Chronique médicale d'un coeur en burn-out

20 pages de Dr Michel Laurent
Chronique médicale d'un coeur en burn-out Dr Michel Laurent
Synopsis

Il battait tranquille, quand une sublime beauté se présenta. Alors le cœur, ivre de ciel et d’aventure, s’enfuit danser nu dans les coronaires et transforma la cage thoracique en cathédrale de jazz. Les diastoles prêchèrent l’amour et les systoles répondirent : alléluia !

Il battait tranquille, quand une sublime beauté se présenta. Alors le cœur, ivre de ciel et d’aventure, s’enfuit danser nu dans les coronaires et transforma la cage thoracique en cathédrale de jazz. Les diastoles prêchèrent l’amour et les systoles répondirent : alléluia !

25/10/2025 Version remaniée (Nouvelle rédaction, nouveau titre, ajout de deux chapitres supplémentaires finaux)

Publié le 16 Octobre 2025

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"Chronique médicale d'un coeur en burn-out" est le "Livre le +" du 27 octobre. Retrouvez l'article qui vous donnera envie de le lire. N'oubliez pas de laisser un commentaire à Michel Laurent, c’est pour cela qu'il publie ses textes sur monBestSeller.

Publié le 27 Octobre 2025

Ce livre est noté par

30 commentaires , 7 notes
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3
"Une lecture délicieuse et rapide , où le médecin joue avec nos organes comme un poète avec les mots. Chaque page fait palpiter le cœur, frissonner l’estomac, et éveiller l’esprit : l’anatomie devient une danse, sensible et humaine, au rythme du coup de foudre."
Publié le 04 Décembre 2025

@ Annie Pic
Merci pour ce diagnostic ! Je suis ravi que ce cœur en roue libre vous ait fait sourire entre deux embolies sentimentales non homologuées. Rassurez-vous : Cupidon a bien renouvelé l’ordonnance. Merci pour votre lecture jubilatoire.

Publié le 23 Novembre 2025

@Michel Laurent
Très amusant votre diaqnostic déjanté d'un cœur en pleine crise de fébrilité amoureuse.
Soit il dérive dans un fantasme grisant, soit il carbure à une perfusion d'amphétamines pour le fun.
Votre texte, fantastico-loufoque, pénètre les méandres d'une embolie sentimentale non programmée.
Heureusement, Cupidon veille et rétabli le patient à l'aide d'une ordonnance thérapeutique...
Mais le muscle cardiaque, sous injection émotionnelle, n'en finit pas de s'anesthésier en freestyle.
Je n'en dirai pas plus sur cette déferlante amoureuse qui le malmène, jusqu'à ce que...
Jubilatoire et presque poétique. J'adhère.
Annie

Publié le 22 Novembre 2025

@Laurance Tallergé

Merci infiniment pour ce retour aussi généreux que précis — on sent que vous avez non seulement lu, mais véritablement « habité » le texte, stéthoscope imaginaire en main.

La nostalgie de mon ancien métier ? Disons que je garde pour l’écoute du bruit secret des constellations intimes la même tendresse que pour un amour passé : une belle histoire, intense, fondatrice, mais qui sait se tenir tranquille dans l’album des souvenirs. Aujourd’hui, je tente d’écouter les mots comme j’écoutais les cœurs — ils murmurent, ils s’emballent, ils font parfois des extrasystoles — et dialoguer avec eux procure finalement autant de joie que de travailler avec les corps et les âmes. La blouse en moins, l’encrier en plus.

Merci encore pour votre regard si vivant et pour cette lecture qui, elle, m’a réanimé sans massage thoracique.

Publié le 18 Novembre 2025

@Ella Maryan 2025
Un grand merci pour votre message ! Je suis touché que ce petit mélange inhabituel vous ait plu.

