1. Nous avons voulu monBestSeller comme un espace de liberté et d'éclectisme pour tous. D’ou une hétérogénéité de niveaux, de discours, de travail, de passion et de sérieux... Notre mot d'ordre : "mener le marketing du chaos". Cela signifie, "Laisser tous ceux qui écrivent et tous ceux qui lisent venir à nous; Leur donner la possibilité de se confronter" Et voir comment cette chimie donne forme à un flux d'énergie, et finalement à une communauté qui a du sens.
2. Le sujet de la manipulation est évoqué : taux d’ouverture de livres abusifs, commentaires laudateurs. Il n'y a pas de guerre sans victime. Et bien sûr les effets de manipulation que vous mentionnez existent. S’offraient alors deux stratégies. Une stratégie offensive, la guérilla contre les tricheurs, ou une stratégie défensive : faire un bon usage des outils techniques pour limiter les abus. Nous avons adopté la seconde plus conforme à notre esprit : un vote possible par membre et une lecture par membre par jour, suppression massive des adresses mails sur le site venant de la même adresse IP, dialogues privés avec certains auteurs abusifs.
3. Des classements, pourquoi des classements ? Pour une raison simple : nous sommes dans une société de l'hyper-choix, et avec Internet, on passe à une dimension sidérale. C'est pourquoi nous avons mis en place multiples grilles d'entrées de Wall of books qui ne privilégient pas toujours les mêmes, et qui donne aux nouveaux venus une visibilité excellente. Une chance pour tous.
Il faut guider les lecteurs et les auteurs , c’est indispensable. Le Prix Concours en est aussi une illustration.
4. Sélection concours polar. Oui le choix est débattable, et plaider cette cause sur la mauvaise foi nous ferait perdre la face. La nouvelle est un peu "hors brief" . Ce point, nous l'avons évoqué en interne. La conviction des jurés d'avoir trouvé un style d'écriture nouveau et troublant nous a rallié à leur cause. Plus de vigilance pour le prochain. Promis.
5. Les commentaires. N'oublions pas que nos lecteurs et auteurs ne sont pas des critiques littéraires. Si l’on décide que les juges sont les lecteurs et les lecteurs « seuls », soyons indulgents. Leur vocation, c’est d’aimer ou de ne pas aimer. Un vrai commentaire simple, c'est déjà une jolie récompense.
Pas assez de commentaires. Oui, ce n'est pas propre à monBestSeller. Un commentaire intelligent est préférable à dix commentaires insignifiants. Quand à leur rareté, c'est la vie : « on peut amener un âne à la fontaine, on ne peut pas le forcer à boire », même monBestSeller. Toutes vos idées pour stimuler le commentaire sont bienvenues.
6. Dédicaces, Lectures, Rencontres. La vraie question ici est de recruter et rencontrer des lecteurs de qualité.
C’est aussi à vous, auteurs de drainer sur monBestSeller des lecteurs, de les faire lire, et de faire connaître le site autour de vous. Si chaque auteur recrute 25 lecteurs, c’est une victoire.
Nous avons proposé le principe de « clubs de lecteurs » qui se doit d’être défini plus précisément dans le temps et dans l’espace. Chaque lecteur membre du club s’engage à lire un livre par semaine. Et nous pouvons publier les critiques les meilleures toutes les semaines sous forme de recommandation. Un bon début.
L’idée de rencontres physiques destinées à promouvoir la lecture est excellente. On peut à cet effet organiser une table ronde à une périodicité donnée pour les Parisiens (tous les trimestres par exemple) afin de débattre des questions de lectorat mais aussi de thèmes plus variés autour du site ou de préoccupations..
Nous prendrons contact en privé pour inviter les parties prenantes ( de ce débat dans la Tribune) au Prix Concours du Livre Inedit’é qui aura lieu le 5 Novembre. A suivre.
Christophe Lucius, cofondateur de monBestSeller
Vous avez écrit un livre : un roman, un essai, des poèmes… Il traine dans un tiroir.
Publiez-le sans frais, partagez-le, faites le lire et profitez des avis et des commentaires de lecteurs objectifs…
Je dirais comme un intervenant avant moi (bonjour philshycat). Ce site favorise la prise de risque et la création par une absence de censure. Et çà c'est tout à fait déterminant et intéressant. Bravo MBS.
Merci Christophe pour votre article. Moi aussi je pense qu'il convient de trouver une place différente pour les lecteurs. Pour les auteurs peut être revoir la façon de les classer par exemple en mixant le nbr de clics et le nombre de livres en bibliothèque.
Ayant suivi et soutenu Monbestseller depuis le début, ayant rencontré certains de ses collaborateurs et eu le plaisir d'échanger avec eux, le bilan ne peut être que positif à l'issue de ces deux années d'existence. Mon bestseller a survécu malgré sa gratuité coopérative, il a su s'adapter pour éviter les écueils et les tricheurs (l'édition papier n'y échappe pas non plus) et améliorer constamment les services offerts aux lecteurs et aux auteurs.
