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Du 04 juin 2018
au 04 juin 2018

Eloge de la faute

Low-publishing et textes sans faute : disons-le tout net, le low-publishing n’est pas une plaisanterie ni un mot inventé pour faire l’intéressant. C’est un fait, amis écrivaillons de tous genres. Dites-vous qu’à l’image des low-cost vous allez devoir casquer pour rendre un texte presque parfait, car nous ne sommes plus à l’heure des passionnés éditeurs prenant le temps de s’intéresser plus au fond qu’à la forme. Nous sommes à l’heure du rendement et qui dit rendement dit diminution de coûts ; et qui dit diminution de coûts dit restriction du personnel.

Donner son texte à lire, et être jugé sur d'autres critères

Cela va en faire grincer des dents plus d’un, mais il faut se réveiller les doux rêveurs, le monde est à la course au fric. Et les gens, impliqués plus que jamais dans ce processus en allant dans les centres commerciaux ou en commandant sur le net les dernières élucubrations d’une starlette filante venant de sortir un livre sur ses cheveux sales. Comme vous l’aurez compris, le niveau des ventes ne rime pas forcément avec celui de la qualité ou de la qualité intrinsèque d’un écrit, et tant mieux pour les quelques chanceux qui en profitent.

Là où ça devient plus énervant et que ça peut faire mal, c’est lorsqu’on met des textes sur un site avec générosité et confiance aveugle ; que l’on envoie un manuscrit avec espoir, et qu’on nous fait la morale pour quelques coquilles et syntaxes découvertes ici et là ou qu’on ne relève que ça. Vous savez, un peu comme lorsque vous allez au resto, que vous vous goinfrez d’une délicieuse assiette aux senteurs de notre terroir le plus exigeant et que pour une raison que vous vous ne vous expliquez pas, vous ne relevez au serveur lorsqu’il vient desservir votre assiette vide, que le petit détail (pas forcément justifié d’ailleurs) qui rase tout ce pourquoi vous avez vraiment apprécié ce plat.
Qu’en est-il donc de cette crédibilité rendant si fiers nos aïeux et ces valeurs pour lesquelles il ne semble pas y avoir de place, l’argent, écrasant tout sur son passage ?

Vous l’aurez bien saisi, publier un manuscrit pour un éditeur aujourd’hui, c’est un peu comme pour les vols low cost. Il vous offre la carlingue avec plus ou moins de notoriété et de succès, mais rien de plus. Il vous faudra acheter (et je ne parle pas ici de publication à compte d’auteur) toutes sortes d’options avant d’avoir une chance de voir votre bébé dans les rayons, car un éditeur ne veut plus prendre de risque et s’amuser à décortiquer et corriger un texte. Ça, c’est de l’histoire ancienne. Tout au plus, changera-t-il quelques passages pour qu’ils soient plus vendeurs, mais rien de plus profond.

Donc je récapitule, vous avez la carlingue, ce qui est déjà pas mal, mais il vous faut y mettre le prix avant d’espérer l’intégrer pour rendre votre place au sein de ce magnifique engin, rutilante et sexy. Espérer entreprendre ce voyage aux côtés de rares élus. Entendez par là : contrôle des redondances, texte sans faute d’orthographe, de syntaxe ou de grammaire. Mise en page parfaite, page recto, etc…

Les grands auteurs faisaient des fautes. Aurait-on du les éliminer ?

Mais nos grands auteurs ont-ils été si parfaits qu’on veut bien nous le faire croire, ou qu’on se l’imagine dans nos écoles ? Là est la question qui fâche et peut-être si ce n’est un moyen d’en rassurer quelques-uns, au moins le début d’une réponse. Car non, nos grands auteurs n’étaient pas parfaits, et loin de leurs éditeurs l’idée de les bannir pour les fautes qu’ils faisaient, car ils en faisaient croyez-moi. Lisez plutôt ce qui va suivre avec sourire s’il vous plaît. Je sais trop combien la pression que vous avez sur les épaules est grande et la compétition, une tueuse d’inspirations, car à force de vouloir être le/la meilleure en orthographe, certaine malheureusement, en oublie l’essence même de l’écriture et ce qui peut faire une réelle et bonne histoire. Mais ne blâmons personne ici, nous sommes dans un monde où dès notre plus jeune enfance, on nous dit qu’il faut être performant, efficient et meilleur que tous les autres. On nous le rabâche et nous le rabâche à longueur de journée en nous le faisant comprendre le plus insidieusement possible. Cette course au trophée n’est malheureusement et je le crains, pas la meilleure façon de libérer notre créativité et de nous sentir libres.
Et je parle ici de tous les métiers et de toutes les couches sociales. Il est évident que pour un auteur de l’ombre, pas forcément fortiche en grammaire pour X raisons, mais cela n’effleure pas même les houspilleurs une seule seconde, cela peut être décourageant, voire assassin pour son inspiration. Car à force de performance et de couronnement manquant à son CV d’artiste, le découragement et le plaisir de griffonner pourraient bien le miner et je pèse mes mots. Mais la pression qu’il peut ressentir en lisant certains commentaires ou remarques quant à ses textes laisse supposer avant même qu’il se soit lancé dans les envois de son manuscrit, qu’il doit rendre un texte parfait à l’éditeur et que tant qu’il ne l’aura pas fait, ce qui peut prendre des plombes et coûter bonbon, il ne sera pas légitime d’être admis dans le sacrosaint de l’édition. Dans la Mecque des « professionnels » des mots et j’en passe et des meilleures…