Publié le 18 Novembre 2025
3
@Dr Michel Laurent Voilà un texte original, qui peut dérouter le profane peu -ou plus- au fait, du fonctionnement cardiovasculaire et de ses organes, du système nerveux et des troubles, à la fois émotionnels et physiologiques, causés par un évènement inattendu dont la survenance et la portée échappent à celui ou celle qui les abrite. Coup de foudre-capture-émotions-réactions, décrits avec originalité et empathie pour la victime, par un professionnel de la médecine au regard original. Bien sûr, vingt pages suffisent. Mais je suis rentrée dans l'histoire, j'ai pu assister aux "tentatives" de réanimation sur ce cas typique avec l'équipe médicale, suivre sa douloureuse convalescence jusqu'à la plus ou moins désirée guérison, sorte d'antidote aux sentiments incontrôlés et violents, jusqu'à la sérénité bienvenue d'un amour plus paisible.(Jusqu’à preuve du contraire).Tout le possible a été tenté. Toujours est-il que l'histoire m'a emportée. Le doc a de l'humour, de la sympathie pour son patient, ça fait du bien ! Un regard intéressant venu d’un pro, un bon travail de transposition littéraire. Le « doc », en l’ occurrence l’auteur, possède un regard décalé sur son ex-exercice de la médecine. Je me trompe peut-être, mais seriez-vous un peu nostalgique de votre métier ? (malgré le repos mérité qu’offre le statut de retraité-je crois-). Rafraîchissant. J’ai aimé. L.T
Publié le 16 Novembre 2025

Voici un texte autant original que touchant. Je ne suis experte ni en physiologie ni en anatomie mais j'ai aimé ce mélange inédit entre technique et tendresse

Publié le 15 Novembre 2025

@Michel Laurent
Donc, roboratif = chêne avec un cheveu. Ou encore : revigorant. Mais jamais lassant, gavant ou indigeste.
Côté gland, laissez tomber, c'est pas votre truc. On ne peut pas tout être. Vous ne pouvez être Michel Laurent, auteur de grand talent, et un gland voué aux pourceaux. De mon point de vue, en tout cas.

Publié le 30 Octobre 2025

@St-Bleyras
Alors je vais tâcher de rester feuillu, solide… et pas trop gland, si je le peux !

Publié le 30 Octobre 2025

@A.P. Gounon

Bonjour Anne,
Quel plaisir de lire votre message, qui a provoqué chez moi une nouvelle tachycardie de stade 4 ! Merci pour vos mots bienveillants et votre lecture de mes élucubrations cardiolittéraires. Je suis ravi que mes diastoles et mes systoles aient trouvé un écho chez vous ; elles battent désormais d’émotion.

Et merci aussi pour ce cœur de secours offert par mbs : je le garde précieusement, au cas où le modèle d’origine viendrait à flancher sous l’excès d’enthousiasme.
Amitiés palpitantes,
Michel

Publié le 30 Octobre 2025
3
@Michel Laurent. Bonjour Michel. Votre façon de disséquer un coup de foudre est un vrai régal ! Originalité, humour et connaissances médicales s'allient pour le plus grand bonheur du lecteur. J'ai adoré la "tachycardie d'honneur", et la tachycardie romantique de stade 4...les diastoles et les systoles sont bien sympathiques aussi. Bref, bravo et le cœur que mbs vous a offert ( et qui peut vous être utile si l'autre fatigue trop...) est très mérité. Amitiés. Anne
Publié le 29 Octobre 2025

@ Robor = le chêne.

Publié le 29 Octobre 2025

Bonjour,
C'est bien ce que j'entends par "veine".
Je vois vraiment quelque chose là-dedans. Pour l'instant assez chaotique, mais si vous restez un peu sous l'aile de Vialatte, je suis persuadée que ces textes peuvent fusionner.
Ce n'est qu'un début, ploumploum tralala !

Publié le 29 Octobre 2025

@Catarina Viti
Bonjour Catarina,

Merci pour votre lecture attentive et, surtout, pour ce commentaire aussi stimulant que bienveillant.

