement. Pourquoi le livre ne voulait-il pas se laisser feuilleter ?
Voilà qu'elle recommençait à attribuer des pouvoirs aux objets. Le livre ne décidait rien, voyons... C'était une chose inanimée, point  final. Elle avait assez à faire avec ces invraisemblables histoires d’Écorcheurs et de mondes parallèles sans rajouter des fantasmes d'objets « vivants ».
Mais les paroles du Grand Chat lui revinrent à l'esprit à propos de la Galerie du Plenum : « Tu crois ce que tu dis ? Ce que tu viens de vivre n'a fait changer aucune de tes croyances étroites ? »
De plus, on pouvait appliquer toutes sortes d'adjectifs à ce livre mais inanimé était celui qui lui convenait le moins bien. Il était tout sauf inanimé. Au contraire, il semblait bien animé d'une vie propre, individuelle, avec une volonté intérieure impérieuse.
N'était-ce pas lui qui avait attiré l'attention et le regard de Théo alors que personne ne pouvait le voir jusqu'alors, entrant ainsi dans une sphère du monde où il s'exposait enfin aux regards de tous ? En tout cas de Nalyd ?
Elle se mit alors à examiner avec attention la première page de la couverture du grimoire, pour tenter d'y déceler quelque chose qui lui aurait permis de comprendre.
Des écritures étranges, paraissant millénaires, partant dans tous les sens, d'encres et peut-être de mains différentes, s'entremêlaient dans un chaos de dessins, de signes et de chiffres mystérieux.
– Tu comprends ce qui est écrit ? demanda-t-elle à Nalyd, en oubliant qu'il ne parlait pas le français. Elle continua sans attendre sa réponse :
– C'est sûrement du celte, continua-t-elle, parlant plutôt pour elle seule. Après tout, cette région était celte, il y a des lustres. Ce n'est en tout cas pas du latin, il y aurait plein de us à la fin des mots. Genre mortibus, omnibus, tu vois ?
Nalyd approuvait sans rien dire. Une dernière tentative pour ouvrir le livre se solda par un nouvel échec et ils se mirent en tête de chercher un dictionnaire de celte.
Ils finirent par en dénicher un, datant de 1804. Celte-anglais. Ce qui nécessita pour Théo de trouver également un dico anglais-français, mais ça, il y en avait tout un tas dans un coin de la bibliothèque, plus moderne et réservé à l'apprentissage des langues.
Cet aménagement datait du temps, il y avait encore quelques années, où les cours se déroulaient ici.
Ils eurent d'abord du mal à relier les signes tarabiscotés tracés sur le livre avec ceux, imprimés et beaucoup plus organisés, utilisés dans le dictionnaire. Mais finalement, les analogies entre les dessins des lettres s'organisèrent presque d'elles-mêmes et au milieu du fatras de signes, ils déchiffrèrent le titre de l'ouvrage :
Le livre de la prophétie.
La date aussi leur apparut assez vite : 1242.
Un nom se détacha, sous le titre : Bellissima de Fortibus, de Mormonde, princess of Wight. Voilà pourquoi ce livre se trouvait ici, sur l'île de Wight.
Théo ressentit un petit pincement de déception. Elle n'avait jamais entendu parler de cette Bellissima de Fortibus. De toute évidence, ce livre n'avait rien à voir avec ce qui la préoccupait.
Théo décida de commencer un travail de traduction approfondi sur les petites lignes qui entouraient le titre et elle commença à voir émerger quelques mots qui la stupéfièrent, comme : Reine du Zéphyr, Armée des Lumières ou même Écorcheurs, quand la porte s'ouvrit avec fracas sur le directeur, monsieur Szaray, courroucé.
– Théodora Costa ? Tu as pris dans ma soucoupe les doubles des clés de mon bureau. Tu t'y es introduite de nuit et tu as fait je ne sais quoi sur mon ordinateur, ce qui a effacé des données très importantes que j'espérais retrouver dans mon historique.
Par les rognures avariées de détritus puants ! songea Théo en rougissant violemment, confondue. Elle comprit immédiatement qu'il était inutile de nier. Elle ne savait pas comment, mais une chose était certaine, il savait tout.
Elle jeta un regard de reproche à Nalyd. C'était lui, forcément, qui avait cafté. Il était le seul à savoir.
Mais elle ne pouvait pas vraiment lui en vouloir, car elle comprenait aussi l'erreur qu'elle avait faite elle-même : en supprimant les traces de son passage de « l'historique », elle avait du même coup annulé les recherches du directeur et ainsi il était sûr que quelqu'un avait utilisé son ordinateur.
Elle ne regrettait rien, car si elle ne les avait pas fait disparaître, il aurait simplement pu suivre à la trace toutes ses allées et venues sur le Web, trouvant facilement le site du Jeu, du Break-Space et tout le reste.
Elle poussa un soupir et se prépara à affronter le regard du petit homme furieux, qui s'était brusquement tu.
Elle s'attendait à braver son oeil noir, en colère, méchant, mais il ne la regardait plus. Ses yeux étaient fixés sur Le Livre de la Prophétie.
Les chatoiements bleutés de la couverture se reflétaient sur son visage, se contorsionnant en des dessins torturés.
Il s'en approcha d'un pas lent et, instinctivement, Théo se déplaça pour se planter devant le grimoire, essayant de le cacher de toute sa maigre personne.
– Don't touch it ! réussit-elle à articuler, sur un ton provocateur.
Le directeur sembla se secouer, comme s'il sortait d'une transe et il regarda de nouveau Théo, juste avant d'éclater de rire.
– Tiens, tu as fait des progrès en anglais, railla-t-il. C'est toujours ça de pris !
Il s'avança cette fois nettement vers le livre sur lequel il posa une main possessive. Mais il la retira aussitôt avec une grimace de douleur, non sans que Théo ait pu entendre comme un grésillement de chair brûlée.
– What is it ? Qu'est-ce que c'est ? aboya-t-il en direction de Nalyd, qui avait pâli.
Il s'ensuivit une discussion entre Nalyd et Szaray, dans un anglais si rapide que Théo ne comprenait rien. Mais était-ce vraiment de l'anglais ?
De temps en temps, le directeur dirigeait son regard vers elle, d'un air méprisant, puis revenait vers Nalyd.
À un moment donné, elle crut sentir que ce n'était plus elle qu'il cherchait du regard, mais la petite épée autour de son cou, bien qu'elle n'en fût pas tout à fait sûre. Au fur et à mesure que Nalyd parlait, elle sentait le directeur se radoucir.
À la fin, il se tourna vers elle et il lui déclara, sur un ton mêlé d'étonnement et de crainte, mais qui tentait de garder toute son autorité :
– Théodora Costa, tu vas être punie pour ta transgression, je ne peux admettre un précédent où un élève s'introduirait sans autorisation dans mon bureau pour jouer à un jeu sur mon ordinateur. Tu seras donc de corvée de patates pendant trois jours...
Un toussotement discret le fit tourner des yeux vers Nalyd, la main devant sa bouche, les yeux au sol.
Il continua cependant :
– Heu... bon, disons deux jours ...
– Hum..., fit encore Nalyd.
– Soit, une journée seulement..., aboya le directeur, puis il sortit de la pièce d'un pas furieux.
Théo fixa intensément Nalyd du regard.
Ce garçon, qui s'agenouillait devant elle au point de la mettre mal à l'aise, qui était si doux et semblait si inféodé qu'elle avait même pensé un moment qu'il était un simple d'esprit, ce garçon si mignon qu'il faisait craquer toutes les filles, ce garçon tout simple, gentil, brave, sportif, avait-il bien eu, à l'instant, sous ses yeux, le pouvoir, d'un simple toussotement, sans rien dire, de commander au directeur ?