Bien sûr, les bourdes des grands auteurs n'excuseront jamais les nombreuses bourdes que vous pourrez faire vous même,

Mais revenons à ces grands auteurs et leurs fautes, selon le très réjouissant et rassurant ouvrage "Les Plus jolies fautes de français de nos grands écrivains" par Anne Boquel et Étienne Kern aux éditions Payot. On y découvre que des Gide, Baudelaire, Camus, Zola, Voltaire, Jules Verne, Balzac, Apollinaire, Maupassant et tant d'autres écrivains de renom ont fauté à maintes reprises. Même décrits comme des cancres pour certains passages, ce qui n’en rend pas moins important leurs œuvres. Jugez plutôt les quelques exemples et réjouissez-vous, rebelles inconditionnels de la perfection orthographique et gaffeurs insouciants, car l’heure est au bilan.

Ainsi notre cher Jules Verne que j’aime tant décrit à ses parents la situation dans la capitale après le coup d'Etat de 1850 : "Les maisons sont criblées de bal !" écrit-il sans tituber.

Balzac prend sa plus belle plume quand il s'adresse à madame Hanska : "Allons adieu, vous une de mes consolations secrètes, vous vers qui vole mon âme et ma pensée"

Toujours Balzac, dans La cousine Bette : "Ta pension de retraite et le peu que j'ai, en mon nom, nous suffira".

L'immense Victor Hugo lui-même ne dédaignait pas les fautes d'accord. Dans Le Mendiant (Les Contemplations), il écrit :
"Et, pendant qu'il séchait ce haillon désolé
D'où ruisselait la pluie et l'eau des fondrières
Je songeais que cet homme était plein de prières"

"Songes à mon bonheur si j'illustrais le nom Balzac!"
(Balzac, lettre à sa sœur)

Baudelaire adressant une missive à sa mère : "Ma chère mère, une de tes dernières lettres contenaient des promesses et des offres que pour rien au monde je n'accepterais."

Mais les deux auteurs ne s’arrêtent pas là, en n’hésitant pas à qualifier les horreurs de Zola.

Et Maupassant ! Est-ce la syphilis qui le grignotait doucement quand il écrit : "Je sortis et j'entrai dans une brasserie où j'absorbai deux tasses de café et quatre ou cinq petits vers pour me donner du courage. (La Patronne, dans la revue La Lanterne en 1889).

Balzac dans Le Père Goriot : "Il regarda tristement son ouvrage d'un air triste, des larmes sortirent de ses yeux".

Bien sûr, ceci n’excusera jamais les nombreuses bourdes que vous pourrez faire, et dans un monde où l’on est tous censés être cultivés et au fait des règles fondamentales de l’orthographe, on vous en tiendra encore plus rigueur. Mais est-ce pour autant le bon critère ? Bon d’accord, certains travaux sont truffés d’erreurs aussi grosses qu’une maison, et je n’échappe pas à cet exemple, même si ça va mieux aujourd’hui. Mais cela n’atteint-il pas comme ils disent si souvent, la diversité se raréfiant de plus en plus. Faute au rendement à tout prix ou au perfectionniste à outrance ? Les deux pourraient se rejoindre me direz-vous, et vous auriez raison. Mais ces critères démesurés pour certains d’entre nous n’ayant pas eu la chance d’être aux études et ayant dû travailler dès notre plus jeune âge, ne risquent-ils pas de permettre des rencontres improbables et surprenantes ? Intéressantes voire, bouleversantes ? N’est-ce pas aussi là un critère de premier choix que d’échanger des mots avec une personne et découvrir son monde o sa vision du monde ?
Grandes questions me direz-vous ? Mais ne pensez-vous pas que cette escalade du parfait se retrouvant dans tout et pour tous aujourd’hui, n’enlève pas la fraîcheur d’antan ? N’ampute-t-elle pas la chose la plus importante aux yeux de quelques illuminés comme moi : l’échange humain ?

Un jeune auteur tentant de faire passer un message ou simplement de transmettre sa passion. Peut-être faudrait-il l’encourager plus que le rabaisser pour lui permettre d’évoluer.

