Extrait de la Gazette galante de Clorinde de Saint-Cirq – 23 février 1516
On murmure que la délicieuse Madeleine de Voland aurait su, d’un soupçon d’onguent et d’un regard ingénu, détourner les hommages appuyés du vainqueur de Marignan. Le carafon demeura scellé, l’alcôve immaculée, et Manosque s’en trouva gratifiée d’un surnom… aussi flatteur qu’édifiant. On dit même que la vicomtesse Dragonnette, observatrice attentive et complice à demi-avouée, en rédige présentement la recette — à l’usage des jeunes filles bien nées.
Ce livre est noté par
@Bahloul Bonsoir, L’histoire de cette jeune Manosquine, prête à sacrifier sa beauté pour préserver sa pudeur, aurait pu se glisser entre Gastibelza et La légende de la nonne dans l’univers hugolien. Mais l’espiègle Dragonnette, toujours prompte à détourner les leçons, me souffle : « Ceinture dorée vaut mieux que bonne renommée. » Et je lui laisse cette maxime frondeuse, qui résonne comme une vérité paradoxale…. car l’actualité semble lui donner raison.
Merci Bisous Merci pour ton regard bienveillant et tes trois chtit’ts cœurs.
@A.Z. Heureuse de vous avoir fait découvrir une légende locale. Une confidence en passant, je pense être plus proche de la réalité que le récit vertueux servi par la propagande moralisante de l’époque. Merci Bisous Merci et Osco Manosco !
@galodarsac Quelle frustritude de n’avoir pu présenter la version intégrale de cette nouvelle au concours ! François Ier dans ma version, il envoyait du lourd… Véritable star avant l’heure : pas franchement un stratège militaire, mais un as de la com’ et un mécène visionnaire. Grâce à lui, nous pouvons visiter Chambord, Fontainebleau relooké… et la Joconde, rien que ça.
Alors imaginer une confrontation entre la Dragonne et la Salamandre, c’était un pur régal à écrire. Deux forces de la nature, deux emblèmes, deux tempéraments… et quelques étincelles ! J’ai kiffé vegra ma race !
Je n’ai jamais mis les pieds au Cirque de Navacelles (même si le nom m’a inspiré), mais Chambord, oui, deux fois. Chaque fois, j’ai eu l’impression que François allait sortir du mur pour me demander un selfie
Merci Bisous Merci pour ton message, pour les cœurs offerts à Dragonnette.
Elle te salue bien bas (mais avec les griffes sorties).
Et comme le veut la tradition : TOUS À BORT, nom d’un petit dragon !
@Parthemise33 Quelle joie que de retrouver cette belle diablesse de Dragonnette, espiègle et débrouillarde, cette fois dans la version intégrale et non expurgée !
Pauvre François 1er, qui fut pourtant notre plus grand roi (1m98 au garrot), berné comme un bleu par cette adorable chipie !
L'histoire dans l'histoire est un plus très appréciable, et qui peut effectivement être un récit à part entière, mais c'est fort dommage car on manque la moitié du plaisir.
Récemment j'ai visité le Cirque de Navacelles, et ce nom me semblait étrangement familier, sans que je ne comprisse pourquoi. Plus récemment encore, j'ai revisité Chambord et le buste majestueux de François 1er m'a aussi rappelé un je-ne-sais-quoi d'anecdotique... Aujourd'hui seulement je comprends les deux, merci pour cette délivrance !
À bientôt à Bort !
Patrick
@Annie Pic
Chère Annie, Je crains de devoir jouer les trouble-fêtes : Le Lierre et le Houx est une œuvre toute neuve, fraîchement sortie de l’imaginaire de Clorinde. Il doit s’agir de La Griffe du Chat ou La Dragonne fouine au couvent, qui viennent de passer entre les mains expertes d’un narrateur-chirurgien pour un léger lifting. Soumise au Concours de la Méridienne du Monde Rural, Le Lierre et le Houx n’a pas séduit le comité, jugée “trop moderne”… Mais je ne boude pas mon plaisir : le conte enchâssé, celui des amours tragiques d’Aélys et Thiburce, m’a tout de même valu un prix. Merci Bisous Merci, pour votre visite à Dragonnette et ce commentaire si délicieux, qu’elle lira en mangeant du nougat, ravie d’avoir berné Sa Majesté avec panache.
PS : Je suis en train de savourer votre pièce de théâtre… et sans trop en dire, je me régale des dialogues !
