@St-Bleyras.
Il me reste à vous dire un immense merci, cher Georges, pour avoir si gentiment et si fidèlement commenté chacun de mes poèmes. Si j'osais, je vous enverrais un baiser amical et reconnaissant... Anne
Les trois derniers poèmes de votre recueil :
* Poème Là-bas : oui, "Les yeux noirs poignardés pour une éternité". La poésie peut faire de là-bas un ici, et c'est valable, à mes yeux, non seulement dans l'axe géographique, mais aussi dans la dimension chronologique.
"Il dort dans le soleil, la main sur la poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit."
* Poème Momie : "Personne ne monte plus dans le train des rêves". Emportés par la foule ?
* Poème Ophélie : On est Ophélie en vous lisant. De quoi faire une chanson... Poétique, en effet !
Voilà, Anne, j'ai accompli ce que j'avais annoncé et j'ai donc commenté chacun de vos poèmes. J'ai l'impression de mieux vous connaître, dans une certaine lumière, un certain souffle. Vêtue de poésie !
Bonne suite, Anne et amitiés,
Georges
PS : j'ai voulu mettre trois petits cœurs, mais je n'ai pu que "modifier ma note". En clair, c'est revenu à changer le texte originel qui accompagnait les trois petits cœurs que j'avais décernés à l'ensemble de votre recueil à l'origine (c'est en bas de page, ci-dessous).
@St-Bleyras.
La poète vous remercie pour toutes les belles choses que vous dites de ses poèmes, cher Georges. C'est vrai que la nostalgie et l'amnésie sont contradictoires, mais la poésie et la logique ne sont pas toujours amies...
Amitiés,
Anne
C'est amusant, j'évoquais dans mon précédent commentaire combien une perte de mémoire pourrait rendre la nostalgie problématique. Et voici, à la suite de votre poème Nostalgie, celui que vous avez intitulé Amnésie.
'Je me suis perdue de vue Au détour de quelque chemin", cet énoncé saisissant, bien trouvé et surprenant, efficient, exprime le fond du poème par ailleurs élégant et mélodieux, imagé et vibrant.
Si je me suis perdue de vue, ne puis-je recourir à un miroir pour me revoir ? La nostalgie ne peut-elle être ce miroir ? Mais n'est-il pas déformant, est-ce bien moi que je vois dedans ?
Un poème touchant, porteur d'un drame intérieur irrémédiable, vecteur d'une émotion universellement partagée.
La douleur du retour. La nostalgie qui teinte nos remémorations du passé. "Qu'y a-t-il donc en moi qui s'est soudain tari ?" Ce soudain fait un peu peur... Évidemment, s'il devait y avoir un jour perte de mémoire, la nostalgie deviendrait problématique.
Beau poème, je trouve, cinq lignes de dodécasyllabes. Court, sincère et sans fard. On sent que c'est du lourd et que la poète ne désire pas s'étendre...
Amitiés,
Georges
@St-Bleyras.
Bonjour Georges,
Je m'aperçois que, tel qu'il est, on ne peut rien comprendre à mon poème "Le train"! Je viens de le corriger, et, là, vous allez comprendre. En fait, c'est l'histoire de la chanson de Piaf " La foule"...
Amitiés.
Anne
Bonjour Anne,
Dans le train voyage une passagère et son esprit voyage lui aussi, mais dans un itinéraire de mots évocateurs d'autres référents. Du rythme et des sons, la nuit se zèbre d'une certaine oppression cynégétique. "Émotion et poésie" : vous avez trois heures (en TGV !).
Mais comment comprendre le dernier vers ? Les licences poétiques ont-elles leur billet ?
Amitiés,
Georges
@St- Bleyras.
Bonjour Georges.
Un Eden de poésie, comme c'est joli ! Merci !
J'ai commencé Gloria et j' ai du mal à le lâcher. Si je ne détestais pas le franglais je dirais que c'est un page turner. Très bien écrit ( évidemment), avec un mélange de fantastique et de suspense des plus plaisants...et l'Oniriland : belle trouvaille ! j' y reviendrai, A bientôt. Amitiés. Anne
"Je sais aussi, dit Candide, qu'il faut cultiver notre jardin" !
Votre jardin nous cultive, Anne, et je vous en remercie.
Côté chanson, je dois dire que de manière générale il y a parfois "loin de la coupe aux lèvres", hélas. Mais qui sait ?
Côté cœurs, j'en décernerai trois à celui de vos poèmes que je préfèrerai (si cela a un sens stable...), quand je les aurai tous lus,, comme dit, ce qui n'est pas encore le cas.
Pour l'heure, merci pour ce jardin dont vous avez fait un Éden (!) de poésie, Anne.
Amitiés et à +
Georges
@ St-Bleyras. Bonjour Georges. "Le temps" est un poème qui me tient à cœur et je suis heureuse que vous l' aimiez. Si je comprends bien, c'est lui qui aurait les trois étoiles ? Et c'est amusant que vous parliez de chanson. Une auteure de MBS, Vanessa Michel, avait écrit : " Le temps, Amnésie et Ophélie pourraient véritablement faire de somptueux textes de chansons". (ma modestie souffre...) Si vous le pouvez, j'adorerais que vous en fassiez une chanson !
Merci pour tout, Georges et rendez-vous au prochain. Amitiés. Anne
Bonjour Anne,
D'emblée, j'aime beaucoup ce poème moins ésotérique que d'autres de votre recueil, mais finement et joliment poétique. "Le sommeil est bleu marine" par exemple, voici une phrase qui me parle !
L'ensemble est chantant et j'en prendrais presque ma guitare et mes cordes vocales pour en faire une chanson, la structure de votre texte s'y prête.
"Et je sais sombrement comment meurent les roses..." L'âme de Ronsard et la vôtre se rapprochent ici sans se confondre. Enchanteur !
Merci Anne, et bonne soirée à venir!
Amitiés,
Georges
PS : j'avais décerné 3 petits cœurs à votre recueil dans son ensemble, lors de ma première lecture. Je ne vois pas comment m'y prendre pour distinguer maintenant de la sorte ce seul poème, Le temps...
@Saint-Bleyras. Bonjour Georges. "L'ennui naquit un jour de l'uniformité." De la satiété, je ne sais pas. Peut-être faut-il être milliardaire... Quoi qu'il en soit, merci d'avoir aimé ce poème, nom d'un iguanodon!
