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Le 22 Jan 2024

Qu’est-ce qu’écrire ? Une nouvelle tribune sur mBS par Cortex

Qu’est-ce qu’ "écrire" ? Voilà une question qui a généré bien des pages. Pour les uns, c’est un plaisir... Pour d’autres, un combat ; une lutte acharnée contre la langue, contre soi, contre les éléments déchaînés, l’adversité ; champ de bataille bukowskien, roulette russe où les balles seraient des mots. Bref, Cortex nous entraîne dans sa vision. Accrochez-vous !

Qu’est-ce qu’ "écrire" ? te demandes-tu en ouvrant le bal.

Pour t’enfermer et faire des joutes, t’amuser des autres comme de toi-même, quel heureux programme en effet... comme si tu te moquais gentiment de ta manière de faire, de ton incapacité d’aller au-delà de ce miroir qui te renvoie l’image d’un auteur plein d’illusions et de démons, et qui essaie d’oublier ce curieux fardeau en écrivant des histoires qui ne parlent ni des unes ni des autres.

Allons !

Réveil !

 

Va au bout de tes rêves, toi l’auteur qui sans façons se rêve écrivain.

Viens sur le champ de bataille…

Mais je m’égare, je m’emballe, je digresse, déjà tu es sur le champ de cette bataille énorme qui regroupe des armées entières de conquêtes et de gloire, des armées entraînées depuis des années à croiser le fer et qui l’ont toujours fait pour faire semblant… comme de te battre pour des histoires brillantes qui n’en valaient pas la peine, des histoires de bons et de méchants qui n’ont plus leur place sur ce champ !

Allons...

 

Comme si tu passais ta vie à regarder passer les trains

sans jamais réussir à monter dans l’un d’entre eux, comme si de toute ta vie tu regardais passer les mots sans jamais comprendre qu’ils sont faits de marchepieds et de couloirs, de fenêtres et de sièges, de vitesse et de bruit, de matière et de vérité, la vérité du rail qui balance son cri d’égorgé, des mots qui s’étripent et n’ont pas besoin d’une main d’amateur pour les saisir, d’un filou de ton espèce qui les fait briller pour oublier qu’ils sont aussi faits de laideur et d’agonie.

 

Comme de te dire avec cette première passe d’armes que tu serais écrivain si tu ne cherchais pas à briller ou faire briller le reste du monde...

que de te taire est trop demander, mais qu’ouvrir les yeux est le meilleur chemin à suivre. Et si tu te demandes pourquoi tant de détours pour arriver à cette évidence, c’est que le temps presse, et que tu as bien besoin de te faire entrer cette vérité dans le crâne pour être fort le moment venu, et accepter de toi la possibilité, l’hypothèse, la terrible éventualité d’une déverrouillée sans pitié qui te laissera à moitié mort sur le champ de bataille, mais pas encore assez mort pour ne pas trouver le courage, après tant de courage justement, de te relever, et te dire que tu t’es enfin mis à écrire.

Ça peut aussi rapporter gros.

 

Il y a peut-être du talent là-dessous, et des gens qui se reconnaîtront dans tes livres.

Qu’est-ce "écrire" en effet, que de faire la ronde avec le reste du monde.

Et tant pis si la musique crisse sous le regard, les mots ne sont pas des notes de complaisance. Toi l’auteur qui sans façons est un écrivain, tu n’écris pas pour faire la fête mais pour mener la danse.

 

Il y a peut-être du style là-dessous, et des gens qui le reconnaîtront.

Parce que c’est ça que tu veux : que les gens reconnaissent l’écrivain et entrent dans ta ronde. Avec ton style si particulier d’enchainer les mouvements et les effets de manche, ils danseront jusqu’à l’aube. Ce matin si particulier où les âmes fatiguées se séparent, ce matin si désiré où les âmes conquises découvrent un nouveau monde.