C’était Le Livre, le chapitre 3 de TANAGA - Saison 2 – Torfed
© Alice Quinn - tous droits réservés – 2016 

Rendez-vous samedi pour le chapitre 4 de la Saison 2 de TANAGA !

 

J’ai voulu retrouver avec ce roman d’héroïc fantasy la joie de l’écriture de feuilletons, qui m’a toujours fascinée. J’espère que vous partagerez cette passion avec moi.
Dans un premier temps, 2 tomes seront donc ainsi déclinés chapitre par chapitre, gratuitement, en ligne, le temps qu’il faudra, à raison de 2 chapitres par semaine, les mercredis et les samedis, à 10 heures.
Si des fautes, des incohérences ou des coquilles se sont glissées à mon insu dans le texte, je vous serais reconnaissante de m’en informer.
Vous pourrez trouver la saison 1, Les écorcheurs, sur Amazon.fr le 27 juillet 2016
Pour la saison 2, Torfed, de sera le 15 Aout 2016.
Vos remarques et retours me permettront de corriger ces détails avant la sortie.
Merci de votre aide et participation.

Si vous êtes impatients et que vous préférez lire les saisons d’un seul tenant, vous avez accès au roman en pré-commande sur Amazon.
Vous le recevrez automatiquement dès sa publication dans un format numérique.
Merci

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Illustration couverture par Alex Tuis
Graphisme couverture réalisée par Kouvertures.com

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Bonsoir Alice. Manquant de temps je vais me contenter de poursuivre ma lecture de Tanaga sans entrer dans les détails comme je l'avais fait jusqu'à présent. Je ferai un petit retour à chaque fois quand même. Si je peux me permettre une remarque et une suggestion : les interventions en anglais me font grincer des dents. Elles sont très peu nombreuses, très courtes, mais bourrées de fautes, voire même de faux-sens. Je ne peux que vous encourager très vivement à les faire lire / relire par quelqu'un parlant correctement (voire très bien) anglais. Le fait de traduire systématiquement en français me paraît inutilement lourd, et en l'occurrence cela accentue encore plus les gros problèmes de langue de vos passages en anglais. Bon, j'ai enseigné l'anglais pendant plus de 10 ans, donc ça me touche certainement plus que des personnes ne s'intéressant pas particulièrement à cette langue. En tout cas ça pique les yeux, vous ne pouvez pas les garder comme ça...

Publié le 13 Juillet 2016

@Colette bacro,
Bonjour Colette,
Pardon pour le retard de retour sur votre commentaire.
Oui, mes Pèlerins ont tous des situations problématiques,
sinon, ils ne m'auraient pas intéressée!
je me dis naïvement que ce qui m'intéresse, intéressera aussi les lecteurs;.
Mais surtout, j'ai besoin de m'attacher à mes personnages quand j'écris.
Merci pour les remarques des petits détail, que je consigne bien précieusement.
J'ai presque fini de corriger à présent la saison 1, sur vos conseils de Bêta-lecteurs!
Merci pour votre aide et ténacité.
Pour le passage sur l'Australie, il s'agit de glisser rapidement sur cet épisode de l'histoire australienne,
qui reviendra ensuite dans la saison 3.
Je vais voir si je peux essayer de "déplomber" le passage.
à bientôt pour l'épisode de samedi.
Alice

Publié le 02 Juillet 2016