Bonjour @Gilles Prevel, J'ai choisi votre livre grâce à l'interview postée ce mois-ci sur le site. Et quel bon choix ! Je prends mon temps pour le lire, non pas qu'il m'ennuie, bien au contraire, je dirais que je souhaite prolonger le plaisir de la vanne à chaque page. "Même pas en rêve" est génial ! On suit les aventures de Lucka, puis de Lucka et Slim, puis de Lucka et Slim et Ernest avec frénésie. Le côté "roots", urbain, moderne, cash, est dépeint brillamment. Mais s'il n'y avait que ça ! Votre écriture est percutante, trash, complètement à l'opposé des longues narrations très propres que l'on trouve chez beaucoup écrivains. Votre histoire a un fond sordide, dépouillé, crado mais la façon dont vous la décrivez est à un très haut niveau de l'échelle des talents" plumivores". C'est très bien écrit. Il y a beaucoup de métaphores qui sont, pardonnez-moi l'expression, à "se rouler dans la pisse", qu'est-ce que c'est drôle ! Excellent ! Truculent ! Et puis, soudain, il y a la poésie. Et là, vous mélangez le côté "décalé-décapant" aux belles phrases harmonieuses avec des jolis mots. A titre d'exemple mais il y en a tant d'autres :
" La lune fait alors son apparition, pâle et ronde, dans le bleu-nuit. Putain de merde que c'est beau."
Beaucoup de sarcasme, d'auto-dérision, de "j'pars en vrille" et beaucoup, beaucoup, beaucoup d'émotions.
Je m'en vais lire la fin. Très bonne continuation à vous. Amicalement. Marie D.
Publié le 08 Mai 2018