Bonjour @Sandrine Hyvernaud-Liagre. J'ai fini de vous lire hier soir, ai laissé décanter avant de vous commenter, le temps de me défaire d'un malaise prégnant. Après une prise de recul, j’ai compris ce matin sa raison d’être : ce qui m'a profondément perturbée est l'absence d'affect de vos personnages. La violence, la manipulation, la folie, l'aigreur sont efficacement décrits, mais aucun sentiment de sourd de vos personnages. Leur froideur morbide m’a évoqué la taxidermie, présente dans deux de vos nouvelles, d'ailleurs. /// Mes impressions par nouvelles à présent. /// « La femme au cheval » : drame psychologique habilement mené qui m’a évoqué le film « Le chat ». Pourquoi ? allez savoir :-)... Quelques improbabilités, à mes yeux : passé de Geneviève, réactions de Philippe, mais je ne peux en dire plus pour ne pas spoiler. Pour la forme, l’art de la nouvelles tenant, entre autres, à la concision, je trouve que celle-ci en manque un peu. /// « Loup-garou » : ou l’art de la manipulation et « tel est pris qui croyait prendre »… Une belle réussite. /// « Hallelujah » : sujet difficile qui fait froid, très froid dans le dos. Terriblement juste. /// « Robinson en avril » : ou quand on joue au spéléologue sans s’assurer. Certaines descentes dans les profondeurs de l’esprit sont sans retour. Celle-ci, lancinante, impressionnante, en fait partie. Cette nouvelle gagnerait en impact plus concise aussi, il me semble. /// Quoi qu’il en soit, mille mercis pour ce partage aussi singulier que percutant. Bonne journée ! Michèle-Zoé
Publié le 24 Février 2023