@Alexandre Majorczyk
Merci pour ce joli commentaire. Ces derniers temps m'ont occupée ailleurs, mais j'espère pouvoir compléter ce petit recueil à mesure que viennent les idées. J'irai aussi faire un tour du côté de chez vous.
Amicalement.
@J-P LAURIER
Merci pour ce beau commentaire qui à mon tour me touche beaucoup.
Comme il y a toujours une part de soi dans ce que l'on écrit, on dévoile avec pudeur une partie de son être profond ce que l'on n'oserait peut-être pas faire sans l'appui de l'écriture.
Et c'est peut-être parce je me dévoile parfois qu'il y a chez moi ce besoin de passer à l'ironie, une manière d'encore se protéger, de dire que dans le sentiment ce n'est pas moi. Et pourtant.
Merci encore pour vos cœurs.
Il y a de l'humanité dans vos vers et ça me touche... les beaux poèmes ne sont pas le fruit du hasard, il y a toujours de la réflexion derrière et il faut savoir tourner et choisir ses mots pour frapper fort...
Vous avez frappé fort !
Jean-Pierre
@Zoé Florent
Merci mille fois Michèle puisque c'est ainsi que vous signez.
Vous avez raison, le rire est pour certains chose difficile. J'ai, de par ma profession, rencontré tant de misère et d'injustice qu'il m'en reste des traces.
Comme le dit l'un de mes personnages dans "la crypte de Saint-Hilaire" :
"Non, je suis désabusé au sens où l’on devrait l’entendre. Trompé, mais conscient de l’avoir été. Je suis donc devenu un révolté ou, pour reprendre tes termes, un rebelle qui a viré au subversif.
« Le subversif est toujours le terroriste d’un monde établi, un contresens de l’histoire que certains veulent écrire".
C'est ainsi que j'ai vécu une partie de ma vie, en et à contresens.
Merci également pour votre PS. On a beau lire dix fois... Enfin vous comprenez la suite. La chose est faite.
Juste un détail "stalle" je l'entendais dans le sens de siège pour le clergé, en liaison, par la suite avec "faux curé". Mais peut-être faut-il corriger.
Merci pour votre partage qui m'encourage à poursuivre. Je vais compléter de temps en temps ce livre de poèmes.
Amicalement aussi et peut-être à bientôt.
@BOLOPION Michel
Ce que vous écrivez est fort juste. La poésie est surtout une question de sensibilité.
Ces poèmes sont un test pour moi et l'orientation que je dois donner dépendra des retours que je reçois et auxquels vous avez eu la bonté de bien vouloir participer.
Merci pour "la maîtrise technique", mais l'essentiel est de tenter de faire passer des messages.
Bien cordialement
@Isabelle Blackeney Désillusions, regrets, affliction… "Quelques fois, un peu de rire ne gâche rien", écrivez-vous dans votre bio, mais certains états d’esprit rendent parfois la chose difficile, voire impossible ;-). /// Votre révolté semble de guerre lasse, et ces derniers sursauts désabusés, empreints de nostalgie pour certains, sentent la fin des combats. /// J’ai aimé "Leçon de géographie sidérale" et "Conscience", pour le fond, ainsi que "Papa", pour l’originalité de la forme. /// Merci pour ce partage et bonne journée. Amicalement, Michèle /// PS : pour "stalle", je n'ai pas fait de suite la relation, mais vous avez raison, le "faux-curé" justifie son emploi ;-). À bientôt, peut-être.
@galodarsac
Le talent se partage
Mais toujours au profit de celui qui en a.
Vous me faites hommage
Pensant que cela pourrait être mon cas
Je ne suis que baladin,
Pauvre erre de passage,
Dispersant mes rimes sans règle j'en conviens.
Mais qu'à cela ne tienne si sur d'autres rivages
Un être de passage vient me tenir la main.
@Isabelle Blackeney Dans le cas de Notre-Dame, effectivement, il a été décidé volontairement de la refaire à l'identique. Le savoir-faire des architectes et des artisans, toutefois, a montré qu'ils auraient pu faire du nouveau, mais dans les règles de l'art. Toutefois, avant cette décision, l'appel aux idées n'a donné que des délires modernistes tous plus hideux les uns que les autres (ce qui sans doute a motivé la décision finale).
Mais quand je parle respect des règles, je ne parle pas de copie. Quand je compose, je ne copie pas les grands maîtres. C'est juste que les règles que je suis sont celles que suivait Victor Hugo. Pour autant mes modestes recueils ne son pas une copie de la Légende des Siècles.
Tout a été dit ? possible. Pourtant, il est toujours possible d'ajouter, sur le fond, une actualisation ou une variante. Sur la nature humaine, puisque vous en parlez, c'est ce que j'ai tenté de faire dans ma pièce "avis tranchés", et au vu des retours il semble que j'aie réussi. Mais elle ne plagie ni Molière ni Rostand. En fait, les règles sont un cadre, un guide de construction, pour éviter de faire n'importe quoi. L'inspiration et le talent font le reste.
Bien à vous
-LGA
@galodarsac
L'exemple de Notre Dame est une bien belle preuve que grâce aux savoirs ancestraux transmis nous sommes encore capables du meilleur. Et en cela vous avez parfaitement raison.
Mais nous n'avons fait que reproduire l'existant.
Voyez-vous j'ai cette étrange impression qu'en matière littéraire ou philosophique tout a été dit.
Sur la nature humaine par exemple. Les Molière, Racine, Corneille, La Fontaine resteront inégalés et tout ce que nous pourrons y rajouter risque de n'être qu'une pâle copie.
Le lien qui doit se faire entre les gardiens du temple dont vous faites partie me semble toujours dans l'attente de ceux qui, de l'autre côté, doivent en tenir le bout.
Sauf si l'on considère qu'ils sont partis ailleurs, avec leurs propres règles qui consiste peut-être à ne pas en avoir.
ô tempora ! ô mores ! Je n'aime pas non plus notre siècle.
Bien à vous également
@DenisJaje
Merci pour votre intérêt.
