« Tourner sept fois sa plume dans sa main avant d’écrire », je me répète cela depuis un an, et chaque fois que la section « Erotique » de monBestSeller me hérisse le poil.
Les raisons sont les suivantes :
- Par curiosité, la couleur rose suffisant à se voir propulsé dans les hauteurs du classement sans que ce soit le seul résultat d’un mérite littéraire.
- Parce que certains auteurs du genre ont eu la gentillesse de me lire et de me commenter.
- Par souci d’ouverture d’esprit afin de découvrir des genres littéraires différents.
- Parce que j’ai eu l’occasion de découvrir, dans cette même section, des plumes au service de beaux récits érotiques que j’ai appréciés.
- Pour mes premiers pas sur ce site qui ne furent pas étrangers au genre susnommé.
Ironie du sort, c’est effectivement dans ce genre que j’ai édité mon premier livre sur MBS. Dubitative au moment du choix, je l’ai mis dans la catégorie érotique afin d’avertir le lecteur des quelques scènes d’amour y figurant. Voici le commentaire que j’ai ajouté à cette mise en ligne en juin 2015 :
« Petite précision concernant le choix de la catégorie "Erotique". Quand plus rien ne compte est une romance assortie de scènes et récits érotiques. Vous trouverez la première p.66. Cela me semble important de préciser qu'il ne s'agit pas de l'axe central du roman et qu'elles peuvent décevoir les amateurs de récits très torrides… Bonne lecture à tous. »
J’ai rapidement constaté que je grimpais dans le classement. Quelle agréable surprise de voir cette progression à laquelle je ne m’attendais pas ! Naïvement, je me berçais d’illusions en imaginant que cela tenait au sujet de mon roman !
Puis, j’ai reçu un premier commentaire qui m’a fait flirter avec le Nirvana :
« C’est un livre très féminin, qui met en relief, les complicités, les tristesses, les appétits, les rêves dans une perspective à la fois floutée, mais sensible. L’érotisme y est naturel, presque évident. Il envahit naturellement l’écran sans obsession. »
Un autre a suivi qui m’a tant comblée que je n’ai pas relevé un détail « Ce n’est pas de l’érotisme » :
« Bonjour, une œuvre très intimiste, surprenante et agréable à la fois. Alors, certes, ce n'est pas de l'érotisme, mais cela reste très joli et plaisant à lire. »
Puis, un auteur de la catégorie érotique, pour qui le tutoiement est de mise, m’a écrit un commentaire acerbe qui m’a instantanément ramenée sur terre :
« En ne tenant pas compte de la mise en page qui est sans doute due au fait que tu es novice en la matière, je suis au regret de le dire, mais je n'ai pas apprécié cette forme d'écriture, se perdant dans des descriptions interminables, excessivement lente, manquant du rythme nécessaire à ce que l'intérêt du lecteur s'y accroche. Le fond y est, le potentiel aussi, toutefois, c'est à retravailler de fond en comble avant d'espérer passer à l'édition, cela pour t'éviter bien des désillusions. 3 étoiles tout de même pour te booster à aller plus loin dans ta création... »
Puis a suivi celui qui me fit reconsidérer mon choix :
« Bonjour Lamish, je peux enfin mettre un commentaire à cette longue romance assez sage, toute en retenue, banale, dont le tort a été de la classer dans le genre "érotique". Rien n'y est exagéré ou choquant, n'ayez aucun complexe. Vous aimez écrire, ça se voit — ou plutôt ça se sent —, continuez ! Seule votre sensibilité féminine et votre vécu pouvaient rendre plaisante cette longue histoire intimiste, peut-être trop car virant parfois à la mièvrerie dans les dialogues .../... une présentation perfectible nuisent à la qualité de l'ensemble. Je suis sensible à votre effort d'écriture, vous avez du talent, il évoluera j'en suis sûr et vous en serez fière. Avec ma complicité d'auteur que vous avez commenté et noté. »
J’ai tenté un dernier commentaire en juillet 2015 afin de justifier ma présence sous la bannière rose :
« J'ai cru bon de rappeler la définition de l'érotisme. Peut-être faudrait-il une déclinaison de cette catégorie d'écrits du rose clair au fuchsia. Je profite donc de ce nouveau commentaire pour rappeler à mes futurs lecteurs que je ne donne pas dans le fuchsia, plutôt dans le rose dragée pour les besoins de l'histoire. »
Finalement, j’ai admis que j’avais dû me tromper de catégorie. J’ai considéré le message et constaté, après quelques lectures, que j’étais loin d’un érotisme aussi affirmé que les auteurs du genre. Il était clair que je n’avais pas ma place parmi eux.
Après avoir rencontré quelques difficultés pour effectuer la manœuvre que je croyais impossible, en août 2015, Quand plus rien ne compte est devenu « Roman/Romance » et j’ai averti mes lecteurs en ces termes :
« Enfin changé de catégorie pour satisfaire aux interrogations de certains lecteurs. Ce que je ne croyais pas possible s'est avéré aisé... La manip était juste sous mon nez ! Cette fois, je dois avertir les amateurs de romance que quelques scènes érotiques pavent "Quand plus rien ne compte" ! Bonne lecture à tous. »
Excusez cette longue entrée en matière qui a pour but de justifier mes réactions souvent épidermiques et jugées trop spontanées, ce que je comprends. J’ai beau travailler sur moi, je suis au regret de ne toujours pas parvenir à pratiquer la langue de bois !
Pour mémoire, voici une brève définition de l’érotisme qui a le mérite de limiter le champ des interprétations, y compris la mienne :
« L'érotisme (du grec ἔρως, érôs : « le désir amoureux ») désigne l'ensemble des phénomènes qui éveillent le désir sexuel, et les diverses représentations, en particulier culturelles et artistiques, qui expriment ou suscitent cette affection des sens. L'érotisme peut aussi désigner, par extension, la nature de la relation qui s'instaure entre des individus à la suite de cette attirance.
