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Du 02 jui 2025
au 02 jui 2025

Comment écrire une nouvelle  (sans tuer l’élan créateur) ?

La nouvelle est un exercice créatif pour l’écrivain aussi bien amateur que confirmé. La brièveté du texte ne le rend pas plus facile à concevoir ni à écrire. Si le roman pousse l’écrivain à évoluer dans le labyrinthe de son imaginaire, la nouvelle lui impose d’exprimer le maximum de sensations dans le cadre narratif le plus restreint. Une nouvelle réussie est un microcosme : on la découvre d’un coup d’œil, elle est cohérente, limpide, elle se suffit à elle-même, comme le vin, elle a sa caudalie.
Transgresser les régles d'écriture d'une nouvelle, c'est parfois en inventer d'autresTransgresser les régles d'écriture d'une nouvelle, c'est parfois en inventer d'autres

Oui, vue ainsi, la nouvelle est un art… du mouvement. Elle n’est pas sans évoquer ces peintures chinoises qui se font parfois d’un seul trait, telles les surprenantes montagnes du moine Citrouille Amère.

Pourtant, cette magnifique libération de l’inspiration est bien malmenée. En effet, l’énergie de la nouvelle — peut-être plus que tout autre genre littéraire — disparaît de nos jours sous une avalanche de tutoriels bienveillants, de règles dites « essentielles », d’injonctions pédagogiques, qui ont surtout pour effet premier de figer ce geste vivant.

Alors, voici notre proposition : nous n’allons pas suivre une fiche méthode, nous n’allons pas graver dans le marbre une nouvelle liste de conseils sine qua non. Nous allons essayer de retrouver ce qui donne une tension, une vibration, cette voix qui palpite dans un format court.

Mais avant toute chose, nous allons devoir revenir sur certaines possibilités narratives énoncées comme vérités… et pourquoi pas leur tordre le cou.

Trois conseils qu’on vous martèle… et pourquoi vous pouvez vous en affranchir en toute sérénité 

>> "Il faut une chute"

Traduction : ça doit finir sur un twist.

Cette obsession du twist a transformé bien des nouvelles en sketchs scénarisés. Or, toutes les grandes nouvelles ne claquent pas leur porte en partant. La chute n’est pas une obligation. Un texte peut se suspendre, se dissoudre, résonner, se taire. Une impression forte vaut mieux qu’un coup de théâtre creux.

>> « Il faut entrer dans le vif du sujet dès la première ligne. »

Traduction : in media res, sinon rien.

Sauf qu’entrer trop vite, c’est parfois priver l’histoire d’oxygène. Certaines nouvelles ont besoin d’un pas lent, d’un flou, d’un silence. De ce que Barthes appelait une « mise en attente » féconde.

>> « Montrez, ne dites pas. »

Traduction : celui qui écrit « elle se sentit triste » a perdu.

Ce mantra anglo-saxon est utile… en atelier. Appliqué aveuglément, il crée des textes obsédés par la mise en scène, au détriment de la pensée.
Dire, c’est aussi prendre position. C’est confier quelque chose. C’est parfois bouleversant. Montrer sans dire (à part dans les mains des Grands de la Littérature), cela peut finir par nier l’intimité de la voix. Dire peut être plus émouvant que décrire, quand il y a une justesse. Il faut savoir quand murmurer, quand « déballer », quand laisser deviner.

>> Anti-conseil #1 : « Il faut une chute. » — Non. Il faut un impact.

On vous dit : « Une nouvelle, c’est comme une blague. Sans chute, elle tombe à plat. »
Nous vous disons : « Une nouvelle, c’est comme une onde. Elle peut s’éteindre dans le silence, la stupeur, le frémissement — et c’est parfois là qu’elle est la plus forte. »

Quelques exemples parmi les très connus :

      Somerset Maugham — « The Lotus Eater »
Pas de twist, mais un effondrement lent, inéluctable, et tragiquement humain. Un homme quitte tout pour vivre librement à Capri avec ses économies. Quand elles seront épuisées, il a prévu de mettre fin à ses jours. Mais quand le moment arrive… il échoue, survit, et finit sa vie comme une ombre, dans une pauvreté douce et dégradée.
Aucune chute. Juste un lent glissement. Un effondrement muet. Ainsi, le récit laisse le lecteur dans un désarroi mélancolique. Et c’est là toute sa puissance.