@A.P. Gounon Ma chère Anne, La Gazette galante recèle encore bien des pépites que le public aura peut-être la chance de découvrir un jour… Clorinde de Saint Criq, marquise certes, mais surtout infatigable pipelette, partage avec Dragonnette une correspondance aussi pétillante qu'abondante. Ensemble, elles tricotent une chronique savoureuse digne de figurer entre les pages de Saint-Simon et les lettres de Madame de Sévigné. Quant à la couverture, c’est une création imaginée et réalisée par Copilot, fidèle à mes instructions — et je suis ravie qu’elle te plaise. Merci, Bisous, Merci encore pour ton commentaire plein d’esprit et d’affection, que je transmettrai bien sûr à Dragonnette, qui n’en rougira pas mais s’en rengorgera avec délice.
@Vanessa Michel Vous avez dégainé les mots justes (cascade, chutes) pour cette histoire en mode « contes gigognes »… j’en suis toute tourneboulée ! Dragonnette, en diva assumée, applaudit et réclame déjà son étoile sur le trottoir des cabotins. Merci Bisous Merci pour votre délicieux commentaire !
PS J’ai lu avec plaisir votre nouvelle « Les oiseaux chantent même hiver », je ne manquerai pas de la commenter et vous décerner 3 cœurs
@Michel Laurent
Pierre et le Loup en terre provençale ? Quelle brillante loufoquerie ! En publiant sur MBS, la sororité sonore des deux titres a chatouillé mes tympans comme une flûte coquine dans un opéra rocambolesque. Pour tout vous dire, l’idée de cette nouvelle m’est venue en fixant un pichet de Noël enlacé de lierre et… orné de houx.
Et là, paf ! La légende de Manosque la Pudique s’est faufilée entre mes neurones comme un chat dans les rideaux. J’ai voulu en faire un conte aux allures de mascarade. Trop édifiante pour être vraie, cette histoire méritait qu’on la secoue façon shaker narratif. J’aurais pu l’intituler Comment l’esprit vient aux filles (mais quelqu’un a déjà dégainé le titre), ou encore L’Art de l’esquive élégante, car Dragonnette manie l’ironie avec la grâce d’une ballerine en espadrilles.
Merci Bisous Merci pour votre participation enthousiaste à ce vaudeville symphonique ! Et vive Prokofiev !
Belle farce historique très colorée où les dialogues sont pétillants, les clins d’œil érudits, et les images bien troussées. Madeleine, fine mouche derrière ses airs ingénus, et la savoureuse Dragonnette composent un duo qui vole la vedette au grand François lui-même. Le Lierre et le Houx, version provençale de Pierre et le Loup, ça le fait, non ? On pourrait imaginer l’orchestre de Prokofiev attribuant une « voix musicale » aux protagonistes :
François Ier — Le Loup (cors)
Imposant, barbu et charismatique, François rugit de toute la puissance de ses cors. Sa mélodie résonne, un brin prédatrice, couvrant tout le reste de l’orchestre.
Madeleine — L’Oiseau (flûte)
Fragile, vive, et pleine de ressources, c’est par ses notes agiles qu’elle échappe au destin que le roi voulait lui imposer.
Dragonnette de Navacelles — Le Chat (clarinette)
Féline, espiègle, sensuelle, elle donne le ton, détourne l’attention et sauve l’oiseau sans que le loup ne puisse refermer ses mâchoires.
Antoine de Voland, le consul — Le Grand-Père (basson)
Bourru, prudent et parfois dépassé, son basson exprime à la fois la dignité du poste et le désarroi du père.
Jeoffroy Roustan — Le Canard (hautbois)
Avec son air ahuri, ses interventions font sourire, comme un petit hautbois un peu maladroit qui se perd au milieu du tumulte.
La Ville de Manosque — Les Cordes
Vibrantes, chaleureuses et un peu pompeuses, elles donnent l’écrin sonore d’un décor digne d’une fresque de la Renaissance.
@Zoé Florent
Chère Michèle, tu viens de me faire rougir jusqu’aux écailles ! Dragonnette, cabotine et espiègle à souhait, en est ravie : elle parade dans les salons, rêvant d’une prochaine aventure, si possible elfique...
Quant au Lierre et le Houx, ton œil toujours aussi aquilesque n’a pas flanché : la nouvelle a bien eu droit à un lifting haute couture, parfumé à l’huile Holly and Ivy, fraîche et revigorante comme ton message.
Merci Bisous Merci pour ce commentaire si délicieux qu’il devrait être servi en dessert chez Angelina, rue de Rivoli.
PS Merci pour tes remarques complémentaires tout à fait pertinentes