Si vous avez du temps, mieux serait de lire le roman lui-même. Les pages cachées ne sont en fait qu'un défouloir qui ne reflète pas beaucoup la trame de "la crypte de Saint-Hilaire". C'est la raison pour laquelle j'ai supprimé ces longs paragraphes qui sont pourtant nés de situations vécues mais qui n'apportaient rien à l'histoire.
Certes le livre est long, vu le nombre de pages, mais il se lit facilement aux dires de ceux qui l'ont lu.
Cordialement
Quel triste destin, pour qui se veut poète, de n'être, au XXIe siècle, qu'un épigone besogneux des maîtres du XIXe siècle ! Pour ne parler que d'eux (des exemples, dans la seule poésie, il y en aurait des mille et des cents), et s'ils avaient eu l'esprit sclérosé par un respect maladif, fanatique, des règles, Hugo, Rimbaud, Desbordes-Valmore n'auraient pas été les poètes qu'ils ont été. Le respect exalté de la règle n'est au fond que le cache-misère des esprits sans ampleur, sans plus de souffle que d'étoffe.
@Isabelle Blackeney Merci pour vos réponses, je vois que nous sommes grosso modo sur la même longueur d'ondes. Pour ce qui est de votre comparaison avec les Lumières, la question n'est pas de savoir si l'on est capable de les égaler mais si l'on veut ou non maintenir vivant leur esprit et leur façon d'écrire. Si la réponse est oui, alors reprenons le flambeau, avec nos propres capacités mais en communion de pensée. Quand j'écris de la poésie, je ne me demande pas si je peux égaler Hugo ou Baudelaire. Je me dis seulement que je me dois de faire vivre, en notre temps de fumées et mirages, cet art qui fut le leur et ne sera mort que lorsque plus personne ne sera en mesure de lui insuffler la vie. On aurait pu croire que l'art des bâtisseurs de cathédrales était mort depuis le 14e siècle. Divine surprise, la tragédie de Notre-Dame nous a prouvé le contraire.
De même, l'art poétique n'est pas mort avec les derniers classiques. Je vous sens un brin désabusée dans votre propos, mais je vous assure qu'il n'en est rien. Sans vouloir me vanter (un tout petit peu quand-même), il m'arrive d'être primé dans de nombreux concours, où je rencontre nombre de poètes d'inspiration classique extrêmement talentueux. Il peut sembler vrai qu'ils sont moins lus aujourd'hui qu'au 19e, mais est-ce le cas ? À l'époque, seule une certaine classe sociale avait le loisir de lire et apprécier la littérature. Aujourd'hui presque tout le monde pourrait le faire, mais ceux qui s'y intéressent vraiment sont peu ou prou les mêmes qu'hier. Ce désintérêt apparent est peut-être un effet de masse dû aux lectures faciles et bêtifiantes dont la jeunesse est abreuvée. Mais on doit pouvoir changer le cours des choses, rien n'est perdu d'avance.
J'ai entendu, lors de la remise des prix d'Arts et Lettres de France où j'avais présenté ma pièce en alexandrins, la présidente déclarer que le théâtre en vers est mort et enterré car devenu inaudible pour le public : les auteurs sont donc priés de redescendre au niveau de la médiocrité ambiante. Cela m'a conforté dans ma décision d'écrire une autre pièce en vers, et d'élever le public à mon niveau. Si j'y parviens j'aurai atteint mon objectif; si je n'y parviens pas j'aurai pavé la voie pour d'autres auteurs. Je ne suis qu'une fourmi dans la petite fourmilière poétique, mais je traîne le brin de paille qui la fera grandir.
Bien à vous
-LGA
J'ai commencé "Les Pages Cachés Du Roman". ça va me prendre la matinée demain. Je reviendrai vers vous pour quelques "comment taire ?". Merci de vos propos...pertinents et "sympas pour nous" !
à bientôt,
Denis.
@DenisJaje @galodarsac
Chers messieurs, chers amis.
Je vais comme tout bon mathématicien qui se respecte fixer un axiome de base. Ainsi nous n'aurons plus à y revenir et cochon qui s'en dédit.
Je suis tout à fait en harmonie avec ce que vous dites quant à la littérature et plus particulièrement sur la poésie. Le beau restera éternellement le beau et en cela vous avez raison. Que vous en soyez les gardiens, comme autant d'artisans transmettant leur savoir, c'est on ne peut plus honorable et je vous en félicite.
Cet axiome de base fixé, il n'en demeure que je fais pour ma part deux constats amers :
Le premier, comme je l'ai déjà indiqué, est que je suis incapable d'écrire "comme avant" avec ces mots qui valent des phrases et ces phrases qui valent des livres entiers et ce quand bien même je m'y appliquerais.
Le deuxième est que je constate, au travers de ma progéniture et de celle de beaucoup d'autres, que le gout de la lecture se perd au point que l'étudiant moyen n'a aucune notion ou presque de notre histoire, de nos lumières et de bien d'autres choses. Une sorte de démagogie à la mode qui consiste à supprimer notre passé au profit d'on ne sait quoi.
Il est respectable que des gens comme vous soyez des résistants en cette époque débile, mais pour ma part je tente de la critiquer avec mes pauvres moyens.
En conséquence nous œuvrons, je le pense, pour la même cause, mais chacun à sa façon.
Les pamphlets de l'époque n'étaient pas forcément des ouvres d'art, mais ils ont démontrés qu'ils étaient on ne peut plus efficaces. Ils ne contenaient pas de mots doux mais bien plutôt de l'ironie.
Je ne suis pas capable d'en faire plus, mais je vous remercie de vos propositions car j'ai un profond respect pour ce que vous faites.
Bien à vous
I.B.
Isabelle, je me garderais bien de vous conseiller : Romantisme ? Révolte ? Les deux étant difficilement compatibles, pourquoi n'en choisir qu'un ?
Avez-vous essayé d'écrire des nouvelles ? Ou de la poésie "décorsetée" de rimes, pieds, têtes, rythmes..."rien" que la douceur ou la force des mots ?
