Après "Sous l'oeil des poissons", Prix des lecteurs en 2020, voici un extrait de mon 4e roman.
Retraité misanthrope, fumeur compulsif, anti-héros déprimé, Perrot nous raconte avec sarcasme l'enchainement de ses malheurs. Il décide alors d'en finir mais la mort ne semble pas en vouloir. Lui qui pensait avoir tout vécu, n'est pas au bout de ses surprises.
"Ce matin, j’ai une douleur au côté droit, comme si un tronc d’arbre m’écrasait le ventre. Je me passe de l’eau sur le visage et m’observe dans le miroir. Avec mon long cou et mes épaules tombantes, je ressemble à une bouteille de Quézac. Je vois le reflet d’un type qui ne fera pas long feu."
Ce livre est noté par
@Lucie Delacroix
Un grand merci pour votre retour ! J’espère que la suite vous plaira tout autant !
À bientôt ! :)
Merci @Annie Pic pour votre retour !
Il faut dire que ce Perrot n'a pas eu de chance dans sa vie et son mal-être est justifié. Il continue son déclin, nourrit d'apitoiements et de regrets. Pour lui, il est trop tard pour tout. Il se remémore en boucle les souvenirs de son mariage éphémère. Il nous expose sa vision du monde et dresse un bilan catastrophique de son existence. Il est trop amorphe pour imploser, trop fatigué. Perrot n'est pas une cocotte-minute sous pression. Il est une cafetière entartrée.
@Michel CANAL
Je suis vraiment ravi de recevoir un retour de votre part et quel retour ! Vos encouragements me vont droit au coeur ! Merci pour le temps passé à lire cet extrait.
En effet, ce Perrot, malgré sa morosité, son apitoiement permanent, son langage cru, nous est finalement sympathique, drôle et attachant. Si vous saviez à quel point je m'éclate à faire parler ce bougre ! J'aurais même voulu que ce livre ne soit qu'une suite de lamentations, d'observations et de souvenirs, sans début ni fin.
Avec toute ma sympathie,
A bientôt
Pierre
Bonjour Mary,
Vous faites très bien, merci pour cela !
Vous pouvez m'en dire plus par mail à l'adresse pierre.manzon@kedgebs.com
A bientôt : )
@Capucine Fleur merci pour votre retour ! Il n'y a rien de glauque dans cette histoire, même si la situation du personnage est un peu tragique. L'auto-dérision et la légèreté dans son discours en font d'ailleurs plutôt une comédie. Mais comme Buko ou Houellebecq, ce n'est pas un style qui, en effet, convient à tout le monde.
A bientôt : )
Je vois les débats en dessous ; peut-être influencée ? mais je ne suis pas rentrée dans le personnage, que j’ai trouvé peu crédible (sans savoir si c’est parce qu’il est dépressif ou bipolaire ?). Sans doute plus parce que je n’ai pas envie de lire des histoires glauques en ce moment !
@Camille Descimes
Un grand merci pour ce retour élogieux !
Votre avis de spécialiste me rassure, ce bon vieux Perrot pourra continuer de raconter les malheureux aléas de sa vie en toute cohérence !
Je suis ravi de vous avoir comme lectrice, surtout que vous partagez cette passion pour l'écriture qui nous amène ici, vous et moi.
J'espère que la suite des pissenlits continuera de vous faire rire !
A bientôt,
Amicalement
Michèle C.
Merci pour vos encouragements :-)
Avec toute ma sympathie
@Pierre Manzon Jolyon Bonjour Pierre,
Je confirme : vous ne faites pas fausse route. Non seulement les dépressifs sont aptes à faire leur liste de courses, mais les écrivains figurent parmi les professions où les risques de dépression sont les plus élevés. De même, on trouve souvent des signes de bipolarité chez les artistes…
Quant aux velléités d’édition, j’ai depuis longtemps arrêté de faire le compte des auteurs, avec qui j’ai échangé, souhaitant se voir édités par les maisons d’édition les plus prestigieuses ; arrêté de les mettre en garde contre la déception associée en cas d’échec, car c’est aussi inutile qu’improductif.
Gardez confiance, le bon cap, et peaufinez vite cette suite que j’attends, ainsi que d’autres visiblement, avec impatience ;-).
Voilà pour ce petit mot du jour qui se veut positif et qui, je l’espère, sera ainsi interprété par chacun(e).
Amicalement,
Michèle
Bonjour Pierre,
Soyez rassuré pour mes cheveux, ce n'est pas une chevelure que le Bon Dieu m'a fournie avec ma panoplie de guenon, mais une tignasse. De plus, je ne me les arrache pas du tout, car, pour être tout à fait honnête, je ne lis plus grand-chose ici. (Je fais partie d'une élite qui se la pète grave, et ne recule pas devant le risque de mettre en péril cette fragile communauté. Un monstre, quoi.)
Si j'ai ouvert votre document, c'est que vous m'avez informée de sa mise en ligne. Si je me suis autorisée à m'exprimer sur le texte, c'est qu'en un autre temps, vous m'avez fait part de vos ambitions littéraires, et de votre rêve (tout à fait légitime) d'être un jour signé chez le "plus grand" des éditeurs.
J'en étais restée là.