Le qualificatif de texte 'expérimental' me convient parfaitement — il m’honore même un peu. Parmi vos trois tentatives de classement, j’écarte pour l’heure la dernière : je n’ai pas l’intention (ni l’énergie, ni peut-être la folie douce nécessaire) d’en faire un roman. Vous avez raison de souligner que, sous sa forme et sa longueur actuelle, le texte peut devenir un peu roboratif. J’en conviens volontiers : je n’ai pas encore pris le recul nécessaire pour tendre vers une véritable épure. Comme vous le remarquez, pour aller plus loin, il faudrait un supplément d’âme — ou de chair —, un personnage, peut-être. Et ce personnage, pour le moment, refuse obstinément de se présenter.

En revanche, si par veine vous entendez, à l’image du filon dans une mine, ce sillon d’inspiration qu’on découvre parfois par hasard et qu’on sent pouvoir creuser longuement, alors je vous réponds un OUI massif et joyeux. Je poursuis d’ailleurs cette veine avec un texte provisoirement intitulé ' Beurre salé et café sans sucre — Essai sur la lucidité gustative et la fin de l’innocence', où je retrouve les mêmes ingrédients, le même esprit et sans doute le même grain de folie.

Le délire humain et artificiel m’a toujours attiré — et sans doute amusé — dans l’écriture. Mais j’en perçois aussi les périls : cette liberté un peu ivre peut vite tourner à l’autarcie. Écrire pour le simple plaisir d’écrire est grisant, mais pas forcément légitime. Je ne sais pas encore très bien où je me situe sur ce fil : entre le jeu et le souci du lecteur, entre l’impulsion et la construction. Peut-être qu’un jour, par miracle — ou après quelques heures de labeur bien terrestre —, les deux se rejoindront.

Je ne nourris pas d’ambitions démesurées : je n’ai ni le talent ni la vocation d’un auteur à large public. Ne croyant pas davantage à la postérité, je me contente avec bonheur (le mien!) d’écrire pour distraire, intriguer, ou simplement faire sourire mon petit cercle d’amis. Leur amusement modestement me suffit, comme me suffit — en ce moment — le plaisir renouvelé de relire Vialatte, ce grand ironiste mélancolique.

Et pendant que je creuse cette veine-là, j’explore aussi, en parallèle, des territoires plus romanesques, plus sages peut-être — mais pas forcément plus raisonnables.

Amicalement,
Michel

Publié le 28 Octobre 2025

J’ai lu ce texte avec curiosité, toutes mes antennes déployées. Si l’on m’autorise (trop tard, c’est fait !) à en parler, je dirais : « Voilà, je le classe dans la catégorie “texte expérimental”. Il ne faut pas tout prendre — d’ailleurs au bout d’un moment, c’est un peu roboratif —, mais distinguer ce que l’exercice permet d’identifier comme
– une veine,
– un lexique à mi-chemin entre le délire humain et artificiel (en quelque sorte une rencontre fruitée et juteuse sous le réverbère de la cour),
– une base narrative pour un vrai roman (où l’on fait la gymnastique inverse : c’est cette construction littéraire qui crée et nourrit le personnage à venir, personnage allennien en diable. Manque plus qu’à construire une magnifique Diane Keaton 3.0).
Vous l’aurez compris, Michel, l’expérience me passionne.
Alors, voici ma question : “Ensuite... ?”

