Me voici après avoir boulotté votre roman d’une traite, enfin, pas tout à fait… J’ai commencé à prendre quelques notes au fur et à mesure de mes interrogations, pointé ce que j’imaginais manques ou incohérences. Gymnastique que j’ai vite abandonnée lorsque j’ai constaté que vous me fournissiez la réponse ou le complément dès les phrases ou paragraphes suivants, comme si vous me répondiez. C’est donc presque bredouille que je vous fais mon retour ; presque car un léger scepticisme subsiste à propos de l’inconscient, indissociable d’une conscience que je crains bien relative, sans l’héritage des souvenirs, actions et réflexions d’une vie. Mais mon raisonnement dépasse mes capacités ; sans compter que je crois avoir déjà bien abusé de vos neurones pour ne pas vous infliger un nouveau casse-tête ;-). /// Quoi qu’il en soit, votre travail est remarquable, et comme lors de la lecture de « L’homme qui ne voulait pas mourir idiot », j’ai apprécié cette manière de mettre en scène votre savoir. Cela rend votre acte d’écriture encore plus généreux, car ce faisant, votre récit devient aussi nourrissant que ludique ; accessible aux plus néophytes. J’ai noté quelque part cette réflexion « L’intelligence est la capacité à faire des relations » ; l’ai trouvée aussi simple qu’évidente. La vôtre fonctionne bien, très bien même, et vite aussi. À vous lire, j’avais l’impression de suivre en temps réel des raisonnements issus de votre esprit de synthèse. /// Quelques mots sur le fond, à présent. Je ne sais pas vous (quoique… mais je ne peux pas spoiler ;-)), mais pour ma part, si un tel projet devait voir le jour et que j’aie mon mot à dire, je ne postulerais pas. Et si je me retrouvais embarquée dans l’aventure malgré moi, j’appuierais sur la touche « pause » pour l’éternité. Je crois que je suis plus rassurée à l’idée de savoir ma conscience dispersée dans la mer de Dirac, dans un « Tu nais poussière et tu retourneras poussière ». « Je suis de ce monde », comme l’a écrit Camus, vraiment ; sans compter que je ne fais absolument pas confiance aux potentiels décideurs. Les mégalomanes qui veulent jouer les démurges, les tyrans, se passent des échanges sincères et des vraie émotions, et je crains que ceux qui possèdent les moyens de financer de telles recherches ne soient de cette race. Le cas échéant le risque est de finir dans un métavers où nos pauvres consciences se retrouveront asservies sans échappatoire... et pour l’éternité ! /// Ce que vous écrivez sur ma liberté de pensée me flatte et me ravit. Quant à mon nouvel avatar (merci d'avoir osé ;-)), il correspond mieux à ma situation du moment. Finis les tenues légères et le teint hâlé toute l’année, depuis que je ne vis plus en Espagne mais en Haute-Savoie :-) ! /// Il me reste à vous féliciter encore et vous remercier pour ce passionnant partage auquel je souhaite un succès mérité. Amicalement, Michèle ///
PS : j'ai oublié de vous dire que j'ai également beaucoup apprécié les nombreuses touches d'humour. Vous ne vous prenez jamais au sérieux, et je trouve cela très rassurant ;-).
Publié le 06 Janvier 2023