 

Cortex

 

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40 CommentairesAjouter un commentaire

Oui, il y a des questions qui méritent peut-être de ne jamais être résolues, sous peine d'altérer leur(s) réponse(s)... gardons cette part de mystère qui fait que le miracle continue, celui d'écrire, et de s'étonner d'écrire :) merci @Denis SOL

Publié le 19 Février 2024

Merci à @Cortex1 pour ce débat, cette réflexion, sur: "pourquoi écrire."

Cela reste pour moi un mystère.

C'est probablement un mélange de confession, délivrance et bien sur de libre court à son imagination. Il y a à l'évidence plusieurs façons d'écrire, par exemple:

Ceux qui livrent leur cœur et pour qui c'est proche d'une confession, d'une méditation, voire même d'une prière. L'effet en est libératoire.

Ceux qui aiment raconter des histoires et forcément être écoutés, être lus. Besoin d'affection ? plaisir narcissique ?

Il est possible que le mélange des deux soit la bonne formule. Il y a bien sur bien d'autres raisons.

Quant au talent, il ne s'apprend évidemment pas, même si la technique peut faire de très grands progrès, comme toute œuvre artistique il y a une part de magie qui fait que cette création, cet écrit solitaire finisse par toucher en grand nombre le cœur des autres.

Ne cherchons pas trop à comprendre pourquoi nous écrivons, ... juste continuons.

Merci à mBs d'exister et de permettre ces partages et ces échanges

Publié le 19 Février 2024

Écriture révélation... merci @marie elda

Publié le 17 Février 2024

Pour moi l'écriture c'est une libération, le plaisir, une passion, ça nous renforce et augmente notre confiance en soi

Publié le 15 Février 2024

Écriture aventure... merci @Armelle Bourbonnais

Publié le 02 Février 2024

Pour moi, l'écriture est une connexion profonde entre l’esprit et la plume.C’est un moyen puissant de se libérer et de s'exprimer. Elle me permet de mettre en mots mes pensées, mes émotions et mes expériences. En mettant mes sentiments sur papier, je peux les comprendre et les gérer de manière plus saine. L'écriture me permet également de mieux me connaître, c’est une sorte de libération et de plaisir et cela renforce ma confiance. Mais quand j’écris mes romans, c’est une écriture intuitive qui est mon mode d'expression, où mes pensées prennent vie sous forme de récits captivants sans que je sache exactement comment. Je me laisse guider par mon intuition, laissant les mots et les scénarios se dérouler naturellement sur la page.

Publié le 01 Février 2024

Merci @Guy Margraff, et @Philippe Mangion pour cette métaphore filée qui fait son lit, ou son linceul (de glace:)

Publié le 31 Janvier 2024

@Cortex1, voilà qui est particulièrement bien dit. Vous avez manifestement le sens de la formule.

Publié le 30 Janvier 2024

Ecrire (un roman) c'est un voyage en bateau dans lequel on emmène ses personnages. On ne les connaît pas vraiment, on les a seulement aperçus qui embarquaient. On les aime tous, on joue avec eux, on est maître de leur destin. On prend le temps de les décortiquer, de sonder le fond de leur âme, au solarium, à la salle à manger. Mais attention, ils nous obsèdent, nous désocialisent, volent notre sommeil. Ils veulent prendre le contrôle.
On a peur, on a hâte d'arriver. On ne sait pas combien de temps durera le voyage, ni même s'il aboutira. Le naufrage est toujours possible, où la banquise qui nous bloquera jusqu'au printemps.
A peine arrivé, sur le quai on ne voit débarquer que leurs visages fatigués. Il a ceux qu'on ne supporte plus et ceux qu'on avait oubliés, enfermés dans un fond de cale, ceux qui n'aurait jamais dû se croiser.
On relit son carnet de bord et on regrette déjà d'avoir utilisé autant de "on" reliant d'aussi lourdes métaphores.
Mais on est fatigué, alors on s'en fout.
C'est qui le commandant, après tout ?
Non, mais ! Glou glou glou...