      Maupassant — « Miss Harriet » ou « Suicides »
Maupassant savait faire des chutes, mais il savait aussi s’effacer derrière un malaise ou une douleur nue : Une brève lettre de suicide. Le narrateur lit les mots d’un homme qui s’ennuie de tout, qui n’a plus de but, et qui choisit de partir. Il n’y a pas d’événement. Pas de péripétie. Pas de révélation.
Et pourtant, le vide est bouleversant. Le texte nous abandonne à la place du lecteur du mot. Et ça suffit.

Et de même (la liste est si longue) avec :

    Virginia Woolf – La Maison hantée ou les jardins de Kew
Pas de chute. Des impressions, des modulations, des états d’âme. Une fin comme une vapeur, pas comme une gifle.

    Raymond Carver — Toutes les petites choses que j’ai pu voir
Un choc lent. Une tendresse qui vient trop tard. Aucune révélation — juste un homme et une femme qui mangent des petits pains, et se taisent.

    Haruki Murakami – L’éléphant s’évapore.
L’éléphant a disparu. Point. Le mystère n’est pas résolu, mais il nous habite. Voilà.

>> Anti-conseil #2 : « Il faut entrer dans le vif du sujet dès la première ligne. »

Traduction : In media res, sinon rien.

Eh bien, non, pas nécessairement. Certains textes ont besoin de mise au point, de flottement, de respiration avant l’impact.
Parce que toutes les histoires ne sont pas des fusées — certaines sont des brumes, des fièvres ; ont des lenteurs nécessaires.

Exemples de nouvelles où l’on prend tout son temps

Annie Saumont La guerre est déclarée

Une des grandes reines de la nouvelle française contemporaine. Dans La guerre est déclarée, mais on pourrait en dire autant de l’essentiel de ses nouvelles, l’histoire met plusieurs paragraphes à se poser : des souvenirs flous, une voix intérieure, un ton qui s’installe... Soudain, la tension monte, presque insidieusement. On ne sait pas quand on est entré dedans. On y était déjà.

Sa force ? Créer une familiarité, un rythme désaccordé, une attente vague, mais prenante, et laisser le drame venir de l’intérieur.

Jean Echenoz — Caprice de la reine

Un style qui flâne, digresse, papillonne — mais jamais au hasard.
Dans cette nouvelle (et la plupart de ses textes courts), le démarrage est sinueux, presque ironique, plein de fausses pistes.
Et puis on comprend, à retardement, ce qu’on est en train de lire.

Sa force ? Une écriture qui désamorce le spectaculaire et fait de la digression une forme d’intelligence narrative.

Anna Gavalda –  J’aimerais que quelqu’un m’attende quelque part, ne commence jamais par le « vif ». Elle commence par la voix, le détail qui cloche, le quotidien décalé, l’émotion bancale. Prenons sa nouvelle « Junior » (l’une des plus connues du recueil). On y lit d’abord la routine d’un gamin qui traîne en vacances avec ses parents. La tension ? Elle vient bien plus tard, presque sans qu’on s’en rende compte, quand on comprend ce qui se joue vraiment. Et pourtant, on ne décroche pas. Parce que la voix est juste. Parce que le regard est déjà là. Gavalda fait confiance à la narration et au lecteur.

Voici trois pense-bêtes concernant la nouvelle

-      Un bon texte peut prendre son temps si le ton, le style ou la voix sont là.
-      La lenteur peut être un outil de profondeur, de tension, de surprise sourde.
-      Faire un détour, c’est parfois se donner le temps d’être inoubliable.