L'érotisme, et l'adjectif « érotique », caractérisent tout ce qui, à partir d'une représentation liée à la sexualité, suscite une excitation émotionnelle et sensuelle, indissociablement physique et mentale. En ce sens, l'érotisme se différencie de la sexualité, car il ne renvoie pas à l'acte sexuel lui-même, mais plutôt à tout ce qui provoque le désir sexuel, et à toutes les projections mentales que celui-ci évoque, en particulier les fantasmes. L'érotisme se distingue aussi de l'amour (qui est un sentiment), dans la mesure où l'affection érotique est issue en partie du corps et des pulsions sexuelles, contrairement à certaines formes d'amour qui font abstraction du corps (amour filial, amour platonique, etc.).
L'érotisme vient d'un jugement esthétique, conscient ou non, lié à l'attrait sexuel. En ce sens, il a fourni beaucoup de matière aux représentations artistiques. Dans l'art, l'érotisme est en effet une catégorie ou un genre qualifiant certaines représentations suggestives, de personnes (en particulier le nu, en peinture ou en photographie) ou de scènes (dans la littérature ou le cinéma).
Jouant généralement sur l'imagination, l'implicite ou la suggestion, il s'oppose à des représentations plus crues ou plus explicites de la sexualité, qu'on range dans le domaine de la pornographie. Du point de vue moral, il ne fait donc pas l'objet de condamnations aussi sévères que cette dernière, souvent qualifiée d'obscène ou d'indécente ; mais, comme la morale varie selon la culture et l'époque, certaines représentations jadis jugées obscènes ou sulfureuses sont aujourd'hui conçues comme simplement érotiques, c'est-à-dire suscitant le désir. » (Wikipedia)
J’en viens à l’élément déclencheur de cette tribune qui s’est produit hier. Pardonnez certains mots crus mais, pour étayer le débat, il me faut appeler un chat, un chat.
En lisant l’évaluation, par deux doigts explorant respectivement un vagin et un anus, de la sensibilité de la mince paroi les séparant, mes neurones n’ont plus écouté la voix de la raison. Si quelqu’un voit de l’érotisme dans une telle description, qu’il me le dise, je serais la première surprise. Pour ma part, je ne vois rien d’esthétique, rien de sensuel, rien de glamour. Il s’agit bien là d’une représentation explicite de la sexualité qui est assimilée à de la pornographie. J’ai fait une fixette sur cet extrait qui, au final, n’a été que la goutte d’eau qui a fait déborder le vase mais il fallait que je vous fasse part de mon sentiment.
Depuis quelque temps déjà, le succès de la catégorie érotique attire des auteurs de littérature pornographique. C’est devenu la foire à « nœud-nœud » : comptage de doigts, marées de cyprine, gorges profondes et sexes turgescents ! Alors loin de moi l’idée de juger ces écrits et leurs amateurs. Chacun voit midi à sa porte et je ne peux que m’incliner devant le nombre mais il y a urgence pour la création d’une sous-catégories pornographique. Elle pourrait comporter des X avertisseurs, sans ajouter l’adjectif pour ne pas froisser les auteurs par sa connotation souvent péjorative.
Elle serait souhaitable, me semble-t-il, pour les lecteurs amateurs d’érotisme favorable aux rêveries lascives (dont je suis) ainsi que pour les auteurs de littérature érotique dans le sens littéral du terme.
Elle aurait également le mérite de guider clairement les amateurs du genre et permettrait de recadrer les auteurs qui se tromperaient de catégorie, tout comme je l’ai été. Qu’en pensez-vous ?
Voici quelques commentaires avisés qui me font penser ne pas être seule à ressentir un malaise. Ils concernent un même roman dont le caractère pornographique a fait, me semble-t-il, l’unanimité.
« …, je n'ai pas pour habitude de démolir mes collègues auteurs, c'est pourquoi je ne vous noterai pas. Auteur moi-même dans le même genre, je voudrais vous dire ce qui suit. C'est votre droit d'écrire et de vous auto-publier, comme les 1600 autres qui ont fait cette démarche. Si vous étiez classé dans les 1500 derniers, je ne serais pas intervenu. Récemment publié, vous attirerez des curieux tant que vous figurerez dans les nouveautés. La situation évoluera rapidement passé le premier mois et ce sera justice. Jusque là, votre publication jettera le discrédit sur les auteurs en général, sur les auteurs du genre en particulier, tant par la forme que par le fond. Prenez le temps de lire les conseils d'écriture pour se publier, faites-vous conseiller et corriger. Si votre style parlé dans un certain milieu et vulgaire intéresse un lectorat peu exigeant sur la qualité de l'écriture, friand de cette forme d'érotisme, tant mieux pour vous. Réfléchissez tout de même. Considérez que mon commentaire est une forme de bienveillance à votre égard. »
« Tout à fait d'accord avec vous M…, attiré par le nombre de lectures de cette nouveauté, je me suis fait "piéger" :-). Donc pas de note. Une fois la page ouverte et après avoir lu votre commentaire, j'ai voulu juger par moi-même, je n’ai pas dépassé la page 10… »
« Je suis consternée ! Monsieur…. vous ayant déjà dit ce qu'il y a à en dire, je ne vais pas paraphraser ses propos dont je partage le fond. Je ne sais pas comment vous êtes parvenu dans le haut du classement, mais pour cela, je vous félicite, vous devez avoir beaucoup d’amis. »
« Bonjour I… Je n'ai pas grand chose à ajouter aux précédents commentaires. Le français n'étant pas votre langue maternelle, vous avez un certain mérite d'avoir écrit ces --- pages. Le classement, on le sait, est fonction du nombre de lectures...
Pour ce qui est du genre, je trouverais judicieux d'ajouter une catégorie X lorsque les écrits s'apparentent plus au porno qu'à de l'érotisme. Ce sont vraiment deux sensibilités différentes qui jouent des coudes dans une même arène et le lecteur s'y perd. Votre titre, lui-même, n'est pas du tout évocateur du contenu. Sexe, oui, mais S… et G…, je n’ai pas trouvé. Bien à vous. Lamish »
Cette tribune n’a pas vocation de censure, loin de là. Son but n’est pas de conclure que les écrivains pornographiques sont indésirables. Au nom de la liberté d’expression, il est primordial que tous les auteurs aient accès à cette singulière et si attachante communauté d’auteurs.