 Peut-être faudrait-il songer à tout ceci avant de peindre sur la muraille, un jeune auteur tentant de faire passer un message ou simplement de transmettre sa passion. Peut-être faudrait-il l’encourager plus que le rabaisser pour lui permettre d’évoluer. Mais avons-nous le temps pour çà aujourd’hui ? Avons-nous droit à ce luxe, sans s’attirer la lyre de sergents en chefs et du dictat sociétal dans lequel nous vivons ?
Il est bien clair que si nos grands auteurs vivaient encore aujourd’hui, certains se feraient lyncher aussi sûrement que les quelques courageux osant poster des notes quelque peu hésitantes et fiables, orthographiquement parlant. De plus, leur notoriété basée aussi sur la rareté des gens cultivés de l’époque se diluerait dans le marasme et la quantité d’auteurs d’aujourd’hui. Comment dire…cela rendrait-il moins prestigieux cet art ? La quantité tue-t-elle vraiment la qualité comme dans les supermarchés et la superproduction qui en résulte ? Ou n’est-ce qu’un leurre ? Qu’une idée reçue pour camoufler un horrible business à la hauteur des horribles fautes orthographique que l’on peut trouver sur le net ? Le fait de recevoir 300 ou 400 manuscrits par jour dans une maison d’édition est déjà un facteur qui tue l’œuf dans sa coquille, j’en ai bien peur. Trop de trop tue le trop.
La question est ouverte. Et pour revenir à nos moutons, cette espèce d’obligation à être sans faute n’enlève-t-elle pas bien des plaisirs ? Si c’est pour permettre à un éditeur aux nombreuses piles de manuscrits sur son bureau d’être satisfait d’un certain niveau qu’il ne consultera pas, puisque pas même le temps, est-ce une bonne raison de s’entraver et je pèse mon mot de contraintes tuant notre plaisir et là est peut-être la vraie question. Pourquoi ou pour qui écrivons-nous ? Est-ce pour la gloriole ou le prestige ? Une soif de pouvoir et de gloire insatiable dont notre vie tout entière dépend ? Pour nous rassurer et que notre talent soit enfin reconnu par de vrais pros ? Mais sont-ils encore crédibles aujourd’hui ? Je ne dis pas tous, mais malheureusement beaucoup d’entre eux aujourd’hui sont fort discutables quant à leurs critères et les raisons qui les font publier ceci plus que cela !
Le plus important n’est-il pas le plaisir que l’on éprouve lorsqu’on écrit, lorsqu’on s’immerge dans nos mondes capables pour certains d’entre nous, de nous sauver de bien des maux ? Et cette pression n’est-elle pas ce qui pourrait avoir raison de votre imagination ? De vos envies et de vos projets ? Pas de vos attentes !

Et si écrire était simplement une raison d’être. Juste çà et rien d’autre.

Et si écrire était simplement une raison d’être. Juste çà et rien d’autre. Qu’elle s’avérait un médicament pour nombre d’entre nous, qui comme le chocolat pourrait singer un antidépresseur voire, un moyen de s’évader. De vivre pleinement des sensations que nous ne vivrions peut-être pas au quotidien. Un don de soi et ce n’est pas rien. Un moment à nous, car il n’y a pas plus seul qu’un auteur aux prises avec l’inspiration. Notre moment ou ne pensons à rien d’autre qu’à ce que nous allons écrire. Qu’au monde dans lequel nous allons évoluer. Qu’aux personnages desquels nous risquons fort de nous attacher. Notre portion d’oxygène. Notre parcelle d’air pur. Notre machine à évoluer, car l’écriture à ce pouvoir, ne l’oublions jamais.
Faut-il sacrifier au nom de la faute insoumise tout çà ? Faut-il se punir jusqu’à se renier, s’oublier pour ne plus être l’ombre de nous-mêmes, car c’est ce qui risque d’arriver pour les plus impliqués ? Ceux écrivant avec leurs tripes, ressentant ce besoin viscéral de commettre des histoires capables de transporter nombre de lecteurs. Faut-il renier ce si fort lien au profit d’un dictat sommes toutes discutable, au vue de ce que je relate plus haut ?
Posez-vous les bonnes questions, mais ne gâchez pas votre plaisir ou votre vie risquera de manquer cruellement de sens. Et dans le monde que nous partageons tous aujourd’hui, rappelez-vous que les grands auteurs nous sortant de notre torpeur routinière et ayant failli en quelques lignes, ont ce pouvoir non seulement de nous évader de ce monde, mais de nous rendre meilleurs. Faute ou pas faute à l’appui.

didier leuenberger

 

 

 

 

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14 CommentairesAjouter un commentaire