 

>> Anti-conseil #3 : « Montrez, ne dites pas. »

… ou comment tuer une voix avec de bons sentiments d’atelier d’écriture

Traduction : Celui qui écrit : « Il avait peur », est un piètre auteur. Mais s’il écrit : « Il suait, les yeux fixés sur la poignée qui tournait au ralenti dans le vacarme de son cœur », là, nous tenons un pro.

Pourquoi cette recommandation peut-elle se transformer en catastrophe

-       Parce que montrer sans jamais dire revient à déléguer toute émotion au lecteur.
-       Parce que ce qui touche vraiment, ce sont souvent les phrases dites du bout des lèvres, à voix basse, ou bien criées tout d’un coup.

Ce que ça produit chez les malheureux élèves du show don’t tell

-      Des textes pleins de gestes codés : la tasse de thé qu’on serre fort, la pluie qui tombe, la main qui tremble…
-      Zéro pensée. Zéro voix. Zéro trouble.
-      Des personnages qui agissent, mais ne sentent pas.

Chez les grands nouvellistes on trouve ceux qui sont passés maîtres dans l’art de montrer, et ceux qui alternent : ils montrent, mais n’ont pas peur de dire. Parce qu’un « je me sens malheureux » peut suffire — s’il est placé au bon moment, avec la bonne voix.

Exemples de nouvelles qui disent — et c’est bouleversant

La Compétition Annie Saumont

Elle dit : « Je ne sais pas ce que j’ai fait de mal. »
Tout est là. Pas besoin d’un plan-séquence sur une larme. C’est la détonation intérieure qui nous frappe.

Dites aux femmes qu’on va faire un tour — Raymond Carver

Pas d’explication. « Il savait que c’était fini. Il l’avait su dès qu’ils étaient montés dans la voiture. »
On n’a rien vu venir. On l’a su quand c’était trop tard. Et on s’effondre.

Contre-exemple typique (à déguster avec ironie)

« Ses mains tremblaient tandis qu’elle fixait le sol, les larmes coulant silencieusement sur ses joues, son souffle saccadé trahissant son émotion. »
« Il serra les dents, le regard noir, les poings contractés si fort que ses jointures blanchissaient. Il voulait hurler, mais se contenta de cogner le mur. »
« Elle caressa la vieille photo d’un doigt tremblant, un demi-sourire figé sur les lèvres, tandis qu’un soupir mélancolique s’échappait d’elle comme un fantôme discret. »

La surprise n’est pas l’alpha et l’oméga du texte court.
Certaines nouvelles vous brûlent longtemps, sans retournement.
À force de chercher le twist, on oublie le tremblement.

 

Cinq idées inspirantes pour écrire une nouvelle qui respire

1. Écrivez avec le corps

Ne vous contentez pas de juste raconter une histoire, ressentez-la ! Ressentez chacun de ses mots, chacune de ses images… c’est la meilleure manière pour que vos lecteurs éprouvent des sensations.

En neurolinguistique, on appelle cela les sous-modalités de l’expérience. C’est le cœur même de toute expérience humaine, quelque chose qui passe par les sens, et grâce à eux. Pour atteindre ce niveau comme les plus grands des écrivains, posez-vous les questions qui y conduisent : Que se passe-t-il dans vos muscles, vos tempes, votre ventre quand cette scène se déroule ? Quel éclat, quelle couleur, odeur, sensation, cela déclenche-t-il en vous ?

Écrire, c’est se réincarner dans un texte. C’est exactement ce que ressent le lecteur.

2. Faites confiance au je ne sais quoi et au presque rien

Ce que vous n’expliquez pas tout à fait, mais que vous suggérez, devient un lieu d’écho. On ne lit bien qu’entre les lignes, c’est l’endroit où se forge le souvenir, la sensation. Sans ces espaces vacants, le lecteur peine à trouver sa place. Ne lui montrez pas tout, décrivez l’ombre de l’arbre plutôt que l’arbre lui-même. Le regard qu’un passant pose (ou ne pose pas) sur votre protagoniste peut en dire plus qu’une description de ce dernier.
Et puis, une nouvelle n’a pas besoin d’être un monde clos, défini, précis, délimité. Elle peut être une brèche, une entaille, un reflet.

