Auteur
Du 30 mar 2020
au 30 mar 2023

Avoir « 20 ans » au Tchad et être poète (version longue)

Texte in extenso de Marius Youssouf, poète au Tchad. Franchise, fraîcheur et goût de l'absolu.

Tchad. Mon pays méconnu, divisé, mais porteur d’espoir.

Tchad. Tapez ces cinq lettres sur un moteur de recherche : on ne vous présentera que l’image d’une société archaïque plongée dans une violence permanente. Or, s’il est vrai que la violence sous toutes ses formes se vit au quotidien, les Tchadiens sont aussi attachés à la vie tout simplement.

Le christianisme et l’islam sont les religions qui y ont pris le dessus. On croirait presque à une division géographique du pays : au Sud, les chrétiens, au Nord, les musulmans. Mais ce n’est là qu’une division superficielle et hautement dangereuse.

Mon pays apparaît comme une juxtaposition de deux peuples totalement étrangers, ce qui n’est pas sans conséquence dans les relations. Le mariage mixte relève de l’exception, et un nom comme Youssouf Marius fait sourire ou sursauter.

Je suis le résultat d’une aventure amoureuse entre un musulman et une chrétienne.

Mais ce n’est pas ce qui justifie mon nom « hybride », comme on l’a qualifié un jour. Nom qui paraît plus bizarre encore quand je me présente comme séminariste, donc probable futur prêtre de l’Église catholique, alors que sur mon acte de naissance, mon prénom Marius ne figure même pas. Je suis Youssouf Abdoulaye.

Alors, voici, je me présente : fils de ma mère, une femme goulaye au courage admirable.

Ma vie entière porte la marque de cette histoire qui pour moi est celle de l’abandon (je n’ai jamais eu le loisir d’appeler « papa » mon père biologique), mais aussi, et surtout, celle du combat d’une femme qui a fait la preuve à sa communauté qu’une femme seule et sans ressource pouvait réussir à élever un fils de la meilleure façon qu’il est. Pour certains, ma survie relevait du miracle ! Au final, c’est le patriarcat qui est remis en cause par mon histoire, et par celle de ma famille plus largement.

Ma passion pour la littérature est née de ma rencontre avec le Centre Emmanuel (aujourd’hui « Puits de Jacob »), bibliothèque à N’Djamena.

En classe de 5e, j’ai compté parmi ceux qu’on a formés pour aider le bibliothécaire. Trois fois par semaine, dans la soirée, je tenais le rôle d’aide-bibliothécaire. Cette proximité avec les livres a forgé mon langage, mes idées, mes goûts. Antigone est une de mes lectures fondatrices qui s’est imposée à moi comme une référence quand on a traité en classe de la question de la loi divine et loi humaine, légitimité et légalité.

La rencontre avec la poésie s’est faite à la faveur d’une rencontre amoureuse… Je trouvais plus facile d’écrire mes sentiments que de les avouer oralement.

J’ai recopié et réadapté la déclaration d’amour d’un auteur malgache pour son Île, trouvée dans notre manuel de Français de Seconde.

En classe de 1re, c’est le tournant avec le concours de la Francophonie « Dis-mois-dix-mots ». J’y participe dans la catégorie poésie. J’obtiens la 3e place au niveau national. Les textes des trois premiers lauréats sont ensuite envoyés à Dakar. Abracadabra ! Je me retrouve deuxième au niveau intercontinental, sur plus de 40 000 candidats venus de 46 pays. Après l’annonce du résultat, je n’ai plus lâché la poésie, qui m’a rapporté quelques autres prix au niveau local. Je me suis un peu essayé en nouvelles, mais rien n’a abouti pour l’instant.