Publié le 29 Janvier 2024

Merci pour les contributions ci-dessous !
@Rémi Mézières
Le lieu précède l'essence, c'est bien possible, d'où la nécessité, comme vous le dites, d'aller voir ailleurs si j'y suis... échapper au déterminisme dans l'écriture, où montrer son importance, est en effet une voie à suivre.
@Daniel Mauleine
L'écriture de l'indicible, pour peu qu'il soit universel, mérite en effet tout l'effort qu'on lui apporte. D'où son extrême complexité. Car c'est au singulier, sans doute, qu'il se conjugue au pluriel : qu'on atteint le cœur des hommes.
@Guy Margraff
L'écriture, c'est interroger ses pensées et leur faire la fête. Dans votre cas peut-être, s'autoriser un autodafé sous forme d'aphorismes, un autodafé joyeux et spectaculaire, où le rire chasse les démons, où le style fait l'étincelle. Une écriture salvatrice.
@lephilosophe
Chercher l'Autre en soi, cette Présence qui fait que l'écriture n'a jamais été une activité solitaire. En quête de sens, quand celui-ci prend aussi celui de la lecture, du lecteur qui l'entreprend, Présence indissociable de l'acte d'écrire, sujet sans doute d'une tribune à venir.
@JeanPierre LAURIER
Sincérité, générosité, plaisir... tout cela ne s'apprend pas, et quand on a les mots pour le dire, alors l'écriture est une fête (parfois). Trois fois oui!

Publié le 28 Janvier 2024

Pour moi écrire c'est entreprendre une quête de sens, plus précisément le sens d'une présence.

Publié le 28 Janvier 2024

@cortex6 Une réponse aphoristique alors : écrire est pour moi le seul moyen de savoir précisément ce que je pense. Après quoi j'amplifie cette pensée pour en faire quelque chose de littéraire ou au moins d'amusant.

Publié le 27 Janvier 2024

Qu’est-ce qu’écrire ?
Voilà une bien vaste question pour un samedi matin... Bien sûr, elle stimule mon envie de prendre part aux échanges qu’elle suscite mais je sens bien qu’il me faut réfléchir pour apporter ma pierre à l’édifice sans bien entendu trahir mes convictions. C’est d’autant plus intimidant que la tribune inspire et motive déjà nombre de réponses passionnantes. Il faut reconnaître que le sujet semble aussi ambitieux qu’inépuisable… De là sans doute la profusion de jolis textes pleins de lyrisme, de recherche et de réussite.
En effet, l’écriture est une telle aventure pour qui s’y adonne que l’on voudrait la magnifier, en dire des choses extraordinaires, originales, frappantes, fines et sensées… C’est une expérience si particulière que l’on aimerait trouver les mots justes pour la traduire, pour l’écrire justement... Tiens, voilà le serpent qui se mord la queue…
Et, peut-être est-il avant tout salutaire d’effectuer une marche arrière, de revenir à l’origine, de rebrousser chemin jusqu’au latin scribere, « tracer des caractères », qui est lui-même héritier d’un vocable indo-européen qui signifiait « gratter ou inciser ». Pourquoi, me direz-vous, cette précision lexicale objective et froide ?
Mais parce qu’elle fait sens et enrichit notre réflexion. Parce que dans la langue française le même verbe, désigne encore aujourd’hui à la fois une activité manuelle qui nécessite un savoir-faire et une occupation intellectuelle aux visages variés.
Variés car écrire, c’est communiquer, c’est revendiquer, c’est poser une difficulté devant nous, à distance, pour nous donner une chance de la résoudre, même lorsqu’elle prend sa source en nous-mêmes et que, pour y parvenir, il nous faut gratter dans notre histoire. Écrire, c’est aussi chercher à affronter le cours du temps, comme on incise le bois pour marquer les jours. Écrire, c’est bien sûr raconter des histoires…
J’interromps ici cet inventaire à la Prévert car l’on pourrait sans doute, à la manière des décimales de Pi, l’étirer à l’infini tout en améliorant, sans l’épuiser pourtant, son sens et sa précision. D’ailleurs, vous êtes sans doute en train de vous dire :
« Oui, d’accord… Mais pour vous ? Vous refusez l’obstacle, et vous ne répondez pas à la question ! »
Vous avez peut-être raison de le faire. Ne serais-je pas en train de céder ici, pour ne pas affronter l’essentiel, aux facilités que donnent parfois le fait d’écrire comme on bavarde ?
Alors disons simplement qu’écrire, pour moi, ne peut se définir sans prendre en compte l’ensemble de ces acceptions et que ma définition varie et fluctue même au sein du champ littéraire. J’ajoute que lorsque j’essaie tant bien que mal d’enfiler un costume d’écrivain, l’écriture s'apparente avant tout un travail et un effort qui rappellent ceux que m’a demandés l’apprentissage de la graphie. Car si je prends le cas de la fiction, dans la fabrique des histoires, mes mots se plient presque toujours mal à ma volonté de traduire des choses essentielles qui souvent se dérobent à la formulation : sensations, impressions, émotions, sentiments, parfums, lumières ; l’écriture doit saisir en protégeant de l’affaiblissement du langage. Plus que cela encore, elle ambitionne à chaque fois de capturer l’absolue singularité et de l’enfermer dans un canevas de signes propre à la rendre intelligible à tous.
Car écrire, c’est évidemment partager le fruit de nos efforts avec des femmes et des hommes inconnus qui nous font l’honneur de nous accorder leur confiance et de nous suivre dans une conversation univoque sur le monde. Ainsi, celles ou ceux qui ont lu La Folle persévérance de l’ourson d’eau, y auront peut-être décelé une manière d’interroger bien des expériences de ma vie d’homme et d’explorer des possibles par la création d’un monde original où peu à peu mes personnages s’affranchissent de mon joug. Dans un style très différent, Le Chien n’est pas un humain comme les autres, poursuit un objectif plus ludique. Car écrire rime aussi parfois avec rire quand s’agit de s’amuser avec les mots et les situations et de donner le pouvoir à la fantaisie et à l’imagination, dans notre monde plein de sérieux et d’angoisse. Le roman policier dont je vous proposerai bientôt un extrait apportera sans doute encore une réponse différente à notre question liminaire…
Mais assez parlé de moi ! Merci mille fois à Cortex d’avoir ouvert ce fécond espace de dialogue autour d’une interrogation si centrale pour nous tous.
Au plaisir de vous lire encore et toujours et, à nos plumes !