Imaginez que dans la catégorie « Roman », il n’y ait pas de sous-catégories, que le lecteur n’ait pas la possibilité de distinguer, au premier coup d’œil, un roman humoristique d’un roman historique, une romance d’un roman psychologique… Cela paraît inconcevable, non ?
Comme je l’ai écrit dans le précédent commentaire, la littérature érotique est distincte de la littérature pornographique. Ce sont deux sensibilités différentes qui jouent dans la même arène rose et le lecteur ne peut que s’y perdre. Créer un genre X ou des sous-genres XXX… me semblerait une option satisfaisante pour tous les protagonistes.
Ouf ! C’est le premier pas qui compte, dit-on. Croyez bien que celui-ci m’a coûté. Je vous remercie de m’avoir lue, attends avec hâte vos retours (HEEEELP !!!) avant de courir aux abris ! :-)
Bien à vous.
Vous avez écrit un livre : un roman, un essai, des poèmes… Il traine dans un tiroir.
Publiez-le sans frais, partagez-le, faites le lire et profitez des avis et des commentaires de lecteurs objectifs…
merci beaucoup pour cette argumentation.j en suis tres ravi
Bonjour, j'ai pris connaissance du contenu de votre site qui me parait intéressant.
Je me permets de vous signaler la sortie de mon recueil de confessions érotiques intitulé "NOS CONFESSIONS EROTIQUES", au cas où vous voudriez y mettre un lien sur votre site..
https://www.amazon.fr/NOS-CONFESSIONS-EROTIQUES-confessions-aventures-ebook/dp/B07GVRNLTC/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1536848459&sr=8-1&keywords=dylan+eros
Vous souhaitant une bonne lecture.
Cordialement.
Je ne sais pas si j'ai vraiment de la légitimité pour intervenir dans ce débat car je ne suis pas un grand amateur du genre, mais je trouve le problème posé intéressant. À la base, je ne suis pas pour les classifications à outrance (on s'y perd et ça peut devenir tellement pointilleux que ça en devient ridicule), mais dissocier au moins érotisme et pornographie me paraît une bonne idée. J'aime le premier, au point d'intégrer parfois quelques passages sensuels dans mes propres écrits. L'érotisme fait partie de la vie, il a donc ça place en littérature comme tout le reste ! En revanche, il me semble que détailler sur trois pages des pratiques sexuelles "vues de l'extérieur", sans aucune âme, s'apparente à de la pornographie et n'a aucun intérêt pour moi.
@monbestseller.@lamish. Mamish, rien que ça ! Tu vois bien que tu peux ! Tu peux dire merci. Moi-même avais des doutes, mais maintenant, c'est clair...Toi, au moins, tu ne seras pas condamnée.
@bossy
@lamish monBestSeller nomme 1 er ex-aequo : Lamish et Baudelaire...
@monbestseller@lamish. Pas si mal, lamish ! ( sauf pour la rime ). Baudelaire contre lamish, chacun en jugera. Les Dieux partageront entre bénédiction et malédiction. Monbestseller décidera entre les fleurs du mal et les fleurs du bien. Et nous, pauvres épaves , on s'y conformera.
@monbestseller@lamish@jezzabel. D'un qui s'y connaissait:
Maudit soit à jamais le rêveur inutile
Qui voulut le premier, dans sa stupidité,
S'éprenant d'un problème insoluble et stérile
Aux choses de l'amour mêler l'honnêteté !
On s'ennuie un peu dans ce débat, non ?
@lamish, J'accepte vos excuses, bien sûr, vite fait entre deux obligations qui ont retardé ma réponse. Bon faut que je file...
@lamish@jezzabel; Je retiens de ce débat que jezzabel aime lamish, tant mieux. Que Voltaire est un grand homme, on le savait déjà. Que tout le monde est d'accord pour lire ce que l'on veut et pour chanter Colette Renard. Que le concombre a sa place parmi les petits pois. Que le bon Roi Dagobert a mis sa culotte à l'envers et que ça n'offusque personne.. Et que le rire reste le propre de l'homme. Tout ça, gratuit sur mBS qui demeure notre site favori dans toutes les couleurs, du rose bonbon au violet écarlate: A vous de choisir !
:-)
C'est quoi, cet enculage de mouches ?...
vous méritez bien toutes les éloges...
@jezzabel, Merci de ne pas avoir senti d'agressivité de ma part, de celle qui rend obtu, hermétique et qui fait peur, dans l'expression d'un point de vue argumenté,réfléchi, libre, adulte et sincère ;)
@lamish Avec grand plaisir, bonne journée à vous et bonnes lecture :-)
Bonjour, j'espère n'avoir pas mal compris, mais il me semble que la question posée est "faut-il créer des sous-catégories dans le genre érotique" autrement dit, peut-être catégories soft, hard, à voir.
Pour ma part, je suis pour. Il n'y a effectivement aucune comparaison possible entre un écrit qui ne mentionne aucune ou très peu de scènes "deshabillées" ou explicites, où on veut faire monter la pression sans jamais allumer le volcan (et donc encore moins l'éteindre), et un écrit où on annonce d'emblée la couleur.
Personnellement, je ne donnerai pas ma préférence par pudeur, mais je préférerais que cette différence soit clairement identifiée pour les lecteurs.
Bien à vous
@lamish, @pjoac,Chère Lamish j'ai lu les commentaires avant de poster le mien et je suis un peu étonnée que vous puissiez penser le contraire. N'étant pas "fan" de l'érotisme littéraire, quel que soit son degré de description ou d'évocation, parce que simplement je suis souvent déçue par l'effet provoqué, je m'exprime avec un soupçon de détachement face à la spécificité du genre. Ma modeste contribution pourrais s'intéresser à d'autres catégories. Je dis simplement qu'il n'y a pas l'expression d'un critère infaillible dans ce débat permettant de créer une nouvelle classification visant à sortir la pornographie de la catégorie érotique. Je vous cite :« Dans le cas précis et évoqué dans cette tribune cependant, le désir de trouver un moyen de différencier les récits érotiques de ceux pornographique me semble plébiscité » C'est dire que la pornographie, ( au sens ou nous l'entendons tous sur ce forum et pour ramasser le propos) n'a pas de pouvoir érotique. Mais vous savez bien que c'est faux. Et si ce n'est pas de la censure c'est quoi ? Car il n'est pas utile d'avoir la volonté de censurer, je vous accorde ne pas vouloir le faire, ou d'affirmer ne point vouloir le faire, pour devenir censeur. C'est dire que l'érotisme à ces méthodes, tant dans le choix du verbe, des images, que dans la nécessité ou la forme d'une intrigue. Je trouve cela pour le moins directif, si vous ne voulez pas que j'emploie le mot censure. Et si les auteurs d'un érotisme plus pornographique souhaitent également une distinction de classification, et sortir du genre érotique, je leur opposerai les mêmes arguments.