Je suis absolument opposé à cet éloge de la faute, pas à ce texte bien sûr, mais à penser que les fautes sont acceptables. Il est dommage de rejeter un bon texte parce qu'on y trouve quelques coquilles. Mais de là à dire ou suggérer qu'un texte parfait, entendez sans fautes, est indigeste et sans âme tandis qu'un texte bourré de fautes est écrit avec les tripes est proprement scandaleux. Il y a aussi des bons textes sans fautes d'orthographe et plus souvent des textes indigestes contenant plus de coquilles que de bonnes idées. Le fond compte autant que la forme.
De même, dans un restaurant, la présentation compte autant que la recette. Que direz-vous si on vous présentait un plat gastronomique avec un joli cheveu baignant dans la sauce. Achèteriez-vous le dernier modèle sorti avec de jolies rayures ? Que direz-vous si le vendeur vous demandait de ne pas s'arrêter à ces détails, l'essentiel est que c'est mangeable ou que le véhicule roule, qu'il est confortable, économique et doté de tous les systèmes de sécurité ?
Nous en faisons tous, même les plus grands. De là à les trouver normales et acceptables, c'est un pas que je ne franchirai pas, encore moins à les imposer au même titre qu'un texte expurgé de ses fautes. Car ce n'est qu'une question de travail. Il faut soigner l'intrigue, les personnages, le style et aussi l'orthographe. C'est respecter son lecteur au même titre qu'un restaurant respecte le client qui fait l'effort de venir en s'assurant qu'aucun élément ne vient perturber un bon repas, que ce soit dans la salle ou dans l'assiette. Je suis certain que chacun de nous apprécierait davantage un bon petit plat sans le cheveu.
Je ne condamne pas ceux qui font ou laissent quelques fautes d'orthographe, je m'insurge contre le fait d'imposer l'idée que les fautes ne sont qu'un détail et que le lecteur n'a qu'à faire avec.

Publié le 28 Janvier 2020

@Didier Leuenberger
"Lorsqu'on veut se débarrasser de son chien on l'accuse de la rage"
L'orthographe, la grammaire et la syntaxe ont toujours été un moyen pour l'élite de discréditer le peuple ou pour l'expert, le néophyte. Pourtant il y a un énorme paradoxe à discréditer le fond grâce à la forme. On voit bien que les deux ne jouent pas dans la même catégorie. Mais nous sommes tellement conditionnés par l'école et ses règles, qu'on en arrive encore à culpabiliser de faire des fautes. Est-ce que ceux qui voient nos erreurs, sont capables également de voir la profondeur de notre propos ? Lorsqu'on s'attache ainsi à la forme, à l'apparence, n'est-ce pas le signe d'une certaine superficialité, voire d'une certaine capacité de nuisance ? En ce qui me concerne mes fautes ne nuisent pas à ma liberté d'expression et encore moins à mon désir de communication, car je ne confonds pas le fond et la forme, ma liberté de la création et les règles établies par d'autres. Etre auteur est un combat, il faut être préparé à mener celui-là en toute lucidité, et visiblement elle ne vous fait pas défaut.
bien à vous

Publié le 24 Janvier 2020

Merci Didier , le commentaire est enrichissant et si vrai. Je n'ai pas osé publier pour cette raison , mon français est mauvais et ma scolarité absente.
J'ai lu Ismaline et la robe rose truffé de fautes et de problème de syntaxe, pourtant cela ressemble tellement au style de Levy , un style facile . Pour Thalitanne , écrire est une passion , un message à donner au monde.

Publié le 10 Juin 2018

@Didier Leuenberger

Merci Didier pour votre réponse dans laquelle j’ai retrouvé votre humilité et votre discrétion qui m’ont touchée. Comme G. Simenon, notre écrivain préféré ;-), continuons dans notre passion dans la simplicité et en évitant les adverbes. Amitiés. Fanny