Mon premier recueil, Tristes chants d’un grand frère, parle des souffrances des enfants de mon pays. J’ai ensuite rendu un hommage spécial à ma mère avec Une vie, un défi. Mon dernier recueil en ligne sur mBS et Amazon est Espérance, Terre sahélienne. Et je viens de publier, toujours sur Amazon, Espérance, Terre sahélienne et autres poèmes (un recueil de X poèmes)

Ce que j’exprime dans mes textes, ce sont mes rêves et ma réalité quotidienne. Je veux faire voir au lecteur ce que je vis, ce que les gens autour de moi vivent, et ce que je souhaiterais que les gens vivent.

La mission du poète telle que je la conçois est de mettre en scène les rêves des hommes, sans en dissimuler la nature.

Comment se procure-t-on des livres au Tchad ?

On trouve en tout et pour tout une seule librairie digne de cette appellation dans tout le Tchad. Il s’agit de la Librairie La Source (une structure catholique).

Quant aux bibliothèques, elles sont académiques la plupart du temps. La Bibliothèque Nationale, le centre Puits de Jacob, le Centre Catholique Universitaire, le Centre pour la Formation et le Développement (toutes trois catholiques), l’Institut Français au Tchad, le Centre d’Apprentissage de la Langue Française et quelques centres culturels en province sont les lieux où les jeunes viennent se familiariser avec les livres. La tiédeur des structures dédiées à la littérature peut s’expliquer par le rapport mitigé que les jeunes tchadiens entretiennent avec les livres : on en trouve assez qui se disent amoureux des livres, mais cet amour a beaucoup de limites. En effet, il est difficile de voir un jeune se dévouer à la littérature comme certains se dévouent à la musique, par exemple.

Pour moi, le livre est une invitation au voyage : je n’aurais rien compris de certains problèmes actuels si je n’avais lu tel ou tel ouvrage qui m’a mis sur des pistes. La lecture façonne la vision qu’on a du monde.

Qui sont les lecteurs au Tchad ?

Ceux qui lisent en général, au Tchad, sont ceux qui font des recherches, qu’ils soient enseignants ou étudiants. On cherche les livres inscrits au programme, les ouvrages recommandés dans la bibliographie. Ainsi, au niveau supérieur, il s’agit essentiellement d’ouvrages techniques. L’étudiant en Lettres Modernes s’intéressera peu au dernier ouvrage sur l’histoire du Tchad et ne cherchera à lire le dernier roman de Nimrod que si on le lui donne comme thème de recherche.

« Le Tchadien ne lit que par contrainte ». Comme le remarque Nguinambaye Ndoua Manassé, directeur de la Bibliothèque Nationale. La Librairie La Source enregistre en moyenne 20 clients par jour… pour tout le Tchad, soit plus de quinze millions d’habitants.

Mais nous savons aussi que le Tchad fourmille d’initiatives pour favoriser l’essor du livre

Pour promouvoir la lecture et l’écriture, le Ministère des Affaires Culturelles, du Patrimoine Historique, du Tourisme et de l’Artisanat a institué depuis 2017 « Novembre, Mois du Livre et de la Lecture », à l’issue duquel des auteurs sont primés dans trois grandes catégories : Prix du jeune écrivain, Prix de la plume féminine et Prix du meilleur auteur tchadien.

La Librairie La Source organise la Caravane du Livre dans différentes villes du Tchad.

Mais le plus grand évènement qui réunit une grande foule est le festival Souffle de l’Harmattan, dont le promoteur est Mbernodji Sosthène. Ce dernier anime aussi, sur les ondes de la Radio FM Liberté, l’émission Café Littéraire.

L’Office National des Médias Audio-visuel (ONAMA, la chaîne de télévision nationale) présente une émission dénommée « Les Belles Lettres » pour promouvoir les auteurs tchadiens.

Il y a par moment des concours qui sont organisés, mais il est rare qu’ils soient constants ou réguliers : Les Fils de Toumaï, Mini-Mini Médard, Pablo-Emma sont les noms de concours qui arrivent à l’esprit. 

La Bibliothèque Nationale a pris aussi l’initiative d’envoyer les auteurs rencontrer les élèves, ce qui a pour objectif de les motiver à lire et écrire. On peut aussi évoquer des clubs de lecture qui se créent dans les établissements.

