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Le 17 oct 2022

La littérature pour enfants et adolescents

Jusqu’au XIX ème siècle, il n’y avait pas de littérature jeunesse. Jusque-là, les enfants partageaient avec les adultes une littérature que l’on considérait appropriée à leurs statuts : chevalerie, contes et légendes, épopées, fables récréatives et didactiques, romans historiques et d’aventures. On dirigeait alors les enfants vers une littérature plutôt moralisatrice, poétique et imaginaire. Jules vernes, la comtesse de Ségur, Alphonse Daudet....

C'est à partir du XX ème siècle qu'on écrit spécifiquement pour l'enfant

L’enfant a pris une place croissante dans la Société, on lui a conféré un statut à part entière, des droits. On a écrit pour lui.
Plus tard au XXème les livres de jeunesse s’attaquent aux genres : roman d’amour, science fiction, roman d’aventures.
Le livre illustré et la BD y participent largement

A l’heure du numérique les enfants lisent de moins en moins
Une étude a été menée par l’application française de lecture en ligne, Youboox, auprès de parents. 
68 % d’hommes et 72 % de femmes ont constaté que les enfants d’aujourd’hui lisent moins que ceux d’hier, 40 % de ceux qui ont  participé au sondage déclarent qu’ils achètent en moyenne 3 à 4 livres à leur enfant tous les ans. Par ailleurs, 55 % des parents sont d’avis que les plus jeunes seraient plus susceptibles de lire sur un support numérique.
On voit là le basculement progressif de la lecture papier à la lecture numérique, avalisé par la génération des jeunes parents d'aujourd'hui.

Les parents lecteurs font des enfants qui lisent

Bien sûr, le pourcentage de lecteurs au sein des familles où les parents aiment la lecture est supérieur. Et surtout ceux qui lisent des histoires à leurs enfants le soir en divertissement.

Chez les jeunes aussi, lire est un acte féminin, il séduit plus les filles (87 %) que les garçons (70 %). Parmi les 6 livres déclarés en moyenne « lus » chez les 7/ 19 ans, 4 livres le sont « par choix personnel » et 2 sont au programme scolaire (Source Centre National du livre/ IPSOS 2019)
Le sondage indique que la lecture régresse au fur et à mesure que les enfants grandissent. Si 90 % des 7-11 ans lisent pour se divertir, 74 % des 11-15 ans et 69 % des 15 ans et plus le font pour cette même raison.
Le manque de temps est invoqué comme raison principale. Bien sûr, télé, internet et réseaux sociaux sont dévorateurs de loisirs.

Les livres préférés des jeunes : quelques références. Emergence de la littérature Young Adult.

Si 70 % des enfants de 7 à 15 ans déclarent apprécier la lecture, seulement 4 % des personnes sondées révèlent qu’elles n’apprécient pas cette activité. (Ce déclaratif permet de se valoriser ).
C’est encore Harry Potter qui caracole en tête chez les garçons et les filles toutes tranches d’âges confondues. Harry, l'apprenti sorcier devance les bandes dessinées de Titeuf.  Astérix  est en bonne position sur cette tranche, mais les romans épiques comme « Hunger Games ».  et les romans d'aventures comme la « La Cabane magique » qui permettent de voyager dans l'histoire et dans le temps, remportent un immense succès auprès de cette cible.

La littérature Young Adult cible, comme son nom l'indique un lectorat de jeunes adultes au sens large du terme. De 12 ans à 25 ans, suivant le genre et la collection. Cette littérature crée un lien transitoire entre l'adolescence et le monde des adultes..
Par des mécanismes simples, les enfants se retrouvent dans les héros et les héroïnes. Des personnages de leur âge qui vivent des aventures ambivalentes entre réalités et fictions, et qui se posent des questions sur  la sexualité, l’amour, la drogue ou la maladie, l’école. Cette littérature emprunte à tous les genres mais se focalise principalement sur l' 'heroic fantasy, de la science-fiction, du fantastique et bien d'autres genres. I

Pour les enfants et adolescents, les livres audio sont souvent une étape vers les livres papiers

Les livres audio ne sont pas un pis aller : ils augmentent l’intérêt des enfants pour la lecture (52 %) et pour l’écriture (40 %). Source : rapport du National Literacy Trust 2021.
Les histoires à écouter contribuent à l’apprentissage intellectuel
Cette étude souligne par ailleurs que, grâce aux livres audio, les enfants et les ados ont un accès à la littérature à laquelle ils n'auraient pas fait l'effort d'accéder. Peu importe leurs capacités de lecture et d’écriture, ce contact développe leur vocabulaire, stimule leur imagination et surtout entre-ouvre une porte généreusement à la lecture, la vraie.  

 

 

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C'est vrai que les jeunes de maintenant ne lisent plus et c'est bien dommage mais l'école est là pour leur montrer le bon chemin.
Au collège, je n'ai ni lu des BD et des romans Young Adult, je me souviens d'une profs qui aimait la littérature Française. En quatrième, elle nous a fait lire du Balzac et des extraits de Zola.
L'école reste le moyen de ne pas oublier les vieux auteurs.