Publié le 10 Juin 2018

Chers Tous,

Voilà que je quitte la plateforme deux trois jours et on s’affole. Mais je suis ravi de constater que le débat ne vire pas aux pugilats et que ça se passe entre personnes intelligentes et le respect de chacun. C’est comme çà il me semble que nous devrions tous communiquer, mais peut-être suis-je trop naïf.
Je tiens à @tous vous remercier et je vais faire une sorte de synthèse, car je ne pourrai pas prendre tous les points mentionnés.
À @FANNY DUMOND d’abord et ses bons conseils que j’apprécie toujours autant. Je vous rejoins complètement sur vos propos et surtout sur « la perfection n’existe pas », car comme vous semblez bien me connaître (c’en est presque troublant), je ne parle pas ici de ces textes plein de fautes, si mal mis en pages et j’en passe… Je parle ici bien sûr, de textes plus recherchés, mieux travaillés et qui ma foi, je ne sais s’ils peuvent prétendre au rang d’écrivain, mais n’ont pas à rougir de leur qualité. Il est vrai, et je rejoins ©Michel CANAL et Pantinois ainsi que ©lamish sur ce coup-là, qu’un texte travaillé est plus agréable à lire, quoi qu’on en dise. Je voulais donc surtout parler ici de ces chercheurs de pou (x ou s ?) allez, va pour un x, qui se veulent moralisateur et s’accordent tous les droits sans même avoir le plus petit soupçon d’imagination ou d’un semblant de talent. Un livre n’est jamais vraiment fini, je suis en train de corriger un dernier manuscrit et c’est long, cela demande de la concentration et du temps. Un livre est vivant, et en fonction de ce qui arrive dans nos vies, on le changerait maintes fois pour le parfaire selon nos critères du moment. C’est un peu comme un gâteau monté auquel on rajoute et enlève de la ganache ou du glaçage. Même une fois fini et devant les convives, on lui trouvera des défauts, aussi bon et beau soit-il. N’oubliez pas, écrivaillons qui bûchez la nuit pendant que certains ronflent, qu’il y a des envieux dans tous les domaines, y compris dans l’écriture.
Merci beaucoup, Michèle ©lamish pour votre commentaire qui comme à votre habitude, se veut posé et fort clairvoyant. Comme vous, j’ai dû apprendre sur le tard, je n’ai pas eu la chance de grandir avec des parents instruits et cultivés, c’était le monde ouvrier à l’état brut, à tel point, que perso, j’ai caché ce que certains nomment de don d’écriture à mes parents afin qu’on ne me le brise pas. Ce n’est qu’à mon premier livre publié que tout explosa aux visages de mes proches, ne comprenant pas bien de quelle planète je pouvais bien venir. Et pour répondre à votre autre note, j’ai immédiatement réagi en envoyant à Christophe ce texte, suite à la Newletter, j’avoue que ça m’a agacé qu’il se fasse agresser de la sorte. J’ai donc monté mon cheval blanc et je suis parti au front, en tentant de rester le plus impartial et respectueux pour un sujet qui suscita et suscite encore tant de hauts et de bas sur mBS.
©Cristina Leg vous semblez avoir compris mon propos quant à cette créativité qui pourrait tuer dans l’œuf tout projet d’écriture si d’aventure, un sergent major en chef à la langue fourchue devait déployer tout son talent de destructeur. Je n’ai jamais réagi lorsqu’il s’agissait de moi sur mBS, j’estime qu’ils n’en valent pas la peine, par contre, j’ai défendu les jeunes auteurs, et ce, qu’ils aient 15 ou 83 ans.
©Michel CANAL je trouve très juste votre analyse sur le journalisme et les fautes de rédaction, cela m’est aussi arrivé de lire un article truffé de faute et la presse gratuite et numérique n’arrange pas les choses, à mon humble avis. Vous avez raison d’insister sur le fait de l’importance de la relecture, c’est un monstre boulot, le moins palpitant à mes yeux il faut bien le dire, mais nécessaire. Du reste, je laisse toujours macérer mes textes quelques semaines pour les reprendre et fais cette opération à plusieurs reprises car à un moment donné, les yeux se croisent.

©Boris Phillips, j’apprécie toujours autant votre clairvoyance et votre franchise et je suis bien évidemment d’accord avec ce que vous dites, surtout pour les compteurs de virgules. Mais vous avez raison de dire qu’on peut grincer des dents lorsqu’on lit certains écrits, mais comme vous le soulignez, il ne faut pas perdre de vue où réside la liberté créatrice de l’écrivain. Dire les choses avec humour est votre marque et c’est tout à votre honneur. Tout passe mieux avec le sourire…
©Torralba je ne peux que vous encourager à continuer bien sûr, selon votre ressenti et vos besoins. Il est vrai que pour beaucoup écrire permet la libération et l’expression de sa raison d’être et reste une question de fond.
©Pantinois quant à vous, je me dois de nuancer votre point de vue qui se défend sur ce qui fait une personne qui fait de la littérature des autres. Donc, si je vous suis bien, qui se veut et peut se revendiquer écrivain. J’avoue qu’avant d’être publié par des maisons d’édition, je n’ai, et encore aujourd’hui, pas l’impression d’être un écrivain, pourtant, et c’est là que ça devient intéressant, lorsque j’ai gagné le prix Lycéens pour une nouvelle à Castres, et que je me suis retrouvé face à une plus de soixante jeunes gens me posant justement cette question, les yeux pleins d’admiration, j’avoue que ça m’a perturbé, car je suis bien trop simple pour me revendiquer de quoi que ce soit. Et comme vous le dites si bien, écrire c’est instinctif chez beaucoup et j’en fais partie. C’est ainsi et je ne me l’explique pas. Mais même après des publications, des articles et autres promotions, je me sens avant tout auteur, car j’ai de loin pas la prétention d’avoir une place au Panthéon des écrivains. (Écrivains signifiant à mes yeux les grands dont j’ai mentionné les noms et que eux). Pour moi ils ont tout inventé. Je vous remercie de cette analyse.
Je vais terminer et désolé d’être si long, par une petite histoire. Lorsque j’avais 15 ans, j’écrivais de la poésie depuis déjà des années sans comprendre vraiment d’où me venait l’inspiration. J’étais perdu, faisais plein de fautes et bien sûr, j’avais de grands doutes. Il n’y avait pas internet et les journaux étaient le seul moyen pour des annonces diverses. Hors, un jour, je tombe par le plus pur des hasards sur une petite annonce invitant les auteurs quels qu’ils soient d’envoyer leurs textes pour le Prix concours Max-Pol Fouchet. N’ayant pas la moindre idée de ce que c’était, je pris mon courage à deux mains et envoyai mes poèmes sans rien attendre. Mais quelques semaines plus tard, je recevais une lettre personnelle mystérieuse et fort intrigante. Surtout, elle était signée par un acteur célèbre et je me demandais bien ce qui m’arrivait. Daniel Gélin m’avait personnellement répondu. Il m’encouragea pour participer au concours, mais je n’osai pas me lancer vraiment, de peur d’être ridicule, moi le campagnard ignare. S’installa entre nous, une correspondance bienfaitrice, car cet homme, cet acteur que je ne connaissais ni d’Eve ni d’Adam devint le père attentionné que je n’ai jamais eu. Ses mots étaient emplis de bienveillance et d’encouragement, ce que je n’avais jamais connu de toute ma jeune existence. Nous correspondîmes quelques années, et cela me permis de me construire, de croire en moi et surtout, de réaliser que lorsque quelqu’un croit en nous, c’est un grand pas vers les rêves de tous les possibles. Si je n’avais pas fait cette rencontre et eu cette correspondance, peut-être n’aurais-je jamais plus écrit quoi que ce soit… Je lui ai dédicacé un livre.
Encore un grand Merci à tous pour vos réactions, et continuez à nous donner des conseils et relever nos petites imperfections avec bienveillance et sincérité.