Publié le 27 Janvier 2024

@Cortex6
Les personnages d’un roman, comme ceux de la vraie vie, sont inéluctablement influencés par leurs environnements.
L’apprenti charcutier, le jeune berger et le vendeur de Nike dans le beau magasin des Champs-Élysées ne seront pas des hommes semblables…
Seuls, la culture et les livres pourront les rapprocher.
Ne dit-on pas que les voyages forment la jeunesse…

Publié le 27 Janvier 2024

Un beau matin, dans les chemins, les mots se sont bousculés dans ma tête... Ils s'étaient accumulés durant de nombreuses années, prisonniers, et tout à coup ils se sont révoltés. Moi qui n'est aucune formation littéraire, je bataille encore et toujours pour les mettre dans l'ordre mais je les aime ces mots... Je l'aime ce français... J'aime lire les auteurs anciens... Ecrire me donne le temps de réfléchir, de choisir les plus jolis mots. La poésie, que je privilégie, est remplie d'images, de métaphores. Elle est un vrai tableau dans lequel le lecteur peut interpréter ce qu'il lit. Les phrases mystérieuses laissent libre court à l'imagination... Rien de tel pour décrire un état d'esprit, l'écriture devient un exutoire. La plume ou le pinceau, pour moi, c'est la même chose; couleurs ou mots, chacun son expression. Donner la raison pour laquelle on écrit ? Voici ma réponse: quelqu'un à dit (ou écrit) "les écrits restent". Un texte se partage, chacun le lit quand il en a envie ou quand il peut. On prend son temps, pas besoin de rendez-vous, pas besoin de participer à la réunion ! Lorsqu'on écrit, on est le seul à s'interrompre (j'aime le groupe de un !), on est le maitre à bord...quel plaisir ! Et puis oser, oser le montrer, oser se faire lire, décider que le fruit est mûr... Que d'adrénaline !