Rendez-vous au prochain. Amitiés. Anne
Bonjour Anne,
L'ennui nous berce dans ce texte comme dans un rocking-chair paisible, porté par votre poème. Rythme et raretés lexicales portent à la contemplation imaginative. Une certaine zénitude, un rien douce-amère (des Sargasses) nous baigne dans ses bras iréniques. Peut-être l'ennui fut-il ici enfant de la satiété ? C'est du Gounon, du Anne, et du bon, nom d'un iguanodon !
Merci pour ce poème très réussi, Anne.
Amitiés
Georges
@ Saint- Bleyras. Bonjour Georges. C'est un plaisir de vous retrouver. Merci pour vos derniers commentaires et rendez-vous au prochain poème. Amitiés. Anne
@ Laurence Tallergé. Bonjour Laurence. Votre commentaire est si subtil et si élogieux que j'en suis tout émue. Etre comparée à Saint-John Perse, je n'aurais pas osé le rêver... Comment vous dire ? Merci infiniment. Amitiés. Anne
J'aime beaucoup votre A Nerval, tout comme j'apprécie ces poèmes qui vous transportent en d'autres temps et dans des identités d'emprunt.
"Puis une dame, à sa haute fenêtre,
Blonde aux yeux noirs, en ses habits anciens...
Que, dans une autre existence peut-être,
J'ai déjà vue - et dont je me souviens !
(Gérard de Nerval, "Fantaisie")
Jeux avec les sonorités et les mots, aisance et plaisance, votre Caribous, virtuose, atteste sans conteste, sœur Anne, que vous voyez venir...
@A.P. Gounon
Un recueil envoûtant me rappelant Saint-John Perse... De très belles images déguisées dont le sens reste à trouver de façon individuelle, c'est cela aussi être poète. Suggérer, faire ressentir et imaginer une réalité physique ou mentale, habillée de façon non conventionnelle.
Tout est beau, dans ce recueil qui se termine dramatiquement, magnifiquement, avec "Ophélie".
Bravo.
Merci pour cette poésie qui embellit la vie, pour ces rimes sublimes que je peux lire, écouter en me laisser bercer par le doux bruit de la mer. @Sylvie de Tauriac
@St-Bleyras. Bonsoir Georges. Je suis très touchée que mon poème "Solitude" vous parle. Oui la solitude peut être une cruelle expérience, et vous la connaissez donc aussi...
Quant aux rimes babelines, voici :
De mes rimes vous restez baba
Et tout à fait bouche bée
Ne soyez pas tant ébaubi
Vos vers sont beaucoup plus beaux
Et ce n'était que mes débuts
Amitiés et à bientôt. Anne
Bonsoir Anne,
Vos rimes babebines me laissent baba. Vous avez plus d'un tour dans votre sac, et ce n'est pas un tour de Babel (!).
Je délaisse vos poèmes quelque temps et vous dis cependant à bientôt !
Amitiés,
Georges
Un effet de l'Absence ? Grisaille qui s'accroît, anémie qui délave la force de vie, et temps de la souffrance qui s'alentit et s'éternise hélas. Ô temps, ne suspends pas ton vol, surtout pas ! "Elle écoute la solitude", joliment dit mais cruelle expérience, non ? Du coup, ce poème me parle, il m'évoque quelque chose que j'ai connu, vécu.
Le poème est ici sobriété qui pourtant grise sans violence autre que discrète. Une belle pièce.
@ St-Bleyras. Ah! Merci d'avoir quand-même commenté et aimé ce poème, Georges.
Deux petites précisions : le poignard n'est pas pour la vengeance. C'est l'arme du soleil pour vaincre une brume tenace. Et le romarin, ici, est le symbole du souvenir...En fait, ce poème fait suite à "Absence".
Merci encore et rendez vous au prochain. Amitiés. Anne
Apaisement après l'aube d'une vengeance au poignard suite à une blessure amoureuse ? A la discorde succède la gloire. Pas pour ma pomme, mais pour la vôtre. Pomme de discorde, pomme de gloire. Quel est ce romarin ? La vague est porteuse d'un cœur neuf, quoi qu'il en soit.
Poème du genre "La mer Le vent La nostalgie", très réussi, Anne, et chargé d'écume écumant les états d'âme. Des échanges cœur mer, cœur éléments naturels.
Amitiés,
Georges
PS : "Dans l'Antiquité, le romarin était dédié aux dieux, et plus particulièrement à Aphrodite – c'est pourquoi il est également considéré comme un symbole de l'amour. " (Merci Weleda.ch pour l'extrait).
@A.P. Gounon
Horribile dictu, en effet ! Et d'autant plus que j'ai volontairement sauté le commentaire de ce poème intitulé Soleil, car je ne vois actuellement pas comment m'y prendre. Du coup, peut-être aura-t-il les trois cœurs pour cette (je plaisante) prouesse !
@St-Bleyras. Bonsoir Georges. En effet j'aurais adoré être une Néréïde. Et, pourquoi pas Amphitrite ?
Et, ô horreur, vous avez sauté un poème ! Soleil, un petit poème que j'aime bien...Quoi qu'il en soit, merci pour tous ces merveilleux commentaires, qui sont chaque fois un nouveau plaisir. Bonne soirée. Anne
"Les Néréides sont des nymphes marines, filles du dieu marin Nérée et de l'Océanide Doris. Elles sont au nombre de cinquante et forment le cortège de Poséidon ; associées particulièrement à la mer Égée, souvent représentées chevauchant des monstres marins, elles symbolisent le mouvement de la mer et vivaient dans des palais sous-marins. Elles sont représentées comme de belles jeunes filles à la chevelure entrelacée de perles..." [Merci Wikipédia pour l'extrait]
Ou peut-être étiez-vous ce jour-là reine de l'Atlantide sous-marine, Anne ?
Amoureuse du vent, du royaume vert aqueux, coiffée d'une couronne avide, reine à vide... mais emplie de souffle poétique.
Chère Anne, je ne serai en mesure de vous accorder la faveur que vous sollicitez auprès de moi qu'une fois l'intégralité des poèmes de votre recueil lue. Et encore, ce ne sera qu'un instantané car ma préférence en matière de poèmes me paraît changeante comme mon humeur.