Il est des œuvres inclassables existantes ou à venir, qui souffriront aussi d'une telle volonté.
Le cinéma a pu d'une certaine façon, régler ce différent qui fait débat depuis des lustres.Ainsi seule la réalité de l'acte sexuel classe un film pornographique. Cela aura évité de voir sombrer le sublime « intimité » de Patrice Chéreau, où l'acte sexuel est largement et précisément présenté, dans un vidéo Club, et de ne point le voir s'exprimer à l'écran.
Le troublant « Max mon amour » aurait au jeu des classifications inauguré la catégorie improbable autant que ridicule « zoophilo-érotico-d'auteur ».
Je dis qu'il y a une forme de danger, et ne suis pas la seule le dire.
Quand à l'intérêt de guider le lecteur je me suis déjà exprimée.
A vous lire, et à vous écrire, à prendre de vos histoires dans leurs particularités.
Je sors du débat.
Bonjour à toutes et à tous. Je découvre après quelques jours d’absence le débat qui enflamme mBS. Presque tout a déjà été dit, je ne vais pas rajouter un avis de plus. Ceux de @didierleuenberger @Marguerite Rothe @sophieLN correspondent à ce que j’aurais pu exprimer. Concernant le texte de @jezzabel je le trouve assez bien écrit, cette seule qualité permettant de le situer à mon sens plus près de l’érotisme que de la pornographie. Toutefois, la succession de scènes ne serait-elle pas plus à même de constituer un recueil de nouvelles ?
J’ai déjà posté quelques textes courts dans la rubrique érotique, plus par défaut que par nécessité. J’ai voulu ainsi signaler aux lecteurs que certains passages explicites seraient susceptibles de heurter les plus chastes, et ce par respect pour le site et non pas par pudibonderie. Je n’ai pas de problème pour appeler un chat un chat, je le fais alors de vive voix et cela n’engage que moi.
Afin de coller au mieux au débat, je me suis lancé et j’ai écrit ma première vraie nouvelle érotique (pas facile …). Pardonnez-moi Jezzabel, je vous ai abondamment plagié et pastiché. Ceci pour reconquérir le cœur de Lamish qui ne me voyant plus s’est tournée vers vous uniquement par désespoir. En avant-première, en voici le titre : « Les aventures de mon gland ». Parution prévue samedi, il faut d’abord que je la fasse lire à ma Maman.
Pour finir, je ne résiste pas à citer Gainsbourg :
« Brûlants sont tous tes orifices
Des trois que les dieux t’ont donnés
Je décide dans le moins lisse
D’achever de m’abandonner »
Jamais sodomie ne fut si joliment évoquée…
Pour éviter d’être traité d’opportuniste, je retirerai cette nouvelle au bout d’une semaine.
Beaucoup de bruit autour de quelques biscuits trempés et d'abricots mûris par quelques mains expertes. Vous ne trouvez pas ? Est-ce bien utile de créer par une couleur une sous-catégorie qui annonce la pornographie ? Je rejoins Madjid dans son propos : Si le personnage d'une nouvelle, tel que son caractère le définit est un fort-niqueur, que va-t-il se passer ? Son auteur devra-t-il demander une couverture bigarrée ? Ou devra-t-il compter le nombre de doigts, de verges, et de poils pubiens pour savoir où se ranger ? Car il s'agit bien d'identifier, arrêtez moi si je me trompe, ce qui pourrait être de la pornographie afin de ne pas tromper le lecteur sur ses choix.
Il me semble que le lecteur ne prend pas plus de risques que l'auteur. Il a tout loisir d'ouvrir et d'abandonner ce qui ne lui convient pas. Et cela ne vaut-il pas pour toutes les catégories. Ainsi le nombre de lectures n'est qu' un indicateur comme un autre qui fait plaisir mais ne résume pas tout . L'intérêt du site ne réside-t-il pas dans sa capacité à diffuser les écrits et à les rendre accessibles ?
J'avoue qu'une sous-classification n'aurait à mon sens que l'intérêt de protéger un très jeune public. … Bon, c'que j'en dit...Et encore que, j'ai eu l'occasion de lire des nouvelles ( pas ici ) comico-érotiques qui se voulant burlesques et innocentes véhiculaient des idées désastreuses sur la drôleries de certaines situations.
Cependant, et je ne veux froisser personne, je sens malgré tout quelques effluves de censure. Bien que chacun s'en défende, n'a-t-on pas du mal à considérer que les lecteurs de pornographie trouve là leur érotisme sans que l'on puisse s'autoriser à sous-classer leur choix.
Ne serait-on pas bien contents de les renvoyer dire Merci Jacquie et Michel, pour qu'ils s'éloignent du médium littéraire ?
Quand à la chanson de Colette Renard, pourvue de la saveur exquise du clandestin et du codage, elle est absolument, résolument et, définitivement pornographique. Qui oserait prétendre en effet qu'elle ne décrit pas des pratiques sexuelles et qu'elle se cantonne à évoquer les pré-pré-préliminaires cérébraux qui conduisent à l'acte ?
Bon voilà, c'est tout. Ma contribution. Bien à vous.
@lamish
Je vous donne raison à 100%. Un site peut difficilement filtrer ses auteurs (selon quels critères ? ce serait la bronca !) ; la subdivision du genre érotique éviterait donc les heurts et les incompréhensions. La subdivision des genres littéraires dans leur ensemble n'est jamais assez fine de mon point de vue, mais dans ce cas précis, sa nécessite s'impose, me semble-t-il !
