Dorénavant j’ai décidé de rire.
Un grand rire tapageur qui plairait à Vian
Jouant de sa trompette comme d’un olifant,
Un rire presqu’aux abois, hier encore de stupeur,
Vient aujourd’hui claquer en un cri de bonheur.
Un rire doux aussi ainsi qu’un sein de femme,
Caressé par tes mains qu’un désir accompagne
Fragile et soyeux comme le ventre replet
De l’oiseau nouveau-né sous son tendre duvet.
Un rire comme un trille perçu dans la forêt
Un matin malicieux du joli mois de mai
Un instant revêtu de crépuscule sombre
Il renaît aux sentiers où nos pas vagabondent.
Et si survient encore, comme un retour de flamme,
Un long couloir de crainte, un soupir malveillant,
J’ai décidé de rire, même en versant des larmes,
À la vie souveraine, la joie, dorénavant.
Michèle Terpire
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