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Du 08 sep 2019
au 08 sep 2019

L'inspiration est volatile : cours y vite !

En littérature le souffle de l'inspiration part vite

Il faut littéralement prendre son souffle pour répondre à la question de l'inspiration de l'écrivain : une sorte d'exercice pour rentrer en soi à un moment presque inopportun car réfléchir sur soi n'est pas forcément synonyme d'écrire. Certes, il faut être inspiré pour écrire, mais précisément le souffle de l'inspiration part vite et le rattraper est parfois une gageure.

Inventer, composer, travailler

Ce que je crois savoir sur l'accouchement du projet d'écrire, c'est en premier lieu une motivation personnelle à m'adresser à un public. Mon envie d'écrire provient pour moitié de cette quête. Le reste est construit sur la représentation d'une fiction avec une volonté de trouver au départ d'un manuscrit une figure différente à mon personnage principal et jamais une suite donnée à un écrit précédent.
De là, mon plaisir pris à inventer et tester un morceau écrit comme une partition de musique : trouver un air musical, répétitif et agréable. Il y a enfin une auto-alimentation de l'écriture par un travail d'attention au moindre détail pouvant faire progresser le manuscrit : cette pensée vous porte et vous fait vivre à son rythme propre. 

Crapanne

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@Crapanne, je ne sais pas si l'inspiration est indispensable à l'écriture mais c'est vrai que si inspiration il y a, elle est volatile, elle arrive bien souvent en dans endroits et moments où on ne s'y attend pas, nous prend au dépourvu, et disparait...Et là, je râle car je n'ai pas eu le temps de noter sur un papier ce qui m'est venu à l'esprit et que je vais oublier...je me dis que cela restera dans un coin de ma mémoire et reviendra comme le bonheur qui se sauve parfois puis revient par vagues successives. Après, l'écriture est aussi un travail qui nécessite refléxion, temps, architecture, et imagination. Belle journée.
Thalia

Publié le 23 Septembre 2019

Effectivement, @Hubert LETIERS, on peut parler de phénomène en la personne d'Agatha Christie (1890-1976), la reine du crime, du polar et des énigmes dont le meurtrier n'est découvert qu'à la fin du roman.
Solitaire, elle avait une imagination fertile, débordante même, dès son enfance. Ses vacances au Caire en 1910 en compagnie de sa mère, marquant son esprit, furent décisives.
Et pourtant, si c'est en réponse à un défi lancé par sa soeur en 1917 qu'elle commença à écrire, ses premières publications essuyèrent plusieurs refus d'éditeurs ou furent peu rémunératrices… comme quoi !
"Le meurtre de Roger Akroyd" (1926) lança sa carrière littéraire. Par la suite, rencontrant sur le chantier de fouilles d'Ur celui qui deviendra son deuxième mari (l'archéologue Max Mallowan) qu'elle accompagnera une trentaine d'années sur les sites du Moyen-Orient, son inspiration viendra effectivement de l'observation au cours de ses voyages, de personnes qu'elle fréquenta, nourrissant les personnages Hercule Poirot et Miss Marple.
Mais si sa vie hors du commun lui procura un processus créatif fascinant, n'oublions pas que le summum de son imagination fut sa mystérieuse disparition : le 3 décembre 1926, quelques mois après la parution de son septième livre, elle quitta sa maison, prit sa voiture, roula quelques kilomètres… et se volatilisa. Son automobile fut retrouvée au bord d’un étang. Son mari volage Archibald — un aviateur de l’armée qu’elle avait épousé en 1914 — s’inquiéta. La police, puis les journalistes se lancèrent sur ses traces. Les hypothèses se multiplièrent : suicide ? noyade ? ou la jubilation, pour une auteure d’énigmes, d’en créer une grandeur nature ? Une battue, à laquelle participèrent quelque 1500 volontaires, fut organisée autour du lieu où on avait retrouvé la voiture. Finalement, la jeune femme réapparut au bout de dix jours, dans un hôtel où elle s’était inscrite sous un faux nom, celui d’une collègue de son mari… qui était aussi sa maîtresse. Il est probable qu’elle avait mis au point cette machination pour se venger de son époux, même si elle ne donna jamais aucune explication à cette affaire.
Peut-être aussi le secret de son amour du mystère, de sa grande sensibilité, de sa quête de l'intrigue résidait-il tout simplement dans les rêveries où trouvait refuge une jeune fille d'une timidité extrême enviant l'aisance et la beauté de sa grande soeur (c'est dès son plus jeune âge qu'elle prit l'habitude d'inventer des personnages, de se raconter leur histoire, de leur parler), et plus tard dans les romans policiers alors à la mode de Gaston Leroux, de Conan Doyle qui furent ses modèles à ses débuts d'écrivaine.
Comme quoi, si l'inspiration va chercher sa source un peu partout, elle relève toutefois d'un processus créatif propre à chacun.
Encore merci @Crapanne, pour cet article qui fait couler beaucoup d'encre chez les auteurs de monBestSeller.

Publié le 14 Septembre 2019

@Colette Bacro, je pense effectivement que l'inspiration est volatile, fantasque, fragile, qu'elle va de pair avec la créativité, mais assurément avec l'imagination. Le meilleur exemple sans doute en littérature est Agatha Christie, un cas d'espèce dont l'imagination fut l'une des plus fertiles que l'on connût.

Publié le 11 Septembre 2019

Certes @Hubert LETIERS, mais il me semble que cela relève plus de l'expérience littéraire, rédactionnelle, de l'auteur que de l'inspiration, même si tout au plus, cette dernière apporte sa petite touche.
Un auteur écrivant sur son projet en cours y réfléchit en permanence, éveillé et dans son sommeil, consciemment ou inconsciemment. C'est alors là que l'inspiration, si elle se manifeste, apportera l'idée géniale, le message à retenir.

Publié le 10 Septembre 2019

Je suis d'avis avec @Michel CANAL, car doit-on parler d'inspiration lorsqu'il s'agit de constituer un reçit relatant des faits vécus ? En rédigeant par exemple"Mon job de vigile", je n'ai pas ménagé d'éfforts puisqu'il s'agit d'une expérience vécue, et les souvenirs des différentes scènes bouillonnaient déjà dans ma tête, je n'ai donc fait que, les revisualiser comme en face d'une TV, puis les retranscrire sur la feuille...
Voilà pourquoi les évenements sont datés, les lieux et les personnes nommés.

Publié le 09 Septembre 2019

Eh bien, @Crapanne, je suis un auteur (et non un écrivain) sans imagination... ou presque !
Je l'avoue humblement, c'est ainsi. Cependant, j'éprouve le besoin d'écrire, et ce besoin je l'ai toujours plus ou moins eu.
Alors, l'inspiration est-elle nécessaire pour écrire ? Oui et non ! C'est selon le genre.
Pour ce qui me concerne, je relate plutôt des faits vécus, ou bien je me livre à des analyses d'événements. Sans doute aussi la longue pratique professionnelle des bilans, des audits, des synthèses et des analyses pour la hiérarchie.
Mais je suis admiratif envers celles et ceux qui sont capables d'inspiration pour imaginer un roman, un thriller, une saga familiale, un conte...
Merci pour avoir lancé le débat sur l'inspiration volatile, laquelle devrait susciter de nombreux commentaires.
MC

Publié le 09 Septembre 2019