Chère @lamish, je vais apporter à ce débat passionnant (sans aucune ironie, loin de là !) un avis très pragmatique et donc, tout sauf sexy.
Il n'y a jamais assez de sous-rubriques en littérature. Certes, comme l'a fait remarquer @Madjid Lebane, bien des romans sont à cheval sur plusieurs genres. Il serait crucial que leur auteur puisse les inscrire dans chacun d'eux, ce qui compliquerait peut-être le travail des plateformes de publication, mais simplifierait celui des lecteurs et assurerait que tout un chacun parvienne aux oeuvres qui lui conviennent.
Exemple : comment aurait-il fallu étiqueter Belle du Seigneur, d'Albert Cohen ? Romance ? Drame ? Comédie ? Ce roman flamboyant est tout cela, et bien d'autres choses encore : roman d'amour, roman historique, roman littéraire, roman d'initiation, épopée ; il touche à tout ou presque, y compris un érotisme poétique, mais non moins présent.
Voilà un chef-d'oeuvre qui aurait perdu bien des lecteurs s'il avait fallu le classer dans une ou deux catégories précises, comme nous y oblige l'avènement du numérique.
Car en l'absence de libraires ou de critiques littéraires pour décrire et conseiller en détail telle ou telle oeuvre, en mettre en valeur toutes les nuances (on dirait aujourd'hui : tous les contenus), cliquer sur une rubrique ne peut suffire, et de loin, lorsqu'il s'agit de marier des lecteurs et des romans faits pour s'entendre.
Ce problème concerne toutes les plateformes. Une pétition a récemment été lancée pour inciter Amazon à multiplier les sous-genres. Elle restera probablement lettre morte, et c'est bien dommage. Car le pire n'est pas qu'un roman passe inaperçu de lecteurs qui auraient pourtant apprécié l'une de ses facettes.
Non, le pire est que, comme l'évoque votre article, des rubriques trop généralistes amènent à un roman des lecteurs pour lesquels il n'est pas fait. Un(e) amateur/trice de porno qui s'ennuie devant un érotique d'une délicate poésie. Ou à l'inverse, un(e) amateur/trice d'érotisme raffiné qui s'offusque de tomber sur des scènes trop crues pour son goût. Et ceci, que vous exposez fort bien, est valable pour tous les genres littéraires.
Le résultat ? Des commentaires assassins laissés par des lecteurs frustrés de ne pas avoir obtenu ce qu'ils attendaient. Et des auteurs dont ces lecteurs se détourneront désormais avec le vague sentiment d'avoir été dupés. Tout simplement parce que le système des rubriques était impuissant à les renseigner sur la teneur réelle du roman, ou à les avertir qu'il s'agit d'une oeuvre multifaces.
Cette mésaventure m'est arrivée avec Zone franche, aussi puis-je en témoigner. Comment pourrait-on espérer, lorsque l'on doit (forcément) classer un roman d'amour en "littérature sentimentale", que les amatrices de romans à l'eau de rose adhèreront à un roman qui est tout sauf cela ?... Nous sommes fort nombreux à avoir connu ce genre de problème. Lequel, comme vous avez raison de le souligner, est encore plus criant lorsqu'il s'agit de littérature érotique.
Alors, oui, détailler finement les genres - tous les genres - serait à l'avantage des lecteurs ET des auteurs.
Merci, ma chère Michèle, pour avoir lancé ce débat, et désolée d'avoir débordé par rapport au sujet de départ !
Amitiés
Elen
@Lamish. Bonjour Lamish (je réserve Michèle pour nos échanges fructueux de Michel à Michèle - et inversement - au service de la qualité littéraire contribuant au renom de mBS).
En séjour culturel dans le sud de l'Espagne, je n'ai vu que tardivement ce débat dont je loue votre mérite et votre courage pour l'avoir ouvert, n'ignorant pas la polémique qu'il allait susciter. Rarement article dans la rubrique "Actualités" a généré autant de commentaires. Le nombre d'échanges est évocateur : 26 pour la journée du 28/9 après la publication de votre article, 37 le 29/9 à 9 heures, 46 actuellement lorsque je suis disponible pour ajouter le mien.
Je m'y invite volontiers puisque je fais partie des auteurs de littérature "érotique" pour lesquels le débat s'était posé dès 2015, et parce que j'ai été provoqué (pour ne pas dire attaqué) par celle qui fait le "buzz" depuis une semaine en ameutant le ban et l'arrière-ban du microcosme friand de ce type d'écrits.
Mon point de vue est qu'il conviendrait, si cette littérature de l'extrême est acceptée (pourquoi pas, au nom de la liberté d'expression), qu'elle soit identifiée pour ce qu'elle est : de l'exhibition. Pourquoi ne pas la classer tout simplement "X" comme pour sa représentation graphique ?
Vous avez eu raison de rappeler la définition de la littérature "érotique" (selon Wikipédia). Dans une réponse à cette effrontée, je me suis risqué à faire de même, citant une autre source. Ça n'a pas eu l'heur d'émouvoir sa conscience littéraire.
Sans ce "buzz", le débat aurait-il été relancé ? D'autres auteurs avant elle ont cherché à se faire connaître, profitant parfois d'un patronyme connu et célèbre. Certains récits ont été rapidement retirés après un bref semi-succès d'audience ou sont encore dans le répertoire avec un classement en zone de visibilité, soutenus par un lectorat peu regardant sur la qualité littéraire, les autres sont relégués aux oubliettes.
Je vais encore subir les quolibets de ceux qui tels les crocodiles en attente d'une proie dans leur marigot, sont à l'affût d'une opportunité de faire parler d'eux pour exister.
Il semble plus facile, Lamish, de répondre à votre question : "A partir de quels critères baptiser un roman érotique" qu'à celle dont il s'agit dans ce débat "Érotisme et pornographie, qu'elle frontière et selon quels critères ?" Cependant, avec un peu de bon sens et de bonne volonté, on peut trouver la réponse dans le chapitre de votre article situé juste avant, qui a pour titre : L'érotisme désigne l'ensemble des phénomènes qui éveillent le désir sexuel : réalité ou représentation. Est-il utile de développer ?