Publié le 28 Octobre 2025

@Robert C.
La seule réponse à toutes les arguties en faveur de Yolanda, qui fascine les lapins qu'elle fixe de ses yeux vitreux, et à ceux qui la soutiennent comme la corde soutient le pendu, c’est que si la forme tient un peu la route, le fond est d’un vide, d’une vacuité absolue.
Or, ce n’est pas le style qui fait un grand écrivain.
Je trouve personnellement que Camus écrivait d’une façon simple, c'est pourtant un auteur, un humaniste, un philosophe indispensable et toujours d'actualité… Et un authentique résistant qui a créé le journal Combat... Sans parler de son amitié avec René Char, le poète que l'on sait...
Tandis que Sartre — qui était un sale c**, planqué, à la limite de la collaboration avec la censure allemande, à qui il demanda d’autoriser les Mouches, et qui fascinait les gogos en 68, perché sur son tonneau, barrique sur barrique, — ne tient pas la route avec le temps : juste de l’esbroufe. Et son infernale compromission avec Staline : "Tous ceux qui ne sont pas communistes sont des chiens" (dixit Sartre, et lui un roquet...)
Il y aura toujours dans les foires des bateleurs, des beaux-parleurs et des naïfs pour les admirer...

Publié le 25 Octobre 2025

J'ai essayé d'expliquer mieux ma pensée dans mon commentaire précédent. Merci.

Publié le 22 Octobre 2025

Je vous remercie de votre réponse encore une fois même si je ne suis en rien d'accord avec vos propos.
Yolanda critique rarement les textes, elle attaque les personnes par les insultes parfois les plus ordurieres.
Par ailleurs, quand je parlais des valeurs du site, je ne voulais pas dire le respect (????) de la grande littérature, mais les valeurs de partage, de conseil, qui aident les auteurs à progresser. Votre interprétation de l'atelier littéraire ressemble trop pour moi à un camp d'entraînement militaire, style Full metal jacket. Tu dois avoir la peau dure, accepter d'être traité de connard, rabaissé, humilié dans ta personne, où est la littérature là dedans?

Publié le 21 Octobre 2025

@Robert C.
PS. Veuillez m’excuser pour ma lecture trop rapide et fautive de votre propos sur Knut H.

Publié le 21 Octobre 2025

@Robert C.
J’essaie donc de répondre à votre question.

Par son écriture, oui, incontestablement, Yolanda fait aller ce site dans la direction de ses valeurs fondatrices. Pour moi, il n’y a pas photo : il s’agit de l’auteur qui possède la plume la plus originale, la plus singulière et, à mes yeux, la plus intéressante de ce site. Mais là n’est pas tout à fait la question et je ne développerai donc pas davantage ce point.

Il faut peut-être prendre avec un certain recul les propos de Yolanda, comme d’ailleurs ceux de ses contradicteurs. A-t-il vraiment « tué un homme », même symboliquement ? La formule me paraît un rien excessive. Certes, se faire sévèrement critiquer ici peut être déstabilisant, surtout pour des auteurs fragiles ou peu sûrs d’eux. Mais Yolanda n’est pas responsable des faiblesses psychiques d’autrui. Et si un texte est vraiment bon, la critique, même dure, pèsera peu face aux éloges qu’il suscitera d’autres intervenants.

La question de savoir s’il faut encourager quelqu’un à persévérer dans l’écriture quand il n’en a visiblement ni le souffle ni la nécessité, est délicate. On peut choisir de ne rien dire, bien sûr, tout comme on peut choisir de cacher à un malade la gravité de son état. Mais est-ce plus charitable, plus honnête ?

Il y a, reconnaissons-le, une certaine hypocrisie dans les échanges sur cette plateforme : sous le couvert de l’anonymat et des pseudos multiples, se joue souvent un théâtre d’ombres peuplé d’egos démesurés et de frustrations accumulées. Dans ce contexte, Yolanda apporte, à sa manière, un peu de vérité brute — parfois trop abrupte, certes, mais pour moi salutaire.

On ne peut pas demander aux commentateurs d’être des assistantes sociales. La littérature n’est pas un refuge thérapeutique ; elle est un lieu d’exigence, de confrontation, de risque. Et à ce titre, oui, je crois que Yolanda fait avancer ce site dans la direction de ses valeurs fondatrices — à condition qu’on sache lire, derrière la provocation, la sincérité d’une voix qui, elle, écrit vraiment.