Ainsi, d’un côté il y a le triste constat que le livre n’est pas assez ancré dans la culture tchadienne, et de l’autre on reconnaît les efforts déployés pour inverser la tendance, et ces efforts semblent peu à peu porter du fruit, car on constate une légère hausse du taux de fréquentation à la Bibliothèque Nationale, et le cercle d’auteurs tchadiens s’élargit chaque année. Après tout, tant qu’il y aura quelqu’un pour lire, il y aura toujours quelqu’un pour écrire, et inversement, peu importent les statistiques ou les tendances générales.

Tribulations d’un jeune écrivain tchadien. En tant qu’écrivain en herbe, vous avez des modèles, ou des inspirations

 

L’intitulé de cet article rappelle celui de l’ouvrage autobiographique de Mahamat Hassan Abakar, Tribulation d’un jeune tchadien, publié en 1993.

Comme beaucoup d’autres amateurs de la poésie, je lis beaucoup Victor Hugo, et chaque lecture de ses textes me donne envie d’écrire de nouveaux vers. Il est le seul poète dont j’ai acheté le livre auprès d’un bouquiniste, et ses vers, que je ne comprends pas toujours sans l’aide d’un exégète, me fascinent pourtant. Il ne s’agit pas de grandes réflexions, mais d’une simple expression, d’un vécu, et c’est cet aspect que j’ai épousé dans la rédaction de mes petits textes : la transmission de son vécu. Netonon Noël Ndjekery est l’auteur tchadien qui m’inspire le plus. Ce n’est pas seulement le littéraire, mais l’homme. Cet auteur a ceci de particulier qu’il raconte le Tchad avec facilité dans des récits éclaboussant comme « Au petit bonheur la brousse ». Quant à l’homme, il est ouvert, discute sans problème malgré le peu de temps dont il dispose. Il est parmi ceux qui ont placé le Tchad à un certain niveau dans la littérature, notamment avec les nombreux Prix qu’il remporte presque chaque année.

La littérature tchadienne ne se limite pas au divertissement, elle véhicule des messages forts, et elle est parfois le véhicule des ambitions personnelles de l’auteur.

Pour résumer, on peut dire que la littérature tchadienne est analogue à celle qu’on pratique partout : l’expression d’un ressenti, l’extériorisation d’une pensée, l’exposé de faits, la présentation de situations, la liberté de l’imaginaire, mais elle recèle également une forme de combat pour des idéaux.

Comme on peut le voir, il s’agit de la littérature dans toutes ses diversités, avec une nuance particulière cependant : l’absence du polar et l’apparition très récente de la Bande Dessinée.

Ainsi, on retrouve dans cette littérature des thèmes assez connus dans le paysage littéraire africain : la démocratie ou la dénonciation des régimes autoritaires (Oui, Monsieur le Maire de Laring Bao, Le Prisonnier de Tombalbaye d’Antoine Bangui [1980], République à vendre d’Isaac Tedambe [2003], L’Étudiant de Soweto de Maoundoe Naindouba…), la question du vivre-ensemble et de l’unité (Sang de Kola signé N.N. Ndjekery [2002], Au Tchad sous les étoiles de Joseph Brahim Seid, Al-Istifack ou l’idylle de mes amis par Marie-Christine Koundja [2001]…), des écrits engagés au plan social comme les deux ouvrages de Zenaba Dinguest, Hourrya, un rêve brisé et Contre vents et marées.