@Parthemise33. Merci chère Parthemise pour cet adorable commentaire. J'aurais été triste de ne pas avoir ton avis. Il est favorable et ça me fait vraiment plaisir. Je suis très fière d'avoir fait chanter ton parapluie et soupirer ton horloge ! A part ça, oui, les poètes ont toujours une complicité avec la lune... Et mille mercis, mille bisous, mille mercis ! Anne
@A.P. Gounon Chère Anne, Passer de la science-fiction à la poésie ? Tu n’as pas changé de registre, tu as ouvert une porte dérobée dans l’univers… Et quelle traversée ! Tes vers m’ont cueillie comme une libellule sur une boule à facettes. J’ai fondu pour ceux-là (et non, ce n’est pas parce que j’aime les camélias, enfin pas uniquement) : « Au soir Des chants de violettes nocturnes Assassinent le crépuscule Et le vent au souvenir de pins maritimes Caresse la joue des camélias » Je t’assure qu’en les lisant, mon parapluie a chanté sous l’orage, et mon horloge murale s’est mise à soupirer. Avoue que tu as écrit ça en douce, un soir de lune complice…Merci Bisous Merci pour ce voyage en apesanteur, à dos de songe, au fil de la nostalgie
@St-Bleyras. Cher Georges, je vous rassure tout de suite : je n'ai pas le vin triste. Et, bien sûr, merci pour ce joli et subtil commentaire. Puis je vous demander une petite faveur ? J'aimerais beaucoup que vous donniez trois coeurs à votre poème préféré... Rendez-vous au prochain poème. Amitiés. Anne
Je pense au Claude Nougaro de "Marcia martienne" : "Tu m'envahis quand tu t'en vas."
Car, Anne, l'absence qui fait titre à votre poème est une présence. Une présence qui griffe !
"Un seul être vous manque Et tout est dépeuplé" dit pourtant Lamartine. Mais vous avez une intériorité ! Non, tout n'est pas dépeuplé.
Car, le "guépard sournois" est là, mais en vous. Il est là comme "idée de toi", idée de votre" petit amour bien docile". Une idée dérangeante, au point de vous griffer.
"Le jour champagnisé Tout soudain se mélancolise" dites-vous superbement, vers la fin de ce poème jusqu'alors de grâce et de câlins félins... Auriez-vous le vin de Champagne triste, chère Anne ?
@St-Bleyras. Bonjour Georges.
Haïku breton, ça me plaît et, oui, il faisait frais ce soir là. Merci pour vos commentaires que j'aime beaucoup, et merci de les renouveler fidèlement à chaque poème. Je les attends avec impatience.
Alors rendez-vous au prochain ! Amitiés. Anne
Faisait-il frais ce soir-là ? Frémissait (...), frisson (...) safran (...).
Le ciel languissant (vous aimez la famille de languide, Anne !)...
Jour de sel, jour de miel, mourant.
Mais cœur neuf de la vague!
Ce court poème, presque un haïku breton, enlace et berce. Le soir va céder la place à la nuit, mais l'océan demeure et roule ses vagues.
Merci, Anne, pour ce soir en Bretagne.
@Annie Pic. Merci chère Annie pour ce charmant commentaire. Oui, la poésie comme le fantastique feront toujours partie de ma vie. A part ça je suis très en retard dans mes lectures parce que je suis en train d'écrire le troisième tome de ma saga, mais je me réjouis d'avance de lire "Protocole chimère" (joli titre !). Je t'embrasse. Anne
Bonjour Anne / Plus jeune, la poésie occupait une part précieuse de mon esprit. Puis le temps, doucement, a usé mes élans et j'ai abandonné le rivage éphémère des mots bien ordonnés, ceux-là mêmes qui autrefois caressaient mon âme.
Bravo, chère amie, pour avoir su garder ce fil fragile de la prose poétique, au-delà du temps qui passe.
Mes préférés : Ennui – Le temps – Amnésie.
Je t'embrasse, Annie
@. St-Bleyras. Bonjour Georges. Votre ravissant poème m'a fait penser à Charles d'Orléans, que j'adore.
Des poèmes qui s'aiment ! Quelle jolie idée de poète ! Et c'est vrai qu'on trouve entre les deux poèmes une parenté d'esprit et de sensibilité qui est presque troublante. Et c'est la même chose pour les deux poèmes que vous m'avez dédiés dans " Et tous eurent les yeux vert pâle"...
Merci pour ce poème et rendez vous au suivant ! Amitiés. Anne
Ce soir mon commentaire prend la forme d'un poème. Je l'ai écrit il y a plus de cinquante ans (et je l'ai déjà publié sur mBS).
C'est mon commentaire à votre Jour breton pour une raison précise : mon poème me semble aimer le vôtre !
Le voici :
Sous l'arche du vieux pont
Sous l'arche du vieux pont
Caracole un ruisseau
Et l'aube qui s'y fond
Emperle d'or son eau
La lumière est liquide
Et l'onde vaporeuse
Oh ! Fiançailles limpides
Jouvence lumineuse...
Tout s'embrouille et tournoie
Dans la fraîche mouvance
Arabesques de joie
Qui sur la voûte dansent
Écument les remous
Qui courent tresses folles
Se nouent et se dénouent
En vives farandoles
Oh ! L'eau et le soleil
Redevenus enfants
La vallée qui s'éveille
Et la vie qui reprend !
@Galodarsac. Bonjour Patrick. Cela me fait vraiment plaisir que le vrai poète classique que vous êtes ait apprécié ma "très belle prose poétique." Quant aux alexandrins, grâce à mes chers Racine et Corneille, il semble que j'en écrive sans même m'en rendre compte !
Merci Patrick pour ce très gentil commentaire. Amitiés. Anne
@St-Bleyras.
Bonjour Georges. Que distille la guitare ? Vous avez raison, il n'y a pas d'oubli. Quant à la nostalgie, je la ressens plutôt comme la "saudade" portugaise, le regret de ce qui n'a pas eu lieu, ou encore comme le désir de retourner vers un monde d'harmonie, d'amour, de beauté, connu dans une autre vie, dans un autre univers, parallèle, peut-être...
Les fleurs venimeuses représentent la mort, toujours aux aguets même par un beau soir d'été sur une île.
Et, oui, comment est ta mine, Georges ? (Je vois que vous passez avec aisance de l'érudition au calembour !)