Personnellement, à part le roman (que vous avez eu le courage d'aborder et qui m'est très difficile à maîtriser), j'écris des nouvelles, de la poésie "classique ou "libre", de l'humour, des textes courts de coups de blues, de joies ou de coups de gueule, des dialogues souvent absurdes. Souvent, mon aversion de l'injustice et de la "connerie humaine" (mais, n'est-on pas toujours le "con" de quelqu'un ?) me pousse trop loin. Lorsque je m'en aperçois ou l'admet, j'essaie de corriger ou de réduire le flot.
Je me suis permis de lire votre réponse à "galodarsac" et, pardon de ne pas vous suivre sur ce terrain, mais les amoureuses/amoureux de la belle plume, de la rime riche ou du sonnet ne sont pas finis ! Qu'on ne compte pas sur moi pour poser sur le papier, par l'intermédiaire de la plume, du stylo ou en passant par une imprimante, des chefs-d'œuvre tels que ceux que vous citez. Il y a pourtant aujourd'hui, sous une autre forme (hélas ou heureusement, je ne tranche pas), de belles choses à lire. La liste est longue. Mais il me vient en tête le nom de Christian Bobin.
Merci pour votre intérêt et pour cet échange @DenisJaje
"Procol Harum…
"Complainte des rapprochements amoureux où les corps se rejoignent, berçant à deux les sentiments inavoués, air langoureux qui murmure à l’oreille bien plus que des mots, fait exploser les cœurs dans ce tête-à-tête tactile où le parfum de l’autre s’exhale en mille pensées.
Mélodie devenue pour lui si triste au souvenir du passé, remuant la langueur des amours abîmés, des désillusions sans fin où la gorge serrée, on ne sait plus que dire tant on est désolé".
Dans ce style ? Où certaines phrases sont pourtant mises en vers ? Ou autre chose.
Passage tirée de mon livre : La crypte de Saint-Hilaire.
J'ai bien compris le sens de vos propos. Et bien croyez-le, j'ai une adoration pour Voltaire, Rousseau, Montesquieu, bref pour le siècle des lumières.
Mais il ne me viendrait jamais à l'idée d'écrire comme eux car j'en suis bien incapable. Et quand bien même suivrais-je des cours complémentaires, il ne me resterait à la fin que les yeux pour pleurer sur ma misère. Mais imaginons que je puisse y parvenir. Qui lit aujourd'hui ces types d'ouvrages ? Dans certains lieux on ne sait même pas dire ce qu'est le 8 mai ou le 11 novembre et beaucoup hésitent à savoir ce qu'est le 14 juillet. Allez-donc leur parler de Montaigne, de Rabelais ou de la ballade des pendus.
Nous sommes finis mon bon monsieur, les amoureux de la belle plume, de la rime riche ou du sonnet sont mis au rancard au bénéfice du tweet en 140 caractères bien loin de ceux de La Bruyère . Nous avons vécu une époque aujourd'hui révolue. Tout doit aller vite et la seule littérature s'écrit souvent sur les claviers des smartphones avec des raccourcis qui la rende illisible au profane. La dernière fois j'ai envoyé un message à ma fille qui m'a répondu : Mdr
Il m'a fallu trois plombes pour comprendre que je l'avais faite rire.
La seule chose qui nous reste c'est l'ironie.
Bien à vous gentil monsieur.
@DenisJaje
Merci pour ce joli commentaire et pour vos cœurs.
J'ai toujours été partagée entre romantisme et révolte mais le cynisme, les injustices ou tout simplement la connerie humaine me font parfois un peu trop dérailler.
Vous voyez, même en prose je ne sais pas me retenir.
J'attends ici des commentaires pour savoir dans quel sens faire pencher la balance.
Le côté scolaire me vient certainement du fait que je n'ai jamais accepté de sortir de l'insouciance et comme un malaise me reviennent en mémoire ces périodes bénies.
Quand je relis, je pense que le romantisme me va mieux non ?
Merci pour ce partage.
@Isabelle Blackeney Je ne connaissais pas cette anecdote sur la découverte du rugby (que je pensais bien plus ancien), mais je vous remercie de me l'avoir apprise et la resservirai tant elle apporte d'eau à mon moulin. Donc oui, si on enfreint les règles du football et que cela plaît, ça devient un autre sport. Ce n'est pas du "football libre" et encore moins du football tout court.
Mais de même qu'il ne suffit pas de respecter les règles du football pour être un bon footballeur, de même il ne suffit pas de les enfreindre pour être l'inventeur d'un nouveau sport. Et si Zidane est devenu Zidane, c'est bien en respectant les règles, avec lesquelles il a sublimé l'art, bien loin de l'engoncer.
"Une absurdité mise en vers s'en trouve-t-elle plus intelligente ?" Bien sûr que non, c'est tout le sens de mon argumentation. Mais à l'inverse, que gagnerait le sublime sonnet de Du Bellay à être réécrit en vers libres ? Ne perdrait-il pas tout son sel ?
Bien à vous
-LGA
Jolie écriture LIBRE. Je ressens parfois la douceur qui enrobe une révolte.
J'aime cette poésie, même si, ici ou là, je perçois une application un peu scolaire.
M'ont particulièrement touchés :
- Leçon de géographie sidérale
- Conscience
- Papa
Hâte de lire d'autres écrits...
@galodarsac
Pour reprendre vos métaphores, savez vous que c'est justement lors d'un match de football dans un collège d'Angleterre qu'en novembre 1823 un certain William Webb Ellis s'empara du ballon contre toutes les règles et fit ainsi naître le rugby ?
Il y aurait tant d'exemples à citer que les pages n'y suffiraient pas. Les règles, comme les promesses n'engagent que ceux qui y croient ou veulent bien s'y plier. Elles n'apportent rien à un fond qui s'en trouve quelques fois engoncé.