Cette présentation n’intègre pas assez les ouvrages de ces cinq dernières années, notamment parce qu’ils ne sont pas étudiés et parce que la dernière mise à jour du Panorama critique de la littérature tchadienne du docteur Ahmed Taboye s’est faite en 2016, soit 13 ans après sa première version, ce qui nous semble raisonnable. Le grand problème est l’accès à ce texte. D’ailleurs, pour avoir une idée plus élargie sur la littérature tchadienne, monsieur Ahmed Taboye reste une référence, car il est aussi l’auteur d’Émergence de la production de la littérature en langue française au Tchad (2018). C’est quasiment le seul littéraire qui écrit sur la littérature au Tchad, je ne sais pas si c’est bien ce qu’on appelle « critique littéraire »…

 

 

Être édité, devenir un écrivain, est-ce un rêve partagé dans la société tchadienne ? Quels sont les rêves envers la littérature et la culture en général ?

 

Pour quoi écrit-on au Tchad ?

Impossible de donner une réponse tranchée. Mais ce qui est sûr, c’est qu’on n’écrit pas pour gagner de l’argent. Cela, on sait que c’est perdu d’avance. Alors, on écrit pour signaler son existence, pour dire des choses qu’on porte, pour porter la voix des autres (l’expression « voix des sans voix est en vogue »), pour partager… Mais on écrit aussi pour avoir de la notoriété, pour se positionner, entrer dans le cercle des auteurs tchadiens, autrefois fermé, mais désormais de plus en plus accessible.

Mais dans tout cela, le plus important est que des messages sont transmis. En classe de Terminale, il y a un thème particulier au programme : la conscience nationale. Dans cette partie, on étudie les auteurs qui ont travaillé pour éveiller les consciences, notamment M. Naindouba avec L’Etudiant de Soweto. Ainsi, la littérature est la voie qu’on emprunte pour dire aux autres qu’on peut faire autrement. On s’identifie facilement aux héros des livres qui traitent de la résistance face à l’injustice, ou même à leurs auteurs quelquefois. Le plus important, en tout cas, c’est qu’un message est transmis.

Notre situation actuelle nous contraint à écrire pour autre chose que le divertissement : les inégalités, les injustices, la corruption et les violences sont telles qu’on passerait pour le plus insensible des êtres si l’on se lançait dans une littérature feel good. Ainsi, les messages qui importent le plus au jeune tchadien que je suis sont celui de l’égalité pour tous, la liberté, la justice. D’ailleurs, tout se résume à cela : la justice. Toutes les situations qui engendrent les violences meurtrières et les inégalités sociales découlent d’une injustice commise par les uns, subie par les autres. Un autre Tchad est possible, et c’est ce qu’il nous convient de proclamer et de revendiquer, la plume à la main, comme seule arme. Il faut dire qu’en face, il y a des gaz lacrymogènes, des chars combats et, en cas de danger imminent, les Rafales de l’Armée française.

Si être édité est un rêve, quelle est la réalité ?

Être écrivain n’est le rêve que d’une poignée d’élèves, notamment des classes littéraires. Il y a principalement deux facteurs qui découragent : les moyens financiers nécessaires pour être édités, et l’audience qui, on le sait d’avance, fera défaut. Tous les Tchadiens sont unanimes à ce propos : personne ne peut vivre de son art. On peut se bercer d’illusions dans d’autres domaines artistiques, mais guère en littérature. Si la culture, en général, peut faire accéder à la notoriété (encore que certains noms ne sont connus que dans un périmètre limité), elle ne donne pas le pain quotidien. Or, dans notre contexte, où l’on survit plus que l’on ne vit, il faut se rendre à l’évidence que la priorité soit donnée à ce qui rapporte de l’argent à la fin du mois ou à la fin de la journée pour les « débrouillards ». Cela dit, être édité tourne quelquefois dans la tête de certains, et en ce moment on peut parler de rêve.

