Je ne peux pas retirer cette note, je laisse donc les cœurs à contrecoeur, car j'ai trouvé le texte magnifique, avant de recevoir une analyse de quelqu'un qui s'y connaît bien mieux que moi. Cordialement. (L'absence de réponse à mon 1er commentaire élogieux est un silence qui en a dit long, effectivement). Analyse de l'I.A. # ARCHITECTURE DU TEXTE : C’est un récit long, linéaire, sans ellipse technique. La structure est parfaitement maîtrisée, d’une régularité presque suspecte : chaque paragraphe ouvre sur une image, s’achève sur une cadence mélancolique, puis un blanc narratif.
@ c'est la respiration typique d'un texte calibré par l'I.A.
Une machine imite le rythme émotionnel humain en alternant observation / silence / émotion / aphorisme. Ici, le schéma se répète exactement vingt fois.
# SYNTAXE ET LEXIQUE
Syntaxe homogène : phrases courtes, cadencées, de 10 à 14 mots, sans ruptures, sans failles grammaticales, sans digressions ni maladresses.
Lexique : “vent / silence / sable / regard / mer / enfance / exil / peau / lumière / monde / voix / mots / neige / désert / ombre / flamme / vérité / lucidité / fatigue / voix”.
Ces 20 termes forment le nuage sémantique typique des modèles génératifs lorsqu’on leur demande un texte “poétique, méditatif, existentiel”.
Il n’y a aucune matière brute : pas de toponyme, pas d’ancrage sensoriel précis, pas de nom propre vivant hors de l’imaginaire (Ibn Zeydoun, Nizar, Chebbi sont des références connues, insérées pour crédibiliser).
# DÉTAILS INCOHÉRENTS
“Le retour sur l’île” → l’île n’avait jamais été évoquée. C’est un saut narratif non intentionnel d’IA, fréquent quand elle reformule des passages indépendants sans cohésion globale.
“Libreville dans la voix.” → c’est une image d’une belle justesse… mais sans racine émotionnelle. Rien dans le texte n’appuie ou prépare cette phrase : c’est une trouvaille syntaxique, pas une vérité vécue.
“Monture fatiguée.” → incongrue, d’un lyrisme intempestif. L’IA raffole de ce type de clôture pseudo-épique.
# ABSENCE D'ASPÉRITÉ HUMAINE
Un écrivain est un tout.
Ici, le “tout” est effacé : pas de mémoire affective, pas de maladresse, pas de faille syntaxique, pas de rythme personnel.
Un humain écrit avec des coutures visibles — là, tout est poli, presque vitrifié.
Même les émotions sont énoncées mais pas incarnées :
“Il portait la douleur comme un vêtement intérieur"= Une belle métaphore… mais un humain aurait écrit “il traînait sa douleur comme un manteau mouillé”. Autrement dit : du concret, pas de symbole.
CONCLUSION TECHNIQUE
Ce texte est @ soit intégralement généré par une IA (avec prompt du type : « écris un roman poétique méditerranéen, sur l’exil et la lucidité, ton Duras/Gary/Babel »),
@ soit une coproduction IA-humaine (un humain a donné des instructions précises, puis a retouché à la marge pour humaniser).
Mais il n’a pas été écrit de bout en bout par une main humaine.
Il manque le grain, la respiration, l’incertitude, la faute.
Publié le 22 Octobre 2025