Zoé Florent
Présentation

J'ai décidé de quitter définitivement mBS en tant qu'autrice.
Je souhaite une bonne continuation aux quelques autrices et auteurs que j'ai sincèrement appréciés et remercie encore ceux qui m'ont suivie et gentiment conseillée durant ces dix dernières années. Je reste présente en tant que lectrice pour eux, et eux seulement.
(zoe.florent@gmx.fr)

Zoé Florent a noté ces livres

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@Pat Vivancos Une belle découverte que « Kintsugi », roman réaliste, particulièrement immersif, que j’ai lu d’une traite. /// Plus de faux-semblants une fois de l’autre côté de la barrière, et j’ai trouvé exprimées avec justesse les difficultés des différentes intervenantes dont la bonne volonté n’arrive pas combler le fossé au-delà duquel ont été catapultées Maïka, Lupe, Tina et Leïla. /// Quatre femmes qui ont quitté une vie de merde dans des circonstances dramatiques, sans être préparées à un univers carcéral qui n’a rien d’un lieu de villégiature pour retraite tranquille. Autre apprentissage douloureux donc : celui sur lequel l’opinion public ferme facilement les yeux dans un « après tout, ils (elles) l’ont bien cherché ». Que cet apprentissage soit l’occasion d’une réconciliation avec elles-mêmes par le biais de l’entraide est une belle leçon de vie. /// Je ne connais pas les différentes prisons évoquées ni aucune autre, en fait. Je suppose juste que les conditions pénitentiaires, leur degré d’humanité, dépendent directement des richesses et des avancées sociales du pays concerné. Cependant, force est de constater qu’elles sont la dernière roue du carrosse social où que ce soit sur notre planète. C’est sûrement pour compenser cette injustice que je me suis surprise à accueillir la fin comme une réalité fort probable, d’ailleurs ;-). /// Pour la forme, portraits réalistes, psychologie des personnages fouillée, plume cash, sans fioritures, et véracité des dialogues, font que l’on vit les scènes en temps réel (au point de zapper complètement les coquilles, c’est dire :-)). /// Merci pour ce partage qui sort du lot. Amicalement, Michèle-Zoé /// PS : augmenter la taille des interlignes ne serait pas du luxe pour faciliter la lecture en ligne ;-).
Publié le 08 Mars 2023
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Ce livre se distingue des autres témoignages que j’ai été appelée à lire, car il tient presque de l’essai. C’est un récit intelligent, distancé, sans pathos. Il dit l’état d’esprit dans lequel on se trouve après quinze années de combat, une rémission et une nouvelle guerre à mener sans idée de sa durée ; juste celle de son terme. /// Exit les crises et réflexions existentielles, exit l’espoir ; exit la répétition des états d’âme (certainement déjà dépeints dans « Oursein ») ; seuls se répètent les protocoles. Restent la peur de souffrir, la souffrance elle-même, la maladie, le cerveau pour autopsier douleur, crabe et corps médical, qui deviennent sujets d'étude, et enfin l’écriture pour les dire ; une écriture qui n’est plus exutoire mais analyse et décrit minutieusement, froidement. /// Éric Chevillard, écrivain cher à l’auteure, a écrit « Le mourant se déçoit ». Élisabeth ne voulait probablement pas lui donner raison en redonnant ses lettres de noblesse à une valeur oubliée : la dignité. /// Merci à l’auteure pour ce témoignage et à son amie pour le partage posthume. Amicalement, Michèle-Zoé
Publié le 04 Mars 2023
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Bonjour @Agathe GARRIDO. Terminé hier soir sur une bonne impression, me voici pour commenter ce long roman choral avec lequel je n'ai accroché qu'au bout d'une quarantaines de pages mais dont je n'ai pas pu décrocher au bout d'une centaine. Un roman narratif qui prend son temps, donc, pour planter situations, personnages, vies, sentiments et mécanismes personnels. Un roman dont le rythme s'accélère lorsque les histoires de Gabrielle, Dominique et Daniel se recoupent et que les chapitres changent de protagonistes plus souvent. Peut-être devriez-vous adopter cette technique dès le début, d’ailleurs, afin de le rendre plus accrocheur... Une idée ;-).... /// Concernant le futur envisagé, votre scénario fait froid dans le dos, tout comme la résignation d'une grande majorité qui facilite la mise en place d'un tri humain sélectif. La psychologie fouillée de vos personnages crée un attachement progressif et amène en douceur le lecteur vers leurs conclusions et réalisations respectives. Vous faites preuve d’une grande finesse dans vos analyses. Elles nous permettent d’accéder à trois choix différents pour soigner le même mal de vivre, bien que ses origines varient ; enfin quatre, si l’on considère Thomas, malgré son second rôle. /// Côté plume, rien à redire. Clarté, précision et équilibre sont au rendez-vous. Quelques rares fautes, mais qui n’en fait pas ;-) ? /// Merci pour ce roman singulier et ses conclusions philosophiques... Un très plaisant moment de lecture… Amicalement, Michèle-Zoé
Publié le 03 Mars 2023
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@A.P. Gounon Magnifique nouvelle, chère Anne. Je l'ai lue presque en apnée, fascinée par la beauté des images, vivant en temps réel les sensations procurées par cet incroyable périple intergalactique. J'aime ce côté très visuel de tes écrits, le dépaysement qu'il offre. J'ai savouré la métaphore allégorique de l'appel irrépressible d'un ailleurs qui conduit vers l'inattendu... Bien vu ;-) ! /// Merci pour ce joli partage inspiré et bonne fin de journée ! Amitiés, Michèle
Publié le 27 Février 2023
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Bonjour @Sandrine Hyvernaud-Liagre. J'ai fini de vous lire hier soir, ai laissé décanter avant de vous commenter, le temps de me défaire d'un malaise prégnant. Après une prise de recul, j’ai compris ce matin sa raison d’être : ce qui m'a profondément perturbée est l'absence d'affect de vos personnages. La violence, la manipulation, la folie, l'aigreur sont efficacement décrits, mais aucun sentiment de sourd de vos personnages. Leur froideur morbide m’a évoqué la taxidermie, présente dans deux de vos nouvelles, d'ailleurs. /// Mes impressions par nouvelles à présent. /// « La femme au cheval » : drame psychologique habilement mené qui m’a évoqué le film « Le chat ». Pourquoi ? allez savoir :-)... Quelques improbabilités, à mes yeux : passé de Geneviève, réactions de Philippe, mais je ne peux en dire plus pour ne pas spoiler. Pour la forme, l’art de la nouvelles tenant, entre autres, à la concision, je trouve que celle-ci en manque un peu. /// « Loup-garou » : ou l’art de la manipulation et « tel est pris qui croyait prendre »… Une belle réussite. /// « Hallelujah » : sujet difficile qui fait froid, très froid dans le dos. Terriblement juste. /// « Robinson en avril » : ou quand on joue au spéléologue sans s’assurer. Certaines descentes dans les profondeurs de l’esprit sont sans retour. Celle-ci, lancinante, impressionnante, en fait partie. Cette nouvelle gagnerait en impact plus concise aussi, il me semble. /// Quoi qu’il en soit, mille mercis pour ce partage aussi singulier que percutant. Bonne journée ! Michèle-Zoé
Publié le 24 Février 2023

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