Annie Pic

Bonjour Pierre Manzon Jolyon. Dans cet extrait, la lucidité avec laquelle le personnage central se raconte est désarmante. Ce pessimiste des temps modernes traîne avec lui son impossibilité à s'accorder avec la vie. Les mille et une raisons évoquées pour se foutre en l'air, ne suffisent pas à le décider. Sa grouille dans sa tête, tour à tour, se heurtent les souvenirs d'un enfant sociable, vite balayés, par la solitude majeure qui s'est emparée de l'adulte. Sa litanie laisse entrevoir plusieurs finalités, alors, quelle sera la bonne ? Avec vos mots constamment en mouvement, vous pointez habilement le mal-être grandissant de l'âme humaine, jusqu'à, je présume, son implosion ?

Bonjour Alix Cordouan. Dans les deux premiers tiers de l'histoire, j'ai été emportée dans l'univers étroit et mesquin de cette famille de notable avec Honoré Glodaih le père dont on cerne difficilement le personnage, Hortense la mère totalement effacée, et leurs deux enfants Armand et Hélène. Le souffle borderline difficile à juguler qui s'est installé à l'office notarial dès l'embauche de Mademoiselle Corinne Germain, l'intrigante secrétaire particulière d'Honoré, achève le tableau. Dans quelle galère vont-ils tous aller se perdre ? Les ramifications qui s'étalent en basculant dans un monde d'injustice et de frustration, m'accrochent immédiatement. Les tribulations peu reluisantes d'Armand et Hélène, ces deux naufragés de l'insécure, qui basculent crescendo dans un parcours chaotique, tissé habilement de la plume concise et spontanée de l'auteur, se chamboulent, se cahotent, habilement. Puis le ton change, et casse le rythme de cette histoire qui devait m'emporter dans une fin égale à ce que promettait la partition jouée en trois temps. J'ai aimé le style littéraire de l'auteur, et malgré ma petite frustration dans la dernière partie de l'histoire, la lecture a été agréable.

Bonjour Camille St-Hilaire4, en effet c'est le festival de la foire aux mots grossiers. Avec pléthore de brutalité, et pas avare de superlatifs, Dan Galant /EL Guapo s'en donne à cœur joie ! L'écriture est très dense, et très imagée. Les descriptions sont interminables, ce qui a tendance à ralentir le rythme. Pour rejoindre le fil de l'histoire, chaque protagoniste est analysé sur des pages entières, et niveau intrigue, c'est un peu le fouillis. Parmi les nombreux personnages, difficile de suivre cette trame philosophique sans s'y perdre. Mais on résiste, on veut savoir quelle en sera la finalité. En conclusion, ce récit développe une intensité réflexive qui ne laisse pas indifférent. Pour un premier roman, cela reste une belle performance.

Bonjour Daniel Bienfait. Avec la simplicité des mots, vous privilégiez un futur rétrograde, dans lequel vous mettez en scène une communauté, dont les personnages somme toute, sont ( selon moi ) trop passifs. Cette nouvelle explore le champ des possibles, ce qui justement, pouvez vous donner la possibilité à travers la fiction, d'étoffer et de rendre plus attachants les protagonistes de l'histoire. Bien entendu cela n'est que mon ressenti de lectrice, toutefois, j'ai aimé la trame sous-jacente.

Bonjour Parthemise33, c'est avec plaisir que je retrouve votre plume alerte et les élucubrations de vos personnages. Votre empreinte personnelle a construit avec intelligence les fondations de cette histoire, constamment en mouvement, et au parfum un peu suranné. J'ai suivi avec intérêt l'enquête de la truculente Apollonia, dont l'excentricité n'a d'égal que sa sagacité. Bien à vous, Annie.