Le Concours de nouvelles de l'été en a fait transpirer plus d'unDiversité, créativité, inspiration mais aussi quelques hors sujet ont jalonné nos lectures. Saluons tous les auteurs qui ont pris leurs plumes pour répondre et partager leurs écrits avec la communauté, mais aussi le jury pour le temps consacré, les échanges, les discussions et la passion qui les a animés pour les lire malgré la canicule.
Un jury de lecteurs : une première pour monBestSeller
C’est la première fois que nous nommons un jury exclusif de lecteurs, une proposition de transparence, de fraicheur qui renouvelle l’intérêt de l’exercice.
Plus de spontanéité, le « j’aime », « j’aime pas », « Je m’ennuie », « je rentre dedans immédiatement » se prête bien à l’exercice de la nouvelle, un exercice court, une invitation qui donne envie ou pas. Un verdict Cruel ou génereux mais toujours instantané.
Sous la houlette d’Antonia Delpopolo qui a rendu cela possible par son sérieux, sa régularité, son assiduité mais aussi sa décontraction.
Nicolas Monnier et Véronique Deming l’ont assisté dans ce travail pour apporter, compléter le regard d'Antonia.
L’art de la nouvelle consiste à créer un univers en quelques lignes, un voyage en accéléré en quelques phrases.
Faire comprendre une vie avec une anecdote, raconter une vie en quelques mots, définir un personnage en une phrase.
Les caractéristiques dominantes et les critères retenus des nouvelles sélectionnées
>> La Cohérence du Récit
Les bonnes nouvelles ont toujours un récit clair et cohérent. Les événements doivent s'enchaîner de manière logique et contribuer à l'avancement de l'histoire. Même si la conclusion désarçonne, surprend ou donne un sens inattendu au récit.
>> L’Économie des Mots
Contrairement aux romans, les nouvelles sont courtes, ce qui signifie que chaque mot compte. Une bonne nouvelle utilise donc un langage concis mais expressif, éliminant tout ce qui est superflu. Pas de bavardage, l’essentiel.
Le format qui vous a été imposé vous a généralement amené à cette approche synthétique.
>> Des Personnages qui existent
Malgré sa brièveté, une nouvelle doit présenter des personnages crédibles et incarnés pour qu’on s’y attache. Le lecteur comprend immédiatement (ou à la toute fin) leurs motivations, leurs attitudes, leurs faiblesses…, même si elles ne sont qu'esquissées. Vous avez eu en général ce talent.
>> Chute surprenante
Une "chute" ou une révélation finale qui surprend le lecteur est essentielle. Beaucoup d’entre vous l’ont compris. Cette chute doit être à la fois inattendue et inévitable, renforçant l'impact de l'histoire, ou lui donner un sens, tout simplement..
>> Qualité de l'Écriture
Le style d'écriture doit être adapté à l'histoire ou au registre littéraire. Il doit aider à transmettre l'ambiance et les émotions. La qualité de la prose, des dialogues, les parti-pris stylistiques, y compris le choix des mots ou la richesse du vocabulaire, le rythme et la structure des phrases sont essentiels.
>> Engagement Émotionnel
Une nouvelle réussie, selon nous (et c'est aussi l'un des filtres de notre jury) capte l'attention du lecteur et établit un lien émotionnel, que ce soit par le suspense, l'humour, la tristesse ou toute autre forme d’ émotion.
>> Originalité
Enfin, une bonne nouvelle offre souvent une perspective ou une idée originale, ou utilise un style ou un format unique pour se distinguer. Le plus difficile est peut-être de donner a un récit tout fait ordinaire un relief très particulier à partir de sentiments ou de situations soudain mis en lumière.
Deux grands groupes de nouvelles ont dominé vos récits:
– Le lit, le rêve, le plus souvent le cauchemar, que l'on vient de faire puis le réveil.
– Les violences familiales, sujet si difficile à traiter, racontées comme un fait divers.
Mais encore une fois, ce sont moins les thématiques des nouvelles qui importent que la manière dont elles ont été traitées.
Quoiqu'il en soit, les nouvelles sélectionnées ont toujours répondu à l'un ou plusieurs de ces critères.
Alors… Rendez-vous à la fin du mois.
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Bonjour à tous je me suis beaucoup amusée à écrire cette nouvelle même si au départ j’étais bloquée par la première phrase. Je rongeais mon frein toute la soirée… à son réveil… mais le réveil de qui? Je suis souvent bien plus à l’aise à la première personne. Pour ce concours, J’ai écrit une première nouvelle bien trop longue, lancée sur j’étais sur une histoire d’échouage de bateau et de solitude temporaire pour une jeune chercheuse sur une île (presque) paradisiaque. (Le corail à bulles.)
Je suis repartie à zéro sur une idée de destination tirée au sort par un couple devenu trop plan plan.