Merci Lamish et mBS d'avoir relancé ce débat. Je ne doute pas d'une prise de décision prochaine. J'ajouterai que les invectives gratuites ou à l'occasion d'un désaccord de point de vue ne grandissent jamais ceux qui s'y livrent.
MC
©lamish
Chère Michèle,
Tout d’abord Bravo pour votre tribune, je la trouve comment dire…. Constructive et posant les bonnes questions. Comme Marguerite et d’autres j’en suis certains, je rejoins cette opinion visant à différencier l’érotisme du porno, ce qui n’est pas la même chose à mon humble avis. Excusez déjà la longueur de cette note, mais je me devais de mettre ma pierre à l’édifice, ne serait-ce, que par ma contribution de certains de mes textes à cette catégorie rose, qui je l’avoue, me fait hésiter quelque fois.
Je considère un peu les textes érotiques comme des préliminaires préparant nos attributs et notre sensualité, à l’emploi de l’amour. Attisant notre désir. Tandis que le porno mâche le travail et peut donner la désagréable sensation de non plénitude. C'est un peu le fastfood du sexe. Vite consommé mais nous laissant un peu sur notre faim !!! Les deux ont une fonction singulière et bien qu’on parle ici de sexe, ils ne semblent pas, aux vues des réactions, être investis des mêmes aspirations. Comme vous l’écrivez si bien dans votre billet, l’érotisme éveille le désir sexuel et les diverses représentations, qui expriment ou suscitent cette affection des sens. Et pour corroborer les dires de BOSSY, si les messieurs restent en retrait, c’est que pour nombre d’entre eux, le porno est un bon moyen de parer un manque sexuel ou un fantasme sexuel évident, un assouvissement qui ne fait de mal à personne mais que du bien à eux-mêmes. Mais nous ne parlons pas ici de texte pornographique mais plutôt de film cochon, les vilains... une femme qui exprime ouvertement les mêmes « besoins » et qui plus est, par écrit, choquera plus les femmes que les hommes, à mon humble avis, raison sans doute ici, de la tournure des commentaires. Elles peinent à imaginer ce côté butor et assumé du beau sexe, et pour ce genre de positionnement, le tout est toujours de savoir si l’on est aussi désinhibée (toujours dans les écrits) pour les raisons que l’on explicite ou pour autre chose.
Même si le sexe est une part non négligeable de nos vies pour certains (pas tout le monde y accorde autant d’importance…si, si, ça existe), il va de soi, mais peut-être est-ce aussi une question d’expérience de vie et de génération, que tout montrer et tout décrire, peut ramollir bien des élans. Et on en arrive à cette frontière si difficile à déterminer entre l’érotisme et la pornographie. J’avoue que là, une fois encore, votre billet pose les bonnes questions. Et sans vouloir n’offenser personne, je fus quelque peu surpris de constater des textes toujours plus crus et pornographiques sur mBS dans la section érotique. Je pense qu’une catégorie sensible serait la bienvenue ne serait-ce, que pour les jeunes lecteurs.
Trop de sexe peut tuer le sexe et ce n’est pas moi qui le dit. En tous les cas, et désolé pour les aficionados du trash et du hardcore, être trop explicite (dans les écrits ou dans les films) peut avoir un effet contraire pour bien des gens qui recherchent l’érotisme.
Comme le dit si bien Marguerite, les textes bien écrits dépourvus de vulgarité peuvent attiser bien des désirs. A définir ce que représente le mot : vulgarité pour chacun ? Je sais que nous sommes à l’ère du Buzz, du sensationnel et du toujours plus. Les réseaux sociaux le prouvent, regardez les conneries qui s’y passent, mais, et même si cela en fera sourire quelques-uns et peut-être est-ce mon côté féminin qui s’assume, dissocier les sentiments si ce n’est de l’amour du désir, me paraît difficile pour être pleinement satisfait. Hors le porno, qu’il soit écrit ou visuel, ne renforce que bien peu de sentiment, il assouvit le plus souvent une pulsion, une envie pressante et une curiosité légitime, je vous l’accorde. Je ne jette la pierre à personne, mais comme le dit si bien Marguerite, je crois qu’il y en a pour tous les goûts. Et les textes les plus crus trouveront chaussure à leur pied à n’en pas douter. Il faut respecter ce lectorat qui y trouve son compte. Ceci dit, ce n’est pas parce que l’on écrit du sexe brut de décoffrage et sans concession que l’on est pour autant un bon auteur. Et encore moins un écrivain. Essayer de démolir les autres par des petites phrases assassines et de beaux mots tentant d’estourbir les amateurs que nous sommes, tout en étant caché derrière un pseudo et son clavier est très facile. Mais ne pas faire la différence entre l’érotisme et le porno et se permettre un petit côté donneur de leçon, prête plus à sourire qu’autre chose. Je pense, et ce ne sont pas les fondateurs de mBS qui me contrediront que si cette plateforme à un tel succès, c’est justement parce qu’il y a des échanges et de la bienveillance. Des critiques constructives et un réel soutien entre auteurs.
Si cette passion doit nous apprendre quelque chose, c’est l’humilité. Et cela peut aider dans la vie de tous les jours car recevoir de nombreux refus pour des textes nous tenant particulièrement à cœur et nous semblant importants, même si ça paraît futile pour nos proches et amis, ne comprenant pas bien les démons nous rongeons, pour nous, gribouilleurs de mots profonds ou un peu moins pensés, c’est une claque à chaque fois qu’il faut savoir digérer et gérer. Même publié, cela reste le parcours du combattant…
Tout çà pour dire, que ce n’est pas forcément en faisant le plus de bruit qu’on marquera le plus les esprits. Qu’on a tous nos sensibilités et des valeurs qui diffèrent. Mais les gens ne se reconnaissent-ils pas justement dans ces dernières ?