Aujourd'hui, Monbestseller est devenu, au vu de la concurrence, le meilleur site dans le domaine qu'il a choisi. C'est un tremplin unique en son genre pour diffuser ses écrits ou découvrir de nouveaux talents. En tant qu'auteur, il m'a aidé à me confronter au lectorat, me faire connaître, à garder le moral, à diffuser mes écrits sur d'autres plateformes et auprès des bloggeurs et indirectement m'a mis en contact avec des éditeurs, que peut-on espérer de plus? Maintenant, place au futur car il convient de se réinventer sans cesse pour survivre et croître. On n'avance pas en restant immobile. Que nous réserve-t-il? Si je pouvais exprimer un souhait, ou deux, ou trois suivant le nombre de fées présentes, ce serait:
1. Une ouverture possible vers l'édition à compte d'éditeur ou auto-édition, papier et numérique. C'est à dire des partenariats avec des acteurs sérieux dans le domaine, je ne vais pas citer de noms. C'est après tout le but formulé de ses fondateurs, constituer et encourager un vivier de nouveaux talents pour révolutionner une culture littéraire, comment dirais-je: moribonde ?
2. Une visibilité accrue de ses lecteurs, la possibilité de leur donner la parole, de leur offrir un tremplin d'expression. Une page perso où ils pourraient s'exprimer. Eventuellement, offrir une plateforme d'échange entre auteurs et lecteurs pour échanger des avis ou des services (re-lecture, illustrations, critiques de premiers jets, etc.) J'aimerais bien pouvoir proposer cela à des lecteurs volontaires, ça m'aiderait sans doute. On pourrait même inviter les illustrateurs à se faire connaître en illustrant les écrits, couvertures et autres.
3. Un design repensé pour être user-friendly aux lecteurs et leur permettre de s'orienter plus facilement. Des rubriques par catégorie par exemple, le top 10 des romances, des témoignages, des polars, de la SFF, etc. Des couvertures plus communicantes. (je sais, ça coûte des sous), un design plus adapté à la lecture.
4. Une interface de stats plus détaillée pour les auteurs afin de suivre l'évolution en fonction des actions entreprises. Lecteurs uniques, pages lues, bien sûr, mais aussi des stats journalières ou hebdomadaires pour mesurer l'impact de telle ou telle action. Pour les lecteurs, des infos qui les orientent (popularité, étoiles, commentaires)
J'ai le droit à encore un voeu ?
5. Que Monbesteller continue à nous surprendre et nous étonner longtemps encore.
PS: Pour les réunions, il y a la fonction Hangouts sur Google. Cela permet de tenir des séminaires vidéo où les gens peuvent participer de partout dans le monde, poser des questions, échanger, etc.
Christophe, à la lumière des explications que vous donnez sur le comptage des lectures, et en accord avec l'idée que vous évoquez du bon usage des outils techniques pour éviter les abus, je me permets de vous suggérer de compter, en plus des lectures, les lecteurs uniques, correspondant au nombre d'adresses IP différentes ayant téléchargé un livre, et d'établir un classement supplémentaire en fonction de ce nouveau comptage.
De plus, cela amènerait une réelle valeur ajoutée au site.
Par ailleurs, je suis naturellement à votre disposition pour participer aux tables rondes que vous proposez.
Puisqu'on parle de facons differentes de faire la promotion des ecrits, j'ai appris par hasard l'existence d'une sorte de "Star academie" de la litterature qui se nomme "Balzac academie". En gros, 40 auteurs ont ete choisi(e)s pour passer quelques semaines dans la residence Balzac afin d'y ecrire un roman collaboratif. Et chaque semaine, 5 participants sont recales et doivent partir. Les autres continuent d'etre filme(e)s. Il y a semble t-il des epreuves, en plus du roman auquel chacun participe. Bon, personnellement je ne vois pas trop l'interet de cette experience, mais ca pourrait interesser d'autre personnes.
Vous pouvez suivre cette experience sur Youtube (puisque bien sur il n'y a pas de retransmission sur tf1 ou M6.)
J'ai aussi deja dit un mot de cet evenement annuel, le NaNoWriMo, qui debute le 1 Novembre et se termine le 31. C'est aussi assez etrange pusiqu'il n'y a aucune regle, rien a gagner, rien a perdre, mais il s'agit d'ecrire un roman (ou une partie d'un roman) d'au moins 50000 mots entre le 1 et le 30 Novembre. Je suppose que ca pousse a ecrire vite, mal, mais a poser les bases d'un roman quand on n'est pas forcement assez motive ou discipline pour ecrire regulierement.
Mais c'est un evenement participatif et rien n'empeche (d'ailleurs c'est meme recommande) de se regrouper pour ecrire chaque fois que c'est possible.
Bonsoir Christophe Lucius,
Un espace de liberté et d'éclectisme, je pense que c’est plutôt réussi pour MBS. Cette définition lui correspond en tout cas bien.