Merci cher Georges, pour cet intéressant commentaire et rendez-vous au prochain poème !
Amitiés. Anne
Bravo Anne pour ce recueil au rythme berçant et lancinant, qui fait onduler le lecteur comme la mer calme sur ses vagues et dont les assonances chatouillent agréablement l'oreille. Très belle prose poétique (vous savez que je ne jure que par la poésie classique), dont certains vers ne sont pas loin d'être des alexandrins parfaits, comme dans le dernier, ce qui lui donne d'autant plus de force. Merci pour ce partage. Bien à vous Patrick
Poème Ibiza
Alors, Anne, que distille la guitare ? Oubli ou nostalgie ? Léthé ou Nostos/Algos, oubli ou douleur du retour ? Le temps passe, et c'est cela qui est douloureux. Il n'y a pas d'oubli ! Les murailles carthaginoises et les nécropoles puniques sont là.
En revanche, la douleur n'est pas celle du retour mais celle de l'impossibilité du retour. Hormis par la pensée, l'imagination.
Et, attention : "in cauda venenum", le venin est à la fin, malgré toute la beauté du poème et de ses images colorées, ça se termine sur ces étamines vénéneuses.
Dès lors : et ma mine, qu'est-ce qu'elle a ma mine ?
Votre écriture est déjà tout un poème en prose... Quel plaisir de la découvrir sous cette forme ! Il y a un aspect musical à la fois râpeux et très voluptueux que j'ai trouvé super intéressant. Mes préférés : Jour breton ; Momie et ce trio : Le temps, Amnésie et Ophélie, qui pourraient véritablement faire de somptueux textes de chansons. Bien cordialement.
@St-Bleyras. Il faut votre subtilité, cher Georges, pour décrypter les arcanes de mon inconscient à qui j'avais lâché la bride dans ce poème. Merci de l'avoir aimé et disséqué si finement. Rendez-vous au prochain... Amitiés. Anne
Poème "Les plages".
Très beau poème, à l'image de ces plages nocturnes : tour à tour "bleues, légères, hantées, languides". Structure anaphorique : "Les plages" en tête de chaque paragraphe. Structure dite d'insistance, je dirais de renforcement et de répétition (c'est presque pareil, certes), ce qui me paraît évoquer la répétition des vagues dont chacune est pourtant unique.
Une certaine déréliction, celle de l'humain silencieux (mais visiblement pas intérieurement muet) face à la mer, à l'océan, figures quasi universelles de l'inconscient.
Cette dernière instance peut être perçue comme menaçante, à l'image de l'océan étoilé du ciel : "Les plages hantées d'étoiles impassibles Veille fantôme sans regard". L'angoisse n'est pas loin, pas loin du tout.
Cette absence de regard dans cette veille océanique et cosmique est terrible , terrifiante même quand on y songe. Il n'y a plus de vis-à-vis, plus de miroir. Même les corbillards partent pour nulle part.
"Tu vois cette boîte de conserve qui flotte sur la mer ?" demande à un enfant un personnage, dans un texte rapporté par Lacan. "Oui, je la vois." "Tu la vois, mais elle ne te voit pas".
L'océan et les étoiles sont en regard de nous, mais n'ont pas de regard.
Sous la plage, l'épavée du néant.
@A.P. Gounon
Bonjour Anne,
Les trois derniers poèmes de votre recueil :
* Poème Là-bas : oui, "Les yeux noirs poignardés pour une éternité". La poésie peut faire de là-bas un ici, et c'est valable, à mes yeux, non seulement dans l'axe géographique, mais aussi dans la dimension chronologique.
"Il dort dans le soleil, la main sur la poitrine
Tranquille. IL a deux trous rouges au côté droit."
* Poème Momie : "Personne ne monte plus dans le train des rêves". Emportés par la foule ?
* Poème Ophélie : On est Ophélie en vous lisant. De quoi faire une chanson... Poétique, en effet !
Voilà, Anne, j'ai accompli ce que j'avais annoncé et commenté chacun de vos poèmes. J'ai l'impression de mieux vous connaître, dans une certaine lumière, un certain souffle. Vêtue de poésie !
En revanche, je me sens incapable, comme prévu, de préférer tel ou tel de vos poèmes.
Bonne suite, Anne, et amitiés
Georges
@A.P.Gounon
« La Mer , Le Vent , La Nostalgie » le titre parle de lui même. Votre prose libère les méandres de la mémoire. Vos mots sensibles , recherchés parfois, nous plonge dans votre univers bercé par la fuite du temps et l’absence . La nature et la nostalgie se confondent dans un merveilleux chant mélancolique.
Bravo la poète ! Eric C.
.
@ St- Bleyras. Bonjour Georges. Ce n'est pas sans appréhension que j'ai partagé ce petit recueil de poèmes. Mais non seulement vous me rassurez totalement,cher Georges, mais aussi vous me ravissez avec cette idée de vous consacrer à chaque poème un à un. Si vous me donnez votre avis sur chacun ce serait merveilleux ! Mille mercis. Amitiés. Anne.
PS. Vous pouvez m'écrire directement sur mon email. Et aussi : je ne suis pas contre les cœurs...
Bonjour Anne, vous êtes très habile dans le maniement des mots, des images, des sons et vous avez un sens de l’observation assez "fantastique".
Voici de merveilleux poèmes, qui font voyager près de l’océan, avec le vent et dans le temps de manière nostalgique.
Merci pour ce partage,
Alexandre Majorczyk
@A.P. Gounon
Bonjour Anne,
Je suis passé, hier, par la case "Voir son profil" sur votre page "Biographie" pour vous adresser un message (qui arrive normalement sur l'adresse mail que vous avez en son temps indiquée. Mais vous avez, je crois, la possibilité de refuser le message qui vous est proposé).
Je disais, en substance, qu'il me faudrait du temps pour m'immerger dans chacun de vos poèmes, de l'ordre d'un poème par jour, voire plus ! Ma première impression globale, après avoir pris connaissance de l'ensemble du recueil est très favorable : quel dépaysement, quelle plongée dans l'imaginaire, les couleurs, les mouvements, l'irisation des sensibilités, la compréhension par résonance symbiotique.
A suivre donc !
Amitiés,
Georges
@A.P. Gounon
Bonsoir Anne !
Juste savoir si vous avez pu prendre connaissance du message que je vous ai adressé en Message Privé (MP) ce tantôt.