Je vous salue donc, en espérant ne pas avoir accaparé trop de votre temps, je remercie par ce biais mBS, permettant à de nombreux auteurs d’échanger, ce qui est rare. Même publié dans une maison d’édition, il est peu fréquent de recevoir autant d’opinions de lecteurs à chaud. Pour moi, mBS reste une plateforme expérimentale pour nos écrits et nous permettant de nous frotter au regard des autres, qu’il soit très différent ou similaire, et en cela, c’est un immense privilège. Merci à tous ceux qui savent rendre une critique constructive. Mes amitiés à tous et à vous Michèle… didier
@marguerite Rothe. Magnifique dictionnaire des synonymes où Jezzabel pourra puiser le vocabulaire dont elle a bien besoin. On n'attendait pas de vous meilleure référence pour traduire la licence en poésie. Mais ce n'est pas à classer dans la catégorie "érotique", c'est à ranger sous la bannière "poésie", dont Colette Renard était une joyeuse représentante.Merci d'avoir remis la balle au centre. L'origine du monde n'a pas fini de faire parler de lui;C'est une conclusion au débat réconfortante.
Allez, pour détendre l’atmosphère et tenter de déterminer où placer le curseur de la décence quant aux écrits licencieux.
♪ Les Nuits d’une Demoiselle ♪
(Raymond Legrand/Colette Renard - 1963)
Que c'est bon d'être demoiselle, car le soir, dans mon
petit lit
Quand l'étoile Vénus étincelle, quand doucement tombe la
nuit
Je me fais sucer la friandise, je me fais caresser le gardon
Je me fais empeser la chemise, je me fais picorer le bonbon
Je me fais frotter la péninsule, je me fais béliner le
joyau
Je me fais remplir le vestibule, je me fais ramoner
l'abricot
Je me fais farcir la mottelette, je me fais couvrir le
rigondonne
Je me fais gonfler la mouflette, je me fais donner le
picotin
Je me fais laminer l'écrevisse, je me fais foyer le cœur
fendu
Je me fais tailler la pelisse, je me fais planter le mont
velu
Je me fais briquer le casse-noisettes, je me fais mamourer
le bibelot
Je me fais sabrer la sucette, je me fais reluire le
berlingot
Je me fais gauler la mignardise, je me fais rafraîchir le
tison
Je me fais grossir la cerise, je me fais nourrir le
hérisson
Je me fais chevaucher la chosette, je me fais chatouiller le
bijou
Je me fais bricoler la cliquette, je me fais gâter le matou
Et vous me demanderez peut-être ce que je fais le jour
durant
Oh! Cela tient en peu de lettres, le jour, je baise, tout
simplement.
Comme je l’avançais hier, un auteur sais ce qu’il écrit, surtout s’il est brillant, intelligent. Par conséquent, il sait si ce qu’il écrit va choquer ou non. S’il a un minimum d’honnêteté vis-à-vis de lui-même et de son travail, il se pose sérieusement la question. Après tout, ce qu’on écrit va avoir une portée, une incidence, sur les lecteurs. Qu’il le veuille ou non. Pour le sujet qui nous intéresse ici, il n’est pas question de censure. Il s’agit seulement de déterminer où placer un curseur pour des écrits qui ne sont pas grand public.
Donc, comment appréhendez-vous les paroles de cette chanson :
1) malicieusement dévergondées ?
2) érotiques ?
3) pornographiques ?
Personnellement, je les trouve épatantes, et je ne les assimile pas à de la pornographie. C'est une jolie prouesse que parler de sexe de manière explicite, sans pour autant tomber dans l'ordinaire, ou pire, la vulgarité.
Par curiosité, ayant lu l'intervention de @Daniel Maillard, je suis allée voir qui occupe la 1ère place des succès du mois. Et c'est vrai que c'est à se taper le cul par terre. Au reste, ça sent l'entourloupe à plein nez. Du coup, je crois que je vais poster sur MBS, sous mon nom, le mode d'emploi de mon four à micro-ondes. Et vous allez voir ce que vous allez voir : je vais faire péter les compteurs ! Pour en revenir au débat qui vous occupe ici, pourquoi ne pas créer sans plus tergiverser une nouvelle catégorie violette, comme le suggère ledit Maillard avec sagacité ? Qui s'en plaindrait ? Les auteurs qui œuvrent dans le domaine ? Je crois qu'ils ont d'autres chats à fouetter, d'autres chattes à fouetter s'ils grenouillent dans le SM. Jezzabel, dont je suis une fan déclarée ? J'ai bien du mal à la voir dans le rôle de l'auteure outragée, je pense plutôt qu'elle en ferait des gorges chaudes. Alors, pourquoi tant de drames pour une si piteuse cause ? Allons, messieurs-dames de MBS, envoyez-la-nous, cette catégorie maudite ! Au reste, quelle meilleure publicité pour les auteurs visés ? Ils vont illico se retrouver aux avant-postes du classement et, une fois de plus, vous allez, chers contributeurs de ce débat sans queue ni tête, ruer dans les brancards, parce que au fond (et c'est ce qui transparaît à votre insu dans vos doléances), n'est-ce pas leur succès "immoral" qui chatouille ou gratouille votre vanité d'auteur trop sage ?
@lamish. Quelle étourdie, notre Lamish ! Quand Jezzabel te parle de notre langue, ce n'est pas à la langue française qu'elle fait allusion, mais à la sienne ! " S'il te plaît, dessine-moi un mouton !" Demandait le Petit Prince...Alors, moi aussi, je retourne à mes moutons, que LOUNIS tente de te dessiner .
@jézzabel.Voilà, Jezzabel est avec moi ! C'est normal, entre jeunes ! Pourquoi elle aime tant lamish, et pas moi ? Pourquoi n'ais-je pas de dédicace dans ses livres ? Je suis dans le "sensible" ou pas ?
Tiens, encore un débat qui s'en va avec son vélo...
Bon, je vais revenir à la base de l'article (désolé ;-) ) et donner mon humble avis (re ;-) )
Le vieux problème des catégories, sous-catégories sous-sous-etc est valable dans tous les domaines littéraires. J'écris (oui, je vais parler de moi) surtout des enquêtes policières que je situent dans un monde "futuriste", du coup je les classe SF alors qu'il s'agit d'enquêtes policières (Comme "les cavernes d'acier" et autres romans du cycle des robots d'Asimov)...
