Farid Haroud part à la recherche de la mémoire de la vie de son père, harki, ayant dû fuir l’Algérie avec sa famille au lendemain de l’indépendance.
Farid Haroud est journaliste, autant dire que son enquête est minutieuse, documentée, méthodique.
Farid Haroud est le dernier fils de sa famille nombreuse, "l’enfant du bonheur", autant dire que l’ensemble de sa tribu est appelé à participer à ce témoignage.
Toute une famille se retrouve à l’hôpital autour du père qui vient d’avoir une crise cardiaque. Ce caillot qui bouche l’artère, menace aussi d’emporter le secret de ce père qui fut harki, supplétif de l’armée française pendant la guerre d’Algérie.
Un de ces fils veut comprendre et reconstituer le puzzle de cette histoire douloureuse qui va s’envoler avec le vieil homme. Il entreprend une enquête méthodique. D’où vient-il ? Qui est ce père ? Traître ou héros ?
- Va voir Maman, demande lui de te montrer, et si elle le fait, c'est que tu as le droit de raconter ce qui fût notre vie.
"Le mouchoir de mon père", ça sonne non ? Cela ferait un beau titre. Ça ressemble au "Château de ma mère", du Pagnol à la sauce maghrébine. Fais le ! T'es né pour ça.
Farid Haroud est journaliste, auteur réalisateur de documentaire, écrivant parfois. Il a réalisé 5000 reportages d'actualité pour France 3, 15 documentaires pour France télévisions ou Canal plus et écrit deux ouvrages pour les Editions Autrement.
Mes félicitations pour cet ouvrage très remarquable, vu son sujet, rarement adapté. C'est triste, mais c'est ça les résultats de la guerre. Tout le monde est touché. Votre livre mérite d'être lu, vu.
Je lis, je ris, je pleure.
Cette guerre et la première immigration ont tant fait couler d'encre que l'on croit que tout a été dit, mais vous êtes le premier à être intégralement sincère. Merci.
Je n'ai lu qu'un quart de ce livre et déjà je le sens essentiel. Bien sûr, l'Algérie... mais aussi la guerre, les guerres, toutes. Et la mort de mon père, tombé net, sans un cheveu blanc, toutes ses dents, et la vivacité dans ses yeux. Mort, un de plus. Oui, la guerre tue, et surtout quand elle est tue. Elles tuent toutes, et les enfants venus après savent de la science sûre qu'est le silence, allié parfois à la lenteur avec un geste suspendu. Je continuerai ma lecture tout à l'heure, mais déjà je veux dire le caractère essentiel de ce livre, essentiel, car juste.
J'ai tout simplement beaucoup apprécié votre œuvre. On entre tout de suite dans l'histoire. On se balade dans le récit sans jamais vouloir en sortir.
Votre livre témoignage est bourré de bons mots, on sourit devant votre esprit, et votre manière d’oser dire. Il y a des associations de mots qui sont des bijoux de finesse, et qui justement permettent toutes les audaces, bilingues hémiplégiques, parmi tant et tant d’autres. Et bourré d’émotions. Celles de la pudeur, du fils, du père, des non dits, de la dignité, et du statut de harkis, abandonnés des deux côtés de la mer. Et des fils et des filles de. Et puis la guerre, et le silence qui entoure sa mémoire. Vous dites beaucoup dans ce livre. C’est votre métier de raconter des histoires ! alors celle-ci, vous n’alliez pas manquer de savoir la raconter : histoire, la grande, les petites, découpage du scénario pour l’intérêt, la progression, description rapide des scènes où tout est dit de ce que l’on doit voir, vous faites aimer cette famille et nous rappelez de garder en mémoire les harkis. Merci.
C’est pour ces échanges avec vous qu’il l’a publié sur monBestSeller.