Amitiés,
Georges
@Zoé Florent. C'est chaque fois un plaisir, chère Zoé, que tu sois la première à faire un commentaire. En réalité, j'ai toujours écrit des poèmes, mais beaucoup sont allés à la poubelle ! Comme tu peux voir, ce sont des petits poèmes en vers libres, et comme tu peux voir aussi, il peut m'arriver de délirer...merci de t'être laissée porter par la musique, et merci d'en avoir aimé beaucoup plusieurs, et merci pour les trois jolis coeurs. En fait, mille mercis. Je t'embrasse. Anne
@A.P. Gounon Quelle surprise de te lire dans ce répertoire ! Surprise accentuée par le fait que je ne te voyais pas écrire dans un style si abstrait. Cela m'a un peu décontenancée au début, je l'avoue, mais bien vite, je me suis laissé porter par la richesse et la musicalité des mots sans chercher un sens à tout prix. /// J'ai beaucoup aimé "Absence", "souvenir", "solitude", "Le temps" (..."Et je sais sombrement comment meurent les roses".), "Amnésie" et "Ophélie"... poèmes que j'ai trouvés plus accessibles, un peu moins abscons... Les paronomases de "Caribous" itou. Exercice très réussi... /// Bravo et merci pour ce partage aussi poétique qu'étonnant, chère Anne. Bonne soirée. Je t'embrasse, Michèle
Publié le 16 Juin 2025
A.P. Gounon
Biographie
Il existe un merveilleux moyen de s'évader du quotidien terne et stressant : la fantasy !
J'en lis et j'en écris depuis toujours....
Ce livre est noté par
@St-Bleyras.
Il me reste à vous dire un immense merci, cher Georges, pour avoir si gentiment et si fidèlement commenté chacun de mes poèmes. Si j'osais, je vous enverrais un baiser amical et reconnaissant... Anne
@A.P. Gounon
@A.P. Gounon
Bonjour Anne,
Les trois derniers poèmes de votre recueil :
* Poème Là-bas : oui, "Les yeux noirs poignardés pour une éternité". La poésie peut faire de là-bas un ici, et c'est valable, à mes yeux, non seulement dans l'axe géographique, mais aussi dans la dimension chronologique.
"Il dort dans le soleil, la main sur la poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit."
* Poème Momie : "Personne ne monte plus dans le train des rêves". Emportés par la foule ?
* Poème Ophélie : On est Ophélie en vous lisant. De quoi faire une chanson... Poétique, en effet !
Voilà, Anne, j'ai accompli ce que j'avais annoncé et j'ai donc commenté chacun de vos poèmes. J'ai l'impression de mieux vous connaître, dans une certaine lumière, un certain souffle. Vêtue de poésie !
Bonne suite, Anne et amitiés,
Georges
PS : j'ai voulu mettre trois petits cœurs, mais je n'ai pu que "modifier ma note". En clair, c'est revenu à changer le texte originel qui accompagnait les trois petits cœurs que j'avais décernés à l'ensemble de votre recueil à l'origine (c'est en bas de page, ci-dessous).
@St-Bleyras.
La poète vous remercie pour toutes les belles choses que vous dites de ses poèmes, cher Georges. C'est vrai que la nostalgie et l'amnésie sont contradictoires, mais la poésie et la logique ne sont pas toujours amies...
Amitiés,
Anne
@A.P. Gounon
Poème Amnésie
Bonjour Anne,
C'est amusant, j'évoquais dans mon précédent commentaire combien une perte de mémoire pourrait rendre la nostalgie problématique. Et voici, à la suite de votre poème Nostalgie, celui que vous avez intitulé Amnésie.
'Je me suis perdue de vue Au détour de quelque chemin", cet énoncé saisissant, bien trouvé et surprenant, efficient, exprime le fond du poème par ailleurs élégant et mélodieux, imagé et vibrant.
Si je me suis perdue de vue, ne puis-je recourir à un miroir pour me revoir ? La nostalgie ne peut-elle être ce miroir ? Mais n'est-il pas déformant, est-ce bien moi que je vois dedans ?
Un poème touchant, porteur d'un drame intérieur irrémédiable, vecteur d'une émotion universellement partagée.
@A.P. Gounon
Poème Nostalgie
Bonjour à nouveau, Anne,
La douleur du retour. La nostalgie qui teinte nos remémorations du passé. "Qu'y a-t-il donc en moi qui s'est soudain tari ?" Ce soudain fait un peu peur... Évidemment, s'il devait y avoir un jour perte de mémoire, la nostalgie deviendrait problématique.
Beau poème, je trouve, cinq lignes de dodécasyllabes. Court, sincère et sans fard. On sent que c'est du lourd et que la poète ne désire pas s'étendre...
Amitiés,
Georges
PS : merci pour l'éclaircissement sur Le train.
@St-Bleyras.
Bonjour Georges,
Je m'aperçois que, tel qu'il est, on ne peut rien comprendre à mon poème "Le train"! Je viens de le corriger, et, là, vous allez comprendre. En fait, c'est l'histoire de la chanson de Piaf " La foule"...
Amitiés.
Anne
@A.P. Gounon
Poème Le train
Bonjour Anne,
Dans le train voyage une passagère et son esprit voyage lui aussi, mais dans un itinéraire de mots évocateurs d'autres référents. Du rythme et des sons, la nuit se zèbre d'une certaine oppression cynégétique. "Émotion et poésie" : vous avez trois heures (en TGV !).
Mais comment comprendre le dernier vers ? Les licences poétiques ont-elles leur billet ?
Amitiés,
Georges
@St- Bleyras.
Bonjour Georges.
Un Eden de poésie, comme c'est joli ! Merci !
J'ai commencé Gloria et j' ai du mal à le lâcher. Si je ne détestais pas le franglais je dirais que c'est un page turner. Très bien écrit ( évidemment), avec un mélange de fantastique et de suspense des plus plaisants...et l'Oniriland : belle trouvaille ! j' y reviendrai, A bientôt. Amitiés. Anne
@A.P. Gounon
Poème Le jardin
Bonjour Anne,
"Je sais aussi, dit Candide, qu'il faut cultiver notre jardin" !
Votre jardin nous cultive, Anne, et je vous en remercie.
Côté chanson, je dois dire que de manière générale il y a parfois "loin de la coupe aux lèvres", hélas. Mais qui sait ?