Publié le 26 Janvier 2024

Merci pour les contributions ci-dessous !
Ce qu'il ne faut pas faire pour vous faire écrire :) @Marion de Lorme
Belle introspection, ce face à face dans le miroir de cette page @Laura Beslay
@Guy Margraff Après avoir lu vos brillants aphorismes (lire "Venins", en ligne sur mBS), il serait intéressant de connaître votre point de vue sur la question posée par cette tribune... sans pression, bien sûr :)
@Catarina Viti vous rappelez l'enjeu de cette page et le plaisir du partage, c'est un drôle de lieu n'est-ce pas où chacune et chacun peut enfin dire ce qui l(a)e meut sur cette satanée page blanche.
@Gwenn A. Elle L'acte d'écrire est une poétique en soi, absolument.
@stog Un guerrier à fleur de lame...
@Zoé Florent Pas de règles dans l'acte d'écrire, chacun sa guerre ou sa fête, ou les deux c'est encore mieux...
@SALVADOR Ricardo Ne pas se raconter d'histoires : écrire est toute une histoire.
@DEC Cette dimension commune fait le lit des textes extraordinaires quand ils la dépassent, c'est à dire la révèlent (selon mon point de vue qui rejoint le vôtre)
@Miriam270424 C'est en effet le but de cette page, nous faire voyager dans la pensée d'un auteur en train d'écrire.
@Q.D Hope Une libération en effet, un exorcisme ou un soulagement ou une évasion... un affranchissement.
@Rémi Mézières Une démarche intéressante que de placer la géographie d'un lieu comme départ d'une histoire, puis de placer vos pions et les laisser occuper l'espace... une partie d'échecs, l'écriture? sans aucun doute...
@Constantin Malheur' Où l'on retrouve la poétique de Constantin Malheur, la genèse de son écriture : vivre et laisser vivre. Lisez ses textes (quand ils paraissent, selon son bon caprice), le désert qu'il (se) vous promet, c'est le silence de la vie qui passe. Et pendant ce temps, il écrit le chenapan...
@MICHELET FREDERIC À jouer avec la folie et s'empoigner avec la solitude, c'est peut-être le chemin le plus sûr pour écrire à plusieurs voix... je suis bien d'accord.
@Remi Garbe La sincérité jusqu'à l'effeuillage de tout de ce qui nous fait mentir, puis bâtir quelque chose de neuf, oui sans doute, l'écriture est un acte ambitieux et déraisonnable.
@Clarisse Balsamo C'est un monde qui ne déçoit pas, parce qu'il ne donne rien qu'on ne lui prend, un acte volé ? Plutôt un acte donné... car ces émotions ont toujours été vôtres. L'écriture, une révélation. Je cautionne.
@Brigitte Deleruelle L'écriture, c'est l'émancipation. Oui à 200 %
@Cyril Salmonie L'écriture, un acte révolutionnaire. Oui à 1000% !

Publié le 26 Janvier 2024

J'écris, parce que écrire est à peu près la seule manière de s'exprimer sans se faire couper la parole.

Publié le 26 Janvier 2024

Écrire, c'est se parler en silence, rêver les yeux ouverts. Rire, pleurer, se disputer, se réconcilier avec des idées. L'écrit n'est jamais vain ! À défaut d'être lu, il nous donne l'opportunité de lire en nous-mêmes.

Publié le 25 Janvier 2024

Thème battu, rebattu et passablement courbatu, mais renouvelé ici via d'épiques et brillantes métaphores, bravo !

Publié le 25 Janvier 2024

C'est une grande joie de lire les témoignages de nouveaux auteurs, ou d'auteurs qu'on entend peu. Une grande joie de se découvrir mutuellement.
Pour moi, écrire est un partage, un don, pas très différent de prendre soin d'autrui (bêtes et plantes comprises), ou de préparer un excellent repas pour les gens que j'aime.
Grâce à Marius et Sosthène, nos amis tchadiens, j'ai aussi découvert qu'écrire c'était vivre, survivre souvent.
Merci Cortex !