Bien cordialement.
Michel Laurent

Publié le 21 Octobre 2025

Merci de votre réponse argumentée.
Je comprends ce que vous dites, alors disons qu'il n'y a pas une mais deux personnes qui apprécient, Catarina Vitti et vous-même. Je ne suis pas très ancien sur le site et n'en avais pas connaissance.
Je ne pense pas par ailleurs que l'on puisse juger que le talent de Yolanda soit si immense qu'il l'autorise à "tuer un homme". Bien sûr, tous les avis différent, et je vous accorde que la syntaxe de ce troll n'est pas mauvaise, je pense qu'il y a toutefois rien que sur mBs pléthore d'auteurs qui parviennent à sa hauteur ou la dépassent largement, et qui ne passent pas leur temps à démolir les autres. Quant au fond, vous m'excuserez de ne pas souscrire à votre opinion, je le trouve ridicule et répétitif, sans cet humour qui semble vous séduire. Yolanda écrit toujours plus ou moins la même histoire.
On peut aimer ce qu'ont écrit des salauds, sans pour autant apprécier l'individu, j'aime Drieu et quelques livres de Céline, je pourrais en citer plein d'autres. Mais la question ultime demeure: qu'apporte Yolanda à ce site, le fait-elle aller dans la direction de ses valeurs fondatrices?

Merci de répondre à cette dernière question, votre avis m'intéresse. Cordialement
Robert

Ps Concernant ce que j'ai dit sur Knut H., vous me faites dire exactement le contraire de ce que j'ai écrit, merci de me relire, je disais que la présence est importante, or la présence de Yolanda ici est vous m'accorderez au moins cela très forte, ce n'est pas un "auteur" qui se contente de déposer ses textes, c'est une des personnes qui publie le plus de "commentaires". Toute bienséance écartée, lorsque Yolanda traite un auteur de "vieille chamelle sénile" un exemple parmi d'autres, qu'est-ce que ça apporte à la littérature?

Publié le 21 Octobre 2025

@Jean+Pierre LAURIER
Merci Jean-Pierre ! Si mes mots ont pu faire jaillir quelques étincelles dans tes pupilles, alors le feu d’artifice n’aura pas été tiré en vain ! Vive la vie, et plus encore, vive les regards qui la rallument !

Publié le 21 Octobre 2025

@Robert C.

Je vous remercie d’avoir pris la peine de m’écrire, même si je ne puis, pour ma part, partager ni le ton ni le fond de vos observations. Vous affirmez que « Yolanda existe moins sur le site par ses textes que par son comportement » ; c’est là, certes, un jugement que je respecte en tant qu’opinion personnelle, mais qu’il me semble nécessaire de relativiser. Pour ma part, je tiens la plume de Yolanda pour étonnamment vive, inventive, parfois déroutante, mais toujours singulière — et, ce qui n’est pas le moindre des mérites, empreinte d’un humour rare sur ce site. Il est heureux, me semble-t-il, qu’un espace littéraire puisse accueillir des voix qui ne s’alignent pas toutes sur la bienséance du moment.

Vous ajoutez que je serais « le seul humain à soutenir ses textes ». Cette assertion, pour le coup, est factuellement erronée. Il a sans doute échappé à votre vigilance que Catarina Viti, dont la légitimité sur ce site n’est plus à démontrer, a, à plusieurs reprises, exprimé à l’égard de Yolanda des éloges appuyés, et même, oserais-je dire, une reconnaissance de ses qualités d’écriture. Ce simple fait suffit à ruiner l’idée d’un soutien isolé ou monolithique.