Je ne sais pas si je suis une bonne ou une mauvaise nouvelliste, mais je sais que je suis une grande paresseuse et que je m’essouffle vite. Je tire mon chapeau à tous ceux qui écrivent de vrai livres, quelle volonté! Quel courage! Pour ma part je prends le plaisir d’écrire et oublie la torture de la page blanche. Si ça ne vient pas ça ne vient pas.
MonBestSeller est une merveilleuse découverte. Quel plaisir de se dire que quelqu’un quelque part lit peut être vos textes! C’est magnifique!
Eh bien chacun fait à sa façon et ça c'est vraiment la liberté
@emilie Brück: j'ai dit, à propos du "twist" final : nul n'y est obligé. Pour ma part, quand je le fais, c'est juste pour m'amuser (voir ma nouvelle "Au jardin des coeurs étroits")
Et vous, qu'est-ce qui vous amuse dans l'écriture d'histoires ?
@émilie bruck
Une réponse de ma part ... et vous trouveriez matière à polémique. Nous serions hors sujet.
Merci est un mot simple : prenez le tel quel.
Il y a tant et tant de définitions de la nouvelle ! Les réalisations peuvent ainsi être libres et variées. Le twist final est une sorte de jeu, et nul n'y est obligé. Aussi trouvé-je ça idiot d'en faire un élément-clé.
@ émilie bruck
J'aimerais connaître votre visage. Vos interventions sont "spéciales" et je m'étonne que vous restiez cachée.
Merci.
Ça, c'est une excellente nouvelle !
Un nombre impressionnant de participants !
Le seul petit point, sauf erreur de ma part, c'est que les critères de sélection sont donnés après réceptions des proses des candidats, et non avant ! Me trompe-je ?
Car une chute surprenante, ainsi qu'une économie de mots, sont des critères subjectifs.
Le format imposé contraint déjà le nombre de mots, pourquoi donc en faire, en plus, une économie ?
Bonne journée à toutes et à tous...
Bonjour ! Le terme " concours " est synonyme de compétition et de désillusions. Je participe à ces exercices de haute voltige pour me mesurer uniquement à moi-même. C'est un jeu de relever les défis, les contraintes qui m'obligent à une grande concision. J'ai passé des heures à couper, à rectifier, à peaufiner, à chasser les répétitions, à relire chaque phrase. Toutefois, je n'ai pas pensé à une chute surprenante, car je lis des anthologies de nouvelles qui sont des mini-romans sans suspens particulier. Je suis donc étonnée par cette exigence, relativement récente d'après ce que je lis dans les commentaires. Le principal, à mes yeux, est de sortir de ma zone de confort, d'aller au-delà de mes limites. Je ne dis pas : que le meilleur gagne, car tous les participants ont gagné, comme disait Jacques Martin. Bonne journée à la communauté. Fanny
Je rejoins les commentaires de @Clarisse Balsamo et @émilie bruck. J’ajoute que cette histoire de twist final est un véritable sujet. Personnellement, je ne participe plus depuis longtemps aux concours de nouvelles d’ici et d’ailleurs (déjà, l’idée de concours ne m’emballe pas, mais cela est strictement personnel), car cette règle me coupe la chique ! Elle crée de façon implicite une priorité sur le fond, alors que pour reprendre le propos de Clarisse : une nouvelle devrait être irréprochable en premier lieu au niveau de l’écriture.
Pour moi, une nouvelle est un condensé d’intelligence et de talent... et c’est bien pourquoi je ne m’y hasarde pas : je n’ai ni l’un ni l’autre. Comme le dit Sosthène Mbernodji : « Écrire, c’est courir le risque de se décevoir noir sur blanc ».
PS : Quant à l’apparition du twist final, elle est certainement récente, et n’a qu’un faible lien avec la littérature.
Personnellement je trouve que la nouvelle est un exercice très formateur. Le nombre imposé de caractères et la brièveté du récit exigent un travail minutieux sur le choix de chaque mot comme sur la construction du récit. Précision, concision et efficacité doivent être au rendez-vous pour imprimer un rythme resserré à l'intrigue afin de provoquer l'adhésion du lecteur jusqu'à la chute. Que celle-ci soit surprenante ou attendue me semble plutôt secondaire. Comme le dit justement @Clarisse Balsamo, cet art est très difficile puisque toute faiblesse de style ou de narration s'y décuple. Il me semble que pour cette raison, c'est un exercice d'écriture particulièrement indiqué avant d'envisager l'écriture d'ouvrages plus longs. Il est par ailleurs évident que la présentation extrêmement condensée de l'ouvrage rendra encore plus incongrue tout manquement grammatical, orthographique, syntaxique ou de ponctuation par le même effet loupe. Ce qui disséminé sur plusieurs centaines de pages en quelques rares occurences peut encore passer pour de simples coquilles risque ici de sauter immédiatement aux yeux du lecteur comme une offensante négligence et le heurter au point de lui laisser une fort mauvaise impression, un sentiment d'inachèvement. Je pense que @émilie bruck ne me contredira pas sur ce point.