Une absurdité mise en vers s'en trouve-t-elle plus intelligente ? Qu'elle soit en sonnet ou en prose elle reste une absurdité. La seule vérité résonne dans l'imagination que l'on enrobe à sa guise.
Depuis le début du siècle dernier est apparue la forme libre qui fait fi de toutes les règles antérieures. Vous aurez donc un mal fou à imposer votre point de vue à cette nouvelle génération.
Nous voilà revenus au duel fratricide des "anciens" et des "modernes". C'est un éternel recommencement.
Cordialement
@galodarsac
A la fin, qu'est-ce qui cloche, chez vous ? Ne comprenez-vous donc pas que, lorsqu'on vous dit non, c'est non ? Et que votre observance maniaque des règles, non contente de pétrifier en vous le moindre élan poétique (si tant est qu'il existe), ne parvient pas à pallier une inspiration cacochyme, figée en un siècle qui n'est plus ? Pourquoi ne vous consacrez-vous pas, plutôt qu'à la poésie, à l'arpentage ou à la momification des cadavres ? Vous auriez, j'en suis certaine, quelques succès dans ces activités.
@Isabelle Blackeney J'entends votre réponse, mais si on fait fi des règles on tue ce qu'elles définissent. Si, dans un match de football, je ramasse le ballon à la main et fonce vers le but en bousculant tout le monde, ce sera certainement un beau spectacle, mais ça ne sera ni du football ni du rugby. Arguant du même, l'adversaire pourra faire entrer la boxe et arrêter mon élan d'un coup de poing dans la tronche. Au bout du compte ça ne ressemble plus à rien, même si ça donne un beau spectacle. Au mieux, il faudra lui trouver un nom, mais ce ne sera aucun des trois cités. Pour la poésie c'est pareil !
Bien à vous
-LGA
@galodarsac
Merci tout d'abord pour votre sympathique message mais à vrai dire je n'ai aucune prétention littéraire en matière poétique, je serais plutôt dans le vitriol, même si quelques fois je me sens plutôt une âme romantique. Bref, je suis assez versatile.
J'écris au gré de mes envies qui, quelques fois, se font attendre.
Mais surtout, surtout, je n'aime pas les contraintes en particulier dans la rigueur ou la construction millimétrée des poèmes. La plupart des miens sont plutôt engagés voire anarchistes même si je me laisse parfois aller à la nostalgie. Je verse plutôt dans l'alexandrin car j'ai toujours eu cette musique dans la tête. Mais je vais essayer d'aller ailleurs pour tâter un peu le terrain.
Pourquoi ne pas dire au diable les règles et que vivent ceux qui les enfreignent.
Vous voyez, je ne suis guère poète.
Cordialement
I.B.
@Isabelle Blackeney Me voyant interpelé sur votre page par le piteux pitre de service, j'ai lu votre recueil et me permets de vous donner mon avis.
Comme mon confrère JP Laurier, je trouve votre style agréable et j'ai cru déceler un réel effort, dans les premiers poèmes, pour en respecter les règles. Et de fait certains vers, pris individuellement, sont de parfaits alexandrins. Toutefois, je considère que la poésie, pour en être vraiment, doit pour le moins respecter lesdites règles, comme c'est le cas pour tout art ou sport, même si cette nécessité est loin d'être suffisance. Mais si vous souhaitez vous perfectionner dans cet art, je vous y aiderai bien volontiers. L'intervention du guignol aura au moins servi à ça :)
Bien à vous
-LGA
@Jérôme Lanclume
Cher Jérôme, vous avez une façon si particulière de vous exprimer et une autre si spéciale de vous métamorphoser en enclume ou autres objets domestiques que vous m'estourbissez et mes patates dans mon jardin d'hiver. C'est ici une parmentiaiserie à laquelle vous êtes habitué.
Mon bon Lestrade dans l'un de mes romans j'ai fait de vous un chanoine, certes peu recommandable, qui collectionne les soutifs. Est-ce pour cela que vous m'en voulez ? Vous devriez bien au contraire m'en être redevable. Et voilà que vous tombez dans l'ingratitude.
Cela dit, même si vous m'interdisez votre page au seul motif d'une confusion avec l'un de vos sujets tout en entrant avec impudence dans la mienne sans y être invité, sachez que l'honneur que vous me faites équivaut à recevoir céans la vérole qui s'abattit à une autre époque sur le bas clergé.
@Isabelle Blackeney
Par curiosité, et parce que j'ai un peu de temps libre entre le recrépissage de mon aïeule Solange et le repassage de mes plants de berlingots, je suis passé ici afin de découvrir ce qui avait bien pu motiver votre irruption sur ma page. J'ai donc lu vos poèmes et, si je n'en suis pas sorti bouleversifié par votre génie, je reconnais cependant que la miss Addams n'y est pas allée avec le dos de la cuiller dans son commentaire. Certes, si la syntaxe de nombre de vos vers ne risque pas de remporter la palme du "bien parler" (décernée par la Guilde franc-comtoise des garçons bouchers), on peut quand même trouver que votre commentatrice attige quelque peu. Au reste, on pourrait se demander si le charabia qu'elle dénonce à tort ou à raison préexiste à la mise en vers ou s'il n'est pas plutôt le résultat de la mise en vers défectueuse d'un propos ? A cette question, dont je ne saurais mesurer la pertinence, je ne suis pas assez savant pour répondre ; peut-être faudrait-il en appeler à l'expertise tatillonne d'un @galodarsac. Quoi qu'il en soit, je comprends toujours mal pourquoi il vous semble que je suis responsable du verdict addamsien, sans compter que je ne m'explique pas ces histoires de poufs et de Lestrange. Pour ce que j'en sais (et le dictionnaire me rejoint sur ce point), les poufs sont des gros coussins capitonnés, et je reste interloqué devant leur apparition dans votre commentaire. Quant à ce Lestrange (peut-être un jumeau du Dr Strange de chez Marvel ?), je ne me souviens pas de l'avoir seulement jamais croisé, même dans mes rêves les plus peroxydés. Pour quelle étrange raison tenez-vous tant à me l'associer ? Ça reste pour un moi un impénétrable mystère...
