Le vieil amiral

5 pages de antarabdelaziz38
Le vieil amiral antarabdelaziz38
Synopsis

C’est l’histoire triste d’un amiral, qui est à la fois une nouvelle et un exercice de style. La langue française, qui est si belle, a été enrichie, au même titre que l’anglais et l’italien, par l’arabe. Dans ce texte court, volontairement truffé de mots d'origine arabe, figurent des termes qui étonneront beaucoup de monde. Après avoir terminé d’écrire ces quelques pages, j’ai été moi aussi surpris. J’ai découvert que les mots peuvent être, par eux-mêmes, le point de départ d’une histoire, et l’ordre habituel, qui exige qu’on ait d’abord dans la tête quelque chose à raconter avant de penser au vocabulaire pour l’exprimer, n’est pas toujours obligatoire. Il peut très bien être inversé. Je serai heureux de connaître votre avis à ce sujet.

Publié le 18 Septembre 2023

Les statistiques du livre

  284 Classement
  137 Lectures 30 jours
  420 Lectures totales
  +48 Progression
  0 Téléchargement
  1 Bibliothèque
 

Ce livre est noté par

7 commentaires , 3 notes
Pour répondre à un membre, précédez d'un @ son nom d'utilisateur , et il sera prévenu de votre réponse !

Bonjour @Fanny Dumond3
je suis heureux que vous ayez apprécié mon histoire et qu'elle vous ait appris l'étymologie de certains mots. Vous avez raison d'affirmer que les cultures se mélangent mieux que les individus. J'espère que la connaissance de ces mélanges contribuera à son tour à faire tomber les barrières qui séparent les hommes. Je vous souhaite une très bonne journée ! Antar.

Publié le 13 Novembre 2023
5
@antarabdelaziz38 Bonsoir ! un bel exercice de style que d'écrire une histoire à partir de certains mots que l'on pense être les nôtres ! Les différentes cultures se mélangent parfois bien mieux que les individus. J'ai lu quelque part que certains mots que l'on pense être des anglicismes sont d'origine française, plus de 40 % du fait de la domination franco-normande en Angleterre vers le 11ᵉ siècle ! Merci beaucoup pour votre partage d'étymologie. Fanny
Publié le 12 Novembre 2023

@Alhéna Skat
Bonjour très chère Alhéna ! C'est avec toujours un grand plaisir que je lis vos commentaires pleins de gentillesse. Je suis heureux que mon " Vieil amiral " ( qui a roulé sa bosse un peu partout ) vous ait appris quelque chose que vous ignoriez sur l'origine arabe de certains mots français. Bien sûr, comme vous le dites, il serait profitable que dans les écoles les enfants en soient informés. Cela susciterait peut-être leur curiosité et les pousserait à se poser quelques questions comme celle-là : dans quelles circonstances ces mots ont atterri dans la langue française ? Ils découvriraient ainsi que la civilisation musulmane en Espagne, à un certain moment, a rayonné sur toute l'Europe, en particulier dans les domaines des sciences et de la philosophie. A cette époque, Cordoue était pour le monde ce que la Silicon Valley représente aujourd'hui pour nous. Le " canon de la médecine " d' Ibn Sina était le livre de chevet de tous les médecins d'Europe jusqu'au seizième siècle. Evidemment, je ne rappelle pas tout cela pour en tirer une quelconque gloriole en tant qu' arabe, mais seulement afin que beaucoup de gens comprennent que tous les peuples ont eu leur apogée et qu'on ne se laisse pas obnubiler par le temps présent. On se comprendrait mieux et il y aurait moins de préjugés.
Vous me demandez, chère Alhéna, si j'ai un texte court que vous pourriez lire. Malheureusement, je n'en ai pas. Je peux juste vous proposer un témoignage que j'ai posé sur la plateforme, intitulé " Un mariage d'autrefois ". Il vous suffira de quelques minutes pour le lire. Sinon, je vous signale un de mes romans qui est aussi sur le site " Un bien curieux mariage ". Mettez-le dans votre bibliothèque et lisez-en quelques pages chaque fois que vous en aurez le temps, sans vous prendre la tête comme on dit, et sans vous fixer de délai pour le terminer. La lecture, après tout, doit être un plaisir et non une corvée. Mais pardonnez-moi, très chère amie, d'avoir oublié que vous manquez justement de temps et de vous avoir infligé ce commentaire qui est presqu'aussi long qu'une nouvelle. Je m'arrête là et vous souhaite une agréable journée ! Antar.