Publié le 08 Juin 2018

Bonjour à tous, en vous lisant en toute bonne foi, je me suis faite cette réflexion : mais qu'elle est la véritable faute ? Celle de donner son avis, son opinion ou celle de vouloir exprimer sa créativité sans être perçu comme la bête noire ? Je pense que nous sommes tous capables d'émettre des critiques objectives et constructives sur un texte, sans pour cela oublier le fond de l'histoire... Mbs nous permet d'avoir un oeil extérieur pour nous améliorer et évoluer et je pense que nous devons être un peu plus tolérant par moment afin de ne pas faire fuir l'auteur dans ses premier pas, c'est à lui seul de décider s'il veut poursuivre ou pas. Comme on le dit souvent "il faut de tout pour faire un monde et écrire un monde" et je pense que Mbs nous permet justement de s'entraider et non de se rejeter la faute ;-) Bien amicalement à tous. Cristina

Publié le 08 Juin 2018

@Pantinois.
Il me semble que nos deux analyses sont fort proches : c'est en cela que je faisais appel à la considération due à nos lectrices et lecteurs ; laquelle devant s'exprimer au travers du respect de règles rigoureuses tant grammaticales qu'orthographiques ou lexicales.
Quant à celles et ceux qui prônent le laisser-aller, voire le relâchement le plus total au sacro-saint nom de la "créativité" ; ils pourront toujours "écrire", ils ne seront jamais "écrivains" au sens littéraire du terme... Si un jour - par malheur - je me mets à pondre quelque chose qui puisse s'apparenter, de près ou de loin, à du "Kardashian", j'espère que mon entourage aura la présence d'esprit de demander que je sois euthanasié : j'aurais perdu la notion de respecter celles et ceux qui me lisent, alors autant disparaître !
Il y a bien sur mBS un "texte" - j’emploie ce vocable "par défaut" - truffé de fautes et "mal ficelé" : il s'agit d'un "témoignage", ou se voulant tel, qui pourtant occupe depuis longtemps déjà les premières places dans les "succès du mois", catégorie "autre - nouvelle"... J'ai la triste impression d'avoir été le seul réel auteur à oser signaler qu'il n'a pas sa place dans nos colonnes à celle qui l'a commis ; mes consœurs et confrères auraient-ils eu plus de "pitié" que moi ?
Cordialement et avec humour.
Philippe.

Publié le 08 Juin 2018

Chacune des ces analyses comporte des vérités.
Que le lecteur puisse être exigent est une chose légitime, il a droit à un "produit de qualité"...
Seulement, que dire des "compteurs de virgules" et autres "pourchasseurs de concordances des temps" ? Sinon que leurs critiques pointilleuses ne sont, le plus souvent, que de la malveillance et non une volonté "d'aider" les êtres imparfaits que nous sommes en écrivant.
C'est à nous de faire montre de la plus grande vigilance afin de donner au lecteur quelque chose d'agréable à "se mettre sous les yeux".
Auteur rigoureux dans ma production, je n'ai pas l'impression d'être un clone en respectant des formes orthographiques ou grammaticales... Je pense plutôt que cela fait partie du respect dû à celles et ceux qui nous lisent.
Toutefois, créer un néologisme afin de souligner un temps fort de l'action ou un notion - concept - importante à la cohérence de l'histoire contée, n'est en rien répréhensible... Là, réside, peut-être la liberté créatrice de l'écrivain ?
Lecteur attentif, je grince des dents lorsque je tombe - en me faisant mal - sur certains écrits à la syntaxe plus qu'approximative et qui relèvent du sensationnalisme. Ces publications n'ont pas leur place sur un site tel que le nôtre... Je ne me gêne pas pour le dire à ceux qui les commettent !
Amicalement et avec humour.
Philippe.