@JeanPierre LAURIER
Merci pour ce joli commentaire qui m'encourage à en rajouter.
J'ai commencé votre "ballade" qui me semble enchantée et très musicale.
Je reviendrai vers vous à la fin de cette belle promenade.
Amitiés
Isabelle
Ce livre est noté par
@Alexandre Majorczyk
Merci pour ce joli commentaire. Ces derniers temps m'ont occupée ailleurs, mais j'espère pouvoir compléter ce petit recueil à mesure que viennent les idées. J'irai aussi faire un tour du côté de chez vous.
Amicalement.
@J-P LAURIER
Merci pour ce beau commentaire qui à mon tour me touche beaucoup.
Comme il y a toujours une part de soi dans ce que l'on écrit, on dévoile avec pudeur une partie de son être profond ce que l'on n'oserait peut-être pas faire sans l'appui de l'écriture.
Et c'est peut-être parce je me dévoile parfois qu'il y a chez moi ce besoin de passer à l'ironie, une manière d'encore se protéger, de dire que dans le sentiment ce n'est pas moi. Et pourtant.
Merci encore pour vos cœurs.
@Zoé Florent
Merci mille fois Michèle puisque c'est ainsi que vous signez.
Vous avez raison, le rire est pour certains chose difficile. J'ai, de par ma profession, rencontré tant de misère et d'injustice qu'il m'en reste des traces.
Comme le dit l'un de mes personnages dans "la crypte de Saint-Hilaire" :
"Non, je suis désabusé au sens où l’on devrait l’entendre. Trompé, mais conscient de l’avoir été. Je suis donc devenu un révolté ou, pour reprendre tes termes, un rebelle qui a viré au subversif.
« Le subversif est toujours le terroriste d’un monde établi, un contresens de l’histoire que certains veulent écrire".
C'est ainsi que j'ai vécu une partie de ma vie, en et à contresens.
Merci également pour votre PS. On a beau lire dix fois... Enfin vous comprenez la suite. La chose est faite.
Juste un détail "stalle" je l'entendais dans le sens de siège pour le clergé, en liaison, par la suite avec "faux curé". Mais peut-être faut-il corriger.
Merci pour votre partage qui m'encourage à poursuivre. Je vais compléter de temps en temps ce livre de poèmes.
Amicalement aussi et peut-être à bientôt.
@BOLOPION Michel
Ce que vous écrivez est fort juste. La poésie est surtout une question de sensibilité.
Ces poèmes sont un test pour moi et l'orientation que je dois donner dépendra des retours que je reçois et auxquels vous avez eu la bonté de bien vouloir participer.
Merci pour "la maîtrise technique", mais l'essentiel est de tenter de faire passer des messages.
Bien cordialement
@D-G-M Roualland
Merci pour votre message concis mais non moins encourageant.
A bientôt
Très délicat d'acorder une note sur de la poésie. On observe tout de suite la maîtrise technique. Le reste est affaire de sensibilité
Très bien écrit.
D-G-M Roualland
@galodarsac
Le talent se partage
Mais toujours au profit de celui qui en a.
Vous me faites hommage
Pensant que cela pourrait être mon cas
Je ne suis que baladin,
Pauvre erre de passage,
Dispersant mes rimes sans règle j'en conviens.
Mais qu'à cela ne tienne si sur d'autres rivages
Un être de passage vient me tenir la main.
@Isabelle Blackeney Dans le cas de Notre-Dame, effectivement, il a été décidé volontairement de la refaire à l'identique. Le savoir-faire des architectes et des artisans, toutefois, a montré qu'ils auraient pu faire du nouveau, mais dans les règles de l'art. Toutefois, avant cette décision, l'appel aux idées n'a donné que des délires modernistes tous plus hideux les uns que les autres (ce qui sans doute a motivé la décision finale).
Mais quand je parle respect des règles, je ne parle pas de copie. Quand je compose, je ne copie pas les grands maîtres. C'est juste que les règles que je suis sont celles que suivait Victor Hugo. Pour autant mes modestes recueils ne son pas une copie de la Légende des Siècles.
Tout a été dit ? possible. Pourtant, il est toujours possible d'ajouter, sur le fond, une actualisation ou une variante. Sur la nature humaine, puisque vous en parlez, c'est ce que j'ai tenté de faire dans ma pièce "avis tranchés", et au vu des retours il semble que j'aie réussi. Mais elle ne plagie ni Molière ni Rostand. En fait, les règles sont un cadre, un guide de construction, pour éviter de faire n'importe quoi. L'inspiration et le talent font le reste.
Bien à vous
-LGA
@galodarsac
L'exemple de Notre Dame est une bien belle preuve que grâce aux savoirs ancestraux transmis nous sommes encore capables du meilleur. Et en cela vous avez parfaitement raison.
Mais nous n'avons fait que reproduire l'existant.
Voyez-vous j'ai cette étrange impression qu'en matière littéraire ou philosophique tout a été dit.
Sur la nature humaine par exemple. Les Molière, Racine, Corneille, La Fontaine resteront inégalés et tout ce que nous pourrons y rajouter risque de n'être qu'une pâle copie.
Le lien qui doit se faire entre les gardiens du temple dont vous faites partie me semble toujours dans l'attente de ceux qui, de l'autre côté, doivent en tenir le bout.
Sauf si l'on considère qu'ils sont partis ailleurs, avec leurs propres règles qui consiste peut-être à ne pas en avoir.
ô tempora ! ô mores ! Je n'aime pas non plus notre siècle.
Bien à vous également
@DenisJaje
Merci pour votre intérêt.
Si vous avez du temps, mieux serait de lire le roman lui-même. Les pages cachées ne sont en fait qu'un défouloir qui ne reflète pas beaucoup la trame de "la crypte de Saint-Hilaire". C'est la raison pour laquelle j'ai supprimé ces longs paragraphes qui sont pourtant nés de situations vécues mais qui n'apportaient rien à l'histoire.