Côté cœurs, j'en décernerai trois à celui de vos poèmes que je préfèrerai (si cela a un sens stable...), quand je les aurai tous lus,, comme dit, ce qui n'est pas encore le cas.
Pour l'heure, merci pour ce jardin dont vous avez fait un Éden (!) de poésie, Anne.
Amitiés et à +
Georges
@ St-Bleyras. Bonjour Georges. "Le temps" est un poème qui me tient à cœur et je suis heureuse que vous l' aimiez. Si je comprends bien, c'est lui qui aurait les trois étoiles ? Et c'est amusant que vous parliez de chanson. Une auteure de MBS, Vanessa Michel, avait écrit : " Le temps, Amnésie et Ophélie pourraient véritablement faire de somptueux textes de chansons". (ma modestie souffre...) Si vous le pouvez, j'adorerais que vous en fassiez une chanson !
Merci pour tout, Georges et rendez-vous au prochain. Amitiés. Anne
@A.P. Gounon
Poème Le temps
Bonjour Anne,
D'emblée, j'aime beaucoup ce poème moins ésotérique que d'autres de votre recueil, mais finement et joliment poétique. "Le sommeil est bleu marine" par exemple, voici une phrase qui me parle !
L'ensemble est chantant et j'en prendrais presque ma guitare et mes cordes vocales pour en faire une chanson, la structure de votre texte s'y prête.
"Et je sais sombrement comment meurent les roses..." L'âme de Ronsard et la vôtre se rapprochent ici sans se confondre. Enchanteur !
Merci Anne, et bonne soirée à venir!
Amitiés,
Georges
PS : j'avais décerné 3 petits cœurs à votre recueil dans son ensemble, lors de ma première lecture. Je ne vois pas comment m'y prendre pour distinguer maintenant de la sorte ce seul poème, Le temps...
@Saint-Bleyras. Bonjour Georges. "L'ennui naquit un jour de l'uniformité." De la satiété, je ne sais pas. Peut-être faut-il être milliardaire... Quoi qu'il en soit, merci d'avoir aimé ce poème, nom d'un iguanodon!
Rendez-vous au prochain. Amitiés. Anne
@A.P. Gounon
Poème Ennui
Bonjour Anne,
L'ennui nous berce dans ce texte comme dans un rocking-chair paisible, porté par votre poème. Rythme et raretés lexicales portent à la contemplation imaginative. Une certaine zénitude, un rien douce-amère (des Sargasses) nous baigne dans ses bras iréniques. Peut-être l'ennui fut-il ici enfant de la satiété ? C'est du Gounon, du Anne, et du bon, nom d'un iguanodon !
Merci pour ce poème très réussi, Anne.
Amitiés
Georges
@ Saint- Bleyras. Bonjour Georges. C'est un plaisir de vous retrouver. Merci pour vos derniers commentaires et rendez-vous au prochain poème. Amitiés. Anne
@ Laurence Tallergé. Bonjour Laurence. Votre commentaire est si subtil et si élogieux que j'en suis tout émue. Etre comparée à Saint-John Perse, je n'aurais pas osé le rêver... Comment vous dire ? Merci infiniment. Amitiés. Anne
@Sylvie de Tauriac. Votre si gentil commentaire m'a fait vraiment plaisir. Un grand merci, Sylvie. Amitiés. Anne
@A.P. Gounon
Poèmes A Nerval et Caribous
Bonjour Anne,
J'aime beaucoup votre A Nerval, tout comme j'apprécie ces poèmes qui vous transportent en d'autres temps et dans des identités d'emprunt.
"Puis une dame, à sa haute fenêtre,
Blonde aux yeux noirs, en ses habits anciens...
Que, dans une autre existence peut-être,
J'ai déjà vue - et dont je me souviens !
(Gérard de Nerval, "Fantaisie")
Jeux avec les sonorités et les mots, aisance et plaisance, votre Caribous, virtuose, atteste sans conteste, sœur Anne, que vous voyez venir...
Amitiés,
Georges
@St-Bleyras. Bonsoir Georges. Je suis très touchée que mon poème "Solitude" vous parle. Oui la solitude peut être une cruelle expérience, et vous la connaissez donc aussi...
Quant aux rimes babelines, voici :
De mes rimes vous restez baba
Et tout à fait bouche bée
Ne soyez pas tant ébaubi
Vos vers sont beaucoup plus beaux
Et ce n'était que mes débuts
Amitiés et à bientôt. Anne
@A.P. Gounon
Poème Rimes babelines
Bonsoir Anne,
Vos rimes babebines me laissent baba. Vous avez plus d'un tour dans votre sac, et ce n'est pas un tour de Babel (!).
Je délaisse vos poèmes quelque temps et vous dis cependant à bientôt !
Amitiés,
Georges
@A.P. Gounon
Poème Solitude
Bonjour Anne,
Un effet de l'Absence ? Grisaille qui s'accroît, anémie qui délave la force de vie, et temps de la souffrance qui s'alentit et s'éternise hélas. Ô temps, ne suspends pas ton vol, surtout pas ! "Elle écoute la solitude", joliment dit mais cruelle expérience, non ? Du coup, ce poème me parle, il m'évoque quelque chose que j'ai connu, vécu.
Le poème est ici sobriété qui pourtant grise sans violence autre que discrète. Une belle pièce.
@ St-Bleyras. Ah! Merci d'avoir quand-même commenté et aimé ce poème, Georges.
Deux petites précisions : le poignard n'est pas pour la vengeance. C'est l'arme du soleil pour vaincre une brume tenace. Et le romarin, ici, est le symbole du souvenir...En fait, ce poème fait suite à "Absence".
Merci encore et rendez vous au prochain. Amitiés. Anne
@A.P. Gounon
Poème Soleil
Apaisement après l'aube d'une vengeance au poignard suite à une blessure amoureuse ? A la discorde succède la gloire. Pas pour ma pomme, mais pour la vôtre. Pomme de discorde, pomme de gloire. Quel est ce romarin ? La vague est porteuse d'un cœur neuf, quoi qu'il en soit.
Poème du genre "La mer Le vent La nostalgie", très réussi, Anne, et chargé d'écume écumant les états d'âme. Des échanges cœur mer, cœur éléments naturels.