Publié le 12 Octobre 2023
5
@antarabdelaziz38 Très cher ami, Me voici de retour vers vous. Je me languissais de vous retrouver dans nos échanges littéraires si enrichissants pour moi par votre lecture. Je viens de lire l’histoire « Le vieil amiral » qui me dépasse par le nombre de mots que la langue française a empruntés à la richesse de la langue arabe. C’est une œuvre de grand talent que vous avez réalisée digne d’éloges. Mon conseil est tout simple, il serait très profitable qu’une telle œuvre de recherche soit enseignée aux élèves pour qu’ils sachent et prennent conscience que la richesse de la langue française est issue à ce point de mots arabes. Puis-je m’informer sur vos projets de nouveaux romans avec un nombre de pages inférieures à 100, qui feraient mon régal étant donné le temps qui me manque cruellement ? J’ai en cours d’écriture un roman qui aurait dû être terminé en juillet et qui n’est encore qu’à moitié écrit. Dans l’attente de nous retrouver rapidement, je vous adresse toute mon amicale sympathie, Alhéna
Publié le 11 Octobre 2023

Merci @Zoé Florent pour votre sympathique retour que j'ai particulièrement apprécié. Vous avez raison de dire que le langage rapproche les êtres à leur Insu. J'ajouterais parfois en dépit d'eux-mêmes. A mon tour de vous rapporter une anecdote. Il fut un temps en Algérie où tout le monde, dans la presse comme dans la rue, utilisait sans cesse un mot qui m'horripilait : "taxieur". Bien qu'il ne s'agisse pas de ma langue maternelle, j'avais le fantasme de la pureté du français comme certains ont celui de la pureté de la race. Eh bien, il y a trois ou quatre ans, ce terme que je
considérais comme un barbarisme impardonnable est entré dans le dictionnaire de l'Académie française, car ses membres, moins sectaires que moi, ont jugé qu'il méritait d'y figurer. On ne les appelle pas sages pour rien. La morale de tout cela est que les langues sont des organes vivants et, nous aussi, à leur image, nous devons évoluer si nous ne voulons pas nous fossiliser. Bref, merci, Michele pour votre gentil commentaire et bon week-end !

Publié le 22 Septembre 2023
5
Bonjour @antarabdelaziz38. Une véritable friandise, votre nouvelle ; très nourrissante de surcroît. /// L'histoire de l'amiral ne manque pas de force, de piquant. Quant à la profusion de mots à racine étymologique arabe, elle m'a bluffée. /// Vous lire m'a d'ailleurs rappelé une anecdote aussi véridique que cocasse : en voyage dans quelque contrée reculée du Maroc avec des amis, l'un d'eux s'est proposé de soigner un autochtone souffrant d'un vilain panaris. Voulant mettre le patient en confiance, nous lui répétions à l'envi que l'ami en question était médecin... sans que nous vienne à l'esprit le mot toubib :-). /// Ayant vécu en Espagne, j'ai également pu juger de la forte influence de la langue arabe sur le castillan. J'aime cette idée que le langage puisse progressivement rapprocher les êtres à leur insu... /// Merci pour le partage de cet habile exercice de style et bonne journée. Amicalement, Michèle
Publié le 22 Septembre 2023

Merci @Kroussar pour votre commentaire. L'écriture est un domaine où personne parmi nous n'est savant, et tous les avis sont intéressants. Quand ils sont sincères, ils contiennent toujours une part de vérité qui est bonne à connaitre. Merci encore une fois d'avoir donné le vôtre.

Publié le 20 Septembre 2023

Je n'ai pas d'avis littéraire sur cette façon d'aborder les mots ! Je laisse cela à ceux qui maîtrise l'art de l'écriture, car c'est un art que peut d'entre nous possède. Par contre, je dirais simplement que votre nouvelle est tout à fait surprenante !
Merci pour le partage.

Publié le 20 Septembre 2023

@émilie bruck
Vous m'avez mal compris. Quand je parle de l'écriture affranchie, je fais allusion au point de départ que sont les mots qu'un auteur a pu choisir arbitrairement et qui impriment une direction autonome à son écriture. Je ne parle pas évidemment de l'auteur lui-même qui ne peut complètement s'effacer de son œuvre. Fatalement, en cours de route, que ce soit par l'intermédiaire de ce que vous appelez les obscures machinations de l'inconscient ou de sa pleine conscience, il ne manquera pas de laisser son empreinte. Ce serait absurde de vouloir prétendre qu'un texte est totalement indépendant de la main qui l'a écrit. Ce serait réduire son auteur à un simple ordinateur. Ce qu'il n'est pas.

Publié le 19 Septembre 2023

Merci @émilie bruck pour votre gentil commentaire. Vous avez tout à fait raison quand vous parlez d'écriture automatique et de la charge symbolique des mots. C'est ce qui se passe lorsque le cerveau n'impose pas un discours préalable et qu'il laisse à l'écriture une totale liberté. Les mots, en quelque sorte affranchis, véhiculent des images et des idées sans à-priori. Ils s'intègrent dans le reste du texte comme dans un puzzle et ouvrent un champ, sinon plus vaste, du moins inattendu. Une nouvelle fois merci pour votre commentaire que j'ai lu avec un réel plaisir !

Publié le 19 Septembre 2023