Mais au-delà de cette mise au point, c’est le principe même de votre raisonnement qui m’interroge. Vous écrivez que « lui écrire des louanges est une forme d’acceptation (au minimum) des injures dont elle abreuve quotidiennement les auteurs ». Une telle phrase, à bien y regarder, repose sur un glissement logique des plus douteux. On y confond le jugement esthétique avec le jugement moral, la reconnaissance d’un talent avec la validation d’un comportement. Or, cette confusion n’est pas seulement injuste ; elle est, philosophiquement, périlleuse. Faut-il cesser d’admirer Caravage parce qu’il tua un homme, ou Baudelaire parce qu’il fut un fils dévoyé ? Faut-il brûler Le Voyage au bout de la nuit parce que Céline s’est montré infâme ?

Votre parallèle avec Knut Hamsun illustre bien ce problème. Vous suggérez qu’admirer son écriture revient, d’une manière ou d’une autre, à cautionner ses errements politiques. Mais si l’on suivait jusqu’au bout cette logique, il faudrait rayer de nos bibliothèques bien des génies dont la vie fut moralement contestable. Or, l’art, lorsqu’il est véritable, transcende l’homme qui le produit : il n’est pas le prolongement de sa conduite, mais l’expression d’un mystère qui, souvent, la dépasse. Céline, pour ne citer que lui, fut incontestablement un être abject ; cela ne diminue en rien la puissance visionnaire du Voyage au bout de la nuit, qui demeure, n’en déplaise à certains, l’un des sommets de notre langue.

Ainsi, mon soutien à Yolanda n’est pas une adhésion à ses éventuelles diatribes, mais la reconnaissance, purement littéraire, d’un style, d’une verve, d’une musicalité dans l’écriture qui me paraissent rares. C’est là une distinction essentielle : on peut saluer le talent sans épouser le tempérament. Confondre l’un et l’autre, c’est renoncer à la nuance, cette vertu cardinale sans laquelle tout débat devient tribunal.

Je vous adresse, malgré nos désaccords, mes salutations les plus sincères,
dans l’espoir que le goût des mots puisse nous réunir sur un terrain moins polémique.

Publié le 21 Octobre 2025
3
Merci Dr pour ce feu d'artifice de l'amour ! J'ai enfin trouvé l'explication à toutes ces émotions ressenties par le simple croisement d'un regard... Vive la vie ! Jean-Pierre
Publié le 21 Octobre 2025

@Michel Laurent
Je suis désolé que vous soyez pris pour Yolanda Potatoe mais vous êtes le seul humain à soutenir ses textes, et ceci explique cela. Yolanda existe moins sur le site par ses textes que par son comportement et lui écrire des louanges est une forme d'acceptation (au minimum) des injures dont elle abreuve quotidiennement les auteurs. Si j'écris que Knut Hamsun était un bon écrivain, ce qui est exact, cela n'a guère d'incidence parce que tout le monde l'a oublié. Par contre, écrire qu'Hitler était un bon orateur ou qu'il a permis l'édification du réseau routier est au-delà de l'opinion sur ses talents, un acte politique, qu'on le veuille ou pas. Vos commentaires ne sont pas des textes de fiction, ils sont votre opinion et votre soutien affirmé à Yolanda (qui n'est pas Hitler, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit) valide ses actes. Si ses textes ont tant de valeur, il est inévitable que ses commentaires en aient un peu aussi. Rien ne vous interdit d'aimer, mais vu la situation il serait peut-être meilleur d'aimer en silence.

Publié le 21 Octobre 2025

@Samantha String
J’avoue tout. Oui, c’est moi. J’ai été ce pseudo honni, mais aussi bien d’autres. J’ai été Molière, quand j’écrivais sous anesthésie générale. J’ai été Victor Hugo, quand j’ai oublié d’être modeste. J’ai été Proust, chaque fois que je reniflais une madeleine. J’ai été Napoléon, quand j’ai voulu dominer le fil de commentaires. J’ai été Zidane, quand j’ai répondu d’un coup de tête. J’ai été Zeus, quand j’ai cru qu’un éclair pouvait arranger la syntaxe. J’ai été Cléopâtre, les soirs de spleen où l’eye-liner était ma seule armure. J’ai été Rimbaud, fugueur de forums et marchand de mots. Et parfois, j’ai même été moi — le plus grand scandale de tous.