Publié le 25 Janvier 2024

Tous ces univers autour d'un seul geste aux dimensions infinies... Écrire... Chaque fois qu'un témoignage est apporté, c'est une découverte, une révélation, une complicité, chaque fois un art d'écrire, une aventure extraordinaire, un voyage au cœur de la pensée, que l'envie ou la nécessité de créer sublime... Alors oui, continuez à dire votre écriture... c'est dans les coulisses que nous sommes sur cette page, les coulisses d'un concert, cet ensemble philarmonique, polyphonique, où chacune et chacun compose sur une musique si familière que nous connaissons tous, le silence de l'inspiration et son tintamarre, la vie autour qui continue... Merci à celles et ceux qui sont passés et passeront dans ces coulisses, où la buvette un peu plus loin attend de nous réunir pour un verre de l'amitié et de la reconnaissance. Car autrices et auteurs nous sommes tous, pour le pire et le meilleur.
(Buvette sortie de l'imagination d'un auteur qui est comme vous autres, un tantinet raconteur d'histoires :)

Publié le 25 Janvier 2024

Ecrire, c'est donc... Toujours, faire de la poésie !

Merci pour cette tribune !
Gwenn

Publié le 25 Janvier 2024

C’est souvent ça, écrire : se retrouver sur un champ de bataille parce qu’incapable de se taire. Témoigner du présent et, inévitablement, du passé. Synthétiser sa compréhension du monde, cristalliser ses idées (comme a si bien dit Zoé), les défendre en bon rhéteur, et pour cela : devenir un bretteur qui enfile les mots d’une lame acérée. Et puis, passer du bon temps penché sur ses rêveries où un printemps devient un instant.

Publié le 25 Janvier 2024

@SALVADOR Ricardo Malheur, Ricardo ! N'avez-vous pas lu tous les "échanges" houleux à tendance péremptoire postés ici ;-) ? Mais vous avez tellement raison ! Si écrire est sérieux et douloureux pour certains, ce n'est pas une généralité. Aussi chacun devrait plutôt chercher "la dimension commune", très justement évoquée par @DEC. Or, en dehors du processus créatif, qui requiert disponibilité intellectuelle, cristallisation d'idées et extériorisation, je n'en vois pas d'autre.
Bonne journée à tous,
Michèle

Publié le 25 Janvier 2024

Zut de zut, je ne comprends rien à tout ça, je croyais qu'écrire, c'était juste raconter des histoires...

Publié le 25 Janvier 2024
DEC

Écrire s'avère être une entreprise délicate, une quête qui explore avec finesse la dualité entre l'ego et la conscience. Elle se déploie à travers le prisme du particulier, tissant des récits empreints de subjectivité. Toutefois, une ombre persiste dans cette démarche littéraire, celle de négliger, presque invariablement, la dimension commune. Un regrettable constat qui, tel un filigrane obscur, traverse le tissu des ouvrages, laissant derrière lui l'écho d'une lacune inexprimée.

Publié le 25 Janvier 2024

Tout un monde expliqué... en quelques mots J'adore!

Publié le 25 Janvier 2024

Écrire ? C'est tout simplement un exutoire, une liberté, l'expression de notre imaginaire. Nous n'écrivons pas pour plaire, nous écrivons pour vivre et faire vivre nos pensées.

Publié le 24 Janvier 2024

Pour moi, c’est plus simple…
Je crée des personnages qui visitent des lieux où j’ai vécu. Je les laisse libres.
Ils sont généralement dociles, parfois surprenants, jamais décevants.
Mes histoires se construisent comme dans la vie, mais en mieux. C’est génial !
Merci à tous, mes amis…

Publié le 24 Janvier 2024

Se parler à soi-même en espérant parler à d'autres. Polir des mots. Donner naissance, mettre au monde. Souffler dans la poussière pour voir comment elle retombe. Se lire, se dé-lire, se déserter.

