cher Michel,
j'ai lu votre ouvrage avec grand intérêt. Je ne sais pas s'il existe des passage historiques gais ou sereins, mais en tous cas cette période me rend toujours triste. Cette révolution "du peuple" (en fait menée par des monstres manipulateurs, grands stratèges et beaux parleurs qui finalement nous gouvernent toujours depuis dans leurs assemblées soit disant élues et soit disant représentatives), qui a mené à des bains de sang consécutifs, le massacre de monarques pour récupérer au pouvoir des révolutionnaires avides de sang puis... un empereur !!!, bref ce qui m'attriste c'est le massacre de familles entières disparues à jamais, je parle des familles populaires comme aristocrates, sans distinction, qui ne seront jamais plus là pour témoigner, au long de ces guerres et donc la disparition de pans de notre humanité. Le massacre des monuments, constructions, de tout ce qui existait culturellement au nom d'une soit-disant prise de pouvoir du peuple qui n'est en fait jamais capable de se soulever sans leader, leader qui se révèle toujours en fin de compte pire que la cible. Le parallèle avec notre époque que vous faîtes au début est assez effrayant car je reste persuadée contre certains avis, qu'une révolution, une guerre civile ou toute guerre sous quelque forme est bien la chose plus effroyable qu'on peut vivre (si tant est qu'on y survive) mais je ne pense pas que cela pourrait se produire car je ne vois pas de leader actuel se détacher pour mener le peuple. Tous ces gens au pouvoir sont tous tenus les uns par les autres et les français de toutes castes sont bien trop attachés à leur confort. La crise des gilets jaunes semblait une mini révolution avec ses leaders (proches du pouvoir comme cela est de coutume) mais enfin cela s'est soldé en un grand trou dans la caisse et des "révolutionnaires" qui sont bien sagement retournés à la niche bien nourris. bon je sens que je ne vais pas me faire que des amis :-)
Vous mettez en avant la grande instruction de Louis XVI et Marie-Antoinette, c'est certain, et son grand humanisme, les grandes réformes qu'il a voulu rendre, et son sens du devoir, presque son amour du peuple, qui finalement l'a mené à sa perte. c'est effectivement à se demander si cela ne fonctionne pas mieux lorsque la dictature règne. La masse a besoin de cadres, sinon elle déborde, sans savoir comment ni pourquoi et ça crée juste des carnages.
Alors finalement on n'a toujours pas trouvé de sytème idéal d'organisation dans nos sociétés occidentales, tiraillées par le progrès technologique, son coût, son désir de confort, sa recherche de valeurs mais aussi de paresse et d'addictions, lorsqu'elle n'est pas avide de pouvoir et de cruauté... Je regrette comme vous ces procès et cette longue période de l'histoire dont je ne pense pas que nous devrions être fiers. enfin le souci est qu'apparemment, beaucoup n'avaient plus de pain (et de brioche non plus) et que la grande instruction des rois et reine avait comment pendant regrettable, une grande déconnexion avec l'existence du peuple qu'ils voulaient pourtant rendre heureux, mais comment rendre heureux quelqu'un qu'on ne connaît pas ?
Un autre point amusant est la comparaison entre les influenceurs actuels, les téléréalités, et ce qui se passait à versailles et cette représentation permanente, qui se voulait communication et peut-être proche du peuple, mais qui montre à quel point la communication mal maîtrisée peut se retourner contre ses auteurs, moyens modernes ou pas.
bref, merci cher Michel pour cet ouvrage passionnant et très utile bien sûr et qui soulève de nombreuses et complexes questions.
Bien à vous
Publié le 06 Septembre 2025