Certes le livre est long, vu le nombre de pages, mais il se lit facilement aux dires de ceux qui l'ont lu.
Cordialement
Quel triste destin, pour qui se veut poète, de n'être, au XXIe siècle, qu'un épigone besogneux des maîtres du XIXe siècle ! Pour ne parler que d'eux (des exemples, dans la seule poésie, il y en aurait des mille et des cents), et s'ils avaient eu l'esprit sclérosé par un respect maladif, fanatique, des règles, Hugo, Rimbaud, Desbordes-Valmore n'auraient pas été les poètes qu'ils ont été. Le respect exalté de la règle n'est au fond que le cache-misère des esprits sans ampleur, sans plus de souffle que d'étoffe.
@Isabelle Blackeney Merci pour vos réponses, je vois que nous sommes grosso modo sur la même longueur d'ondes. Pour ce qui est de votre comparaison avec les Lumières, la question n'est pas de savoir si l'on est capable de les égaler mais si l'on veut ou non maintenir vivant leur esprit et leur façon d'écrire. Si la réponse est oui, alors reprenons le flambeau, avec nos propres capacités mais en communion de pensée. Quand j'écris de la poésie, je ne me demande pas si je peux égaler Hugo ou Baudelaire. Je me dis seulement que je me dois de faire vivre, en notre temps de fumées et mirages, cet art qui fut le leur et ne sera mort que lorsque plus personne ne sera en mesure de lui insuffler la vie. On aurait pu croire que l'art des bâtisseurs de cathédrales était mort depuis le 14e siècle. Divine surprise, la tragédie de Notre-Dame nous a prouvé le contraire.
De même, l'art poétique n'est pas mort avec les derniers classiques. Je vous sens un brin désabusée dans votre propos, mais je vous assure qu'il n'en est rien. Sans vouloir me vanter (un tout petit peu quand-même), il m'arrive d'être primé dans de nombreux concours, où je rencontre nombre de poètes d'inspiration classique extrêmement talentueux. Il peut sembler vrai qu'ils sont moins lus aujourd'hui qu'au 19e, mais est-ce le cas ? À l'époque, seule une certaine classe sociale avait le loisir de lire et apprécier la littérature. Aujourd'hui presque tout le monde pourrait le faire, mais ceux qui s'y intéressent vraiment sont peu ou prou les mêmes qu'hier. Ce désintérêt apparent est peut-être un effet de masse dû aux lectures faciles et bêtifiantes dont la jeunesse est abreuvée. Mais on doit pouvoir changer le cours des choses, rien n'est perdu d'avance.
J'ai entendu, lors de la remise des prix d'Arts et Lettres de France où j'avais présenté ma pièce en alexandrins, la présidente déclarer que le théâtre en vers est mort et enterré car devenu inaudible pour le public : les auteurs sont donc priés de redescendre au niveau de la médiocrité ambiante. Cela m'a conforté dans ma décision d'écrire une autre pièce en vers, et d'élever le public à mon niveau. Si j'y parviens j'aurai atteint mon objectif; si je n'y parviens pas j'aurai pavé la voie pour d'autres auteurs. Je ne suis qu'une fourmi dans la petite fourmilière poétique, mais je traîne le brin de paille qui la fera grandir.
Bien à vous
-LGA
@ Isabelle Blackeney
J'ai commencé "Les Pages Cachés Du Roman". ça va me prendre la matinée demain. Je reviendrai vers vous pour quelques "comment taire ?". Merci de vos propos...pertinents et "sympas pour nous" !
à bientôt,
Denis.
@DenisJaje
@galodarsac
Chers messieurs, chers amis.
Je vais comme tout bon mathématicien qui se respecte fixer un axiome de base. Ainsi nous n'aurons plus à y revenir et cochon qui s'en dédit.
Je suis tout à fait en harmonie avec ce que vous dites quant à la littérature et plus particulièrement sur la poésie. Le beau restera éternellement le beau et en cela vous avez raison. Que vous en soyez les gardiens, comme autant d'artisans transmettant leur savoir, c'est on ne peut plus honorable et je vous en félicite.
Cet axiome de base fixé, il n'en demeure que je fais pour ma part deux constats amers :
Le premier, comme je l'ai déjà indiqué, est que je suis incapable d'écrire "comme avant" avec ces mots qui valent des phrases et ces phrases qui valent des livres entiers et ce quand bien même je m'y appliquerais.
Le deuxième est que je constate, au travers de ma progéniture et de celle de beaucoup d'autres, que le gout de la lecture se perd au point que l'étudiant moyen n'a aucune notion ou presque de notre histoire, de nos lumières et de bien d'autres choses. Une sorte de démagogie à la mode qui consiste à supprimer notre passé au profit d'on ne sait quoi.
Il est respectable que des gens comme vous soyez des résistants en cette époque débile, mais pour ma part je tente de la critiquer avec mes pauvres moyens.
En conséquence nous œuvrons, je le pense, pour la même cause, mais chacun à sa façon.
Les pamphlets de l'époque n'étaient pas forcément des ouvres d'art, mais ils ont démontrés qu'ils étaient on ne peut plus efficaces. Ils ne contenaient pas de mots doux mais bien plutôt de l'ironie.
Je ne suis pas capable d'en faire plus, mais je vous remercie de vos propositions car j'ai un profond respect pour ce que vous faites.
Bien à vous
I.B.
@Isabelle Blackeney
Isabelle, je me garderais bien de vous conseiller : Romantisme ? Révolte ? Les deux étant difficilement compatibles, pourquoi n'en choisir qu'un ?
Avez-vous essayé d'écrire des nouvelles ? Ou de la poésie "décorsetée" de rimes, pieds, têtes, rythmes..."rien" que la douceur ou la force des mots ?