Et le passage du rêve à la réalité est ce qu’il y a de plus essoufflant. La première condition est qu’il faut avoir de l’argent, suffisamment d’argent pour être édité. On compte sur les doigts les maisons d’édition, et on peine à finir une main, comme vous pouvez le constater : Editions Sao, Centre Al-Mouna, CEFOD, Editions Toumaï. Voilà tout ! Et dire que le 3/4 est une structure catholique, orienté sur des thématiques de développement, de justice, de culture, d’histoire. Les Editions Sao furent une référence, mais au fil du temps, cette maison d’édition n’est plus que l’ombre d’elle-même. Son directeur la fait vivre par moment en y publiant ses propres ouvrages. CEFOD produit pour la plupart des livres techniques, des travaux de recherche, des spécialistes. Le Centre Al-Mouna s’intéresse beaucoup plus aux diversités culturelles et à l’histoire, mais avec un peu de flexibilité tout de même. Toumaï se donne pour mission d’être l’éditeur de nouveaux talents, ce qu’il fait d’ailleurs, mais à quel prix !!!

Eh oui ! Il y a un prix, et c’est à l’auteur de le payer. Dès la présentation de vos textes, c’est une grille tarifaire qu’on vous présente. Les auteurs bien connus sont parfois même sollicités, pour ne pas dire « dragués ». Quant aux nouveaux venus, il faut avoir un parrain si l’on veut aller vite, ou, à défaut, les moyens financiers. De toute façon, je n’ai pas encore entendu une seule fois la possibilité chez les éditeurs d’une publication à compte d’éditeur. En 2017, après avoir retouché mille et une fois mes textes, j’ai pensé que c’était le bon moment pour les présenter à un éditeur. Le Centre Al-Mouna a pris mon manuscrit, et je pense qu’il doit traîner quelque part dans leurs archives. Quant à la deuxième maison d’édition : on m’a retourné mes textes avec une grille tarifaire des services, et la carte de visite du directeur, accompagnée d’une formule qui signifie « quand tu auras l’argent, reviens nous trouver », sachant bien que ce n’est pas demain que j’aurais cette somme.

Les rares occasions qu’ont les jeunes talents pour être édités sont les appels à candidatures que lancent certaines structures comme l’Institut Français au Tchad, le Centre d’Apprentissage de la Langue Française, le Centre de Lecture et d’Animation Culturelle, entre autres. Mais ces appels à l’écriture arrivent au même rythme de la Coupe du Monde.

Que devient la poésie, votre poésie dans ce paysage ?

Dans la littérature, jusqu’à présent, c’est mon seul amour, celle avec qui je m’entends le mieux. Alors quand j’ai quelque chose à dire, je me saisis de la poésie. Mais seulement, voilà, ces derniers temps les études philosophiques ont pris le dessus : j’ai dû m’occuper d’un certain Hegel pendant toute une année.

Ceci étant, il y a des jours où j’écris à loisir, et d’autres où c’est le vide total ; l’envie et l’inspiration ne venant pas toujours simultanément. Pour moi, l’écriture n’est pas qu’une parenthèse ou un moment donné d’expression. Elle est le seul outil par lequel quelques oreilles peuvent percevoir ma petite voix, et aussi longtemps que j’aurais quelque chose à dire. Or des choses à dire, ça ne manque jamais dans ce pays qui est le mien : il ne se passe pas un jour sans que quelque ne choque mon esprit. Tenez, l’intégration à la police d’un gamin de 11 ans, l’autre de 17 ans à peine qui est général deux étoiles, l’enlèvement d’une fille de 11 ans par des individus à bord des voitures V8, les tueries gratuites, les répressions sanglantes des manifestations pacifiques, et j’en passe. Toutes ces situations qu’on vit au quotidien au pays de Toumaï appellent des paroles pour les porter, d’où l’impossibilité de se taire. Mais la vie prenant toujours le dessus dans ma perception, l’espérance étant le mot central de toutes mes expressions, je crois que je peux encore chanter la beauté de l’aurore, l’inquiétude quand le soleil jette ses derniers rayons, la joie sur la figure d’un enfant, bref, les simples choses de la vie qui passent inaperçues, mais lui donnent une autre couleur, au milieu du chaos dans lequel nous vivons. Voilà pourquoi je peux vous assurer que vous pourriez bien, un de ces quatre, tomber sur quelque chose que j’aurais griffonné après le passage de la muse.