3. Posez une question, mais ne la résolvez pas nécessairement

L’enjeu n’est pas de conclure, mais de faire vibrer une tension. C’est tout l’intérêt du format court et très court.
Pourquoi est-elle partie ? Pourquoi a-t-il menti ? Pourquoi ce silence dans la cuisine ? Ne dites pas tout, la vie n’explique pas tout ; un non-dit initial peut en engendrer un autre plus profond, plus doux, plus vertueux, plus élégant. Laissez au lecteur un vertige, un soupir, pas une morale (d’ailleurs une nouvelle n’est pas censée en contenir), ou un coup de massue.

4. Autorisez votre langue à dériver un peu

Une nouvelle n’est pas un devoir scolaire. Vous pouvez en casser le rythme, la ponctuation, les conventions. Une syntaxe libre peut ouvrir un espace d’émotion imprévisible. Un mot rare peut jaillir comme un accent.
Écrire une nouvelle, c’est peut-être s’autoriser à faire parler une langue qui n’est qu’à vous. Votre langue intime. Celle qu’aucun manuel n’a jamais validée. Celle que votre voix intérieure a forgée.

5. Trouvez le point de fusion entre vous et votre texte

On croit souvent qu’il faut trouver une bonne idée pour écrire une nouvelle. Faux. Ce qu’il faut, c’est trouver le bon point d’embrasement : ce moment où une scène, une image, une phrase emballe la machine. Ce n’est pas forcément spectaculaire. C’est un angle, une émotion, un clin d’œil. Quand vous l’avez, le texte peut se bâtir tout autour.

La nouvelle considérée comme un espace de liberté

Il est normal qu’un auteur ressente le besoin que son texte prouve quelque chose. Et normal qu’il cherche à s’appuyer sur des méthodes, des outils, des conseils. Mais il peut trouver de nouvelles voies en s’autorisant à explorer, tâtonner, s’offrir un peu de liberté, d’humour, de respiration, de manière à toucher une matière qui n’appartient qu’à lui.

Votre nouvelle n’a pas besoin de faire tomber les Prix. L’essentiel est qu’elle vous fasse vibrer. Et si elle vibre pour vous, elle finira par vibrer pour quelqu’un d’autre.

Ce n’est pas abdiquer devant la littérature, mais se recentrer, écrire pour avancer, et, si possible, pour éclairer une zone intérieure. « On ne devrait écrire qu’avec légèreté. Même le désespoir. » — Christian Bobin

 

 

 

 

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15 CommentairesAjouter un commentaire

Je repasse remercier une nouvelle fois l'auteur de cet article.
Je ne connaissais pas Haruki Murakami ni Annie Saumont. Je viens de me mettre à jour, et si j'ai lu cette dernière un peu plus avec la tête (je compte poursuivre, ayant trouvé beaucoup de choses intéressantes), j'ai été véritablement subjuguée par le premier recueil d'Haruki Murakami que je me suis procurée. Mes coups de foudre littéraires étant rares, je remercie chaleureusement cet auteur qui m’a donné, grâce à cet article, autant envie d'écrire que de lire. Pourriez-vous transmettre s'il vous plaît ? Merci d’avance @monBestSeller

Publié le 03 Août 2025

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Publié le 29 Juillet 2025

Écrivez avec le corps. Tout est là, selon moi !