Amitiés,
Georges
PS : "Dans l'Antiquité, le romarin était dédié aux dieux, et plus particulièrement à Aphrodite – c'est pourquoi il est également considéré comme un symbole de l'amour. " (Merci Weleda.ch pour l'extrait).
@A.P. Gounon
Horribile dictu, en effet ! Et d'autant plus que j'ai volontairement sauté le commentaire de ce poème intitulé Soleil, car je ne vois actuellement pas comment m'y prendre. Du coup, peut-être aura-t-il les trois cœurs pour cette (je plaisante) prouesse !
@St-Bleyras. Bonsoir Georges. En effet j'aurais adoré être une Néréïde. Et, pourquoi pas Amphitrite ?
Et, ô horreur, vous avez sauté un poème ! Soleil, un petit poème que j'aime bien...Quoi qu'il en soit, merci pour tous ces merveilleux commentaires, qui sont chaque fois un nouveau plaisir. Bonne soirée. Anne
@A.P. Gounon
Poème Souvenirs
"Les Néréides sont des nymphes marines, filles du dieu marin Nérée et de l'Océanide Doris. Elles sont au nombre de cinquante et forment le cortège de Poséidon ; associées particulièrement à la mer Égée, souvent représentées chevauchant des monstres marins, elles symbolisent le mouvement de la mer et vivaient dans des palais sous-marins. Elles sont représentées comme de belles jeunes filles à la chevelure entrelacée de perles..." [Merci Wikipédia pour l'extrait]
Ou peut-être étiez-vous ce jour-là reine de l'Atlantide sous-marine, Anne ?
Amoureuse du vent, du royaume vert aqueux, coiffée d'une couronne avide, reine à vide... mais emplie de souffle poétique.
Chère Anne, je ne serai en mesure de vous accorder la faveur que vous sollicitez auprès de moi qu'une fois l'intégralité des poèmes de votre recueil lue. Et encore, ce ne sera qu'un instantané car ma préférence en matière de poèmes me paraît changeante comme mon humeur.
Bonne soirée, et merci.
Amitiés,
Georges
@Parthemise33. Merci chère Parthemise pour cet adorable commentaire. J'aurais été triste de ne pas avoir ton avis. Il est favorable et ça me fait vraiment plaisir. Je suis très fière d'avoir fait chanter ton parapluie et soupirer ton horloge ! A part ça, oui, les poètes ont toujours une complicité avec la lune... Et mille mercis, mille bisous, mille mercis ! Anne
@St-Bleyras. Cher Georges, je vous rassure tout de suite : je n'ai pas le vin triste. Et, bien sûr, merci pour ce joli et subtil commentaire. Puis je vous demander une petite faveur ? J'aimerais beaucoup que vous donniez trois coeurs à votre poème préféré... Rendez-vous au prochain poème. Amitiés. Anne
@A.P. Gounon
Poème Absence
Bonsoir Anne,
Je pense au Claude Nougaro de "Marcia martienne" : "Tu m'envahis quand tu t'en vas."
Car, Anne, l'absence qui fait titre à votre poème est une présence. Une présence qui griffe !
"Un seul être vous manque Et tout est dépeuplé" dit pourtant Lamartine. Mais vous avez une intériorité ! Non, tout n'est pas dépeuplé.
Car, le "guépard sournois" est là, mais en vous. Il est là comme "idée de toi", idée de votre" petit amour bien docile". Une idée dérangeante, au point de vous griffer.
"Le jour champagnisé Tout soudain se mélancolise" dites-vous superbement, vers la fin de ce poème jusqu'alors de grâce et de câlins félins... Auriez-vous le vin de Champagne triste, chère Anne ?
@St-Bleyras. Bonjour Georges.
Haïku breton, ça me plaît et, oui, il faisait frais ce soir là. Merci pour vos commentaires que j'aime beaucoup, et merci de les renouveler fidèlement à chaque poème. Je les attends avec impatience.
Alors rendez-vous au prochain ! Amitiés. Anne
@A.P. Gounon
Bonsoir Anne !
Poème Soir breton.
Faisait-il frais ce soir-là ? Frémissait (...), frisson (...) safran (...).
Le ciel languissant (vous aimez la famille de languide, Anne !)...
Jour de sel, jour de miel, mourant.
Mais cœur neuf de la vague!
Ce court poème, presque un haïku breton, enlace et berce. Le soir va céder la place à la nuit, mais l'océan demeure et roule ses vagues.
Merci, Anne, pour ce soir en Bretagne.
@Annie Pic. Merci chère Annie pour ce charmant commentaire. Oui, la poésie comme le fantastique feront toujours partie de ma vie. A part ça je suis très en retard dans mes lectures parce que je suis en train d'écrire le troisième tome de ma saga, mais je me réjouis d'avance de lire "Protocole chimère" (joli titre !). Je t'embrasse. Anne
@. St-Bleyras. Bonjour Georges. Votre ravissant poème m'a fait penser à Charles d'Orléans, que j'adore.
Des poèmes qui s'aiment ! Quelle jolie idée de poète ! Et c'est vrai qu'on trouve entre les deux poèmes une parenté d'esprit et de sensibilité qui est presque troublante. Et c'est la même chose pour les deux poèmes que vous m'avez dédiés dans " Et tous eurent les yeux vert pâle"...
Merci pour ce poème et rendez vous au suivant ! Amitiés. Anne
@A.P. Gounon
Bonsoir Anne,
Poème Jour breton
Ce soir mon commentaire prend la forme d'un poème. Je l'ai écrit il y a plus de cinquante ans (et je l'ai déjà publié sur mBS).
C'est mon commentaire à votre Jour breton pour une raison précise : mon poème me semble aimer le vôtre !
Le voici :
Sous l'arche du vieux pont
Sous l'arche du vieux pont
Caracole un ruisseau
Et l'aube qui s'y fond
Emperle d'or son eau
La lumière est liquide
Et l'onde vaporeuse
Oh ! Fiançailles limpides
Jouvence lumineuse...
Tout s'embrouille et tournoie
Dans la fraîche mouvance
Arabesques de joie
Qui sur la voûte dansent
Écument les remous
Qui courent tresses folles
Se nouent et se dénouent
En vives farandoles
Oh ! L'eau et le soleil
Redevenus enfants
La vallée qui s'éveille
Et la vie qui reprend !
