Michel CANAL

Bonjour Claude, j'attendais d'avoir tout lu pour un commentaire global, la déplubication pour un extrait m'a pris de vitesse. Vous savez écrire, c'est ce qui m'avait incité à lire votre roman. J'aime l'intrigue évoluant autour de Loria et de Pierre. Je pense que vous vous sous-estimez (auto-flagellez ?) sciemment à travers vos descriptions parfois un peu brutes, dénuées de sentiment, de romantisme. Je suis enclin à penser que c'est un écran de fumée destiné à occulter, ou pour le moins atténuer quelque chose de profond (un traumatisme ?) qu'une psychanalyse permettrait de sonder. Les fantasmes D/S ou S/M sont chose courante. Une telle relation, contrairement à une idée reçue, est basée sur un profond respect réciproque et beaucoup d'amour. Votre roman plait à certains (l'audience le confirme), en effraiera d'autres, mais celui qui ne l'aura pas interprété au second degré sera passé à côté de l'essentiel. Je suis certain que si vous le réécrivez dans quelques années, vous lui trouverez un autre style, plus apaisé. Bravo pour cet exploit. MC

Finalement, Pascale, je n'ai pas attendu d'être en vacances pour engloutir cette histoire qui me tient à cœur. J'en ai pourtant dévoré des ouvrages traitant du sujet ! Vous l'aurez deviné, vous m'avez accroché avec cette transposition contemporaine dans la ville rose qui m'est familière. La trame est bien conçue, le style comme je l'apprécie, la présentation agréable pour le lecteur. Juste une remarque du pointilleux que je suis : une relecture pour corrections est nécessaire pour ne pas nuire à la qualité de votre pépite. Vous avez quelques difficultés d'accords, d'usage du futur et du conditionnel, de placement de la double ponctuation par rapport au texte qui précède... Plus quelques fautes d'étourderie. Avec toute mon amitié d'Ariégeois, d'amateur d'Histoire et ma solidarité d'auteur. MC

Bonjour Charles, le moment est venu de vous retrouver, après la lecture de ce que vous appelez — à tort — "Les déboires d'un âne". 315 pages de récits de navigation, de réflexions, d'amitiés, de débrouillardise, de découvertes, de pêches, de lectures, d'incidents parfois, etc. méritaient d'être lues en les savourant, en prenant son temps. C'était une bonne idée de faire bénéficier vos lecteurs de cette initiative courageuse pour ce choix de vie singulier et difficile, surtout avec de petits moyens financiers. Cette partie de votre journal de bord que vous nous faites partager est riche d'enseignements. Si vous avez choisi le titre pour vous tourner en dérision, OK ! Vous avez eu des déboires certes, mais vous êtes tout sauf un "âne". Un âne restera toujours un âne. Vous avez appris sur le tas, mais retenu, et tiré les leçons. Vous avez beaucoup appris, visité des lieux magnifiques, beaucoup lu, cultivé des amitiés nombreuses, développé la solidarité et l'entraide, gardé de bonnes relations avec vos proches… tout cela porte un nom : la réussite d'une vie d'homme. Comme je l'avais subodoré, je vous redis non pas "chapeau monsieur !", mais "chapeau capitaine !". Merci de m'avoir tant appris. Soyez assuré de mon amitié. MC

Bonjour Muriel, le moment est enfin venu de vous commenter (318 pages ne se lisent pas comme une nouvelle !). Sur la forme, la présentation est parfaite pour une lecture agréable. Sur le fond, votre roman est une belle histoire, captivante à souhait. Vous avez au moins deux qualités essentielles : le talent pour l'écriture, une écriture comme je l'aime, fluide, soignée, avec des phrases bien construites, et l'imagination, dans la lignée des grands romanciers (Maurice Leblanc, Gaston Leroux, Conan Doyle, Agatha Christie, etc.). Quel scénario complexe, déroutant pour orienter le lecteur vers de fausses pistes et entretenir le suspens… jusqu'à la fin, où tous les éléments du puzzle s'imbriquent parfaitement pour la compréhension et la satisfaction du lecteur. De vous à moi, Muriel, sans doute avez-vous eu tort de publier l'intégralité de votre roman : les lectures gratuites vous priveront de l'achat lors de la publication commerciale. Je me permettrai de vous suggérer de rajouter à la fin un sommaire de tous les personnages pour les resituer dans le contexte. Enfin, juste par amitié car vous êtes une adepte de la perfection : quelques rares fautes d'étourderie seront corrigées sans difficulté avec une bonne relecture. Je terminerai par un grand merci pour m'avoir dirigé vers ce roman et pour le plaisir que j'ai eu à le lire. MC

Joyce, étant un homme qui n'a voulu que le bonheur de la femme, je n'aurai hélas pas la même analyse que Mary au sujet de ces deux nouvelles. Antithèses du roman évoquant ma romance et du Journal intime qui en fait le récit au jour le jour par la plume de Claire, j'en ai ressenti une profondeur noire qui m'a attristé. J'ai préféré le premier récit, plus compréhensible, plus certainement fréquent dans la vraie vie. Le second (publié en premier comme une erreur), écrit à la demande de la narratrice Estelle, est la parfaite illustration du titre avec les termes "délire" et "femme éperdue". Ce récit est à l'opposé de ce que j'aurais pu, ou su, ou aimé raconter. Il faut être femme pour développer un imaginaire aussi prolixe, et concevoir une narration aussi philosophique. De mon point de vue, c'est un exploit littéraire. De vous à moi, Joyce, il conviendrait d'améliorer la présentation pour faciliter la lecture en augmentant les interlignes, et pour le 1er récit (le second dans la publication), en changeant la police. J'ajouterai qu'une relecture serait nécessaire pour corriger les trop nombreuses fautes. Avec mon amitié, mon encouragement et ma complicité d'auteur. MC