Et vous ? Ah oui... Vous n'êtes que Samantha String ! C'est bien triste, en effet...

Publié le 20 Octobre 2025

@Samantha String
Je ne sais si je réponds ou non à votre question mais assurément vous ne répondez nullement aux miennes !

Je ne suis pas sur ce site pour mener des enquêtes sur l'identité des uns et des autres, ni pour savoir qui se cache derrière tel ou tel pseudo. Je ne suis pas ici pour attribuer des jugements moraux sur des personnes que, au demeurant, je n’ai ni la prétention ni l’outrecuidance de prétendre connaître.

Qui êtes-vous pour vouloir me dicter mon comportement ou me sommer de croire ce que vous assénez avec autant de brutalité ? En vous cachant de plus hypocritement sous un nouveau pseudo, après vous être présentée de manière malhonnête. Pourquoi vos convictions devraient-elles s’imposer comme des vérités universelles sur mon compte ou celui d’autrui ?
Je suis ici pour parler littérature, pour échanger sur des textes, des idées et des styles. Rien d’autre. Si votre objectif est de transformer ce lieu d’échange en tribunal moral ou en tribunal des rumeurs, vous vous trompez d’adresse.

Merci de bien vouloir désormais cesser ce harcèlement pénible et totalement improductif.

Publié le 19 Octobre 2025

@Samantha String
Chère Samantha String — pseudonyme dont la seule évocation mériterait déjà un chapitre entier dans un traité sur la dignité numérique,

Permettez-moi d’abord de m’étonner : si je suis, selon vos mots, un soutien indécent d’un homme « qui humilie les femmes », que venait donc faire, dans votre premier message, cette touchante proposition de rencontre ? Était-ce là une manifestation anticipée de votre morale exigeante, ou un exercice de séduction au nom de la vertu ?

Votre soudain accès de conscience féministe serait presque crédible, si votre entrée en scène n’avait pas été un pastiche de message de bot sentimental. Vous auriez pu commencer par dénoncer mes prétendus travers avant de vouloir me ressembler à Emmanuelle. La stratégie manquait sans doute de cohérence.

Quant à votre droit de distribuer des leçons de dignité… Je vous le concède, on peut toujours en donner — encore faut-il ne pas avoir choisi, pour le faire, un pseudonyme qui semble sorti d’une revue pour adolescents des années 80. Samantha String, vraiment ? Voilà une audace nominale qui, pour quelqu’un qui prétend défendre la cause des femmes, a de quoi faire sourire. À ce compte-là, c’est vous, et non les textes que vous dénoncez, qui risquez de « vous moquer des lesbiennes ».

Enfin, votre statut de lectrice sur le site MBS vous place, semble-t-il, parmi les habitués. Vous savez donc comment y circulent les textes, les profils, les débats. Pourquoi alors avoir ressenti le besoin de créer une nouvelle identité pour m’adresser la parole ? Le courage anonyme a ses vertus, dites-vous ? Ou peut-être souhaitiez-vous tester une forme de double littéraire — un personnage de roman raté, tout juste bon à m’envoyer des reproches moralisateurs entre deux contradictions ?

En somme, chère Samantha, vos interventions ont sans doute un mérite : elles rappellent, malgré elles, que le ridicule n’est pas mort. Mais elles n’ont, hélas, aucun rapport avec ce qui nous réunit ici — l’écriture. C’est dommage ; j’aurais presque pu croire, à votre premier message, que vous saviez lire.

Bien à vous,

Publié le 19 Octobre 2025

Merci, @Samantha String, pour ce message aussi subtil qu’un néon dans la nuit. Je ne sais si c’est une confidence, une alerte météo ou un début de scénario. Votre pseudonyme laisse à penser que vous avez plus de goût pour la tension élastique que pour la nuance syntaxique.