Je suis tout à fait d'accord avec @lephilosophe : la nouvelle est un art épouvantablement difficile. Toute faiblesse de style ou de narration s'y décuple, alors que l'on peut faire (un peu plus) illusion dans une forme plus longue... Pour cette raison, je ne m'y risque que très rarement, et souvent assistée par une béquille (Maurice Leblanc, pour mon dernier essai, avec "Lupinesque".)
Je serai très intéressée de lire les résultats de ce concours.
En effet, @émilie bruck , j'ai souvent lu qu'il fallait un retournement final pour qu'une nouvelle soit réussie. N'étant pas forcément adepte de ce type de structure (ou tout simplement incapable d'amener cette chute finale), cela m'a poussée à éviter ce genre en tant qu'"écrivante".
Cette préconisation est-elle récente ? Avez-vous une idée de la date de son apparition ? Les auteurs du XIXe semblaient effectivement en faire fi.
S'il faut quand même un fil conducteur et une atmosphère, je ne pense pas qu'une nouvelle doive forcément ménager un "suspense". Mais peut-être le formatage de certains lecteurs et leurs attentes nouvelles rendent-il ce mode d'écriture attendu de nos jours.
La nouvelle est un art difficile : bravo à tous les artistes de monbestseller !
@émilie bruck
Vous revoilà ici, fiéfée coquine. On vous interdit une cour de récré que vous vous empressez d'en investir une autre. Que nous parlez-vous de chute quand on sait que ce que vous adorez, ce sont les glissades sans appui sur le pavement gelé de la littérature institutionalisée de Saint-Germain-des-Prés ! Ce qui vous démange surtout, c'est d'épandre vos grains de sel de-ci, de-là alors que personne ne vous y invite. A ce jeu, méfiez-vous. Vos dérapages que vous croyez si bien controlés risquent de tourner court à force d'attaquer l'interface d'une superficialité givrée qui vous propulse à si vive allure sans conscience d'aucun danger. Les effets cruels du réchauffement climatique ne se limitent pas qu'à d'évidentes perturbations météorologiques. Ils pourraient tout aussi bien propuser votre face que j'imagine aussi jolie que juvénile contre la facade de l'Académie Française en lui causant des dommages aussi irrémédiables que regrettables. A votre face, pas à la façade ! Croyez-moi la nécessité physiologique de s'alimenter pour le restant de ses jours à la paille de potions infectes et indigestes n'a rien d'enviable. Je sais de quoi je parle ma belle-mère, la pauvre, étant en train d'agoniser à l'ehpad des gueules cassées. Que n'avez-vous pas compris dans mes post précédents concernant l'intellectualisme, le littératuralisme ( top de mes néologisme) et l'éditorialisme ? Vous commencez à sentir de plus en plus le parisianisme, le quartierlatinisme, le nombrilisme et surtout l'onanisme. La tribune précédente a été fermée par MBs du fait de l'inintérêt de vos commentaires et voilà que vous remettez le couvert pour nous expliquer qu'à part vous personne sur ce site n'entrave rien à la littérature. Peut-être avez vous raison sur le fond mais permettez moi très vulgairement de vous assurez que tout le monde s'en tape le coquillard. Personnellement, j'ai participé à cet appel à nouvelle sans même connaître la définition académique du mot bien qu'en ayant lu quelques maupassiennes... Quel importance puisque j'y ai pris grand plaisir et que ça ne risque pas de défriser qui que ce soit. Pourquoi puisque semble à ce point vous attirer la primauté, ne vous fendriez vous pas d'un ouvrage remarquable sur la syntaxe, la grammaie ou, mieux encore, votre marotte la ponctuation que personnellement je ne maitrise pas du tout, nous serions tous tellement contents de vous ovationner pour vos rééls et indubitables talents qui enfin deviendraient pour nous tellement profitables.
Excusez ma familiarité mais je ne puis m'empêcher de vous aimez surtout depuis que je sais que vous avez l'âge de mes filles, aussi je vous envoie une affectueuse et paternelle bise sans plus d'espoir que de crainte, en pure perte et profit. Sans envie, il n'y a pas d'à l'envi... Honni soit qui mal y pense.
Très, très cordialement
Alban Paulh.
Ps : désolé pour ce texte que vous allez juger encore plus incompréhensible qu'à l'accoutumée, peut-être ai-je bu plus que de raison, tout à ma tristesse de voir partie si difficilement quelqu'un que j'aime. Pas vous, ma belle-mère si compréhensive, humaine et bienveillante.