Bonjour @Emmanuelle de Verdilhac. J’ai consacré une fin de soirée à chacun des protagonistes de votre témoignage, afin de mieux m’imprégner de leurs incroyables parcours et leur accorder le temps de réflexion qu’ils m’ont individuellement inspiré. /// « On ne peut plus dire qu'on ne sait pas ce qu'il se passe », écrivez-vous très justement. Pour autant, nombre de nos congénères préfèrent l’ignorer. Sentiment d’impuissance ou (et) de culpabilité ? Manque de courage, égocentrisme ou (et) simple absence d’affect, d’empathie ? Pourtant, comme vous le soulignez, un semblant “d’éveil” s’est produit lorsqu’il s’est agi d’accueillir les Ukrainiens, alors ?… Enfin, je dirais que le pire est évité tant qu’en majorité, on ne fait que rester sourd et inerte, mais constater que l’on flirte majoritairement, dans nos pays démocratiques, avec les partis politiques de l’extrême, revêt un caractère beaucoup plus inquiétant à mes yeux. /// "Le totalitarisme est un système fondé sur la peur, la terreur et la violence...la peur est insidieuse. On s'adapte facilement et souvent inconsciemment à la peur comme mode de vie, mode d'être. La peur est une habitude", témoignait Aung San Suu Kyi, alors comment ne pas redouter le pire lorsque, dans un pays libre, les opinions se radicalisent ? /// Tous les parcours de vos héros m’ont profondément touchée. Le courage et la détermination d’Arba et Gibril, les Darfouri, m’ont épatée. J’ai beaucoup appris de celui de Liliana, la Rom, hébétée par le caractère récent de certains drames totalement passés sous silence, tant ce qui entoure cette communauté est peu médiatisé. Quant à Thandar, la Birmane, et Pedro, le Mexicain, comment ne pas les saluer ? Comment ne pas tous les saluer pour avoir su dépasser leurs peurs ? /// "J'ai appris que le courage n'est pas l'absence de peur, mais la capacité de la vaincre", Nelson Mandela /// Merci pour ce passionnant, cet émouvant, ce courageux partage (oui, courageux d’écrire sur ces sujets sans pratiquer la langue de bois... et trop rare ;-) !). Bonne continuation. Amicalement, Michèle
Publié le 28 Avril 2024