Publié le 24 Janvier 2024

Waou, écrire ??? une vraie skizophrénie...
le dico dit skizophrénie : une pathologie psychiatrique chronique complexe qui se traduit schématiquement par une perception perturbée de la réalité, des manifestations productives, comme des idées délirantes ou des hallucinations, et des manifestations passives, comme un isolement social et relationnel...
Seul devant mon MacBook Air, face à la page 127 de mon roman, me voilà en pleine perception perturbée de la réalité... une perturbation voulue, souhaitée, dérangeante, issue parfois de mes souvenirs, de mon intellect de mes fantasmes...
Idées délirantes ou hallucinations ??? oui encore oui, il n'y a pas besoin d'être Mary Shelley pour avoir envie, avoir besoin de déformer la réalité, de génerer des monstres qui nous hantent et nous dépassent... même des petits.. ce sont parfois les plus féroces!
Quant à l'isolement le voilà forcément nécessaire. Oeuvrer nuit et jour sur la trame, la page blanche, se laisser emporter par des histoires, des récits qui nous animent et nous font nous même trembler... Oui, je suis un skyzophrène...
et je ne parle pas aujourd'hui de l'écriture de textes de théâtre, dont je vis, là, il faut être un véritable autiste...

Publié le 24 Janvier 2024

Écrire s’apparente à démolir la maison de sa vie, de son expérience, de ses croyances, et avec les briques construire une autre maison : celle du roman. Détruire les certitudes qui aveuglent et montrer le monde tel qu’il est: une énigme, un paradoxe, bien au-delà de la morale. Aller jusqu’au fond de tous les leurres, des fausses croyances, des légendes, des idéologies dont on aime se bercer, se convaincre, dont nous nourrissons nos mensonges. Les enlever une à une comme des pelures d’oignons: à la fin, il ne reste rien, mais avec ce rien, à travers ses personnages et ses situations, l’écrivain discute avec nous de ce qui nous parle.

Publié le 24 Janvier 2024

@Cortex6
Écrire ? C'est dire le monde, dire "son" monde, trouver son style, malaxer la pâte des mots et parfois se battre avec (contre) eux. C'est un plaisir (souvent), une frustration (souvent), une fulgurance (parfois), une quête (toujours), un jeu essentiel (absolument).
Écrire, ce n'est pas utiliser la béquille de l'Intelligence Artificielle comme certains, certaines, le font déjà. (Pauvres d'eux ! Pauvres lecteurs !) Où serait le plaisir, le goût d'écrire, alors ?
Petit essai de définition très (trop) rapide et forcément informe.

Publié le 24 Janvier 2024

@ Cortex6 Bonjour,
Écrire est un merveilleux rendez-vous avec moi-même, dans une totale liberté car personne ne peut me dire ce qu’il faut faire ou ne pas faire dire ou ne pas dire. Ça donne à cet instant une puissance incroyable et un véritable bonheur. Toute ma vie de créative dans la publicité j’ai dû composer avec les autres faire et refaire selon les goûts et les envies des autres. Aujourd’hui je fais ce que je veux quand je le veux et le plus merveilleux c’est quand un lecteur rencontre mes écrits me dit ce qu’il en pense cet échange est tellement précieux ! Après une grande euphorie suite au succès de certains de mes écrits j’ai cru qu’un éditeur viendrait à ma rencontre et j’ai eu un grand coup de spleen quand j’ai compris que ça n’arrivera jamais. Aujourd’hui je n’y crois plus mais je me sens très bien quand j’écris. Donner vie à des personnages, leur créer des univers et des aventures, c’est une merveilleuse thérapie.

Publié le 24 Janvier 2024

Voilà une question que tout le monde se pose. Qu'est-ce qu'écrire?

Pour ma part, écrire, c'est ne pas oublier. Écrire, c'est se rebeller pas contre, mais pour quelque chose qui nous donne envie. Écrire, c'est dire ce que nous pensons et imaginons. Écrire est bien un verbe bien vaste.

Que voulons-nous écrire? Tout ce qui se passe dans notre tête. Cela peut être plein de choses, seul ceux qui écrivent peuvent le savoir.