Amitiés,
Georges
@Galodarsac. Bonjour Patrick. Cela me fait vraiment plaisir que le vrai poète classique que vous êtes ait apprécié ma "très belle prose poétique." Quant aux alexandrins, grâce à mes chers Racine et Corneille, il semble que j'en écrive sans même m'en rendre compte !
Merci Patrick pour ce très gentil commentaire. Amitiés. Anne
@St-Bleyras.
Bonjour Georges. Que distille la guitare ? Vous avez raison, il n'y a pas d'oubli. Quant à la nostalgie, je la ressens plutôt comme la "saudade" portugaise, le regret de ce qui n'a pas eu lieu, ou encore comme le désir de retourner vers un monde d'harmonie, d'amour, de beauté, connu dans une autre vie, dans un autre univers, parallèle, peut-être...
Les fleurs venimeuses représentent la mort, toujours aux aguets même par un beau soir d'été sur une île.
Et, oui, comment est ta mine, Georges ? (Je vois que vous passez avec aisance de l'érudition au calembour !)
Merci cher Georges, pour cet intéressant commentaire et rendez-vous au prochain poème !
Amitiés. Anne
@A.P. Gounon
Bonjour, Anne.
Poème Ibiza
Alors, Anne, que distille la guitare ? Oubli ou nostalgie ? Léthé ou Nostos/Algos, oubli ou douleur du retour ? Le temps passe, et c'est cela qui est douloureux. Il n'y a pas d'oubli ! Les murailles carthaginoises et les nécropoles puniques sont là.
En revanche, la douleur n'est pas celle du retour mais celle de l'impossibilité du retour. Hormis par la pensée, l'imagination.
Et, attention : "in cauda venenum", le venin est à la fin, malgré toute la beauté du poème et de ses images colorées, ça se termine sur ces étamines vénéneuses.
Dès lors : et ma mine, qu'est-ce qu'elle a ma mine ?
@Vanessa Michel. Vos commentaires sont adorables,chère Vanessa, et ils font vraiment plaisir. Un grand merci. Amitiés. Anne
@St-Bleyras. Il faut votre subtilité, cher Georges, pour décrypter les arcanes de mon inconscient à qui j'avais lâché la bride dans ce poème. Merci de l'avoir aimé et disséqué si finement. Rendez-vous au prochain... Amitiés. Anne
@A.P. Gounon
Bonjour, Anne.
Poème "Les plages".
Très beau poème, à l'image de ces plages nocturnes : tour à tour "bleues, légères, hantées, languides". Structure anaphorique : "Les plages" en tête de chaque paragraphe. Structure dite d'insistance, je dirais de renforcement et de répétition (c'est presque pareil, certes), ce qui me paraît évoquer la répétition des vagues dont chacune est pourtant unique.
Une certaine déréliction, celle de l'humain silencieux (mais visiblement pas intérieurement muet) face à la mer, à l'océan, figures quasi universelles de l'inconscient.
Cette dernière instance peut être perçue comme menaçante, à l'image de l'océan étoilé du ciel : "Les plages hantées d'étoiles impassibles Veille fantôme sans regard". L'angoisse n'est pas loin, pas loin du tout.
Cette absence de regard dans cette veille océanique et cosmique est terrible , terrifiante même quand on y songe. Il n'y a plus de vis-à-vis, plus de miroir. Même les corbillards partent pour nulle part.
"Tu vois cette boîte de conserve qui flotte sur la mer ?" demande à un enfant un personnage, dans un texte rapporté par Lacan. "Oui, je la vois." "Tu la vois, mais elle ne te voit pas".
L'océan et les étoiles sont en regard de nous, mais n'ont pas de regard.
Sous la plage, l'épavée du néant.
@ Eric Cadiou. Bonjour Éric. Un grand merci pour : " bravo la poète"! Et aussi pour tout l'adorable commentaire. Amitiés. Anne
@A.P.Gounon
« La Mer , Le Vent , La Nostalgie » le titre parle de lui même. Votre prose libère les méandres de la mémoire. Vos mots sensibles , recherchés parfois, nous plonge dans votre univers bercé par la fuite du temps et l’absence . La nature et la nostalgie se confondent dans un merveilleux chant mélancolique.
Bravo la poète ! Eric C.
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@Alexandre Majorczyk. Votre si gentil commentaire m'a fait grand plaisir. Merci Alexandre d'aimer mes poèmes. Amitiés. Anne
@ St- Bleyras. Bonjour Georges. Ce n'est pas sans appréhension que j'ai partagé ce petit recueil de poèmes. Mais non seulement vous me rassurez totalement,cher Georges, mais aussi vous me ravissez avec cette idée de vous consacrer à chaque poème un à un. Si vous me donnez votre avis sur chacun ce serait merveilleux ! Mille mercis. Amitiés. Anne.
PS. Vous pouvez m'écrire directement sur mon email. Et aussi : je ne suis pas contre les cœurs...
@A.P. Gounon
Bonjour Anne,
Je suis passé, hier, par la case "Voir son profil" sur votre page "Biographie" pour vous adresser un message (qui arrive normalement sur l'adresse mail que vous avez en son temps indiquée. Mais vous avez, je crois, la possibilité de refuser le message qui vous est proposé).
Je disais, en substance, qu'il me faudrait du temps pour m'immerger dans chacun de vos poèmes, de l'ordre d'un poème par jour, voire plus ! Ma première impression globale, après avoir pris connaissance de l'ensemble du recueil est très favorable : quel dépaysement, quelle plongée dans l'imaginaire, les couleurs, les mouvements, l'irisation des sensibilités, la compréhension par résonance symbiotique.
A suivre donc !
Amitiés,
Georges
@A.P. Gounon
Bonsoir Anne !
Juste savoir si vous avez pu prendre connaissance du message que je vous ai adressé en Message Privé (MP) ce tantôt.
Amitiés,
Georges
@Zoé Florent. C'est chaque fois un plaisir, chère Zoé, que tu sois la première à faire un commentaire. En réalité, j'ai toujours écrit des poèmes, mais beaucoup sont allés à la poubelle ! Comme tu peux voir, ce sont des petits poèmes en vers libres, et comme tu peux voir aussi, il peut m'arriver de délirer...merci de t'être laissée porter par la musique, et merci d'en avoir aimé beaucoup plusieurs, et merci pour les trois jolis coeurs. En fait, mille mercis. Je t'embrasse. Anne