Personnellement, à part le roman (que vous avez eu le courage d'aborder et qui m'est très difficile à maîtriser), j'écris des nouvelles, de la poésie "classique ou "libre", de l'humour, des textes courts de coups de blues, de joies ou de coups de gueule, des dialogues souvent absurdes. Souvent, mon aversion de l'injustice et de la "connerie humaine" (mais, n'est-on pas toujours le "con" de quelqu'un ?) me pousse trop loin. Lorsque je m'en aperçois ou l'admet, j'essaie de corriger ou de réduire le flot.
Je me suis permis de lire votre réponse à "galodarsac" et, pardon de ne pas vous suivre sur ce terrain, mais les amoureuses/amoureux de la belle plume, de la rime riche ou du sonnet ne sont pas finis ! Qu'on ne compte pas sur moi pour poser sur le papier, par l'intermédiaire de la plume, du stylo ou en passant par une imprimante, des chefs-d'œuvre tels que ceux que vous citez. Il y a pourtant aujourd'hui, sous une autre forme (hélas ou heureusement, je ne tranche pas), de belles choses à lire. La liste est longue. Mais il me vient en tête le nom de Christian Bobin.
Merci pour votre intérêt et pour cet échange @DenisJaje
"Procol Harum…
"Complainte des rapprochements amoureux où les corps se rejoignent, berçant à deux les sentiments inavoués, air langoureux qui murmure à l’oreille bien plus que des mots, fait exploser les cœurs dans ce tête-à-tête tactile où le parfum de l’autre s’exhale en mille pensées.
Mélodie devenue pour lui si triste au souvenir du passé, remuant la langueur des amours abîmés, des désillusions sans fin où la gorge serrée, on ne sait plus que dire tant on est désolé".
Dans ce style ? Où certaines phrases sont pourtant mises en vers ? Ou autre chose.
Passage tirée de mon livre : La crypte de Saint-Hilaire.
@galodarsac
J'ai bien compris le sens de vos propos. Et bien croyez-le, j'ai une adoration pour Voltaire, Rousseau, Montesquieu, bref pour le siècle des lumières.
Mais il ne me viendrait jamais à l'idée d'écrire comme eux car j'en suis bien incapable. Et quand bien même suivrais-je des cours complémentaires, il ne me resterait à la fin que les yeux pour pleurer sur ma misère. Mais imaginons que je puisse y parvenir. Qui lit aujourd'hui ces types d'ouvrages ? Dans certains lieux on ne sait même pas dire ce qu'est le 8 mai ou le 11 novembre et beaucoup hésitent à savoir ce qu'est le 14 juillet. Allez-donc leur parler de Montaigne, de Rabelais ou de la ballade des pendus.
Nous sommes finis mon bon monsieur, les amoureux de la belle plume, de la rime riche ou du sonnet sont mis au rancard au bénéfice du tweet en 140 caractères bien loin de ceux de La Bruyère . Nous avons vécu une époque aujourd'hui révolue. Tout doit aller vite et la seule littérature s'écrit souvent sur les claviers des smartphones avec des raccourcis qui la rende illisible au profane. La dernière fois j'ai envoyé un message à ma fille qui m'a répondu : Mdr
Il m'a fallu trois plombes pour comprendre que je l'avais faite rire.
La seule chose qui nous reste c'est l'ironie.
Bien à vous gentil monsieur.
@DenisJaje
Merci pour ce joli commentaire et pour vos cœurs.
J'ai toujours été partagée entre romantisme et révolte mais le cynisme, les injustices ou tout simplement la connerie humaine me font parfois un peu trop dérailler.
Vous voyez, même en prose je ne sais pas me retenir.
J'attends ici des commentaires pour savoir dans quel sens faire pencher la balance.
Le côté scolaire me vient certainement du fait que je n'ai jamais accepté de sortir de l'insouciance et comme un malaise me reviennent en mémoire ces périodes bénies.
Quand je relis, je pense que le romantisme me va mieux non ?
Merci pour ce partage.
@Isabelle Blackeney Je ne connaissais pas cette anecdote sur la découverte du rugby (que je pensais bien plus ancien), mais je vous remercie de me l'avoir apprise et la resservirai tant elle apporte d'eau à mon moulin. Donc oui, si on enfreint les règles du football et que cela plaît, ça devient un autre sport. Ce n'est pas du "football libre" et encore moins du football tout court.
Mais de même qu'il ne suffit pas de respecter les règles du football pour être un bon footballeur, de même il ne suffit pas de les enfreindre pour être l'inventeur d'un nouveau sport. Et si Zidane est devenu Zidane, c'est bien en respectant les règles, avec lesquelles il a sublimé l'art, bien loin de l'engoncer.
"Une absurdité mise en vers s'en trouve-t-elle plus intelligente ?" Bien sûr que non, c'est tout le sens de mon argumentation. Mais à l'inverse, que gagnerait le sublime sonnet de Du Bellay à être réécrit en vers libres ? Ne perdrait-il pas tout son sel ?
Bien à vous
-LGA
@galodarsac
Pour reprendre vos métaphores, savez vous que c'est justement lors d'un match de football dans un collège d'Angleterre qu'en novembre 1823 un certain William Webb Ellis s'empara du ballon contre toutes les règles et fit ainsi naître le rugby ?
Il y aurait tant d'exemples à citer que les pages n'y suffiraient pas. Les règles, comme les promesses n'engagent que ceux qui y croient ou veulent bien s'y plier. Elles n'apportent rien à un fond qui s'en trouve quelques fois engoncé.
Une absurdité mise en vers s'en trouve-t-elle plus intelligente ? Qu'elle soit en sonnet ou en prose elle reste une absurdité. La seule vérité résonne dans l'imagination que l'on enrobe à sa guise.
Depuis le début du siècle dernier est apparue la forme libre qui fait fi de toutes les règles antérieures. Vous aurez donc un mal fou à imposer votre point de vue à cette nouvelle génération.
Nous voilà revenus au duel fratricide des "anciens" et des "modernes". C'est un éternel recommencement.