 

 

Vous avez un livre dans votre tiroir ?

Publier gratuitement votre livre

Vous avez écrit un livre : un roman, un essai, des poèmes… Il traine dans un tiroir.
Publiez-le sans frais, partagez-le, faites le lire et profitez des avis et des commentaires de lecteurs objectifs…

@ Marius et aussi les lecteurs lectrices : j'aime beaucoup le poème sur Madiba, et aussi sur Thomas Sankara, je me souviens de l'espoir qu'il a suscité, j'ai tous les livres et le film qui parlent de lui ! Je ne sais pas trop comment je pourrai les partager (certains sont épuisés; et puis il y a la question des droits d'auteur : à qui demander l'autorisation ?)

Publié le 14 Mars 2024

@Marius Abdoulaye, quelle expérience et quelle voix pour la narrer ! Surtout dans un pays où vivent tant de sans voix . La poésie est donc la voix et la voie, celle qui sauve et renouvelle l'espérance. Je commence à lire, et en prenant le temps de savourer ce qui palpite entre les mots, dans les supposés vides où se niche la mémoire qu'on ne sait plus toujours qu'on l'a... et parfois, c'est un repos, comme le voyageur qui pose son fardeau de vie et de subsistance. A bientôt !

Publié le 13 Mars 2024

Merci à vous@mBS ainsi qu'à@Catarina Viti pour votre bonne idée de donner la parole à ces jeunes auteurs francophones, courageux (qui écrivent parfois au péril de leur vie), qui ont compris que la meilleure des armes pour lutter contre l'inculture, la désinformation, est celle des mots écrits. Pour nous ouvrir les yeux, à nous qui sommes dans notre petit confort, loin d'imaginer comment cette jeunesse se bat pour s'élever, pour sortir de sa condition dans des pays où règne le chaos politique, clanique et insécuritaire. Je loue également ces polyglottes pour leurs gros efforts à maîtriser le français (souvent mal enseigné) qui n'est pas forcément la langue parlée et écrite dans leur pays, même si officiellement, il l'est.

C'est pourquoi je suis très heureuse de votre proposition de prendre le relai, dans quelques mois, afin de mettre sous les projecteurs un autre auteur, en l'occurrence djiboutien, déjà impliqué dans ce beau projet et reconnaissant de pouvoir nous dire sa vie, sa passion pour la littérature dans son pays où les écueils pour accéder au Savoir, à la Connaissance sont pratiquement identiques à ceux de Marius à qui je souhaite une bonne retraite spirituelle.

Et si tous les humains pouvaient se donner la main ! Je souhaite à tous, un bon dimanche.

Bien cordialement. Patricia

Publié le 02 Avril 2023
mBS

Merci à tous pour vos commentaires. Merci pour vos partages sur les réseaux. Merci également à celles et ceux qui ont passé commande du livre de Youssouf Marius sur amazon.
Chaque goutte compte pour aider notre ami à faire entendre sa voix.
Surtout, continuez à manifester votre soutien de toutes les manières possibles, vous avez compris à quel point la situation est complexe dans ce pays.
Marius viendra répondre prochainement (après Pâques) à tous vos commentaires. Pour l'instant, il est en retraite spirituelle et ne peut donc communiquer avec l'extérieur.
Merci à vous, @FANNY DUMOND, et à vous tous.

Publié le 02 Avril 2023

Bonjour Marius ! dire que nous croulons sous les livres et que dans certains pays francophones, comme le vôtre, il est si difficile d'avoir accès aux livres, à la culture de l'esprit ! Ravie de vous avoir écouté et entendu sur l'un de vos poèmes qui ont tous attiré mon attention depuis leur parution sur mBS. Bravo pour ce grand tour d'horizon sur votre pays, vos tribulations, vos motivations et surtout sur cette jeunesse qui tient à dire ses doutes et ses espoirs. Bien cordialement. Fanny

Publié le 31 Mars 2023