Il fut un temps où l’on écrivait à un auteur pour lui parler d’un mot, d’une idée, d’un vertige. Aujourd’hui, on le flatte d’un décolleté lexical. Le progrès a décidément de drôles de manières.

Publié le 19 Octobre 2025

@RodrigueHatu
Un grand merci à vous pour ce commentaire positif et cette attribution de cœurs bien vascularisés.

Publié le 18 Octobre 2025
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Amusant et fin, je m’en suis donné à cœur joie !
Publié le 18 Octobre 2025

Ah, malheureusement non, cher Pierre @Sansberro ! Mon planning est saturé depuis que la Maladie d’Amour a été reclassée en pandémie émotionnelle. Je me retrouve même dans l’impossibilité de prendre les urgences sentimentales — même pour les patients apportant une boîte de chocolats et un certificat de non-guérison.

(P.S. : Doctolib refuse toujours d’ajouter la spécialité « cardiologie poétique », je songe donc à ouvrir un cabinet clandestin, entre deux alexandra (je n’ai pas dit ‘alexandrins’ que je goutte moins) : 3 cl de cognac (ou brandy) - 3 cl de crème de cacao brune - 3 cl de crème liquide – Glaçons - Noix de muscade râpée sur le dessus.)

Publié le 17 Octobre 2025

Chère @Vanessa Michel,
Heureux que le diagnostic que j’ai posé sur la Maladie d’Amour vous ait semblé presque désirable. — surtout avec de tels effets secondaires ! Je suis ravi que vous ayez trouvé dans ce chaos poétique un peu d’oxygène. Votre lecture m’a fait sourire, et votre expertise de praticienne littéraire me semble constituer une excellent antidote aux rechutes sentimentales.
P.S. : Les « démissionnaires », sans rancune, ont retrouvé leur deuxième 'n'. Quant à la pauvre lettre f, tondue vive dans le troupeau italique de la police Georgia, elle a migré vers la compagnie Century, où elle profite enfin de l’espacement nécessaire à un séjour typographique de qualité.

Publié le 17 Octobre 2025
3
Salut Toubib, il te reste des créneaux sur doctolib?
Publié le 17 Octobre 2025
3
Docteur Michel Laurent, Je vous remercie pour cette description des nombreux effets secondaires (danses et musiques survoltées notamment) d’un cas clinique typique de la Maladie d'Amour, maladie de la jeunesse - longtemps appelée improprement « maladie du baiser ». J'ai aimé que les « amphétamines poétiques » côtoient, avec autant de légèreté, « le grand huit de la foire à neuneu » ; j'ai aimé la jubilation de l’auteur, que l'on ressent tout au long de la narration de cette « collision céleste », ainsi que le tempérament du silence (que vous affectionnez de manière générale) de la page 12. J'admets avoir trouvé la prescription de l'exercice respiratoire terrible. Elle m’a paru heureusement (poétiquement) compensée par ces deux idées : celle du cœur qui va rendre une âme qui ne lui a été que prêtée et celle d’un nouveau départ éternellement renouvelé. J'ignore à quelle revue scientifique internationale vous destinez ce qui ressemble plus à une ode qu'à une thèse, mais je vous souhaite le meilleur pour cette publication. Bien cordialement. (...).
Publié le 17 Octobre 2025

@Yolanda Potatoe
Ah, vous savez, j’ai bien essayé la médecine en dentelle, mais les patients supportent mal les points de suture au crochet ! Et puis entre deux diagnostics, les volants finissent toujours tachés d’iode… mieux vaut donc un style un peu brut, mais stérilisé.

Publié le 16 Octobre 2025

@Dr Michel Laurent
Eh ben, dites donc ! On ne peut guère dire que votre style a décidé de se vêtir de dentelle, mais c'est bien amusant tout de même...

Publié le 16 Octobre 2025