Cordialement
@galodarsac
A la fin, qu'est-ce qui cloche, chez vous ? Ne comprenez-vous donc pas que, lorsqu'on vous dit non, c'est non ? Et que votre observance maniaque des règles, non contente de pétrifier en vous le moindre élan poétique (si tant est qu'il existe), ne parvient pas à pallier une inspiration cacochyme, figée en un siècle qui n'est plus ? Pourquoi ne vous consacrez-vous pas, plutôt qu'à la poésie, à l'arpentage ou à la momification des cadavres ? Vous auriez, j'en suis certaine, quelques succès dans ces activités.
@Isabelle Blackeney J'entends votre réponse, mais si on fait fi des règles on tue ce qu'elles définissent. Si, dans un match de football, je ramasse le ballon à la main et fonce vers le but en bousculant tout le monde, ce sera certainement un beau spectacle, mais ça ne sera ni du football ni du rugby. Arguant du même, l'adversaire pourra faire entrer la boxe et arrêter mon élan d'un coup de poing dans la tronche. Au bout du compte ça ne ressemble plus à rien, même si ça donne un beau spectacle. Au mieux, il faudra lui trouver un nom, mais ce ne sera aucun des trois cités. Pour la poésie c'est pareil !
Bien à vous
-LGA
@galodarsac
Merci tout d'abord pour votre sympathique message mais à vrai dire je n'ai aucune prétention littéraire en matière poétique, je serais plutôt dans le vitriol, même si quelques fois je me sens plutôt une âme romantique. Bref, je suis assez versatile.
J'écris au gré de mes envies qui, quelques fois, se font attendre.
Mais surtout, surtout, je n'aime pas les contraintes en particulier dans la rigueur ou la construction millimétrée des poèmes. La plupart des miens sont plutôt engagés voire anarchistes même si je me laisse parfois aller à la nostalgie. Je verse plutôt dans l'alexandrin car j'ai toujours eu cette musique dans la tête. Mais je vais essayer d'aller ailleurs pour tâter un peu le terrain.
Pourquoi ne pas dire au diable les règles et que vivent ceux qui les enfreignent.
Vous voyez, je ne suis guère poète.
Cordialement
I.B.
@Isabelle Blackeney Me voyant interpelé sur votre page par le piteux pitre de service, j'ai lu votre recueil et me permets de vous donner mon avis.
Comme mon confrère JP Laurier, je trouve votre style agréable et j'ai cru déceler un réel effort, dans les premiers poèmes, pour en respecter les règles. Et de fait certains vers, pris individuellement, sont de parfaits alexandrins. Toutefois, je considère que la poésie, pour en être vraiment, doit pour le moins respecter lesdites règles, comme c'est le cas pour tout art ou sport, même si cette nécessité est loin d'être suffisance. Mais si vous souhaitez vous perfectionner dans cet art, je vous y aiderai bien volontiers. L'intervention du guignol aura au moins servi à ça :)
Bien à vous
-LGA
@Jérôme Lanclume
Cher Jérôme, vous avez une façon si particulière de vous exprimer et une autre si spéciale de vous métamorphoser en enclume ou autres objets domestiques que vous m'estourbissez et mes patates dans mon jardin d'hiver. C'est ici une parmentiaiserie à laquelle vous êtes habitué.
Mon bon Lestrade dans l'un de mes romans j'ai fait de vous un chanoine, certes peu recommandable, qui collectionne les soutifs. Est-ce pour cela que vous m'en voulez ? Vous devriez bien au contraire m'en être redevable. Et voilà que vous tombez dans l'ingratitude.
Cela dit, même si vous m'interdisez votre page au seul motif d'une confusion avec l'un de vos sujets tout en entrant avec impudence dans la mienne sans y être invité, sachez que l'honneur que vous me faites équivaut à recevoir céans la vérole qui s'abattit à une autre époque sur le bas clergé.
@Isabelle Blackeney
Par curiosité, et parce que j'ai un peu de temps libre entre le recrépissage de mon aïeule Solange et le repassage de mes plants de berlingots, je suis passé ici afin de découvrir ce qui avait bien pu motiver votre irruption sur ma page. J'ai donc lu vos poèmes et, si je n'en suis pas sorti bouleversifié par votre génie, je reconnais cependant que la miss Addams n'y est pas allée avec le dos de la cuiller dans son commentaire. Certes, si la syntaxe de nombre de vos vers ne risque pas de remporter la palme du "bien parler" (décernée par la Guilde franc-comtoise des garçons bouchers), on peut quand même trouver que votre commentatrice attige quelque peu. Au reste, on pourrait se demander si le charabia qu'elle dénonce à tort ou à raison préexiste à la mise en vers ou s'il n'est pas plutôt le résultat de la mise en vers défectueuse d'un propos ? A cette question, dont je ne saurais mesurer la pertinence, je ne suis pas assez savant pour répondre ; peut-être faudrait-il en appeler à l'expertise tatillonne d'un @galodarsac. Quoi qu'il en soit, je comprends toujours mal pourquoi il vous semble que je suis responsable du verdict addamsien, sans compter que je ne m'explique pas ces histoires de poufs et de Lestrange. Pour ce que j'en sais (et le dictionnaire me rejoint sur ce point), les poufs sont des gros coussins capitonnés, et je reste interloqué devant leur apparition dans votre commentaire. Quant à ce Lestrange (peut-être un jumeau du Dr Strange de chez Marvel ?), je ne me souviens pas de l'avoir seulement jamais croisé, même dans mes rêves les plus peroxydés. Pour quelle étrange raison tenez-vous tant à me l'associer ? Ça reste pour un moi un impénétrable mystère...
@Frankie Addams
Il y a longtemps déjà que je ne réponds plus au troll surtout lorsqu'ils sont légendaires.
Il n'y a pas tromperie sur la marchandise : c'est bien de brouillards ici qu'il s'agit. Et je me demande si le charabia gagne à être mis en vers...
@JeanPierre LAURIER
Merci pour ce joli commentaire qui m'encourage à en rajouter.
J'ai commencé votre "ballade" qui me semble enchantée et très musicale.
Je reviendrai vers vous à la fin de cette belle promenade.
Amitiés
Isabelle