Publié le 31 Octobre 2022

il est vrai qu'un lecteur averti aura davantage l' envie de transmettre sa passion à ses petits.
Toutefois, il existe pléthore de genres pour pouvoir trouver son bonheur dès le plus jeune âge.
Le rythme de nos vies ne permet pas toujours de lire et consacrer quelques minutes à son imaginaire le soir fera plaisir aux petits comme aux grands.
Après tout, la télé ne rend-elle pas fou parfois?

Publié le 20 Octobre 2022

On ne peut pas comparer ce que vivent les enfants et les jeunes, aujourd'hui, avec ce que nous avons vécu dans les années 60, 70.
A cette époque, la lecture représentait (avec le jeu) les principales sources d'évasion et de distraction. Le livre était sacré, même chez ceux qui n'en possédaient que deux ou trois.
Je viens d'une famille très peu cultivée, pourtant dans la mienne et ailleurs, il y avait toujours des livres à Noël... et des adultes chargés de nous les lire 250 882 fois (on les rendait marteaux !). Le livre représentait des tas de choses : la connaissance, le reste du monde, l'imaginaire, les fantasmes. Plus il était ardu, plus grand était le mérite de s'y atteler. Un peu comme une ascension en haute montagne : "La condition humaine" à 12 ans : K2 sans assistance . Et il n'avait comme concurrent que le cinoche, on n'y allait pas souvent ; ou la téloche -on ne l'avait pas chez moi-, dont beaucoup de familles ne disposaient pas.
Les livres, il nous en fallait des piles. Au lycée, ça devenait une folie, une obsession. Et comme il n'y avait pas un rond pour les acheter, on allait les chourer. Nous étions le cauchemar des libraires ! Moi surtout, j'avais un sens pour ça. Des palettes, j'en ai chourées, et je les ai TOUS lus et même re-re-lus. Ma liberté contre "L'hégémonie des Rose-Croix" (mon premier larcin, et même pas pour moi, celui-ci ; dans un classeur évidé en son centre... pfffffffff quel boulot !)
De nos jours, le livre a de la concurrence, et puis faut pas que lire donne mal aux gencives, c'est différent, mais ne dit-on pas qu'il faut vivre avec son temps ?

Publié le 19 Octobre 2022

Votre chronique m’a donné envie de remercier Mme. Tomas (morte maintenant) qui nous a donné à ma sœur et moi-même le goût de la lecture. Elle travaillait à la bibliothèque nationale à Paris et était notre voisine de palier. Pour chaque fêtes, anniversaires, Noël, et plus, elle avait pris l’habitude de nous offrir un livre. J’avais droit à un exemplaire de la bibliothèque verte, et ma sœur plus petite un de la bibliothèque rose. Elle l'a fait plusieurs années et jusqu'à sa mort, ( j'avais 15ans.) Je lui en suis tellement reconnaissante !

Publié le 19 Octobre 2022

Merci pour votre article très documenté.
Sans vouloir être hors sujet, j'attache votre article à la question de l'apprentissage de la lecture dans le milieu scolaire.

J'ai été très surpris de voir les livres proposés au collège de mon fils entre la 6è et la 4è. Notamment, on n'y trouve plus l'étude de l'antique Lagarde et Michard, ce qui n'est pas plus mal car par ce changement on peut y voir une modernisation de l'enseignement.
Par contre, au lieu d'étudier les oeuvres des écrivains au travers des siècles, les livres proposés sont pour certains très en-deçà du niveau auquel on peut s'attendre pour faire réfléchir les enfants et les adolescents. Certain sont même écrits en polices de caractères de taille assez importante et n'ont que peu de pages.
Le programme semble beaucoup plus libéral et du coup je crains que de nouvelles inégalités ne viennent s'ajouter à certaines déjà existantes entre les établissements scolaires.
Avant nous avions des livres "sérieux" à étudier en classe, et nous profitions des bibliothèques roses, vertes et autres collections à côté lors de nos temps libres.
Aujourd'hui, cette écart semble parfois effacé, mais j'ai le sentiment que c'est au détriment de la culture des élèves.

Enfin, pour terminer sur une note positive, la plupart des établissements scolaires ont instauré un quart-d'heure voire une demi-heure de lecture libre chaque jour et les enfants et les ados peuvent lire ce qu'ils souhaitent sans contrôle des enseignants. C'est motivant et ce moment semble plébiscité par tous.

Publié le 19 Octobre 2022

Ah ! La semaine de Suzette ! La bibliothèque rose ! Et toutes les nouvelles collections. Très intéressante chronique qui met la littérature pour la jeunesse à l’honneur. Comme partout, on y trouve du bon et du médiocre, mais l’important c’est que les enfants ouvrent les livres. Leur goût s’affinera peu à peu. Une remarque en passant : n’oublions pas l’élan impulsé par Louis Hachette avec sa bibliothèque des chemins de fer. Il a tout de même donné sa chance à une Sophie Rostopchine, actuellement au purgatoire des auteurs, mais qui a écrit pour les enfants sans les prendre pour des demeurés analphabètes. Complètement à des années-lumière de certains éditeurs modernes. Merci Bisous Merci

Publié le 18 Octobre 2022