Publié le 07 Juin 2018

@didier leuenberger
La faute est au monde de l'édition ce que la rage est au propriétaire du chien qui souhaite s'en débarrasser.
Merci pour votre texte. Pour ma part, auteure débutante, écrire permet la libération et l'expression de sa raison d'être qui est une question de fond.
Bonne journée

Publié le 06 Juin 2018

@Michel CANAL et à vous lecteurs de la rubrique de Didier.

Michel vous savez beaucoup mieux que moi exprimer nos exigences en matière de rigueur rédactionnelle. Oui, nous sommes de la vieille école et en sommes fiers. Après votre développement auquel j’adhère, je rajouterais quelques réflexions : outre les fautes d’orthographe et autres, la secrétaire très pointilleuse que je suis est également irritée par le non-respect des espaces entre les signes de ponctuation. Un point d’exclamation juste après un mot me pique les yeux. C’est un détail me direz-vous, mais quand on a l’œil professionnel ce tout petit détail m’agace. Je suis étonnée de trouver des fautes plus que grossières qui, normalement, sont repérées par notre traitement de texte favori. Mais, bien sûr, il ne faut pas donner toute notre confiance à ces machines. Petite anecdote : ayant posté un court sur une plateforme d’écriture, celui-ci a été refusé car j’avais mis un S à fonds de commerce. C’était un algorithme qui corrigeait les textes ;-) Aussi, quand j’ai un doute, je vais faire un tour sur un moteur de recherche. Certes, cela prend du temps de lire toutes les explications et les exemples (parfois certains académiciens ne sont pas à l’unisson). Je vous rejoins dans votre analyse sur les fautes de nos grands auteurs qui eux n’avaient pas nos technologies de pointe. Qui n’en fait pas dans le feu de l’action ? Et c’est en cela que l’entraide entre auteurs est précieuse. Il me semble que ce que Didier a voulu pointer (tout comme Pascal) c’est que les fautes sont repérées au détriment du fond et que les critiques trop virulentes risquent de couper les ailes de certains. Les éditeurs (tout comme moi) ne lisent que les dix premières lignes d’un manuscrit aussi, l’incipit et le synopsis sont à soigner tout particulièrement. Sur ce je m’en vais lire « La Montagne ». Amitiés à tous. Fanny

Publié le 05 Juin 2018

@Michel canal, bonjour, vous avez le droit de ne pas être d'accord avec moi, cependant ce que je voulais dire par là c'est qu'à force d'être juger sur le style et non sur le fond, le risque pour un auteur est d'en perdre sa plume ;-) car tout le monde n'a pas eu la chance d'avoir pu approfondir ses études, la vie n'est pas toujours simple pour tout le monde. En tant qu'auteure débutante, j'aurai aimé avoir ce regard bienveillant à mon arrivée sur le site, cependant je l'ai eu avec certains auteurs, ils m'ont permis d'avancer, d'évoluer et je les remercie grandement. Amicalement. Cristina