Bonne tribune plaisante à lire.

Publié le 24 Janvier 2024

@Constantin Malheur'
@Clarisse Balsamo
@Zoé Florent
@Catarina Viti
@Les autres membres de mBS

Merci pour vos contributions.
Je n'interviens pas sur cette page, je l'ai déjà fait et c'était une erreur. Nous partions dans tous les sens (moi le premier).
Concentrons-nous plutôt sur cette question qui nous interroge tous : "Qu'est-ce qu'écrire ?"
J'imagine qu'il y a autant de réponses que de formes d'écritures.
J'ai fait mon taf (lire la tribune ci-dessus), à votre tour !

Avantage : De partager votre point de vue sur cette question conduira de nombreux lecteurs à s'intéresser à votre travail, intrigués qu'ils seront de découvrir l'auteur derrière le témoin. Depuis que mon article est publié dans cette formidable librairie virtuelle et gratuite que représente mBS, on s'arrache mes textes :)
Il faut dire, et ce n'est pas négligeable de le préciser, que je donne à lire à mon lecteur du 1000 fois relu. Autrement dit, je ne prends pas le lecteur pour un débutant et je lui file ma meilleure came.
Ce qui, d'ailleurs, pourrait être le sujet d'une autre tribune : "Que signifie respecter son lecteur?" c'est une autre question qui attendra son heure pour être posée. Pour l'instant, celle qui nous préoccupe, qui vous préoccupe (j'ai fait ma part), c'est celle-ci : "Qu'est-ce qu'écrire?"
Et c'est la seule question qui mérite d'être posée sur cette page ! À vous l'antenne.

Publié le 24 Janvier 2024

Bonjour Cortex774, merci de rappeler qu'il y a plusieurs motivations dans l'écriture. N'est-ce pas le projet mBS que de faire se rencontrer tout type d'auteurs ? Ce que j'apprécie dans votre tribune, c'est qu'elle nous permet de découvrir un univers d'écrivain moins prisé de nos jours, où l'on préfère de loin le velours au cuir des armures. Vous nous rappelez que l'écriture peut être AUSSI une recherche de dépassement de soi, et que l'auteur hardi et dur à cuire continue d'exister malgré les appels à la facilité de notre époque.
Alors, Cortex, "debout au milieu des ruines", heureux ?

Publié le 24 Janvier 2024

Merci pour cette belle tribune, @Cortex4 !

Mais écrire, cela peut désormais être une "collaboration" avec l'IA... A méditer ? A fuir ? En tout cas, les pratiques semblent partagées et la "bataille" ou la "ronde" entraînée par la machine.. https://www.francetvinfo.fr/culture/livres/prix-litteraires/rie-kudan-la-laureate-du-plus-prestigieux-prix-litteraire-japonais-reconnait-que-chatgpt-a-ecrit-une-partie-de-son-roman_6311241.html

Publié le 23 Janvier 2024

La ronde… le ring :)

Publié le 23 Janvier 2024

"Ecrire", dites-vous, c'est "faire ronde avec le reste du monde".
Et, ajoutez-vous : "Parce que c’est ça que tu veux : que les gens reconnaissent l’écrivain et entrent dans ta ronde."

Oui, cette ronde, cette énergie des mots qui "sont faits de marchepieds et de couloirs, de fenêtres et de sièges, de vitesse et de bruit, de matière et de vérité, la vérité du rail qui balance son cri d’égorgé, des mots qui s’étripent et n’ont pas besoin d’une main d’amateur pour les saisir, d’un filou de ton espèce qui les fait briller pour oublier qu’ils sont aussi faits de laideur et d’agonie" est bien caractéristique de vos textes.

De sorte que je crois que cette tribune que vous nous offrez est un peu comme l'art poétique de Cortex qui s'admoneste, s'encourage, mobilise ses forces avant de se jeter à nouveau dans la bataille, quitte à y prendre une sacrée dérouillée.

En somme, il y a un peu de Rocky Balboa dans votre figure de l'écrivain :-)

Publié le 23 Janvier 2024