D'où ma vision critique qui peut, certes, poser problème, voire déplaire, mais que je n'aurais pas postée chez n'importe quel auteur, et qui, n'en déplaise, est juste. Comme est également juste le fait que c'est exactement le genre de récit qui se vend de nos jours, et que, de ce point de vue, vous avez tous mes encouragements à persévérer.
@Catarina Viti
Merci pour le temps passé à lire l'extrait et à rédiger ce commentaire. J'en prends note, vous vous en doutez. Je parviens à faire passer davantage de choses à la 1ere personne et c'est pour cette raison que le personnage sonne juste, enfin, il me semble (@Michèle C. )
Les manques de cohérence que vous soulevez ne choquent sûrement que vous et à vrai dire, ils ne m'ont pas effleuré une seconde.
Vous le savez, je suis ici pour récolter des critiques, qu'elles soient positives ou négatives, tant qu'elles restent constructives. La votre est intéressante, malheureusement si peu encourageante, mais bon, je crois en effet que tout le monde s'en fout. Avec tout ce qui cartonne aujourd'hui et une exigence pareille, vous ne devez plus avoir de cheveux.
@Agostini Francois-Xavier
J'ai vécu quatre années à Marseille et je m'y trouvais pendant la catastrophe. L'immeuble effondré laisse encore aujourd'hui un trou béant dans la rue. L'immeuble de Perrot pourrait bien finir en tas de briques...
Je souhaite à votre fils de trouver son chemin, rassurez le, je cherche aussi le mien.
Au plaisir
Bonjour @Catarina Viti. Il est important de distinguer la bipolarité, qui présente des phases maniaques, dépressives et des périodes asymptomatiques, de la schizophrénie, qui, si elle présente également des phases maniaques et dépressives, provoque la perte de lien avec la réalité et fait sombrer dans le délire... Ces deux maladies sont déclinées en différents types. Il est fréquent que les bipolaires de type 1 ne soient ni diagnostiqués, ni soignés, car ils mènent une « vie normale », que leur comportement, s’il pèse sur leur entourage, ne l'alerte pas sur la présence d’un véritable trouble psychique.
Bonne journée,
Michèle
Bonjour Pierre, et bon retour ici.
J'ai lu votre extrait. Rassurez-vous, mon commentaire n'aura aucune influence sur votre lectorat vu que les lacunes que je trouve à votre texte sont, apparemment, ce qui lui vaut son succès.
La cohérence pour commencer : votre personnage est-il dépressif ou bipolaire ? S'il est dépressif, il ne peut pas écrire (même sa liste de courses). Votre texte devrait donc être présenté à la troisième personne. S'il est bipolaire (comme cela est indiqué), vous devriez vous renseigner sur les symptômes de cette maladie et votre livre, composé à la première personne pendant une phase maniaque, sera fort différent.
Je pense donc que votre personnage n'est ni dépressif ni bipolaire, il tourne sur lui-même, ce qui le rend prévisible. (Ce qui fait la puissance d'un personnage "détraqué" c'est que l'auteur définit très clairement le trouble et le creuse avec frénésie, et c'est cela qui tient le lecteur (chez Toole, Despentes ou Houellebecq, par exemple ). Vous me direz que tout le monde s'en fout. Je vous réponds que je le sais.)
Autre chose aussi - au niveau du tyle- dont tout le monde se fout : la consistance, le côté ramassé de l'écriture qui oblige la pensée du lecteur à se taire, la tension, la présence, le mot qui perce la conscience, etc.
Je sens que vous avez produit ce texte comme il est venu (rassurez-vous une fois encore : c'est exactement ce que le lecteur lambda recherche. "L'entertainment").
En guise de conclusion, je dirai : surtout ne changez rien puisque ça fonctionne.
Vous connaissez mon franc parler qui est l'autre face de ma sincérité, croyez-moi, donc, quand je souhaite bonne chance à ce livre (le même succès que le précédent) !
@Pierre Manzon Jolyon Non, je vous rassure, absolument rien d'alarmant ;-). Heureusement, d'ailleurs, car si chaque personne capable de se mettre dans la peau d'une autre l'adoptait aussitôt, ce serait un sacré bin's, ne croyez-vous pas ? Votre facilité à vous glisser dans celles de personnages de tout âge et de tout genre m'avait déjà surprise, à la lecture de "Sous l'oeil des poissons", c'est le sens de mon commentaire.
Bonne soirée,
Michèle
Chère @Michèle C.
C'est un plaisir de retrouver cette plateforme et ses congénères si attachants ! Merci pour votre lecture ! Je me sens si bien en faisant parler ce Perrot, paradoxalement. Je me glisse assez facilement dans la peau de cet énergumène, j'espère qu'il n'y a là rien d'alarmant !
Je prends note de vos corrections et vous en remercie, je les corrigerai au plus vite !
@Lucas Belmont,
Merci pour votre retour, content que le "cas Perrot" vous plaise ! Désolé pour la frustration, j'en ai à peu près 200 pages mais la suite doit être retravaillée. Je mourrais d'envie de publier un extrait et cela m'encourage à ficeler cette histoire qui traine depuis plusieurs mois.
Merci pour le conseil, oui je trouve les dialogues un peu creux, ils sont mon point faible, je vais les reprendre : )
Que pensez vous du ton et du style ?
Amicalement