Publié le 21 Juillet 2025

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Publié le 08 Juillet 2025

Bonjour,
Merci beaucoup pour cet article très intéressant, juste partage de ce qu’est la nouvelle: le jaillissement de l’âme.
J’apprécie aussi l’expression « élan créateur »; une nouvelle, tout comme un poème, peut par sa brièveté être écrite très rapidement et donc dans l’élan du moment, le même état d’esprit -même si elle est ensuite retravaillée. C’est un avantage qui manque au roman où, passée l’euphorie du premier chapitre, on se retrouve un peu perdu sans plan ni tonalité particuliers.
Elle est vraiment ce texte qui permet de jouer avec la langue, avec la poésie, avec les sensations et le rêve sans avoir peur de gâcher quoi que ce soit.
Merci d’avoir tordu le coup aux idées reçues. Ça fait un bien fou d’entendre ça quand partout, on nous assomme de critères à respecter!
Cet article est doublement intéressant pour ceux qui, comme moi, aiment les concours d’écriture, souvent friands de nouvelles.
Merci encore!

Publié le 07 Juillet 2025

C'est exact, la nouvelle doit faire vibrer. J'écris beaucoup de nouvelles, car c'est mon exercice d'écriture favori. J'ai deux modèles qui m'ont inspirée : Jean de la Fontaine et les paroliers. Les fables disent tout en peu de vers, les paroliers racontent une histoire en trois minutes. @Sylvie de Tauriac

Publié le 07 Juillet 2025

Subtil paradoxe, lexical ecchymose et floutage des règles...
Écrire comme une respiration avec son corps dites vous... j'en suis profondément convaincue mais entre magie de l'instant et discipline d'athlète mon cœur balance.
Je vous vois ma chère et je vous remercie d'osciller avec autant d'amour, de slalomer entre les règles et les conventions rigides.
A très bientôt

Publié le 07 Juillet 2025

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Publié le 05 Juillet 2025

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Publié le 05 Juillet 2025

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Publié le 05 Juillet 2025

Merci pour cet article. J'aime bien l'expression "l'élan créateur". Elle me laisse songeur.
C'est paradoxal parce qu'une nouvelle est (en tout cas c'est souhaitable) très écrite : tous les mots y sont pesés, à leur place. Mais ce travail doit être, en effet, au service d'un élan. Ne doit pas étouffer cet élan. Doit écarter tout ce qui pourrait nuire à cette dynamique à l'origine de la nouvelle. Une petite flamme à entretenir de bout en bout. Est-ce que l'élan ou l'inspiration sont des mythes ? Je ne le pense pas. Sans doute le surgissement après un long travail souterrain de l'esprit.
Je crois aussi qu'il ne faut pas écrire pour écrire, mais parce qu'on est taraudé. L'écriture comme exercice, oui, c'est possible, bien sûr. Mais c'est en attendant mieux.
Et j'ajoute que, si l'on n'est pas parfaitement maître de la langue dans laquelle on écrit, on risque de décourager des lecteurs, même de bonne volonté, parce que, malgré tout, il y a l'amour des mots. Un respect pour le sacré.

Publié le 04 Juillet 2025

Je ne connaissais pas les conseils d'usage pour la création de nouvelles…
J'ignore qui a rédigé cet article, mais il est intéressant et super bien écrit. C'était un double plaisir de le lire. Merci !

Publié le 03 Juillet 2025

Merci pour votre beau texte qui nous donne l'envie d'écrire des nouvelles.

Publié le 03 Juillet 2025

Je suis loin de partager l’enthousiasme de cette tribune à propos des nouvelles d’Annie Saumont. Certes, la sécheresse et la concision de son écriture lui donnent une apparence de modernité. Pour autant, son style minimaliste me semble avoir le parfum d’un bouillon cube sans eau : ça promet du goût, mais ça râpe la langue et ça donne soif. Les personnages sont à peine esquissés, les situations d’une grande banalité et souvent très elliptiques. Le texte tourne à vide ; il frôle la vacuité et la lecture relève de l’ennui feutré. Pour moi, cette écriture manque autant de souffle que de fantaisie, ce qui n’est nullement le cas du nouvelliste américain Raymond Carver auquel elle est parfois comparée.

Publié le 03 Juillet 2025

Merci @monBestSeller, pour cet article très utile aux auteurs de la communauté. MC

Publié le 03 Juillet 2025