Publié le 05 Juin 2018

Oui, tout cela est vrai @didier leuenberger, mais comme pour tout, il faut relativiser. Que dire de plus en passant après notre amie @FANNY DUMOND ?
Comme elle, je suis de la vieille école, c'est-à-dire formé par les hussards de la République, donc ayant appris assez bien les règles de grammaire et retenu qu'il fallait s'appliquer en toutes circonstances. Il se trouve que par la suite, officier rédacteur en état-major j'ai été formaté à la rigueur pointilleuse. A la lecture d'un écrit quel qu'il soit, mon regard se porte donc naturellement à la fois sur la présentation, la structure des phrases, la progression des idées développées, et... les coquilles ! Cela me permet d'être un bêta-lecteur utile et appréciable pour mes ami(e)s auteurs. Ceci n'exclut cependant pas qu'il reste toujours une coquille tapie ici ou là. J'en trouve régulièrement et par hasard lors d'une énième lecture qui ne ne voulait pas une relecture dans le but de corriger.
Force est, hélas, de constater que depuis fort longtemps déjà, les journalistes (dont écrire est le métier) produisent des articles truffés de fautes. Ce qui suit intéressera Fanny. Séjournant en Auvergne chez belle-maman abonnée au journal "La Montagne", un article sur un château m'avait particulièrement intéressé pour le côté historique. Mais il était tellement mal écrit et truffé de fautes grossières que je m'en étais inquiété auprès du rédacteur en chef, persuadé naïvement que tout article publié devait être validé, donc lu, analysé et corrigé. Eh bien, non ! Il n'y avait rien d'autre que le logiciel correcteur de texte.
Je ne suis pas d'accord avec @Christina Leg sur son passage : "nous vivons actuellement dans un dictat sociétal qui nous prive de jouir d'une certaine liberté d'expression si nous nous concentrons sur ces satanées fautes d'orthographe. Ce serait se priver de s'exprimer pleinement comme on l'entend, faire défaut à notre créativité." On peut très bien s'exprimer pleinement, être créatif tout en écrivant sans être concentré, omnibulé par les fautes d'orthographe. Si on ne maîtrise pas l'orthographe, la syntaxe, c'est à la relecture que l'on corrige. @Elen Brig Koridwen a publié de nombreux billets de conseils à ce sujet.
Pour ce qui concerne les fautes ou coquilles de nos grands auteurs du passé, il faut se placer dans le contexte de l'époque : écriture à la plume sur des feuilles volantes, corrections, ratures et renvois rendant les manuscrits très difficiles à décrypter par les éditeurs. Pour le fond, par contre, l'histoire faisait l'objet d'un travail préalable remarquable, aussi précis et minutieux que la planification d'une opération militaire d'envergure.
Vous avez raison, pour ce qui concerne les jeunes auteurs, surtout ceux qui ne se prennent pas d'emblée pour des écrivains. Une plate-forme comme monBestSeller, si l'on sait faire preuve de modestie, permet d'être lu, commenté, évalué, conseillé. Envers l'auteur débutant, il faut être bienveillant, l'encourager pour lui permettre d'évoluer.
Vous avez posé la bonne question : Pourquoi ou pour qui écrivons-nous ? Est-ce pour la gloriole ou le prestige ? Une soif de pouvoir et de gloire insatiable dont notre vie tout entière dépend ? Pour nous rassurer et que notre talent soit enfin reconnu par de vrais pros ? Chacun écrit selon une motivation différente d'un individu à l'autre : une raison d'être ? une thérapie ? un besoin d'évasion ? vouloir relater un vécu ou au contraire une situation et des personnages que l'on aimerait vivre ou être ?
Il faut surtout ne pas se tromper, se positionner à son niveau, celui d'un auteur, la notion d'écrivain se situant (de mon point de vue) dans une autre dimension.
Merci Didier, pour cet article qui devrait faire réfléchir les auteurs indés que nous sommes, juste pour le plaisir d'écrire, d'être des passeurs.

Publié le 05 Juin 2018

Bonjour Didier, je suis tout à fait en accord avec votre discernement très lucide et malheureusement aussi très réel. Comme vous le dites si bien : nous vivons actuellement dans un dictat sociétal qui nous prive de jouir d'une certaine liberté d'expression si nous nous concentrons sur ces satanées fautes d'orthographe. Ce serait se priver de s'exprimer pleinement comme on l'entend, faire défaut à notre créativité. Oui l'argent écrase tout sur son passage, même nos valeurs, nos rêves... et pour subsister il faut se faire force, rester soi même dans ce monde superficiel où il n'y a plus de place pour le fond mais bien plus pour la forme. Je pense qu'à ce rythme, si nous ne prenons pas garde, nous risquons de devenir des auteurs clonés. Je finirais par votre suggestion qui pour moi reste le fondamental d'un auteur : "Et si écrire était simplement une raison d'être. Juste ça et rien d'autre." Un grand merci pour ce partage. Amicalement. Cristina

Publié le 05 Juin 2018

Bonsoir Didier. Je me permets de poster les réflexions de mon ami écrivain Pascal Perrat qui étayeront, beaucoup mieux que je ne saurais le faire, votre tribune fort pertinente.

« Cela pour dire qu’à trop peaufiner son ouvrage à vouloir le mener à perfection, à le parfaire encore et encore, on court après un mirage. Et le temps passe…
Quel que soit le projet en cours, il n’est alors jamais fini.
La perfection n’existe pas, le peintre laisse toujours quelques traces de pinceau quelque part, l’électricien oublie un branchement, le romancier laisse quelques fautes…

On dit que les tisserands iraniens, dans leur grande sagesse, laissent volontairement un défaut caché dans leurs créations, car « Seul Dieu fait les choses parfaites »
C’est empreint de bons sens »

Ainsi qu’un lien youtube dans lequel il nous fait part de son expérience en matière de fautes d’orthographe.

https://www.youtube.com/watch?v=L5HADv8ZTgs&feature=share

Je vous rejoins quand vous écrivez que certains commentaires peuvent couper tout élan créatif. Pinailler pour une virgule en trop ou en moins, c’est vraiment chercher le seul pou que nous avons sur la tête. Surtout que nous passons plus de temps à relire nos textes que nous en passons à les écrire. Paradoxalement, ce genre de vacherie me donne encore plus la hargne pour poursuivre dans mon petit passe-temps. Pour terminer, cher Didier, j’ajouterais que lorsque je lis un texte archi bourré de fautes d’orthographe ou autres, je me focalise sur elles et j’en perds le fil de ma lecture. Mais ça c’est un autre sujet souvent évoqué sur monbestseller. Amicalement. Fanny

Publié le 04 Juin 2018