Un vote possible par membre et une lecture par membre par jour, je ne savais pas cela. Je suppose que les auteurs sont également concernés ? Ainsi, si je passe chaque jour voir si j’ai un commentaire de lecteur, je rajoute une lecture à mon livre ? Et donc, quand quelqu’un lit un livre, si cela lui prend plusieurs jours ou plusieurs semaines et qu’il y passe par exemple 15 jours où il va chaque jour cliquer sur le livre pour poursuivre sa lecture, cela ajoutera 15 lectures au total. Si c’est bien comme ça que ça marche, alors j’ai eu bien moins de lecteurs potentiels que ce que je croyais en me fiant au total de lectures. Ceci dit, le total de lectures correspond quand même à des lectures, puisqu’un lecteur intéressé revient, et quelqu’un qui lira un livre complet mettra forcément plus d’une soirée à le faire, surtout si le livre est long. Si l’on exclut le fait qu’un auteur s’ajoute lui-même des lectures, le système n’est pas du tout gênant. En fait, je ne suis pas sûr d’avoir bien saisi. Pour qu’une lecture soit comptabilisée, il faut cliquer sur le livre et l’ouvrir, ou le simple fait de passer sur la page suffit-il ?
Le classement est effectivement un bon moyen de visualiser ce qui plait de ce qui plait moins. Or outils de promotion qui placent d’office les livres de manière visible et gonflent, si j’ai bien compris le fonctionnement, les audiences de manière artificielle. Ceci dit, c’est de bonne guerre, et tout dépend de ce que l’on cherche à faire. Proposer quelque chose à lire sans plus d’ambition que d’être lu et d’avoir des retours (comme moi :p), ou faire de la promotion pour être visible (pour des auteurs déjà édités qui cherchent à se faire de la pub par exemple).
En lisant les différents sujets qui parlaient des commentaires des lecteurs, et leur rareté comparée au nombre de lectures, je devrais être heureux d’en avoir eu quelques-uns. C’est vrai qu’un commentaire fait toujours plaisir, même s’il comporte des points négatifs. Cela démontre au moins un intérêt de la part du lecteur, et une critique, positive ou négative, est toujours précieuse pour celui qui écrit.
Philippe Mangion a écrit : la qualité générale du site poussera les lecteurs à s'y intéresser et participer. S'ils ont la seule impression d'un outil d'auto-promotions viralisé, ils ne feront que passer. Je suis entièrement d’accord avec cela. Il est vrai que des livres creux et bourrés de fautes lasseront vite des lecteurs potentiels, alors que des livres travaillés et avec de vrais lecteurs et de vrais commentaires de lecteurs (qu’il s’agisse de lecteurs amis ou non, lambda ou auteurs eux-mêmes, peu importe, tant que c’est un avis honnête !) ne feront que mettre le site en valeur et amener plus de monde. Tribune très intéressante en tout cas Philippe Mangion, et richement reprise par pas mal de monde.
Merci à MBS pour cet outil que j’ai découvert par hasard au détour d’internet en cherchant un outil qui me permettrait de mettre mon manuscrit gratuitement à la lecture, tout en offrant la possibilité d’avoir des retours et une idée du ressenti de ceux qui passent lire. J’ai également pu faire un bon nombre de lectures intéressantes ici et apprendre des choses sur le monde littéraire et celui de l’édition. Des sujets et des tribunes comme celle-ci sont des éléments que j’apprécie particulièrement, tout comme les échanges possibles entre auteurs (débutants comme moi, et nettement plus confirmés pour d’autres).
Bonnes lectures et bonne écriture à tous.
Merci Christophe pour cette contribution très argumentée et pertinente. J'ai conscience qu'il est difficile de trouver le bon équilibre, les bons procédés pour maintenir le cap et tenir les troupes d'un site qui, comme le vôtre, est très ouvert et laisse une grande liberté.
C'est pourquoi ma tribune s'adressait uniquement aux auteurs. Je crois aux vertus de l'exemplarité et si les auteurs s'imposent des commentaires qui ont du sens et sont vraiment en rapport avec les sujets traités ou les livres publiés, la qualité générale du site poussera les lecteurs à s'y intéresser et participer. S'ils ont la seule impression d'un outil d'auto-promotions viralisé, il ne feront que passer.
Le probleme pour les rencontres physiques est souvent que les salons sont localises par definitions. Et comme sur 1000 auteurs, on peut avoir 200 localisations tres eloignees les unes des autres ce qui peut supposer de tres nombreuses rencontres (qui vont couter tres cher aux participants), ou bien 1 ou 2 salons qui se feront plus que probablement a Paris, et encore une fois ca risque d'exclure beaucoup d'auteurs qui hesiteront a payer le deplacement pour finalement ne rien vendre ou ne rien retirer des salons.
Et puis pour etre honnete, si l'auto-edition numerique a une seule difference de taille avec l'edition physique, c'est bien celle d'etre "delocalisable" et en grande partie "virtuelle". On ne compte plus les auteurs autoedites qui touchent leur public presque exclusivement au travers de rencontres sur le net, video, videoconferences, chaine youtube etc...(et puis bien sur, le succes venant font quelques seances de dedicaces quand leurs finances le permettent). J'essaye de m'y mettre parce que je crois vraiment que c'est une des meilleures facons de se faire connaitre. Le siecle est un siecle de parole et d'images. C'est de ce cote la qu'il faut concentrer les efforts a mon avis.