Pour l'érotique (soft, hard ou plus) c'est un peu pareil. Comment classer les exploits d'un Alexandre Benoit Berrurier ? Érotique, policier, humour... San-Antonio n'a peut-être pas envie d'être distribué en douce à cause des caprices d'une nature trop généreuse avec son adjoint.
Et les SAS avec leur habituelles deux scènes hard ? Espionnage ou érotique.
Voilà, je suis bien content de ne pas avoir fait avancer le débat (au contraire) mais je le trouve fatiguant parce que j'ai l'impression de l'entendre et le lire depuis pffff trop longtemps. Discuter du sexe des anges... Encore une histoire classée rose ?
@lamish. Tu conviendras quand-même, qu'à part moi, nous ne sommes pas nombreux sur le champ de bataille ! Alors, il y aurait "érotique sensible" et "érotique pas sensible" ? Fais-moi un dessin ! Demandait le Petit Prince.
@lamish@jezzabel@marguerite Rothe.Voilà que ça tourne à la bataille des gentes dames de Brive Lagaillarde ! C'est curieux comme, en matière d'érotisme, les dames s'avancent toujours les premières. Égéries ou victimes (souvent), elles règnent en maîtres (maîtresses). Voici que même dans les commentaires sur un sujet sérieux, on voit surgir des déclarations d'amour,ou de haine, enflammées !
Les messieurs restent calmes, restent coi, riant peut-être sous cape. Pourtant, du chétif zizi au concombre magnifique, c'est bien d'eux dont on a besoin. Allons, messieurs, faites comme les dames: mouillez-vous !
@jezzabel, pourquoi parler d’inquisition ? Pourquoi être blessante ? Le problème qu’a posé Michèle sur la table est bien réel. La problématique des catégories a déjà été évoquée sur le site. Elle vaut pour les textes érotiques, comme pour les autres : romans, nouvelles, essais, etc. - Pour aider le lecteur à trouver ce qui lui plaît vraiment, la sous-catégorie est indispensable. J’en veux pour preuve qu’en ce moment, je suis en train d’écrire une novella fantastique. Eh bien je m’interroge dans quelle catégorie la mettre, car déjà, il n’y a pas de catégorie « novella », alors si en plus elle est fantastique… Vous me suivez ? Pour revenir à la différenciation érotique / hardcore, je crois sincèrement que les lecteurs apprécieraient de pouvoir s’y retrouver. Personnellement, j’aime les textes où la sensualité, et même le sexe sont décrits, mais bien écrits, dépourvus de vulgarité. Pour moi, c’est cela, de la littérature érotique. Je dis bien littérature. Chacun ses goûts. J’aime ce qui est élégant, et la vulgarité me fait fuir à toutes jambes. Et je ne pense pas à être la seule dans ce cas. Pourtant, Madame Boutin n'est pas mon amie et encore moins de mes connaissances. Je dis OUI au RÊVE, NON au CAUCHEMAR. Pour terminer, toujours à propos des écrits sensibles, ça serait bien que mBs (ne soyez pas fâchés, je vous aime quand même !) s’inspire du modèle « Scribayen » avec sa catégorie : « contenu sensible » auquel doit se plier la communauté. Car tout de même, si l’auteur est honnête, il sait fort bien si ce qu’il écrit est choquant ou non. Ensuite, libre à celui ou celle qui veut lire des trucs comme "Les aventures de ma fente", de cliquer sur ladite catégorie. Michèle, merci pour cet excellent billet, il était nécessaire. Merci à mBs de l’avoir publié. Mes amitiés à tous, Marguerite.
Petit additif au champ de réflexions. Quelle sera la réaction de l'ensemble des auteurs s'ils se voient contraints de cohabiter avec ceux qui arrosent le site de leurs divagations sulfureuses ? Bonne ou mauvaise, je connais déjà la mienne.
Ah vous adhérez à ce site qui diffuse à tout vent, gratuitement, du X, 2X, 3X...? Site que j'ai recommandé à la famille et aux amis...
On voit d'ici la devanture de mBS au Salon du Livre ! Et le Président de la République demandant s'il peut y déposer ses Mémoires ( qu'il aura classés 5X pour assurer le succès ) , et chevaucher de concert avec Jézzabel la bien aimée ? Qui, en matière d'ouvertures , ne traite pas que celle de l'esprit...
Veuillez m'excuser, j'ai en effet fait paraitre la version courte. La bonne version est désormais là : 15h02.
Nous y voilà ! La première difficulté est que l'érotisme est très subjectif. Un seul mot précis d'anatomie peut faire fuir un quidam. Un autre acceptera une longue scène explicite sans sourciller. L'un trouvera les déviances intéressantes. L'autre les condamnera sans appel. Et , de ce point de vue, le nombre de sous-catégories risque d'être impressionnant !
Quel est la définition de l'Erotisme acceptable pour un éditeur ? ( Les onze mille verges, Histoire d'O, Emmanuelle...). Et ce qui ne l'est pas, habituellement regroupé sous le vocable "pornographie"?
Quel éditeur, classique ou numérique, acceptera d'être officiellement le diffuseur de tous les titres imaginables dans ce domaine , même s'il a pris la précaution de prévenir le lecteur en les classant dans les sous-catégories prévues? Encore lui faudra-t-il créer un service spécialisé pour tout lire et classer...Mission impossible. Cela revient à créer une censure, il n'en a pas le droit. D'autre part, s'il se refuse à ce travail, il s'expose à des poursuites judiciaires. (Associations de toutes catégories organisées pour La Défense de quelqu'un ou de quelque chose...)
Conclusion: Lamish met Monbestseller dans l'embarras et lui plante un problème impossible à résoudre.
Il n'y a qu'une solution: Tout lecteur choqué par un texte le signale à mBS qui prendra la décision de l'éliminer ou non, selon ses propres critères de diffuseur.
Remarque: L'aspect gratuité du site complique encore le sujet. Pouvoir se procurer sans bourse délier tout ce qu'on trouvera sous le manteau déchaînera les amateurs, auteurs ou lecteurs...
Je vous comprend, @lamish Je suis moi-meme desespere de constater que ma nouvelle "erotique" a ete "cliquee" plus de 7000 fois alors que les extraits de romans jeunesse sont tellement plus interessants... :D