Bonjour @Barberine. Avoir suivi mon conseil fut judicieux, car dans ce nouveau format, j’ai pu lire une bonne partie de votre roman sur Smartphone lors de mes récents déplacements avant de le terminer hier soir sur ordinateur, très curieuse de connaître la fin de “L’amour à la française”, roman singulier qui a suscité les impressions les plus diverses avant de m’alpaguer totalement. /// Fresque politique sur fond sexuel ou fresque sexuelle sur fond politique ? Les deux prédominent, se relayent, telles deux brutes avides qui jouent des coudes, sans fard ni scrupules. Méfiance, concurrence, concupiscence, égocentrisme… le lecteur comprend vite qu’il n’est pas au pays des Bisounours mais bien en France de nos jours ;-). Beaucoup de réalisme dans les descriptions des scènes politiques ou religieuses. Vous semblez bien connaître ces deux milieux. C’est sans excès passionnel qu’idées et croyances sont exposées pour mieux se tourner le dos, dans un détachement tout “Flaubertien” qui les rend d’autant plus inébranlables, ces convictions fondées sur des idées reçues plutôt que nées d’une quelconque réflexion poussée, mâtinée d’une vision à long terme. /// Quelques longueurs et répétitions à mon goût, mais je pourrais faire la même remarque au maître auquel vous faites référence ; je vous avoue que si je suis admirative de sa plume, Flaubert ne figure pas parmi mes écrivains favoris. /// Sinon, n’ayant pas lu “Bouvard et Pécuchet”, je serais bien incapable d’affirmer que vos deux personnages en font une bonne version actuelle. Je peux cependant vous faire part d’une impression toute personnelle : Bouchard m’a évoqué un nouveau macho, et Pécuchet, sa bourgeoise-bohême. S’ils m’ont été plutôt antipathiques au début (enfin, Bouchard surtout ;-)), je me suis pourtant attachée à eux, à force de les voir se débattre dans des considérations personnelles superficielles, trop éloignées d’une réflexion plus profonde qui pourrait les sauver… Impression d’un immense gâchis, au final… /// Pour conclure, j’ai aimé vous lire et vous remercie pour ce partage licencieux à connotation satirique ; un roman qui, par son originalité, sort indéniablement du lot . Amicalement, Michèle-Zoé
Publié le 02 Mai 2023